Au secours, c’est bientôt Noël

Si ça ne tenait qu’à moi, je lui ferais bien la peau au Père Noël. Genre une noyade ni vu ni connu.

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Mais il faut penser aux enfants, faire rejaillir tout ce qu’il nous reste de charité chrétienne, et revenir aux sources pour déposer plein de paquets au pied d’un sapin rouge, bleu ou violet avec plein de clignotants dessus. Soit.

J’aime moyen ce moment là, ça se sent, non ? Heureusement, tout de suite derrière, c’est les vacances. Peut-être que je twitterai un peu, officiellement, mon blackberry reste au bureau, je resterai donc très discret sur le sujet.

A bientôt ?

Services pratiques sur le net

J’ai manqué de temps pour en parler, je rattrape comme je peux, en vrac.

GuiM m’avait demandé il y a quelques semaines quelle presse je lisais. Ayant choisi mon métier pour mon goût immodéré de la presse, difficile de faire une sélection. S’il fallait vraiment, je dirais Libération en quotidien, mon magazine culturel Technikart, le mensuel évasion Géo, Studio Magazine pour le ciné, tous les news mag (Le Nouvel Obs, Le Point, L’Express), Sciences & Vie Junior pour la vulgarisation intelligente, Elle pour comprendre les filles, Entrevue pour comprendre les garçons, Têtu pour comprendre les deux, Le Parisien pour savoir de quoi les radios et télés parleront le lendemain, 20 minutes pour le métro et la presse people pour le Starbucks. Je suis un fan absolu du Kiosque qui me permet de dévorer la presse pour moins de 16 Euros par mois.

J’aime bien ce que fait l’agence Tribeca, la soirée de lancement d’un blog collaboratif pour Luminarc le 4 décembre en était un bon exemple : un loft du côté de la bastille, un chef cuisinier (Peter Nilsson) dont je ne suis pas près d’oublier la viande rouge crue et cendrée, et de la musique avec un concert live de Sophie Delila. J’ai passé un très bon moment, Sylvain a passé le temps qu’il fallait à nous présenter le blog Irrisistable, aujourd’hui pauvre en contenu mais dont l’ambition de montée en puissance est clair. J’ai lu plein de choses désagréables sur le design du blog alors que j’ai vu bien pire. En revanche, l’originalité du concept est un peu light, on est donc en plein dans la nouvelle tendance qui consiste à inviter des blogueurs sur des site communautaires créés par des marques.Pourquoi pas mais on va vite venir à bout de l’exercice.

J’ai rencontré la semaine dernière Gaël Pollès, le fondateur de Pratiks, qui a la bonne idée de lancer en France un concept malin qui fonctionne déjà bien en anglais : ce guide vidéo du quotidien permet de répondre en image à toutes les questions de la vie de tous les jours et de donner une foule d’astuce. Comment ouvrir une huitre ? est de saison, Comment plier un TShirt en 5 secondes ? ou Comment faire un noeud de cravatte en 10 secondes ? sont faits pour moi, Comment extraire une cheville d’un mur ? cartonne… Classé dans une vingtaine de chaînes thématiques, les vidéos ont le look « fait à la maison » qu’il faut. En offrant aux marques une plateforme pour mettre en scène utilement leurs produits ou pour animer leurs modes d’emploi, Pratiks devrait bien fonctionner. La dernière version permet à tous les internautes de charger leurs vidéos.

Traces

La magie du spectacle n’était donc pas que liée à Montréal. La compagnie de cirque contemporain Les 7 doigts de la main est à Paris à la Cigale pour un show acrobatique à couper le souffle dont j’avais vu une version un peu différente il y a presque 1 an.

4 garçons et 1 fille inventent toutes les acrobaties possibles avec du mobilier urbain (chaises, fauteuil, poteau…) ou matériel sportif (ballon de basket, skate board…) dans un univers poétique plutôt noir mais réservant de vrais moments comiques qui ouvre davantage le spectacle aux enfants que dans mon souvenir. La compagnie est composée d’athlètes américains qui ont croisé la route de la petite française, tous nés dans les années 80.

Au milieu des 278 comédies musicales de cette fin d’année, Traces est sans doute un Ovni mais c’est à ne pas rater. La tournée continue en France après Paris.

L’Odyssée commence

Aujourd’hui commence une expérience dans laquelle nous nous sommes engagés au côté de LEXPRESS.fr pour décliner sur le web le numéro 3001 du magazine sous la houlette de son RC Eric Mettout. Le « nous » renvoie à l’agence dont je ne parle jamais ici. Mais à situation exceptionnelle, entorse à la règle ponctuelle.

