Mot d’excuse

Depuis deux semaines, il m’arrive des aventures dont je ne peux pas parler. Parce qu’elles sont professionnellement confidentielles ou personnellement trop… personnelles. Or, dans les deux cas, elles sont passionnantes, suffisamment en tout cas pour rendre tous les sujets que j’aurais la liberté de traiter sur ce blog terriblement fades.

Certes, j’aurais pu élaborer à partir de sujets moins implicants, raconter par le menu ma nouvelle condition d’Appleman depuis que je suis équipé d’un MacBook Pro que j’apprivoise peu à peu, faire mon débrief d’un Web’10 particulièrement vivifiant ou du Monitoring Social Media 2010 qui a compté dans son casting d’intervenants le bluffant Brian Solis, raconter mon coup de coeur inattendu pour Raiponce de Disney ou -avec 2 ans de retard et dans un tout autre genre- la série The Sarah Connor Chronicles, saluer la drôlerie talentueuse des Craypion d’Or qui rappelle que l’humour vit mieux quand il est supporté par un vrai boulot, relever mes petits moments de bonheur devant la sensualité du déhanché de Shakira ou l’érotisme nerveux du Sacre du Printemps par Pina Bausch à l’Opéra Garnier, tester sous la douche ou, mieux mais moins simple, à la piscine la caméra waterproof Kodak PlaySport gagnée sur le Web’10…

Je ne l’ai pas fait. Par manque de temps. Et d’envie, donc (sauf la vidéo sous la douche évidemment).

Je sais que je ne suis pas le seul. J’ai eu l’occasion d’entendre plusieurs fois depuis le 1er décembre une réponse systématique de ceux que je m’étonnais de moins voir sur les réseaux sociaux : « depuis que je vis des choses passionnantes, je ne peux plus bloguer« . Et je sais déjà que 2011 sera encore plus excitant pour moi, toujours plus ancré dans une vraie vie qui m’empêchera d’en dire trop ici. Evidemment, je ne le regrette pas puisque je le conduis, mais je réalise plus que jamais que l’écriture est un exercice vital lorsqu’il est partagé. Je trouverai d’autres moyens.

Je me suis contenté de livrer quelques instantanés de vie sur  Twitter. L’endroit où je m’autorise futilité, absence de recul, vingtième degré, débats de cour d’école, relais de mes moments parmi les moins passionnants (breaks télé) et extraits de vie qui en révèlent peu à chaque fois et beaucoup au total. En écrivant moins sur ce blog et en jouant le jeu de la rareté sur lefigaro.fr, mon fil Twitter est devenu avec Facebook le hub central de mon identité en ligne. Celui dont on me parle inlassablement. Celui qui me donne quelques frissons chaque fois qu’un client me révèle -malicieux- qu’il s’y est abonné, ce qui provoque systématiquement des excuses que je présente pour tant de légèreté.

Alors voilà, je présente des excuses que personne n’attend pour avoir quelque peu laissé en jachère ce lieu virtuel pourtant important pour moi. Il s’habituera avec moi à un rythme différent, imposé par de bonnes raisons : de plus en plus de sujets qui m’intéressent croisent ma vie, je crois que c’est une bonne nouvelle.

Ceci était donc mon 1000ème billet sur PRland.

11 réponses sur “Mot d’excuse”

  1. MAIS TU M’AS PAS DIT POUR SARAH CONNOR !!!

    Une série d’une profondeur et qui prend son temps à la HBO, avec des robots et sur un grand network. C’était précieux et magique.

    En plus de Brian Austeen Green qui défonçait tout et du final de fou furieux de la saison 2.

  2. Me spoile pas, je suis pas encore au bout de la saison 2, mais oui, j’adore et je trouve que cette série a un peu été maltraitée…

  3. On le sait bien que cette rencontre dans ta vraie vie s’appelle Kinect, tu peux le dire que c’est elle qui t’a fait revoir toutes tes priorités hein 😉

  4. Merci de partager avec nous cette étape et la façon dont tu la ressens.

    J’ai eu l’occasion moi aussi de ressentir ce que tu décris, bien que n’étant blogueur que depuis quelques mois, et c’est agréable de voir par écrit un ressenti qui n’avait pour l’instant pas réussi à se matérialiser hors de ma tête 🙂

    Profite à fond de tes aventures pros et perso passionnantes !

    Et tant que j’y pense, Sarah Connor’s Chronicles c’est effectivement de la balle, j’ai adoré, dommage qu’il n’y ai eu que 2 saisons 🙁

  5. Florian, ma vie avec Kinect est un SECRET
    Fabien, je crois que c’est une bonne nouvelle quand on ressent ça 🙂
    Ledretch, ui
    Ledretch, *o

  6. Ne t’excuse pas

    Rien que la lumière.
    Je n’ai arrêté mon cheval
    que pour cueillir une rose rouge
    dans le jardin d’une Cananéenne
    qui a séduit mon cheval
    et s’est retranchée dans la lumière :
    “N’entre pas, ne sors pas…”
    Je ne suis pas entré et je ne suis pas sorti.
    Elle a dit : Me vois-tu ?
    J’ai murmuré : Il me manque, pour le savoir,
    l’écart
    entre le voyageur et le chemin,
    le chanteur et les chants…
    Telle une lettre de l’alphabet,
    Jéricho s’est assise dans son nom
    et j’ai trébuché dans le mien
    à la croisée des sens…
    Je suis ce que je serai demain.
    Je n’ai arrêté mon cheval
    que pour cueillir une rose rouge
    dans le jardin d’une Cananéenne
    qui a séduit mon cheval
    et je suis reparti en quête de mon lieu,
    plus haut et plus loin,
    encore plus haut, encore plus loin
    que mon temps…

    Mahmoud Darwich

  7. Tout le monde sait très bien que les blogueurs qui copient colle ou même écrivent 3, 5 ou même 10 billets par jour ont une vie merdique cloitré chez eux, c’est LOGIQUE!

    Donc, félicitation.

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