L’excellente surprise « Gare au Garou »

Quand comme moi on est un peu nostalgique la grande époque des variétés à la télévision, celle des années 70, des Maritie et Gilbert Carpentier, on ne peut que regretter la quasi indifférence générale dans laquelle est passé « Gare au Garou ». Je vais tenter d’expliquer pourquoi. Il ne reste que quelques jours pour la voir en replay, foncez !

Annoncé dans la presse en s’intéressant surtout au nouveau rôle de présentateur confié au chanteur québécois, avant l’animation à venir de « Destination Eurovision », le programme n’a pas vraiment bénéficié d’une promo digne de ce nom. La diffusion un jeudi soir dans un créneau réservé habituellement à l’information correspondait à l’esprit des fêtes qui se prolonge cette année jusqu’au 9 janvier, alors que les journalistes média ne sont pas vraiment revenu de vacances.

A l’arrivée, avec 2,1 millions de téléspectateurs et moins de 10% de part de marché, « Gare au Garou » a péniblement atteint la 4ème marche du podium des audiences, derrière 3 films.

L’esprit variété à la télévision enfin réinventé

Depuis les années 90, malgré de nombreuses tentatives, personne n’a réussi à retrouver la magie du grand succès des variétés à la télé, pas même Michel Drucker qui a fermé la marche avec Stars 90 lors de sa courte parenthèse TF1. Seul survivant qui réussit une fois par an à retrouver l’équation qui rime avec succès : « Les enfoirés ». Toutes les autres tentatives, avec ou sans présentateur, n’ont jamais fonctionné, réduisant depuis les années 2000 les chanteurs à des guests en fin de talk show ou à invités autour d’une table.

N’étant pas particulièrement fan des invités et encore moins de Garou, sans avoir vu passer le moindre avis, j’ai tenté le replay de « Gare au Garou » sans conviction en prévoyant de lâcher l’affaire au bout de 10 minutes. Tout au contraire, j’ai lâché mon téléphone, me suis assis devant la télé sans rien faire d’autre que la regarder, ce qui n’arrive plus que pour quelques séries.

La rencontre de la préparation et de l’impro

Alors que chaque moment montre que l’émission a été minutieusement préparée, répétée, c’est une subtile impression de spontanéité totale qui l’emporte, entre deux interventions très produites à l’image du générique ou de la séquence chantée en voiture sur les Champs-Elysées avec Patrick Fiory.

Ensuite, dans une ambiance totalement informelle, chaque invité est invité à chanter, seuls ou en groupe, des titres, qui ont marqué son année ou sa vie. Avec quelques moments suspendus.

Pour le fun, dans un rubriquage très produit, les artistes sont invités à s’amuser, par exemple dans un détournement casse gueule de « Ne me quitte pas » ou en délirant avec des ballons à l’hélium.

Même l’instant promo parvient à devenir réjouissant voire à mettre le feu quand vient le tour d’Amir.

On découvre au passage les très belles voix d’humoristes tels que Demaison et Commandeur.

J’attends donc avec impatience une deuxième édition pour « Gare au Garou » et une inspiration pour les prochaines tentatives variétés à la télévision.

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