Je vais bien, ne t’en fais pas

Ce n’est pas parce que je n’écris plus qu’il faut s’inquiéter. A ma décharge, les événements de la semaine dernière ont un petit peu percuté nos vies d’êtres humains. L’émotion est remontée à fleur de peau, les yeux se sont souvent embrumés, d’abord de tristesse, puis de rage, puis d’espoir et de fierté. Ecrire sous le coup de l’émotion n’était pas raisonnable, il valait mieux se taire. Sans compter que se souhaiter une bonne année est devenu un exercice difficile pour tous, on a abandonné l’idée.

A l’arrivée, ça fait donc environ 6 jours à pleurer beaucoup. L’année a assez mal commencé, on peut dire. Mais tout ça est derrière maintenant, il ne reste plus qu’ouvrir le chapitre où-la-vie-reprend-ses-droits-mais-en-entretenant-méthodiquement-la-flamme-de-la-saine-indignation.

C’est donc une semaine totalement normale qui a débuté.

Tiens, par exemple, depuis ce matin j’ai réussi à regarder un journal télévisé en ne pleurant que deux fois (la radio continue à m’emporter mais j’y travaille). Je me contente de sourire bêtement quand je croise un CRS ou un agent de proximité de la RATP mais je résiste super bien à l’idée de les prendre dans mes bras, ce qui n’est pas une petite victoire. J’ai enfin pu répondre un à un à tous les collègues et amis d’autres pays du monde qui se sont inquiété pour moi, pour nous, pour nous tous, en nous envoyant des témoignages de soutien et d’amitié souvent bouleversants. Je compte aussi arrêter de serrer (beaucoup trop) fort (et trop longtemps) dans mes bras ceux que j’aime, au fur et à mesure que je les revois (ce qui devrait les soulager).

Je n’ai pas encore réussi à gérer l’intégralité des réactions émotionnelles de mes amis qui  comptaient sur moi parce qu’ils se sentaient fébriles, inquiets, perdus… étant moi-même un peu fébrile, inquiet et perdu jusqu’à il y a peu. Mais là, franchement, ça va, j’arrive.

Bien sûr, je continue à ronger mon frein devant une chaîne info quand j’en vois une, au loin. En attendant d’écrire le billet « mesuré » qui va avec la façon dont ces chaînes se sont comporté. Je prévois de revenir bientôt sur Twitter après des jours de consultation sporadique à des moments bien choisis, débranchant la plupart du temps, ulcéré par une réaction ou meurtri sans raison par une autre. Je m’emporte encore dans des conversations de comptoir où je ne laisse plus passer le moindre point de désaccord sur l’impact politique, sociologique et émotionnel des événements de ces derniers jours. Mais à chaque fois que j’ai un petit coup de mou, je file à la salle de sport où je me défoule pendant 2 heures.

Pour la suite, j’hésite encore entre partir me battre pour une cause utile qui me rendra fier de me lever chaque matin, me lancer sur le tard dans une carrière de mannequin sénior pour une marque de catalogue adéquate qui profitera sûrement de mon  trop plein de sport, débrancher tout 6 mois pour m’initier à l’hindouisme dans une tribu reculée.

On en est tous un peu là dans nos réflexions. Mais on va bien, que personne ne s’en fasse. Et on s’aime en plus.

Ces nouvelles unités de mesure…

Parmi tous les bouleversements que l’industrie de l’entertainement a connu, celui de la mesure de succès est l’une des expressions les plus évidentes.

Je me souviens du pavé dans la mare qu’avait été le Top 50 à la création de Canal +. On allait enfin apprendre quels étaient les vrais vendeurs de disques. Pas ceux qu’on voyait chaque semaine dans les shows des Carpentier, mais ceux qui pouvaient réellement revendiquer un succès populaire qui passe par l’achat de disques. Au revoir Mireille Mathieu, bonjour Peter et Sloane.

