Le nouveau Queen Club a la reconquête des nuits parisiennes

En 23 ans, le Queen Club a connu plusieurs âges d’or, d’abord gay puis gay friendly puis hétérosexuel, avant de devenir beaucoup plus contournable parmi les lieux de prédilections des noctambules branchés parisiens et internationaux.

En investissant les murs du Club 79 de Laurent de Gourcuff dès le 2 septembre, c’est plus une renaissance qu’un déménagement que nous promet son créateur Philippe Fatien et une équipe de designer (François Frossard) et directeur artistique (Marmott) très mobilisés. Une renaissance qui a commencé en dévoilant son nouveau logo il y a quelques semaines :

Visiter grâce à Laurent Guyot le lieu 6 jours avant son ouverture était un beau cadeau et donne très envie de croire en la résurrection d’un lieu mythique synonyme de fête et d’avant-garde. L’occasion de faire un point sur ce qui nous attend.

Un design exigeant intégrant rétro et technologie

La grande salle encore en travaux, longée par deux espaces VIP, prolongée par une rotonde privatisable est ponctuée de poteaux habillés dans un esprit boule à facette qui laisse imaginer une ambiance lumineuse assez unique.


Au-delà de la scène qui sera équipée d’une cabine en verre dans le vide « telle une proue de navire » pour accueillir le DJ, c’est sans doute le système de projecteurs lumineux au plafond qui imprime le sentiment de découvrir une salle de concert ou spectacle plus qu’un simple night club. L’ensemble occupe 1.200 m² agencés de façon à réserver de la place aussi bien aux danseurs qu’aux VIP attablés.

Le bar, placé au centre du club, est encadré par un immense miroir, reprenant le baroque des miroirs vénitiens.

La rotonde privatisable est « conçue comme une véritable suite d’hôtel, ornée de milliers de miroirs biseautés sur les murs et agrémentée de banquettes en arc de cercle en python beige, elle peut accueillir jusqu’à 50 privilégiés qui vivront un moment clubbing unique… »

Au final, le résultat devrait être à peu près aussi spectaculaire que la promesse :

 

Quelques cerises sur la gâteau qui comptent (pour moi)(et le DA visiblement) :

L’espace fumoir est grand, totalement intégré au Club avec la même qualité sonore et devrait s’habiller de jeux d’Arcade qui me semblent bienvenus

Les toilettes font l’objet d’une attention du DA qui mesure que la qualité d’un lieu se mesure aussi à l’inventivité de ce lieu que tout le monde visitera dans la soirée. Il faudra à ce stade se contenter d’un néon déjà en place.

Une programmation ambitieuse, des invités prestigieux pour mélanger les communautés

Inviter David Guetta à la soirée d’ouverture du 2 septembre est un signal fort de retour aux sources… qui ne dit pas tout.

Les rendez-vous mythiques et installés seront toujours là : Disco Queen le lundi, Ladies Night le mercredi, soirée Gay le dimanche soir mais de nombreuses autres surprises sont attendues avec les danseuses du Lido et du Crazy Horse, des DJ londoniens en vue, « des spectacles étonnants par une troupe freaky qui n’a aucune limite, une fois par mois ». Des croisements avec des soirées parisiennes hype telles que la très gay très friendly Club Sandwich sont également sur les rails.

L’enjeu est de séduire une clientèle plus variée, avec une montée en gamme parmi les plus select des clients, en s’affranchissant des castes de la nuit parisienne. Ce qui sera possible avec un plateau de VIP qui ne peuvent pas être tous anonymes. Ainsi, on attend déjà notamment Steve Aoki le 18 septembre, Kavinski le 23 octobre… et Madonna en after show en décembre ! On aprle également de Pharrell Williams et Kanye West très prochainement.

La direction en a bien conscience : tout est en place pour réussir le lancement, le challenge sera de tenir dans la durée et retrouver un nouvel âge d’or au croisement du retour aux sources et de l’innovation.

 

Le Queen Club s’installe au 79 avenue des Champs Elysées à compter du 2 septembre, son site web est attendu en fin de semaine, son actu est déjà déclinée sur les réseaux sociaux Facebook, Twitter et Instagram.

