GQ et moi, fans de Brüno

Ayant littéralement autant détesté Borat que j’avais gentiment aimé Ali G, j’avoue qu’il me fallait une invitation pour aller voir en salle le dernier opus de Sach Baron Cohen, Brüno. C’est GQ qui me l’a proposé alors que la couverture US faisait déjà polémique sur le web : un homme nu en couverture d’un masculin, tu penses…

Brüno en couv' de GQ

Pas simple de donner un avis sans gâcher le plaisir de la découverte… Brüno est un film absolument dingue auquel même la promo déjantée servie en mode buzz partout dans le monde ne prépare pas. On n’en croit pas ses yeux pour plusieurs raisons :

  • On dépasse à chaque instant les frontières du politiquement correct. A chaque fois qu’on se dit « non, il ne va pas oser faire ça », il ose. Dès la 5ème minute, on bascule dans un goût du trash qui laisse pantois et vous cueille jusqu’à la fin. On perd forcément en route la moitié du public devant tant d’exploits du nouveau roi de la provoc.
  • Imaginer que la grande majorité du casting (y compris les célébrités sauf à la fin dans le clip surprise) sont piégées est impensable. Leurs réactions n’en sont que plus délectables.
  • Des americains produisant un film pareil et lui réservant un triomphe à sa sortie, c’est en ce qui me concerne au-delà de tout entendement (rappelons au passage que Baron Cohen est britannique)
  • On ressort en pensant que ce non film tellement caricatural a réussi l’incroyable performance de passer quelques messages forts, tout en ayant une pensée émue pour des spectateurs de catch dans le fond de l’Arkansas qui sont probablement passés sous anxiolytiques depuis.
  • C’est bon d »être choqué, ça ne m’était pas arrivé depuis très longtemps et je ne me souvenais pas que la réaction primaire associée, c’était le rire

Au cas où mes amis me demandent s’il faut y aller, je ne saurai pas quoi répondre, c’est sûr. On ne peut pas conseiller Brüno, trop risqué. D’ailleurs, la même chose à la télé, j’aurais sans doute zappé, c’est dire. En même temps, si on veut parler de provoc dans le siècle qui vient, ce sera compliqué de ne pas passer par la case Baron Cohen, il faudra y passer.

En amont de la séance, la mise en condition a été assurée par la drôlissime Anne Boulay, rédactrice en chef de GQ, visiblement femme de caractère mais qui a réussi à provoquer 3 éclats de rire face à une salle d’invités, chapeau bas. Son édito dans le prochain numéro GQ daté d’août, avec Brüno en couverture, célèbre la dimension philosophique d’un film qui restera pour les années qui viennent, j’en suis sûr.

4 réponses sur “GQ et moi, fans de Brüno”

  1. fan absolu de ce Bruno/Borat bouffon cocasse, décalé et indispensable

  2. Ping : Br

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