Une révolution de l’industrie musicale plus tard, à l’heure des ventes de disques réduites à quelques exceptions notables, la mesure de succès se fonde de nouveau sur un acte totalement gratuit pour le consommateur : un clic sur une vidéo. Le nombre de vues sur YouTube est le mètre étalon de la popularité des années 2010, une unité de mesure qui se vérifie tous les jours. Par exemple ces deux derniers jours :

Côté télévision, au moment du Top 50, les mesures d’audiences par des instituts tels que Nielsen révélaient qui était vraiment devant son poste de télévision, constituant une audience captive pour les spots publicitaires des marques qui y trouvaient un espace de massification sans comparaison. Avec sa capacité à toucher jusqu’à plus de 10 millions de personnes au même moment, ça reste vrai aujourd’hui. Ceci dit, la délinéarisation de la consommation, ce nouveau graal qu’est l’engagement et le court-circuitage aussi violent qu’illégal de la chronologie des médias pratiqué au quotidien par la génération des moins de 30 ans ont tout balayé sur leur passage.

La télévision américaine bénéficie dorénavant pour ses ventes à l’international de ce critère de popularité qui donne de la valeur au produit et aide à lui assurer plusieurs saisons même en cas d’audiences moyennes : le téléchargement illégal ! « Game of throne » en a particulièrement bénéficié lors de ses premières saisons, d’autres prennent la relève.

Sans réouvrir le débat de la pertinence de la Social TV en 2014, la télévision tend à s’intéresser davantage à son « audience sociale » autant qu’à son « audience tout court », à y investir en tout cas suffisamment d’énergie pour qu’on pense que ça compte, sans vraiment savoir ce que ça rapporte. Là encore, l’unité de mesure s’affranchit de toute rationalité business, confondant « succès commercial » et « popularité ».

Le cinéma joue beaucoup sur le nombre de vues d’une bande-annonce, un spectacle sur le succès du hashtag associé lors de la Première, on attend la révolution du côté du livre. Pas sûr pourtant que ces unités de mesure nouvelle génération collent au plus près d’un indicateur de succès au sens rentable du termes pour une industrie qui, vu d’ici, semble un peu perdue.

L’âge d’or

J’ai eu la chance de commencer mon métier dans des conditions exceptionnelles, qui n’existeront probablement plus jamais. Au début des années 90, lorsque les budgets marketing s’intéressaient réellement aux RP, comme une activité qui devait être considérées financièrement avec sérieux.

Il ne s’agissait pas uniquement de proposer un voyage pour tester des appareils photo et pellicules sous le soleil ou dans des conditions extrêmes adaptées au pays. Il s’agissait de vivre des expériences. A 23, je n’avais jamais voyagé, à 28 ans, j’avais vécu une nuit sous la tente en plein désert, une randonnée dans la forêt de Muir Woods près de San Francisco, le Grand Canyon en hélicoptère, Saint Petersbourg par – 30° pendant le déplacement de la statue de Lénine, du ski sur le sable des dunes aux alentours de Dubaï… En tant qu’organisateur, j’étais forcément toujours partant pour toutes les expériences. Avec plaisir je dois avouer. Entouré de photographes, il en reste donc quelques traces…

Ca m’a donné durablement le goût des voyages, dont j’ai continué à profiter en Europe pendant 3 ans avec un rôle Européen qui m’a permis de traverser le continent puis, pour différents clients. Complété évidemment par des vacances tantôt natures, tantôt urbaines, tantôt festives.

Par chance, il me reste quelques pays que je rêve de découvrir, je les ai méthodiquement listés aujourd’hui grâce à Tripadvisor qui offre ce service (en marquant les endroits concernés en vert). Je suis super prêt.

 

 

La vidéo de Noël 2012

Suite à l’explosion technologique de la vidéo 2011, voici donc la cuvée 2012, en mode hangout. Avec les amis Mathilde, Sonia, Florian, Sebastien, un petit peu de Thibaud et moi qui crie très fort tout le temps. Ca nous fait une petit vingtaine de minutes pour parler de nos projets et rêves en 2013. Nous, on s’est bien amusés et ça c’est cool parce que c’est le but. A l’année prochaine !

Le Plus

Après un mois de version béta non accessible, Le + du Nouvel Observateur a été rendu public cette semaine. Je suis ravi de faire partie de cette aventure entouré de gens que j’apprécie et auxquels je fais confiance. Je l’ai aussi acceptée pour continuer à expérimenter ce statut encore indéterminé, dont les services de presse ne savent pas quoi faire, de « non journaliste contributeur » à des plateformes média, après Le Post pendant 2 ans et Lefigaro.fr depuis 1 an.

Je ne me suis pas fixé d’autres lignes de conduite que celle qui m’évite les conflits d’intérêt : je n’y parle pas de mes clients ni de leur marché. Ce qui m’interdit au passage quelques sujets qui me passionnent et me maintient dans la légèreté mais avec plaisir.

