C’est la faute à Twitter

Pourquoi un seul post par semaine sur ce blog qui était autrefois animé plus de 3 fois par semaine minimum ? Pourquoi une utilisation sporadique de Facebook et de ses status ? Pourquoi n’y a-t-il quasiment plus de lien sur cet espace et Technorati appartient-il du coup à un autre âge ? Pourquoi certains de mes clients me grillent de plus en plus souvent l’exclu des infos et court-circuitent en même temps les journalistes ? Tout ça, c’est « la faute à Twitter ».

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Nouvelle Star : plus jamais sans Twitter

La soirée passée à Baltard dans le public de l’émission m’aura confronté à l’évidence : la Nouvelle Star ne m’amuse qu’en connexion avec Twitter, en partageant en live les réactions avec « la communauté ». Comment j’en suis arrivé là ?

Nouvelle Star à Baltard

Enfin assis à 19h15 sur les gradins du tout de même « beaucoup plus petit qu’à la télé » Baltard, il faut se rendre à l’évidence : on s’est fait dépouillés ! Pas d’eau dans une ambiance sauna, pas d’appareil photo et surtout pas de portable. Les pompiers à l’accueil rigolent pas des masses sur le sujet et les top model du vestiaire apprécient moyen le côté « oups, j’ai oublié de vous répondre oui quand vous m’avez demandé 15 fois si j’avais bien laissé mon portable dans ma veste ». C’est donc en mode déconnecté qu’on a assisté au départ du p’tit qui n’a pas supporté, à l’arrivée des enfants en vacances, aux débuts d’agitations de notre nouvelle voisine Patricia, fan de tout le monde de son état et digne représentante de Neuilly sur Marne.

Alors que le chauffeur de salle commence à chauffer, que les placeurs tout droit sortis d’une agence de mannequin chauffent aussi, que les premières annonces du programme diffusées sur M6 en pastille sont tournées, que Jérôme Anthony réalise des images pour la séquence coulisse du prochain prime, que W9 prend des images d’ambiance, on commence la séance de lobotomisation. On doit se lever, tenir les pancartes, ne jamais huer, scander les prénoms, chanter ohohohohoh pas popopopo, jeter les chewing-gums, ne pas bailler, s’amuser, soutenir tous les candidats… Patricia, elle adore, jubile, transpire, siffle très fort, hurle encore plus fort. Nous on commence les lexos.

La présentatrice arrive, lit son prompteur, le jury déboule devant un public principalement composé des familles qui attendent surtout les candidats. D’ailleurs, quand les candidats commencent leur défilé, entrecoupé par le chauffeur de salle à chaque pause publicitaire, on se dit qu’on s’ennuierait moins en rigolant avec les copains sur Twitter. On rirait en choeur de la choré de Thomas, de la nouvelle crise lacrymal de Mélissa, du pantalon plus que baggy de Soan, du « bougé faux » de Leila, du look de Lary en répet, de la voix tout dans le nez de Mahdi, de Yoann, non pas de Yoann, c’est trop facile. Je redirais que je ne comprends pas l’engouement pour Camilla Jordanna, qui a certes un style, mais que je n’aime pas. On défendrait Damien-Droopy-qui-s’est-vauté-mais-reste-attachant mieux qu’en hurlant dans le public toujours moins fort que Patricia, on parlerait du talent de Dalé, du super bon esprit de Soan-eye liner qui défend ses camarades.

Certes, de l’avis général des téléspectateurs et même du jury, ce deuxième prime n’était pas à la hauteur. Mais quand même, je sais maintenant que ce que je préfère dans la Nouvelle Star, c’est le commenter en live.

Twitter addiction

C’est le buzz du moment. Très symptomatique des mises en abymes dont les réseaux sociaux ont le secret : on parle de Twitter sur Twitter. Et sur plein de blogs aussi (j’ai relevé celui de François, Greg, Jérémie…)

En l’occurrence, on échappe à la énième tentative d’explication pédagogique sur les raisons du succès actuel du micro-blogging et on a droit à un dessin animé plutôt drôle, aussi bien vu que flippant. On y révèle une maladie des temps modernes qui ne saurait tarder à émerger : l’addiction à Twitter, dans sa forme sévère, qu’on appelera donc Twouble.

J’y ai surtout appris que c’était une grosse baleine blanche qui expliquait mes longues minutes de solitude devant la Nouvelle Star au moment où Twitter ne m’accepte plus parce que j’ai envoyé trop de messages (genre). Je la déteste la grosse baleine…

Traduction réalisée par lepost.

Le mystère Twitter

Depuis quelques mois, la presse tente de comprendre et mettre à portée du grand public cet étranger outil de microblogging qu’est twitter. Libé avait ouvert le bal en France avec une couverture sur le phénomène dans le monde politique l’été dernier. Très (trop ?) anglé donc réducteur pour un service encore aussi peu démocratisé. Le dernier papier en date dans Les inrockuptibles de cette semaine ne réussit toujours pas à produire l’article de référence qu’on attend.

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Si la presse peine à comprendre le phénomène, c’est qu’il n’est pas simple et qu’aucun utilisateur ne l’explique finalement de la même façon. Les bénéfices sont vécus différemment selon son usage souvent lié à la taille et la typologie de sa communauté. Ils s’étendent du pur communautaire – parfois nombriliste mais toujours avec une connexion permanente avec ses réseaux- au partage de l’information brute en temps réel – de l’anecdotique à la grande histoire.

Il m’aura fallu plusieurs mois et une taille critique du nombre de mes followers pour mesurer la dimension polymorphe de l’outil : il est bien question de garder à distance le lien avec ses contacts voire ses amis mais aussi de s’appuyer sur la communauté pour être alerté ou mieux comprendre un fait d’actualité. C’est à la fois le partage en direct des impressions ressenties devant Koh Lanta ou le soutien à un ami pris dans les intempéries du sud ouest. C’est à la fois le fil d’infos des grands newsmag en ligne et l’accès direct à certains de leur redacteur en chef.

Repérer l’info qui compte n’est pas un enjeu : elle est immédiatement pointée du tweet par plusieurs membres de sa communauté. Pour mesurer vraiment ses atouts, il s’agit de vivre l’expérience plus que 2 jours, le temps d’écrire un papier. Il faut constituer sa communauté et s’y faire accepter, démontrer sa régularité sans tomber dans l’excès et utiliser l’espace comme un laboratoire pour y pratiquer des tests in vivo.

Pas simple donc pour les journalistes de vulgariser Twitter pour leurs lecteurs sans tomber dans la caricature. Courage, le plus dur reste à venir, les commandes sur le sujet risquent de pleuvoir dans les mois qui viennent.