En accompagnant la rédaction du site internet de L’Express dans la conception et la mise en relation avec des blogueurs, nous sommes nombreux au sein d’Ogilvy à nous être engagés, voire exposés. L’idée de l’exercice de style est simple : plutôt que de mettre dos à dos deux populations qui s’égratignent depuis plusieurs années maintenant, regardons ce qu’une collaboration entre journalistes et blogueurs produira et publions le sur le web. Ce sera donc dans le cadre de pages dédiées au numéro 3001qui portera un regard neuf sur l’actualité. Les blogueurs participants représentent d’ailleurs autant que possible la diversité d’expression du web qui passe notamment par l’éditorial, la photo, la vidéo mais pas que.

La suite de l’exercice est pleine de points d’interrogation, c’est tout son intérêt : le résultat sera-t-il percutant, inutile, enrichissant, froid ? Chacun apprendra-t-il de l’autre ? Le débat et les questions qui en résulteront se révèleront-ils utiles ou stériles ? Ce devrait être au passage l’occasion de comprendre les libertés revendiquées mais aussi contraintes imposées à chacun.

Le rôle de l’agence tout au long de l’expérience est clair : nous nous contenterons de suivre les coulisses et de les relayer sur le blog dédié (dont nous sommes donc logiquement les auteurs) mais n’interviendrons en aucun cas dans la production finale qui sera signée de leurs auteurs.

J’espère à titre personnel qu’on pourra vivre au plus près des débats qui dépasseront les questions de billets sponsorisés côté blog et course au scoop côté journaliste pour s’intéresser à la qualité de production, regard neuf, croisement de liberté de ton, diversité de formes d’expression et travailde fond.

Si un débat se soulève du côté des agences à cette occasion pour en préciser le rôle et le contour des missions, je suis preneur du côté des coulisses. Je souhaite un débat sur le fond et une collaboration enrichissante. Je le crois possible en tout cas. Le résultat et donc le verdict tomberont le 8 janvier sur LEXPRESS.fr.

Tatouage et natation

Nos nageurs français sont fans de tatouage, chaque fois qu’un nouveau champion apparaît, un dessin à l’encre vient avec, de plus en plus imposant.

Après Laure Manaudou, son papillon sur l’épaule et son lézard sur le bas ventre, Frédéric Bousquet et ses hiéroglyphes sur le torse, c’est le nouveau champion du week-end Amaury Leveaux qui déploie ses ailes dans le dos.

Vivement le prochain champion

Help branding

Ces dernières semaines, tous ceux que je croise ont décidé de me faire à peu de chose près la même remarque : « t’as l’air fatigué ! ». J’aurais préféré « tu luminesces », « comment fais-tu pour garder cette allure de jeune homme ? » ou encore « c’est dingue, les années ne t’atteignent pas ». Mais non. Tiens, même les marques s’en sont rendu compte et se sont mobilisées pour corriger ça (sans parler de mon médecin hein). Merci à elles.

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Breaking news

Faisons un petit bilan : on a perdu Bruce Toussaint le matin et la matinale de Canal ne sera jamais plus comme avant. On s’en est remis mais quand même… Le ton inimitable s’est déporté le midi dans l’Edition spéciale avec succès selon les chiffres d’audience. Le truc, c’est que le midi, je sais pas vous, mais moi je travaille. Il reste donc pour se consoler Breaking News, l’émission d’info fiction qui revient pour un second numéro sur Jimmy le 16 décembre avec un sujet flippant sur le bioterrorisme.

Pour le fun mais pour la bonne cause, on va donc se rabattre sur la prestation de chanteur qui signe l’engagement de Bruce dans la lutte contre le cancer. C’est l’occasion de découvrir un vrai talent caché…

Sexiest man alive : laissez moi passer !

La tendance notée il y a un an se confirme : quand on est un mec, pour être sexy, il vaut mieux avoir au moins 40 ans. Cette année, en tête de liste de l’homme le plus sexy au monde selon le magazine People, le comédien australien et bientôt chanteur Hugh Jackman, suivi du british Daniel Craig 007.

Ca fait plein de bonnes nouvelles d’un coup : le vainqueur est l’acteur principal de l’un des films que j’attends le plus cette année (Australia, j’y reviendrai), ne pas être américain ressemble à un avantage et mon grand âge l’année prochaine me permettra de concourir !

Dernière minute : on me dit dans l’oreillette qu’il faut être une star internationale et accessoirement être sexy pour avoir une chance. Pffff.

