RP 2.0 ?

A force d’entendre parler du Web 2.0, j’ai eu ce matin une idée stupide : essayer de comprendre ce à quoi cette nouvelle terminologie correspond exactement… Je suis donc parti à la recherche d’informations : de l’article fondateur de Tim O’Reilly  (traduit ici, merci JB) à ceux du SOA Web Services Journal et en particulier de Dion Hinchcliffe. J’ai compilé les multiples façons dont le Web 2.0 a été schématisé. J’ai vraiment passé une journée merveilleuse (…).

Ma première réaction serait de penser que le web est un territoire où des petits malins assez doués markètent une évolution (du statique au dynamique) en révolution et réussissent, malgré le flou artistique qui règne autour d’un concept assez peu cadré à en faire parler à peu près partout.

Si révolution il y a, elle est sans doute au moins autant liée à l’évolution du web qu’à la transformation profonde des citoyens et consomateurs qui ont pris les choses en main pour s’exprimer, faire entendre leur voix dans la société et auprès des marques qu’ils “utilisent”. Passer du statut de spectateur à acteur, de (sur)consommateur (Generation Y) à créateur de contenu (Generation C), décidés à échanger en communauté plutôt que de recevoir l’information d’une source quasi unique. Et si le Web 2.0 n’était qu’un élément facilitateur de cette mutation ?

Comme on ne se refait pas, c’est encore une fois l’impact sur le traitement de l’information que je retiens de cette mutation. Sébastien Bailly dans un post récent résume bien le nouveau contexte dans lequel nous sommes “tous des leaders d’opinion” en puissance. Avec, selon nos centres d’intérêt, la capacité à capter, analyser faire évoluer puis diffuser à notre propre communauté une information. Un émetteur est donc condamné à passer par le prisme de multiples caisses de raisonnance pour faire entendre sa voix et, dans la plupart des cas, il ne le sait pas encore.

En terme de RP, les médias traditionnels continuent de constituer une caisse de raisonnance plus puissante que d’autres relais d’opinion. Mais l’équilibre change, d’autres groupes augmentent leur part de voie, les communautés au sens large deviennent incontournables, les flux d’information semblent durablement bouleversés. Faute d’avoir trouvé le schéma qui synthétiserait ce qui fonderait un modèle RP 2.0, c’est donc armé d’un powerpoint et d’un talent très discutable pour le graphisme que je m’y suis collé.

Des RP 1.0…

RP 1.0

… aux RP 2.0

RP 2.0

  MAJ (9 mars 06) : voir les 7 principes marketing 2.0 selon Google vu par Jean-François Ruiz

 

14 réponses sur “RP 2.0 ?”

  1. reflexion interessante, et on voit bien dans le second schema le potentiel certes pour le moment les media traditionnels restent plus puissants mais pour combien de temps.
    En effet ce qui change c’est peut-etre la façon de touché une cible,un subtil memlange entre le quantitatif et le qualitatif.
    Il va etre interessant de voir comment se developpe le phenomene et surtout a quelle vitesse.

  2. Cytoplasmique finalement comme évolution…

    Plus sérieusement, c’est quoi le rond rouge dans le second schéma ?

    Tu sembles aller plus loin que David Weinberger qui sépare encore nettement les 2 cercles (media vs. blog) tout en précisant une interpénetration progressive des 2 cercles (zone partagée) avec des échanges (d’un côté les journalistes repèrent plus facilement ce qui intéresse les gens; de l’autre côté les blogueurs peuvent se nourrir et s’appuyer d’articles de professionnels pour étayer leurs propres éditoriaux).

    Il reste à développer l’agence proposant une offre RP2.0 …

  3. Fred > ce qui change surtout, c’est la façon dont les message sont passés au crible de groupes d’influence multiples et plus seulement journalistes
    JB > Je l’ai dit, les médias restent les plus puissants aujourd’hui et je crois qu’ils le resteront : la montée en puissance d’autres groupes d’influence ne se fait pas forcément au détriment des médias traditionnels. Ceci dit, je pense également que ça fait longtemps, avec les forumers par exemple, que les messages sont répercutés par d’autres, c’était juste moins « visible ».
    Chistophe > de rien 😉
    Daniel > Tu parles de la « Parental Generation « Pepsi Generation » ou « Porn Generation » ? Et encore, je suis sûr qu’il y a plein d’autres « P Generation » que j’ignore…

  4. Non, je parle de la « Generation Participative », celle induite du passage du consommateur au consomm’acteur. Tu lis influencia pourtant, non ?! 😉

  5. Bonne initiative. Oui en effet, le shema avec l’émetteur en haut est l’ancien shéma de communication. Dans le nouveau shéma tout le monde est au même niveau : indivus, médias et marques sont alignées au même niveau. Les individus se sont en effet issés au niveau d’émetteurs. Les marques et autres communicants doivent se repositionner comme des « vecteurs d’affinité »…pour interagir avec ces individus…car les individus recherchent du lien (vecteurs) et du divertissement, de l’information…en fonction de leur singularité (affinité)…
    Enfin quelque choses comme ca quoi… Je vais continuer a y reflechir…et c’est le thème de mon prochain aperos du jeudi …va falloir que je prépare un speech…tu m’aides ?

  6. Jérémy, tu as réussi l’exploit de comprendre la signification de mes vagues gribouillis. Pas de problème pour t’aider sur ton speech !

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