Nouvelle Star : plus jamais sans Twitter

La soirée passée à Baltard dans le public de l’émission m’aura confronté à l’évidence : la Nouvelle Star ne m’amuse qu’en connexion avec Twitter, en partageant en live les réactions avec « la communauté ». Comment j’en suis arrivé là ?

Nouvelle Star à Baltard

Enfin assis à 19h15 sur les gradins du tout de même « beaucoup plus petit qu’à la télé » Baltard, il faut se rendre à l’évidence : on s’est fait dépouillés ! Pas d’eau dans une ambiance sauna, pas d’appareil photo et surtout pas de portable. Les pompiers à l’accueil rigolent pas des masses sur le sujet et les top model du vestiaire apprécient moyen le côté « oups, j’ai oublié de vous répondre oui quand vous m’avez demandé 15 fois si j’avais bien laissé mon portable dans ma veste ». C’est donc en mode déconnecté qu’on a assisté au départ du p’tit qui n’a pas supporté, à l’arrivée des enfants en vacances, aux débuts d’agitations de notre nouvelle voisine Patricia, fan de tout le monde de son état et digne représentante de Neuilly sur Marne.

Alors que le chauffeur de salle commence à chauffer, que les placeurs tout droit sortis d’une agence de mannequin chauffent aussi, que les premières annonces du programme diffusées sur M6 en pastille sont tournées, que Jérôme Anthony réalise des images pour la séquence coulisse du prochain prime, que W9 prend des images d’ambiance, on commence la séance de lobotomisation. On doit se lever, tenir les pancartes, ne jamais huer, scander les prénoms, chanter ohohohohoh pas popopopo, jeter les chewing-gums, ne pas bailler, s’amuser, soutenir tous les candidats… Patricia, elle adore, jubile, transpire, siffle très fort, hurle encore plus fort. Nous on commence les lexos.

La présentatrice arrive, lit son prompteur, le jury déboule devant un public principalement composé des familles qui attendent surtout les candidats. D’ailleurs, quand les candidats commencent leur défilé, entrecoupé par le chauffeur de salle à chaque pause publicitaire, on se dit qu’on s’ennuierait moins en rigolant avec les copains sur Twitter. On rirait en choeur de la choré de Thomas, de la nouvelle crise lacrymal de Mélissa, du pantalon plus que baggy de Soan, du « bougé faux » de Leila, du look de Lary en répet, de la voix tout dans le nez de Mahdi, de Yoann, non pas de Yoann, c’est trop facile. Je redirais que je ne comprends pas l’engouement pour Camilla Jordanna, qui a certes un style, mais que je n’aime pas. On défendrait Damien-Droopy-qui-s’est-vauté-mais-reste-attachant mieux qu’en hurlant dans le public toujours moins fort que Patricia, on parlerait du talent de Dalé, du super bon esprit de Soan-eye liner qui défend ses camarades.

Certes, de l’avis général des téléspectateurs et même du jury, ce deuxième prime n’était pas à la hauteur. Mais quand même, je sais maintenant que ce que je préfère dans la Nouvelle Star, c’est le commenter en live.

Twitter addiction

C’est le buzz du moment. Très symptomatique des mises en abymes dont les réseaux sociaux ont le secret : on parle de Twitter sur Twitter. Et sur plein de blogs aussi (j’ai relevé celui de François, Greg, Jérémie…)

En l’occurrence, on échappe à la énième tentative d’explication pédagogique sur les raisons du succès actuel du micro-blogging et on a droit à un dessin animé plutôt drôle, aussi bien vu que flippant. On y révèle une maladie des temps modernes qui ne saurait tarder à émerger : l’addiction à Twitter, dans sa forme sévère, qu’on appelera donc Twouble.

J’y ai surtout appris que c’était une grosse baleine blanche qui expliquait mes longues minutes de solitude devant la Nouvelle Star au moment où Twitter ne m’accepte plus parce que j’ai envoyé trop de messages (genre). Je la déteste la grosse baleine…

Traduction réalisée par lepost.

Ce soir, y a Nouvelle Star

Il y a ceux qui sont au taquet pour passer un bon moment devant la télé (de moins en moins nombreux quand même). Pour la grande majorité de la population française, ça ne signifie juste rien. Pour mes 3 acolytes et moi, éminents membres du jury alternatif, ça veut dire : ce soir on taffe !!! Pour un public d’internautes de plus en plus nombreux, à croire qu’il déserte le poste de télé pour venir se marrer sur lepost.fr. Petite nouveauté ce soir : il sera possible de commenter chaque message pour plus d’interactivité, ça va être cool (sauf si tout le monde lit et personne ne commente bien sûr). Vous allez donc forcément venir nous soutenir Mathilde, Raphaëlle, Will et moi pour cette nouvelle formule ?

