Wall-E et Presto… ou la magie Pixar

Dire que j’ai failli rater ça… C’est en dernière minute que j’ai pu me libérer pour répondre à l’invitation d’Allociné qui promettait les 20 premières minutes du dernier Pixar Wall-E. C’était à l’occasion de l’annonce de l’évolution du site vers plus d’ouvertures aux contributions (j’y reviendrai).

Au final, une semaine avant sa sortie aus US, plus d’un mois avant son arrivée sur les écrans français et alors que toute la presse est sous embargo, nous avons pu assister avec toute la communauté super active du « site cinéma, DVD, Série TV et VOD » à mieux que l’intégralité du film puisque même le traditionnel court-métrage qui précède le film faisait partie du voyage… et c’est un grand cru ! Chaque film Pixar est un moment particulier (ça marche à chaque fois), c’était pas gagné d’avance mais ça se confirme cette année encore.

Presto : le lapin, le lapin, le lapin !

Presto, court-métrage Pixar

En 5 minutes, le magicien malmené par son lapin affamé réussit à nous plonger dans une pure comédie hilarante, à un rythme totalement délirant. Rien que pour la tête du lapin, dents au vent, en manque de carotte, véritable chat potté des temps modernes, on sait déjà qu’on n’est pas venus pour rien.

Update 7 juillet 2008 : La version intégrale tourne depuis hier sur les blogs, ici, ou encore .

Wall-E : créer de l’émotion avec l’improbable

Wall-e by Pixar

Prenez des robots vieille école qui n’ont rien d’humain et ne parlent pas, une blatte, une terre apocalyptique, des humains dégénérés en obèses décérébrés, secouez : il ne se passe pas grand chose si on n’intègre pas la potion Pixar, celle qui réussit par un mouvement de métal, un bruit, une image à créer une émotion qui vous fait passer du rire aux larmes en 1/4 de secondes.

C’est le miracle de ce film qui exploite superbement ce que les génies du Studio d’animation désormais exploité par Disney savent faire le mieux : créer de l’émotion avec le plus improbable. Un jouet, un poisson, une voiture, un rat et désormais des robots et même un cafard ! A regarder de près le générique de fin, on comprend facilement que ce n’est pas le fruit du hasard. C’est finalement avec les humains (voir les Indestructibles) que Pixar réussit le moins.

Les petits gimmicks sont là et Steve Jobs, patron du Studio quand il ne pilote pas Apple, réussit son placement produit avec un iPod et le bruit du Mac, Sigourney Weaver fait une voix qu’on peut s’amuser à essayer de retrouver, des moments cultes devraient envahir les cours d’école (Eve, prononcez Iiiiiiiiiiiive) et le générique de fin qui fait parcourir les siècles aux héros du film (y compris la plante verte dans sa chaussure).

Vous foncerez forcément voir Wall-E en salle le 30 juillet, c’est immanquable !

10 réponses sur “Wall-E et Presto… ou la magie Pixar”

  1. je vois le déferlement bloguesque sur ce film qui tous soulignent l’embargo des medias…
    y’en a peut-être qui vont commencer à tirer la gueule non ? vu que certains blogs ont plus de lecteurs que leurs magazines…

  2. Phileas > réaction à ta deuxième phrase « vu que… » : si seulement, c’était aussi simple que ça…

  3. Besoin d’étayer tout de même mon commentaire précédent, quitte à me faire couper le sifflet à un moment pour « message trop long ».

    Mais la lecture d’un blog n’a rien à voir avec celle d’un journal tout simplement parce que l’impact du support est énorme et trop souvent sous estimée.

    Avec le web interactif et les blogs personnels notamment, on passe du domaine de l’écrit, de l’information inscrite, assumée (quitte pour les journalistes à devoir en rendre compte, parce qu’émise sous leur propre identité suivant la déontologie de la profession) à un retour vers une culture orale, telle que nos ancêtres la vivaient quand le codex et l’imprimerie n’existaient pas.