Ainsi, depuis 1 mois, j’ai fait un point sur les célébrités françaises et Twitter, raconté de l’intérieur les concerts à la maison, expliqué comment Daran me donne envie de voir un film avec Kad Merad, encensé la performance des Molières à la télé, fait part de mon coup de coeur pour Bérangère Krief et quelques spectacles parisiens, me suis excusé de ne pas parler de DSK, fait un gros plan sur la chaîne américaine AMC et sa série The Killing et enfin plongé au coeur d’une convention The Vampire Diaries. J’en ai aussi profité pour tuer la poule aux oeufs d’or de ce blog, celle qui amène ici depuis Google près de 30.000 visiteurs par mois, en expliquant pourquoi Abercrombie & Fitch m’a déçu dans la gestion de son arrivée à Paris.

Ca laisse peu de place (temps) pour écrire ici mais je finis toujours par y revenir. En attendant, pas question que je boude mon plaisir.

Ma deuxième Web TV

Il y a un an, ma première expérience de Web TV avait connu son petit succès d’estime malgré quelques légères faiblesses techniques évidentes. Cette année, fini l’amateurisme : armé de ma caméra Kodak PlaySport fièrement gagnée au Web’10 et de mon tout nouveau MacBook Pro équipé de iMovie, c’est carrément un programme que je lance sur Internet. Partager 24 heures de mon intimité, ça vend forcément du rêve : face à « 24 heures avec PRland », « Rendez-vous en terre inconnue » n’a qu’à bien se tenir et Twittcam est déjà dépassé. J’ai essayé de garder présent l’esprit de Noël : plaisir d’offrir, partager sans rien attendre en retour.

Les plus attentifs (et les plus courageux qui tiendront jusqu’au bout) remarqueront que je n’ai pas hésité à tester les capacités waterproof de ma caméra. Ils n’auront sans doute que quelques jours pour le faire puisque j’avoue profiter honteusement de la trêve des confiseurs pour me ridiculiser publiquement, à la rentrée, tout ça sera probablement détruit.

#Pardon (une pensée pour les danseurs qui se reconnaitront)

Zazie, 7 jours sur 7

Pour la première fois de ma vie, j’ai eu le trac en découvrant un album. Parce qu’après avoir suivi les coulisses du lancement de l’album de Zazie grâce à l’auteur de son blog, j’avais vraiment peur de ne pas aimer. D’autant que j’avais mis du temps a apprécier le seul titre de l’album que j’avais découvert en même temps que tout le monde (j’avais quand même eu le chance d’aller ensuite sur le tournage du clip).

C’est donc avec un cérémonial très étudié que j’ai acheté l’album sur iTunes lundi matin, tout chargé dans mon iPhone et découvert dans la foulée, concentré à ne rien faire d’autre que d’écouter. J’ai abandonné depuis longtemps l’idée de comprendre le concept de l’album, je sais juste que 49 titres vont débouler séquencés en plusieurs jours qui sont autant d’humeur. Ce qui m’intéresse, en tant que grand fan de Zazie depuis toujours, ce sont les titres.

Le soulagement immédiat est venu du fait que j’ai eu un coup de coeur immédiat pour 7 des 14 titres. Qui peuvent presque tous devenir des tubes, je le sais. J’ai passé l’écoute à me demander ce qui a bien pu pousser à sortir Avant l’Amour en premier extrait d’une telle bombe. Et surtout à me dire que le concept un peu complexe de l’album risquait d’occuper trop d’espace dans les discussions, au détriment du seul intérêt qui compte : la qualité du contenu.

Depuis, j’ai passé la semaine à écouter les titres, décortiquer les paroles, mieux les comprendre grâce à l’exercice de l’explication de texte auquel Zazie semble se prêter avec plaisir face à William dans la vidéo du LP. A l’arrivée, j’écoute en boucle 7 jours sur 7 avec plaisir un album varié, avec quelques-uns de mes titres préférés de toute la carrière de Zazie, quelques retours au source qui me font plaisir, des duos magiques qu’elle aime « tordre », des jeux de mots qui me manquent un peu mais réservent d’autres surprises.