La journée de la jupe : le choc attendu sur ARTE

Attendu en diffusion sur Arte au mois de mars 2009*, La journée de la jupe est bien d’avantage qu’un téléfilm de plus. C’est une tragédie émaillée de rires, une torpille en plein estomac, la photographie d’une réalité qu’on s’en veut d’ignorer sciemment, un huit-clos ouvert sur le monde dont on sort chancelant mais touché au cœur. C’est aussi le retour d’une Isabelle Adjani étourdissante dans un rôle à sa démesure.

*MAJ 1er Mars 09 : bonne nouvelle, le film La journée de la jupe est finalement diffusé en avant-première sur ARTE avant sa sortie dans les salles le 25 mars. MAJ 21/03/09 : record d’audience sur Arte avec l’un des records historique pour la chaîne qui avec 2.245.000 spectateurs et 9,6% de parts de marché se place devant France 2. Un vrai carton ! MAJ 22/03/09 : la journée de la jupe nous offre le plus beau marathon médiatique d’Isabelle Adjani depuis… toujours ?

Il n’est pas question de mise en condition, de préparation ou de facilité. On n’est pas sur TF1, on entre directement dans le vif du sujet. Sonia Bergerac est prof de français dans une banlieue chaude, son cours n’a pas encore commencé et on a déjà compris : elle ne fait plus face à la pression d’élèves qui ont pris le pouvoir. C’est en découvrant presque par accident un pistolet caché dans le sac d’un élève que Sonia Bergerac va, sans réellement s’en rendre compte, prendre une partie de sa classe en otage. Et se laisser entraîner jusqu’à créer une spirale qui nous plonge, elle, ses élèves, les autres profs, le principal, leurs parents, le brigadier et son chef, la ministre et les journalistes, dans des réalités croisées qu’on comprend une à une, autant qu’on les déteste. Parmi les revendications qu’elle doit trouver pour donner du sens au désastre qu’elle a créé, la prof exigera l’instauration d’une Journée de la jupe…

En découvrant le film sur grand écran avec toute l’équipe dans la salle, l’émotion était palpable, la pression de l’entrée en matière immédiate tellement forte qu’il aura fallu quelques scènes avant de réussir à gérer les (assez nombreuses) répliques comiques. Le principal exploit de La journée de la jupe est de ne jamais juger pour réussir à faire comprendre l’inacceptable. L’ancrage dans le quotidien, avec des références à la culture populaire notamment dans une terrifiante et drôlissime élection dans le plus pur style Star Academy, rappelle à tous les instants que cette violence sociale existe, ici et maintenant. L’exploit dans la salle aura consisté à réussir à sécher les larmes tout en applaudissant pour dire merci.

N’ayant pas réussi à monter son film pour le cinéma, le réalisateur et scénariste Jean-Paul Lilienfeld, a tenu à remercier Arte pour une « folie » que les autres n’ont pas : accepter les idées qu’ils aiment ! Son deuxième hommage appuyé sera pour sa comédienne principale : un « stradivarius » qui a soutenu le projet d’un bout à l’autre.

Mon statut d’inconditionnel faisait de cette projection un moment forcément très particulier et très fort. Ce n’est qu’en voyant le film qu’on comprend la raison de l’engagement d’Isabelle Adjani, pourquoi elle en a accepté les contraintes liées à un financement réduit. Les révélations émaillées tout au long du film touche à son engagement de femme. Mais elle a préféré insister sur le plaisir d’actrice qu’elle espèrait transmettre au public que nous étions.

Sa performance est fracassante, aussi bouleversante que celle de l’Eté meurtrier, Camille Claudel ou la Dame aux Camélias. La peur, la fragilité, la violence, la déchirure, la folie, la légèreté, l’égarement, toute la palette des émotions est là, en gros plan. Avec le sentiment de retrouver une Adjani qu’on avait un peu perdu, ces yeux bleus marine et sa voix grave qui nous ont du coup manqué. Evidemment, je n’ai pas osé lui dire comme je l’aimais alors qu’elle passait à côté de moi.

Le film n’aurait à mes yeux aucun défaut ? Quelques-uns, anecdotiques : quelques scènes inutiles, une dextérité pour monter en quelques minutes des vidéos sur un téléphone mobile assez peu crédible, une ou deux répliques comiques de trop. Rien qui ne gâche réellement le plaisir.

La journée de la jupe sortira au cinéma, j’en suis sûr, c’est déjà arrivé à d’autres films d’ARTE. Il faudra patienter jusqu’au printemps…

Et MERCI pour ce nouveau cadeau.