Tous unis pour l’égalité

Mise à jour 22 avril

Le mariage qui s’est tenu la semaine dernière. Couvert par LCP, LCI, 20 minutes et beaucoup d’autres…

Mise à jour 22 mars

Le premier mariage a eu lieu en live hier soir. Une grosse émotion en coulisse. Voici les meilleurs moments du mariage de Jacques et Pierre.

C’est une situation inédite qui se présente à moi. Parce que j’ai pris l’habitude depuis 8 ans de ne pas évoquer ici ou sur les réseaux sociaux les sujets sur lesquels je travaille. Par souci d’objectivité d’abord, pour éviter les conflits d’intérêt ensuite.

Mais cette fois est très différente : non seulement mon intervention n’est conditionnée par aucune rémunération, elle est en plus engagée. Je serai donc subjectif  dans les jours qui viennent. Mais de façon très assumée.

Je vous inviterai à partager les vidéos de Tous unis pour l’égalité si vous soutenez les principes d’égalité du Mariage pour tous. Votre partage comptera pour un soutien, nous les comptabiliserons et les espérons nombreux. Les autres modes de soutien seront les bienvenus également.

Pourquoi se mobiliser maintenant pour défendre les principes d’égalité du Mariage pour tous, alors que beaucoup semblent penser que la loi est quasiment passée, que le combat est ailleurs ?

Beaucoup de raisons. De natures très différentes en ce qui me concerne.

Pour ces interrogations sur la France, pays des droits de l’homme, de mes collègues dans le monde qui ont vu passer la loi il y a bien longtemps dans leur pays. Pour ces discussions nourries sur le web pendant les débats avec la sensation d’un grand retour en arrière inquiétant. Pour ce sentiment visiblement très partagé que les dés sont jetés alors que la mobilisation du côté des antis reste très organisée et très professionnelle je dois dire. Pour n’en citer que 3.

Je ne suis pas particulièrement pour le mariage qu’il soit pour des personnes de même sexe ou non. Je suis pour l’égalité jusqu’à ce qu’on me prouve qu’elle entrave celle de quelqu’un d’autre.

En travaillant sur l’organisation du lancement, on m’a parfois dit : pourquoi ne pas tout simplement faire témoigner des gens qui veulent se marier ? Publier des portraits de gens normaux dans la presse, loin de la caricature faite par les opposants. A ceux-là, j’ai répondu qu’il y en avait déjà et que ça ne marquerait jamais autant les esprits que la capacité des opposants à créer la polémique dans un registre très puissant pour les médias. Qu’il fallait structurer plus, mais en gardant le principe de portraits sincères.

Ce sera donc au travers de mariages symboliques, sur Internet, en direct, que ces portraits existeront. Avec l’engagement d’un maire belge où le mariage entre personnes du même sexe est légal depuis 10 ans déjà. Ce sera bien sûr l’occasion de s’intéresser à tous les protagonistes, mariés, maire, témoins… Le premier mariage se déroulera jeudi prochain, 21 mars, à 20h.

Vous pouvez donc vous abonner à la chaîne YouTube, suivre la page Google+ pour commenter en live le hangout, adopter le Twibbon mais surtout, partager dès maintenant sur Facebook, Twitter, Google + ou partout où vous le souhaitez cette vidéo invitation au premier mariage. Cette vidéo sera incluse dans la comptabilisation des partages.

A propos du collectif Tous Unis Pour l’Egalité

Initié par Vincent Viollain, le collectif Tous Unis Pour l’Egalité est un collectif apolitique qui réunit des personnalités pour le déploiement d’une mobilisation autour du mariage pour tous. Il est notamment composé de Emmanuelle Campo de l’association Animafac, Gilbert Branchet du Reald, Louis-Georges Tin du Comité IDAHO, Nicolas Noguier du Refuge, Catherine Tripon de L’Autre Cercle, Guillaume Allenet du Caelif, Catherine Michaud de GayLib, François Rico de l’ADFH, Arnaud Sanchez, Thibault Poutrel et Philippe Chauliaguet.

Le collectif organise un mariage symbolique en vidéo sur Internet entre deux personnes du même sexe à compter du 21 mars.

Retrouvez toutes les informations et les actus sur www.tousunispourlegalite.com

J’aimerais aussi en profiter pour remercier ceux de mon équipe qui ont levé la main pour donner de leur temps, sur la base du bénévolat. Merci en particulier à Marie, Servane, Trang, Aurélien, Charles-Antoine et Charles pour leur temps précieux depuis 1 semaine.

 

The place beyond the pines

Ce billet ne va presque pas parler du film de Cianfrance que j’ai vu cette semaine. Mais comme je ne comprends pas ce titre (qui serait lié à la ville où l’histoire se déroule), je me suis dit qu’il pouvait très bien s’adapter à ce qu’il a provoqué chez moi, dans ce processus assez rare qui m’étonne toujours.

Il y a 3 grandes catégories de films qu’on aime beaucoup.