« Quand on sait faire des belles phrases, parfois on oublie le fond. Le jeu de mot, c’est se jouer du sens » dit-elle. Zazie se concentre donc sur le fond mais se joue du paradoxe d’un titre et une première lecture rapide qui dit quasiment l’inverse du vrai sens de la chanson. Avant l’amour, les pieds nus ou Chanson d’amour en sont les meilleurs exemples. « Mais ce qui compte avant tout, c’est la musique, les mots, c’est pour que les gens en aient pour leur argent » laisse-t-elle entendre. Tous les titres up-tempo sont dans mes favoris, notamment pour leur balades du côté de l’électro. Mais les vrais coups de coeur sont ailleurs. Et puisque je ne l’ai lu nulle part : la voix de Zazie a certes changé mais pour mieux s’amuser avec, tantôt dans les aiguës retrouvés (bye bye la cigarette), les éraillements et surtout les graves.

Voici donc en exclusivité la liste des titres qui vont cartonner :

. Etre et avoir : en parlant d’aiguës et de grave, les 2 extrêmes sont visités en double voix à l’octave. La chanson entre en tête en 2 secondes, ça ne peut que marcher et c’est très bon.

. L’amour dollar : un véritable retour au source, ce titre là aurait pu figurer sur l’album Zen. Le style Zazie que j’aime. Personne n’a jamais demandé à Cabrel de se renouveler, si ?

. Les pieds nus : premier titre de l’album, d’emblée électro, qui donne envie de danser, les pieds nus ou pas.

. Chanson d’amour : moins immédiatement dansante, moins ma came mais un énorme potentiel de carton. Le deuxième single devrait se jouer entre ce titre là ou Etre et avoir.

. Je vous aime : je vais me faire détester pour ça mais ce titre là est musicalement du pur Mylène Farmer et pourrait donc suivre le destin de n’importe quel single de la rousse en tête des ventes.

. Amazone : un sample de Rodéo (Zazie appelle ça du recyclage), une grosse touche de bandonéon et bayan. Moins immédiat mais ça peut marcher.

. Polygame : c’est la balade à fort potentiel de l’album. Du pur Zazie comme on aime.

Mes titres coup de coeur :

. Tout va bien :  Zazie a fait un sale coup à sa fille Lola en lui donnant une mélodie des difficiles et des paroles qui le sont tout autant. J’ai pris les paroles, j’ai chanté et j’ai pleuré, en vrai. C’est ridicule je sais. Tout ce que j’attends d’une chanson.

. La place du vide : LE duo de l’album, avec Aaron, simplement énorme. « Des paroles impressionnistes qui tranchent avec mon écriture très explicite » comme dit Zazie. Et cette façon de s’enrouler autour de la voix de Simon. Sublime.

Les deux autres duos (Le jour J avec Philippe Paradis et Je te tiens avec Papillon Paravel) m’ont lassé plus vite même s’ils sont à déguster au moins une fois.

Je suis passé complètement à côté de Pas que beau qui n’a aucun intérêt : c’est le titre avec l’instrumental Tindfjöll qui n’apporte pas grand chose à l’album. Reste bien sûr Avant l’amour, le premier extrait de l’album, que je mettrais dans mes favoris mais qui n’a pas le potentiel tubesque de la majorité des autres titres de l’album. Bizarre, on vous dit…

Me restent encore à découvrir les titres distribués avec Elle la semaine dernière et le supplément de l’Open Disc avant de profiter bientôt du deuxième album. Ma fin d’année sera très Zazie.

Soulagé, je suis.

Première édition des Bees Awards

Je n’ai pas hésité beaucoup quand Bastien Beauchamp m’a proposé de participer au Jury des Bees Awards, Premier événement international destiné à récompenser les meilleures initiatives en matière de médias sociaux.

D’abord parce que, aussi étonnant que ça puisse paraître, un événement couvrant le monde entier, spécifiquement dédié aux médias sociaux n’existe pas encore. Et parce que j’ai confiance en Bastien que je connais justement via les médias sociaux. Mais surtout parce que c’est l’occasion de voir ce qui se fait de mieux dans des catégories aussi bien de forme (« Meilleure micro-blogging platform ») que de fond (« Meilleur éditorial »), tactique (« Meilleur 140 caractères ») que stratégique (« Meilleure campagne »), partout dans le monde.

Officiellement, le fait que l’événement de remise de prix se déroule à San Francisco le 9 novembre est un détail, bien sûr. Je compte en revanche défendre l’idée de la création d’un Prix pour les meilleurs indicateurs de performance en année 2.