En parlant de star, la liste de mon public invité à venir m’accueillir à Cannes vient tout juste de tomber (ben quoi ?). Il y aura donc notamment dans la salle, aux côtés de Harrison et son fouet… Javier et Pénélope Cruz, j’en connais qui vont arriver armés. OK, je lis sur les téléscipteurs qu’ils ne viendront pas que pour moi puisqu’il y aura d’autres blogueurs à Cannes comme chaque année. Qui déjà ? On se compte ?

Contes de la télé ordinaire

Après ma première soirée de Jury Alternatif en Live de la Nouvelle Star (rendez-vous mercredi prochain), retour à la « normale » avec enfin ma première soirée télé grâce à ma toute nouvelle offre Numericable. Je zappe vaguement tout en me régalant des Contes de la télé ordinaire de David Abiker, le bouquin exactement conçu pour le type de soirée dont j’avais besoin, sans concentration mais avec distraction.

Contes de la télé ordinaire David Abiker

David Abiker, je suis fan de ses chroniques radio depuis longtemps. Quand je l’ai vu à sa table de dédicace du Drugstore des Champs-Elysées, un tas de Springles négligamment disposés devant lui (je comprendrai en lisant), j’avais pas grand chose à lui dire d’autre que « j’aime beaucoup ce que vous faites ». La phrase m’ayant parue quelque peu téléphonée, j’ai juste relevé une remarque qu’il faisait à l’acheteuse qui me précédait pour défendre l’intérêt de certains blogs.  Je pense que c’est ce qui m’a valu une dédicace assez bien vue de la part de quelqu’un qui ne me connaît pas : « A Eric. Ces Contes de la télé ordinaire qui finiront de lui faire préférer le web, les blogs et ses folies... ».

David et moi, on est de la même génération, c’est sûr. Chacune de ses « 50 historiettes rédigées entre 2005 et 2008 », au ton sucré-salé basculant parfois dans l’acide, résonne dans ma mémoire d’ex téléphage. Il m’avait prévenu que l’ensemble s’appuyait sur des événements qui n’avaient peut-être marqué que lui. Ce n’est pas le cas. C’est drôle, parfois touchant, dérangeant, ça se lit d’un traite (je viens de le faire), mais aussi par tranche de métro ou de bus. C’est absolument immanquable en tout cas.

Nouvelle Star, Nouveau jury

Je l’avoue, si j’ai enregistré jeudi dernier La Nouvelle Star pour son retour, c’est plus pour découvrir les prouesses attendues du nouveau jury que pour les candidats et la dimension télé réalité qui est celle qui me plait le moins dans l’émission. J’avais il faut bien le dire quelques craintes. Parce qu’autour de l’indéboulonnable Dédé le magnifique (Olivia sait de quoi je parle), la valeur sûre, les 3 petits nouveaux devaient faire leur preuve sur la base d’un capital sympathie de départ pas forcément énorme. Je ne suis pas exactement un inconditionnel de Lio, les lunettes de Philippe Manoeuvre n’aident en rien à retrouver l’enfant du rock de mon adolescence et Sinclair me semble plus facilement funky en musique qu’en paroles. Qu’est-ce qu’on allait faire si Lio essayait de faire du Marianne James ?

Jury Nouvelle Star 2008

Au final, l’agréable surprise de l’émission a été… le jury ! Je trouve que la douceur va bien au teint de Lio, l’écoute de Manoeuvre était agréable à voir, le souci de l’analyse juste de Sainclair attendrissant et la liberté d’un Manoukian,  patriarche amainci et rajeuni, ont permis d’éviter le piège du copiage. Et surtout, à part quelques pics vachards des garçons, l’extrême bienveillance du jury m’a paru assez rafraichissante.  Et ils ont l’avantage d’exprimer tout haut ce qu’on hurle encore plus haut devant la télé. Virginie Effira est là et ne fait pas que plante verte (ça c’était réservé à Castaldi). Contrairement à certains, il me tarde le retour de la voix off (Jérome Pitorin) en micro-trottoir pour les primes.

Côté candidats, pas de vrais coups de coeur, juste quelques pics d’intérêts pour Charlotte, Céline, Cindy, Julien et vaguement Mahdi. Il parait qu’ils vont en baver au théâtre. Tu m’étonnes. Vivement la semaine prochaine (pour plein de raisons…).