Il y a ceux qu’on aime tout de suite et pour longtemps. Ceux qui vous marquent toute une vie. Ils sont heureusement nombreux. Dans la catégorie, pour ne pas citer que des films évidents, il y aurait pour moi la plupart des films d’Alan Parker (Birdy, Angel Heart…) et de Tim Burton (Big Fish !), la plupart des films de la bonne époque d’Adjani (L’année prochaine si tout va bien, L’été meurtrier, Camille Claudel…), la grande époque de Lelouch (de Partir, Revenir à La belle histoire), Shining, L’armée des 12 singes, La bûche, Le silence des agneaux, Fight Club, Nikita, Titanic, les sagas Alien et Terminator, Benjamin Button… (il y en a des centaines que je regretterai de ne pas avoir cité ici)

Il y a ceux qu’on aime et qu’on oublie assez vite. Je classerais ici dans mon cas Gladiator, Amélie Poulain, Avatar, Subway, Taxi Driver, tous les films de Woody Allen, Kill Bill et tous ceux que j’ai donc vraiment oublié…

Et il y a enfin la catégorie de ceux qu’on déteste en sortant de la salle de cinéma avant de finir par les aimer, plus ou moins vite, pour différentes raisons. Etrangement, ce sont souvent des films qui m’ont d’abord prodigieusement agacé. Il y a ici à peu près tous les films de Lars von Trier (Breaking the waves, Dancer in the dark…). Les lois de l’attraction ou Kaboom m’ont ainsi tous les deux parus prétentieux et faussement intellectuels à première vue. Mais je me souviens encore de chaque scène plusieurs années plus tard. Dans un autre genre, District 9 m’avait semblé aussi ridicule que ce à quoi je m’attendais avant d’entrer dans la salle. J’ai fini par être marqué par ce film.

C’est donc exactement ce qu’il vient de m’arriver avec The place beyond the pines.

En sortant, j’étais très agacé par la longueur du film, par les 3 séquences très inégales, les quelques personnages ratés, la noirceur désespérée, des moments inutiles comme pour équilibrer les 3 séquences, un maquilleur qu’il faudrait mettre en prison pour avoir aussi mal vieilli les acteurs et infligé des tatouages aussi ridicules à Gosling et la participation à ce pari incroyable que semble s’être lancé tout Hollywood : comment se rapprocher de 3 heures de films plutôt que 1h30 ? (à qui il faut écrire pour faire stopper immédiatement cette tendance ??).

Oui mais voilà, dès le lendemain, notamment en croisant les affiches placardées dans Paris, j’ai repensé au très beau et long plan séquence d’ouverture, à la BO enivrante, au climax de la fin de première séquence, à Bradley Cooper finalement pas si mauvais que ça dans certaines scènes, à Eva Mendes belle même enlaidie et à la puissance émotionnelle de quelques moments clés.

Et il y a Ryan Gosling. Ce type qui a tendance à jouer toujours le même rôle (retrouvez le après Blue Valentine et Drive…), qui semble capable d’une seule expression faciale, qui compose avec un physique pas simple en surgonflant ses muscles et blondissant ses cheveux. Mais c’est celui qui au final réussit à rendre attachant des personnages complexes, à pleurer mieux que n’importe quel autre acteur masculin à l’écran, à jouer d’un charisme hallucinant malgré son regard a priori vide et sans âme. Il est celui qui m’a finalement fait comprendre que je devrai revoir ce film, dans quelques mois, quand l’été sera passé.

L’âge d’or

J’ai eu la chance de commencer mon métier dans des conditions exceptionnelles, qui n’existeront probablement plus jamais. Au début des années 90, lorsque les budgets marketing s’intéressaient réellement aux RP, comme une activité qui devait être considérées financièrement avec sérieux.

Il ne s’agissait pas uniquement de proposer un voyage pour tester des appareils photo et pellicules sous le soleil ou dans des conditions extrêmes adaptées au pays. Il s’agissait de vivre des expériences. A 23, je n’avais jamais voyagé, à 28 ans, j’avais vécu une nuit sous la tente en plein désert, une randonnée dans la forêt de Muir Woods près de San Francisco, le Grand Canyon en hélicoptère, Saint Petersbourg par – 30° pendant le déplacement de la statue de Lénine, du ski sur le sable des dunes aux alentours de Dubaï… En tant qu’organisateur, j’étais forcément toujours partant pour toutes les expériences. Avec plaisir je dois avouer. Entouré de photographes, il en reste donc quelques traces…

Ca m’a donné durablement le goût des voyages, dont j’ai continué à profiter en Europe pendant 3 ans avec un rôle Européen qui m’a permis de traverser le continent puis, pour différents clients. Complété évidemment par des vacances tantôt natures, tantôt urbaines, tantôt festives.

Par chance, il me reste quelques pays que je rêve de découvrir, je les ai méthodiquement listés aujourd’hui grâce à Tripadvisor qui offre ce service (en marquant les endroits concernés en vert). Je suis super prêt.