The Bees Awards Launch from BeesAwards on Vimeo.

J’aurai forcément l’occasion d’en reparler mais pour toutes les infos, et notamment pour présenter des candidatures, c’est sur le site que ça se passe. Pour suivre l’actu, Facebook et Twitter sont vos amis.

Ce serait sympas de lire quelques dossiers français histoire de pouvoir fanfaronner auprès des autres membres du jury. Je dis ça, je dis rien.

Quelqu’un à qui parler

La première fois que je l’ai remarqué, c’était un jour de grève il y a quelques mois. Le chauffeur se lançait dans de grandes tirades pour demander aux gens de ne pas gêner la fermeture des portes. « … C’est pas pour moi vous savez, ça changera rien à mon travail, c’est plus pour vous, plus vous bousculez, plus vous arriverez en retard à votre travail. Enfin c’est vous qui voyez… ». Après avoir cru à un coup d’éclat isolé qui réussissait à provoquer des sourires, je me suis aperçu par la suite que quelque chose avait plus profondément changé.

metro-greve

Avant, coincé dans un métro entre 2 stations ou dans un trafic totalement perturbé, il n’y avait rien d ‘autre à faire que prendre son mal en patience, livré à soi-même. Aujourd’hui, le chauffeur est équipé d’un micro, les rames de haut-parleurs et on est informé. Avec plus ou moins de passion.

Si la plupart de ces nouveaux speakers font le job que la direction leur a assigné de façon tout à fait mécanique, purement informative (« nous stationnons quelques minutes pour régulation de trafic »), quelques-uns y trouvent une occasion d’exprimer un talent artistique trop longtemps enfoui.

Tiens cette semaine, ligne 1, une dame qui ferait facilement voix off à la radio nous racontait qu’on était vendredi, que le week-end approchait, que c’est pas un petit ralentissement qui allait nous agacer. Plus tôt, je me souviens d’un joyeux luron au taquet prêt à nous raconter une histoire drôle si on l’avait poussé un peu. Le tout provoquant invariablement un vague de sourires partagés entre voyageurs.

Même dans sa forme la plus automatique, j’aime assez savoir que la ligne a subi une petite panne électrique sans gravité ou que c’est ‘un voyageur malade à La Défense qui a provoqué un léger ralentissement. Ca ne change rien, mais au moins, on sait. Même si j’imagine que ça doit passablement gonfler pas mal de conducteurs auxquels on impose une nouvelle tâche.

L’image de mes vacances

volcans

Je mesure bien ce que l’illustration de mes vacances aux Bahamas, plus exactement à Colombus Island, a d’inattendu. Vendre du rêve avec l’une des multiples photos d’un site paradisiaque associant le blanc du sable et le turquoise de l’eau aurait pu faire le job. Oui mais voilà, le fil conducteur de cette semaine déconnectée et hors de temps aura été le volcan islandais, les cendres et la perspective de « rester coincé » au Bahamas plus longtemps que prévu. Sujet dont nous avons eu le sentiment de n’être qu’une toute petite poignée à nous préoccuper.

Et pourtant, j’aurais pu choisir toute une série d’images aussi inattendues, aux couleurs de mon séjour bahaméen.

Le drapeau du Quebec en hommage aux 35 québécois venus pour un mariage (coutume locale assez répandue semble-t-il que de se marrier au Club) et qui ont su entertainer nos soirées en les sortant d’une torpeur qui nous alait bien au teint la journée seulement.

Une photo de David Guetta dont la quasi intégralité du dernier album constituait la playlist de l’année.

Une capture d’écran Facebook, le réseau auquel tous les ados et jeunes adultes se connectaient en salle informatique pour garder le contact avec le monde.

12 tonnes d’ananas, LE fruit de ces vacances

Pour le reste, ce qui est au Bahamas doit rester au Bahamas. Les surnoms des GM et GO qui ne se reconnaitront donc pas (Chantal aka Jean-Tal, Loup Blanc, Zumba, Roméo & Juliette, hyperactif, notre trinôme…). Les larmes sur la plage. La médaille du transat qu’on aurait du avoir. Mon blackberry que je n’ai pas quitté suffisamment à mon goût. Le rêve de plonger tout habillé un soir dans la piscine réalisé. L’océan, aquarium géant qu’un simple masque-tuba suffit à explorer…

Reste maintenant à sélectionner les photos pour le profil Facebook pour laisser quelques traces.