Les vertus de la discrétion

D’un côté : Starting Over, lancé sur TF1 à la rentrée dans un grand battage médiatique, avec en toile de fond les déboires d’Evelyne Thomas, n’en finit plus de s’écrouler et s’apprête à disparaître des grilles en fin d’année.  En face, sur France 2 : la chaîne publique cartonne avec un jeu lancé dans la plus grande discrétion en 2003 avant d’être confié à Marie-Ange Nardi à la rentrée dans l’indifférence quasi-générale : Tout vu, tout lu. Le 28 novembre dernier, l’emission se payait même le luxe de battre un nouveau record d’audience pour la chaîne dans cette case horaire : presque 2 millions de téléspectateurs et 23.1% de part d’audience, quand sa concurrente plafonne à 1,8 millions à la même heure. Et alors me direz-vous ?

Je trouve qu’il y a plein de bonnes nouvelles dans cette histoire là.

D’abord, même si le jeu n’atteint pas des sommets d’intelligence, son concept se révèle d’emblée plus ambitieux que les 2 coachs qui n’hésitent jamais à plonger dans le ridicule. Pour mémoire, Tout vu, tout lu est "un quiz sur l’information nationale, sociale, économique, sportive, culturelle et étrangère, sollicite la mémoire des candidats sur ce qu’ils ont retenu des journaux d’information. Le jeu est basé sur un système de paris et d’enchères. Trois candidats sont en compétition durant trois manches. La première repose sur des événements qui ont eu lieu il y a un an. Les deux manches suivantes soumettent les candidats à des questions concernant l’actualité des derniers jours".

Ensuite, grâce à l’émission, il y a quand même un bon paquet de fans de Marie-Ange Nardi qui sont sortis de leur dépression post-pyramidesque que la présentation du Millionnaire n’avait pas suffi à consoler : voir un des sites consacrés à la dame ici. Et puis c’est quand même la dernière speakerine à être toujours à l’antenne… (Denise Fabre reste quand même sur le coup).

Surtout, ça démontre bien que les lancements marketés ne font pas le succès d’une émission télé dont la longévité est souvent inversement proportionnelle au bruit médiatique qui l’entoure. Les exemples sont multiples, pour n’en prendre qu’un, on se souvient de la plantade très commentée des niouzes de Ruquier sur TF1, à mettre au regard du succès qui se confirme dans le temps du même Ruquier sur France 2 avec On a tout essayé.

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