Blog Day

Ma liste de 5 blogs à découvrir BlogDay 2005 oblige: pas forcément nouveaux ni inconnus (comment ça j’ai rien compris au principe de la journée ?), bon en tout cas moi je les ai découvert (ou redécouvert) il y a pas longtemps… :

. Dans la série du "1 par jour", Paris, one Photo a day me plaît bien : tour à tour anecdotique, en plein dans l’actu, drôle… Une confirmation au quotidien des raisons pour lesquelles j’aime autant la ville dans laquelle je vis

. Lancé le 21 août, YLej on Blogs, Blogging et Management donne plein de conseils utiles et malins pour gérer son blog

. Deligne en ligne, des dessins vraiment drôles, j’adore

. Pas nouveau mais redécouvert récemment (merci Yas), Postsecret où des anonymes révèlent leurs secrets, c’est parfois très dur, parfois fun, toujours percutant

. Micro Persuasion de Steve Rubel n’est pas nouveau mais c’est l’une des meilleures sources d’information dans l’univers des RP dont je trouve qu’on ne parle pas suffisamment dans la blogosphère francophone

. Optical Illusions etc, plus rigolo que l’ophtalmo…

L’exhibitionniste est servi

On vous l’aura dit, l’information (tout type d’information) circule vite par les temps qui courent, passant allègrement de l’online au papier et inversement. C’est parfois rassurant, parfois flippant et souvent un peu les deux. Il n’y a qu’à voir l’histoire de cette jeune femme surprise par un exhibitionniste dans le métro New Yorkais en plein milieu de la journée du 18 août : armée de son camphone, elle immortalise la scène, l’apporte au commissariat mais surtout poste la photo et l’histoire (sous forme de feuilleton à coup de mise à jour) sur FlickR. Résultat, avalanche de commentaires, reprise en ligne partout dans le monde jusqu’en Israël et enfin, hier, couverture du Daily News évidemment reprise immédiatement dans les blogs les plus populaires. Quelque chose me dit que ce n’est pas fini. Si le type a un réel penchant pour l’exhibitionnisme, pour le coup, il est servi. Le camphone devient d’un coup l’arme la plus terrifiante pour tous les pervers, escrocs, meurtriers de la planète mais on imagine assez aisément les dérives possibles de ce type d’histoire : imaginez une seule seconde que cette photo soit un montage et là d’un coup ça fait froid dans le dos.

Faux blog et alors ?

Dans l’édition N° 435 daté du 20 août de Marianne, Laura Chatelain s’attaque au blog inconnue.fr lancé par Thierry Mugler pour créer le buzz autour de son parfum à sortir en septembre. La journaliste réagit principalement à la publication dans l’édition du 5 août dans Libé d’une petite annonce renvoyant sur le blog. En le qualifiant de "feuilleton orchestré par une agence de pub et deux blogueurs aguerris", elle rapproche l’opération du blog des laboratoires Vichy, devenus les pauvres le porte drapeau systématique de tout ce qui rapproche de près ou de loin à un rattage marketing dans la blogosphère en France. Point d’orgue de son papier : "décidément, les marques n’en finissent pas de nous faire prendre des vessies pour des lanternes". Sauf que la journaliste oublie de signifier que le blog inconnue.fr est ouvertement déclaré comme une fiction au service d’un produit, a plutôt été bien accueilli dans la blogosphère (l’agence en question ayant, certes, caressé dans le sens du poil, mais de façon maligne, quelques blogueurs influents et rendu l’ensemble incoutournable pour des Loic ou MediaTic). De plus, il s’avère tenir sur la longueur une qualité de bonne facture (le feuilleton est agréable à suivre). Je trouve l’opé particulièrement bien menée sur un plan marketing avec teasing, buzz et tout ce qu’une marque peut chercher à l’occasion du lancement d’un nouveau produit. Et la démarche me paraît globalement beaucoup plus honnète que certains publi-rédactionnels de la presse magazine. Mais j’ai sans doute raté l’article de Laura sur le sujet (comment ça je fais du mauvais esprit ?).

L’article portant sur les blogs et les marques de Laurence Girard dans le Monde, même s’il date du 21 mai, est de loin beaucoup plus percutant.

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Nouveau loisir

Je m’apprête à me lancer ce week-end dans la découverte de Salebete alias Edouard, un francophile à NY dont 2 ou 3 posts engagés ont attirés mon attention (parmi lesquels celui du jour). Il me reste à comprendre qui il est, son histoire, en parcourant 2 ans d’archive, les codes de son blog et si je m’y retrouve, à réagir à ses prochains billets.
C’est aussi ces nouveaux modes de connexions entre 2 personnes qui n’auraient sans doute jamais été mises en contact qui me font aimer les blogs.

Les journalistes et les blogs

Je ne peux pas ici m’étendre sur mon sujet d’énervement du moment. Je suis amené de plus en plus souvent à échanger avec les journalistes à propos de blogs. L’attitude de certains face au phénomène est incompréhensible, ou même insupportable selon l’humeur du moment.