Puzzled

Au départ, c’est une méthode de travail. Une façon de structurer la pensée acquise sans doute plus en fac scientifique qu’en école de communication. Un fonctionnement qui s’est insinué au-delà de mon environnement professionnel, dans un mode assez inattendu.

Un puzzle mental qui finit par s’imbriquer d’un coup

Quand une problématique doit être résolue, hormis en situation de crise où la rapidité n’est pas une option, un processus itératif me fait passer dans un laps de temps que je ne maîtrise jamais assez  de la situation où « je n’ai aucune idée » à celle où « je déroule une note de recommandation en 10 minutes ». Entre les deux, je consulte de nombreuses sources, j’échange avec des spécialistes et des néophytes, je vais au cinéma ou me promène dans Paris, je me nourris des morceaux de vie de mes proches… Je constitue un puzzle mental constitué d’un ensemble désorganisé de convictions, d’idées et de mécaniques qui finissent par s’imbriquer le plus souvent un matin au réveil, sans que j’ai eu l’impression d’y réfléchir toute la nuit.

Une méthode professionnelle involontaire

Cette méthode involontaire s’est appliquée naturellement à la rédaction de billets pour le blog ou Le Plus avec un angle qui apparaît longtemps après que j’ai tourné autour d’un thème ou d’un sujet que je voulais traiter. Elle s’impose à tous mes projets professionnels qui nécessitent de structurer la pensée. Ce qui s’avère au final aussi incontrôlable que confortable pour moi et aussi peu gérable qu’agréable pour mon entourage qui me trouve souvent soudainement absent des conversations. « Tu es ailleurs ».

Ce fonctionnement me détourne de la fulgurance dont j’aurais tant aimé être doté et que j’admire tellement chez les autres. J’arrive parfois à compenser et gagner en rapidité grâce à une intuition nourrie d’années d’expérience qui peuvent faire illusion mais ne suffisent pas à me satisfaire pleinement.

Lorsque tout à coup « tout s’éclaire » dans ma vie personnelle

Depuis quelques années, j’ai développé dans ma vie personnelle, sans doute en partie par voie de conséquence à mon attention fluctuante, un processus similaire mais encore moins maîtrisé. Après que de nombreux signaux aient été émis par des voies diverses, sans que je n’y ai prêté une attention suffisante ou alors que ça m’arrangeait de ne pas les voir, un détail fait tout basculer. Un mot, une intonation, un regard fuyant peuvent tout déclencher. En un millième de secondes, ce qui n’était que des bribes éclatées d’informations s’alignent pour constituer une réalité évidente, pleine de sens mais souvent beaucoup plus désagréable que d’orchestrer une solution face à un enjeu de communication.

Ça m’est arrivé lorsque 2 mots de trop, anodins en apparence, m’ont fait réaliser que j’étais victime depuis des mois d’un énorme mensonge multi couches fabriqué par un cerveau occupé par plusieurs personnalités. Alors que des amis m’avaient mis en garde et que tellement d’éléments auraient pu me permettre de le déceler en quelques jours.

Une autre fois, de nombreux signaux de burn out s’étaient manifestés sans que je ne les repère. C’est dans le regard d’un inconnu dans le métro un lundi matin en allant au bureau que j’ai réalisé mon état pour m’amener à me débrancher immédiatement de toute pression professionnelle et sociale.

Pour tenter d’imager, je ressens dans ces moments là quelque chose de très proche de ce que « vit » Bruce Willis à la fin de Sixième Sens. Certes, en beaucoup moins dramatique. J’aimerais que ce phénomène s’efface avec le temps, ça n’en prend pas le chemin puisque je l’ai expérimenté plusieurs fois depuis juillet, en dînant avec des amis ou en échangeant avec ma famille. C’est sans doute le signe d’un éparpillement qui m’amène à me reconcentrer sur moins de projets et aborder la rentrer avec plus de focus et moins de puzzles.

Comment fêter dignement l’annonce d’une saison 2 pour Sense8 ?