    Sauf qu’au lieu de se limiter à l’entourage proche, cette culture orale est aujourd’hui disponible à tous, pour tous, sous des identités souvent inconnues (pas toujours c’est vrai), sans que la responsabilité de l’information transmise et de sa véracité ne soit assumées.

    Je reconnais les bienfaits de l’expression libre que le net peut générer mais je refuse le discours tout optimiste de ses promoteurs. Je refuse aussi les discours triomphants selon lequel n’importe qui pourrait soutenir sur son blog personnel la même qualité rédactionnelle que peut assurer une équipe de rédaction entière qui a des correspondants partout dans le monde, qui prend le temps de vérifier ses sources en acceptant de fait de décaler la parution de l’information pour cause de vérifications nécessaires.

    Le blog permet l’expression de chacun, fait émerger des passionnés dont la qualité rédactionnelle ne serait sûrement pas venue à la surface sans la liberté de parution offerte par le net. Soit.

    Mais c’est aussi un média qui facilité la rumeur, la fausse information, un rédactionnel parfois entièrement commercial et subventionné sous des dehors de « mes goûts, mes passions ».

    Si le journalisme ne devait se réduire qu’à cette expression, je doute qu’il puisse encore assurer son rôle d’information et de maintien, au final, de la démocratie.

  4. Mathilde > je sais…
    Phileas > J’étais moi-même scotché, c’est gonflé de la part de Disney…
    M. > tout ça est vrai mais la question à se poser me semble plutôt être : face à la défiance du public vis à vis de la presse, le pouvoir d’influence et de prescription n’est-il pas en train de basculer du côté des gens plutôt que des élites ?

  5. Je vais taper une recherche sur Google.
    1) l’algorithme qui va me remonter les liens à cliquer est tenu secret
    2) aucun classement sur la qualité des sites qui me sont proposés
    3) aucun tri sur la date de mise en ligne et la réactualisation de l’information

    Si ça remonte en première page, c’est que le site est beaucoup lu ou a beaucoup de rétroliens (a priori).

    Dans le premier cas, c’est peut-être le fait d’un auteur habile qui poste systématiquement des billets avec des titres qui le placent en premier dans les recherches >> top, côté qualité de l’info.

    Si ce n’est pas le cas mais plutôt un site déjà beaucoup fréquenté qui bénéficie par ailleurs de beaucoup de rétroliens, est ce qu’on est toujours du côté des « gens » ou déjà du côté d’une nouvelle élite, celle du web ?

    Et au sein de celle-ci, combien d’auteurs m’apportent une caution éditoriale, ont les mêmes obligations déontologiques qu’un journaliste ? De toute façon, encore une fois, on est déjà plus du côté des « gens ».

    Et puis, votre question, ça marche pour les marques : ok on fait des opés buzz, la marque remonte dans les pages, les internautes s’y intéressent et achètent.. ou pas en ayant eu le sentiment (à juste titre ?) d’avoir l’avis d’un autre consommateur désintéressé.

    Mais l’information, est ce c’est exploitable au même titre qu’un produit marketing ?

    Bon et là, il est quasi dimanche soir et j’ai mal à la tête.

    Ouverture de parenthèse
    Vous avez remarqué comme certaines personnes s’inquiètent bêtement pour d’autres (entre « bon » et « con » il y a toujours qu’une lettre d’écart), alors qu’elles devraient très sérieusement s’inquiéter pour elles-mêmes ?
    Parenthèse définitivement close.

  6. J’hésite entre frustration de ne pas avoir vu le film depuis le temps qu’on nous balance des teasers, et frustration que tu n’aies pas vu la totalité du film pour nous dire si c’est vraiment énorme… Bref, dans un cas comme dans l’autre, j’ai hâte que le film sorte parce que niveau « émotion sur tas de ferraille », ce Wall-E a l’air magique…

  7. Damdam > Bon on tient une divergence sur le sujet. Viens on se casse la gueule 😉
    Miss Blablabla > c’est mieux que chou
    Aude > alors en fait, j’ai vu le film en entier !

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