A côté de ceux qui ignorent (à éduquer) et de ceux qui sont convaincus (souvent actifs dans la blogosphère depuis déjà longtemps), on trouve une large frange de journalistes qui combattent en niant, dénigrant ou méprisant les blogueurs et en les faisant passer pour de vagues internautes sans aucune légitimité ni déontologie. Je ne peux pas préciser que ces mêmes journalistes sont souvent ceux qui s’assoient alégrement sur la charte régissant leur métier en  oubliant systématiquement de vérifier leurs sources (les services de presse), en acceptant la pression de leur publication liée aux investissements publicitaires des annonceurs ou encore en jouant la complaisance directe avec des annonceurs (combien de journalistes refusent-ils les cadeaux offerts par une marque ou un voyage de presse d’agrément ?).

Je ne peux pas citer les journalistes reconnus travaillant pour des magazines hautement respectables bafouant allégrement les règles fondamentales de leur métier mais critiquant ouvertement tel ou tel blogueur influent "qui se contente de piller des informations glanées sur le web sans même procéder à la moindre vérification". Et je ne peux malheureusement pas non plus citer ceux qui enquêtent avant de se tourner vers un service de presse, investiguent pour vérifier les informations, croisent les avis de plusieurs spécialistes, n’acceptent un voyage de presse que s’il donne accès à une information qu’ils ne peuvent pas obtenir depuis leur bureau et considèrent néanmoins les blogs comme une source d’information désormais incontournable : par élimination, celà sous entendrait que tous les autres se trouvent dans la première catégorie.

Dommage, j’aurais bien aimé en parler parce que franchement, ça m’énèrve.

La presse traditionnelle menacée ?

La question préférée des professionnels de la communication quand on évoque les blogs est : "l’émergence des blogs signe-t-elle l’arrêt de mort de la presse traditionnelle ?".

Si on regarde de près l’évolution de ces dernières semaines, la question ne semble pas d’actualité. Pour ce qui est de la presse audiovisuelle, la télévision bat des records d’audiences (supérieures à juin 2005), la radio ne s’en porte pas plus mal pour autant et la presse écrite s’offre quelques beaux succès tel le lancement réussi par Emap du magazine Closer sur un créneau pourtant déjà surexploité, y compris on line. Dans le même temps, la croissance exponentielle des blogs est une évidence, notamment illustrée par Technorati qui annonce 80.000 nouveaux blogs par jour dans le monde.

Je maintiens donc depuis plusieurs mois la même réponse prudente à tous ceux qui me posent la question (médias traditionnels dépassés par les blogs à moyen terme) : "Le passé a démontré que toute prédiction en la matière se révélait hasardeuse. Tout le monde semble avoir oublié que l’avènement des supports en ligne était annoncé comme l’arrêt de mort des supports média papier il y a 5 ans. L’impact est aujourd’hui perceptible mais un niveau de complémentarité s’est installé. On peut anticiper que certains de ces nouveaux médias trouveront une place non négligeable voire majeure aux côtés des médias traditionnels dont ils modifieront encore le rôle, la perception, le business model."

MAJ (30/08/05) : le coup de chaud sur la presse People cet été se confirme

Le blog support d’édition ?

Depuis le début du mois d’août, Loïc Le Meur s’est lancé dans une expérience intéressante : publier sur son blog les "brouillons" de son livre "blogs pour les pros" en cours d’écriture et à paraître plus tard cette année. Au-delà de la mine d’information qu’ils recèlent, ces posts présentent à mon sens 2 intérêts majeurs :

1. S’appuyer sur l’interactivité et la mutualisation des connaissances permises par les blogs pour optimiser le contenu d’un texte sur les blogs relève du bon sens et il n’y à rien de plus percutant que le bon sens

2. La démarche aurait pu être qualifiée d’opportuniste ou purement mercantile/promotionnelle si elle n’était pas accompagnée d’une grande inconnue : l’accès libre au contenu d’un livre avant même son édition générera-t-il plus ou moins de ventes ? On saluera au passage l’ouverture d’esprit de l’éditeur.

Pour ma part, comme je l’ai déjà commenté sur son blog, même (ou justement parce que ?) je ne suis pas d’accord avec tout ce qui y est dit (notamment dans la conception d’un marketing traditionnel sur le déclin), je suis déjà sur les rangs.

MAJ 19/08 : Avec deux chapitres publiés cette semaine, l’éditeur doit être rassuré. J’ai commenté encore, critiqué pour essayé d’être constructif au risque de finir par être désagréable… C’est paradoxalement la meilleure façon que j’ai trouvé de participer un peu utilement à une démarche que je trouve de plus en plus maligne. Je suis sûr que Amazone a enregistré un nombre de commande inédit pour un bouquin pas encore écrit.

La Sacem « regarde comment fonctionnent les blogs »

Dans le No man’s land juridique que constituent les blogs, 01 net révèle que, dans la torpeur de l’été, La Sacem étudie la musique sur les blogs. Passer du stade de la compréhension des blogs à celui de la définition d’un cadre juridique connu (donc forcément appliqué) par les blogueurs, le tout avant la fin de l’année : on peut commencer à parler de challenge. Comme on est pour la protection des droits d’auteur, on leur souhaite bonne chance quand même. Ceci dit, quand on sait avec quelle difficulté le CFC gère "les droits des auteurs et les obligations des utilisateurs de leurs oeuvres", quelque chose me dit que c’est pas gagné du côté de la musique.