« The Assassination of Gianni Versace » : une escroquerie… pour le meilleur

En débutant le premier épisode avec l’assassinat de Gianni Versace et ses conséquences immédiates, la seconde saison de l’anthologique « American Crime Story » inquiète : la série réussira-t-elle vraiment à nous passionner plusieurs heures autour de la recherche du meurtrier et de l’enquête policière qui va avec ?

Par chance, l’énorme promotion qui a entouré la préparation puis la diffusion des 9 épisodes a tout mis en place pour nous induire en erreur. « The Assassination of Giannu Versace » vaut beaucoup mieux, mais vraiment beaucoup mieux, que ce qu’on a pu en imaginer. Ca a été mon deuxième coup de coeur de ce début d’année, malgré la diffusion chaotique par Canal +.

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Contrairement à son titre, la série s’intéresse beaucoup moins à Versace qu’à son tueur.  Dans un format antéchronologique qui injecte le supplément d’épaisseur nécessaire à la qualité de la série.  Ainsi, du 15 juillet 1997 à l’année 1957, les 8 premiers épisodes remontent le temps, complétant le puzzle d’une personnalité complexe avec les principales pièces manquantes, avant de revenir en dernière heure du show aux événements qui ont suivi le meurtre. En toile de fond sociale, cette remontée dans un temps pas si éloigné rappelle les nombreux dommages collatéraux d’une homosexualité honteuse, dont même Versace a du se cacher longtemps pour protéger ses affaires.

Si la promotion a beaucoup reposé sur la performance d’un trio d’acteurs très attendu (Penelope Cruz, Edgar Ramirez et Ricky Martin) surtout visibles dans les premier et dernier épisodes, la série s’appuie sur des guests très marquants (mention spéciale à Judith Light) et repose surtout sur les épaules de Darren Criss, véritable révélation dans la peau du serial killer Andrew Cunanan.

Après quelques apparitions, Darren Criss avait explosé en 2010 à 23 ans en rejoignant le casting de la série du moment, « Glee », dans le rôle d’un étudiant ouvertement gay. Il s’est au même moment lancé dans une carrière musicale qui continue d’ailleurs à bien fonctionner aux Etats-Unis. Mais c’est en 2015 que j’ai découvert le potentiel de Darren Criss. Dans la comédie musicale « Hedwig and the angry inch », vue à Broadway, je voulais profiter de Michael C Hall dans le rôle titre. Darren Criss venait de prendre le relais et il était tout simplement exceptionnel dans le rôle d’une chanteuse de rock transexuelle. Visage d’ange qui sait se fissurer, capacité à jouer avec son corps, Darren Criss est le casting idéal pour incarner Cunanan. « The assassination of Versace » lui doit beaucoup. Si tout va bien, le cinéma ne devrait pas ignorer Darren Criss encore très longtemps.

Une dernière note pour Canal + qui a diffusé la série un peu n’importe comment, avec un premier épisode quelques longues semaines avant la suite et un dernier épisode indisponible en replay au point que nombreux sont ceux qui pensent que la série ne compte que 8 épisodes. Je milite pour payer des chaînes plutôt que télécharger, encorefaudrait-il que les chaînes ne fassent pas n’importe quoi…

 

2 réponses sur “« The Assassination of Gianni Versace » : une escroquerie… pour le meilleur”

  1. Pas encore commencé la série mais hâte de la commencer. Elle à l’air vraiment bien produite. Et puis surtout je me demande ce que vaut Ricky Martin comme acteur. Je lui donnerai une note de un, dos ou tres !

  2. Je l’a regarde en ce moment et c’est top franchement ! C’est hallucinant d’avoir réussi à faire une série sur ça aussi rapidement.
    Vous me direz qu’il y a celle sur Pablo Escobar… mais lui, sa mort était y a beaucoup plus longtemps !

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