Ce n’était pas gagné mais j’aime Sense8, la série-événement-annoncé des Wachowski. Je l’aime beaucoup et encore un peu plus chaque jour.

J’ai regretté la mise en place un peu longue (1 épisode de trop) puis je me suis laissé embarquer. Je sais déjà que quelques scènes resteront parmi mes moments de série préférés pour la vie. Le concert figure aux côtés des dernières minutes du final de « Six feet under », de la mort de Joyce Summers dans « Buffy » et du face à face entre Walt et son beau frère dans « Breaking Bad ». C’est dire.

C’est aussi la série qui m’a fait craquer pour la plupart des membres du casting, filles, garçons… ou même trans.

La sublime et lumineuse Tena Desae est indienne mais aussi mannequin (tu penses), on a instantanément envie de la prendre dans ses bras quand elle déboule, ce que ne se prive pas de faire Max Riemelt, l’allemand de la série (qu’on aime aussi)

La bombe du mois s’intitule Miguel Angel Silvestre rien que pour nous faire penser à un gros minet, il est espagnol et sait donner très très envie de voyager du côté de Madrid (presque autant que son collègue Alfonso Herrera)

La surprise de l’année est une célèbre transsexuelle américaine, Jamie Clayton, qui a accessoirement la voix la plus craquante de l’univers et du coup tout le monde l’aime

Sympas, les scénaristes ont choisi de ne pas cacher grand chose de leur anatomie, en particulier dans la scène d’orgie de l’épisode 6 qui a fait son petit effet cet été (elle est sur YouTube mais je vais pas faire du racolage en vous l’insérant ici hein).

Mais je n’ai pas envie d’écrire sur #Sense8 : tout le monde l’a fait et tout le monde aime, du coup c’est lassant.

Ce qui me donne envie d’écrire, c’est plutôt la façon dont la chaîne a permis hier  à l’équipe de la série de partager avec ses fans la joie de revenir en saison 2.

Tout a commencé le 8 août avec une journée spéciale anniversaire (tous les personnages sont nés le même jour)

 

Qui a basculé vers une grande annonce à 17h

Prolongé par quelques caméos des acteurs sur leurs comptes Instagram/Twitter/Facebook 

 

On est donc quelques-uns à être bien contents que la saison 2 arrive. Et on attend d’autres innovations vestimentaires que le combo boxer-une-chaussette-une-chaussure

Pour patienter, tous ceux qui ont vu Sense8 ne doivent pas rater le documentaire « La création du monde » qui donne envie de revoir immédiatement l’intégralité de la saison 1. J’y retourne.

J’ai 10 ans !

Le 5 août 2005, longtemps avant Facebook et Twitter, j’ai ouvert un blog. Avec un très mauvais billet qui allait pourtant changer ma vie.

Bien sûr, 10 ans plus tard, j’y écris moins mais c’est ici que je me suis tout permis, décrétant que j’étais chez moi, ce qui me donnait globalement le droit d’ignorer absolument le jugement de ceux qui venaient me lire.

Ce blog m’a surtout permis de passer de l’état de besogneux solitaire à celui de chanceux très entouré, il m’a offert de la visibilité, des opportunités incroyables, un statut de célébrité dans mon immeuble. Et un peu le dream job que j’ai depuis bientôt 9 ans.

J’y ai été sérieux en parlant de marketing (surtout au début), passionné en parlant de séries (avant de le faire ailleurs), grave en évoquant des sujets personnels (trop ?), régressif notamment avec quelques vidéos où je fais n’importe quoi.

Pour mes 10 ans de blog, j’ai donc envie de retenir un mélange des 4.

Le brief : une vidéo pour mes amis de Besançon avec lesquels je chantais il y a 25 ans (et que j’ai pas revu très souvent depuis). Pour une compil avant / après qui fêtait nos retrouvailles. Ils m’ont trouvé moyennement impliqué, pas sûr que le second degré soit bien passé. En revanche, ils m’ont trouvé plus jeune que jamais sauf les cheveux blancs. Ce sera encore mieux dans 10 ans.