Le blog de Eric Maillard, depuis 2005
Elles s’appellent Kyra, Tina, Pia, Juli, Viki ou Rocky, des centaines des milliers de fans suivent leur vie de rêve sur Instagram. Un réseau social qui leur a sans doute permis d’échapper à un destin de top models perdues dans la masse pour devenir de véritables star. Elles sont américaines, russes, anglaises ou suédoises, se sont probablement choisi les prénoms à la hauteur de leur physique. Un plaisir des yeux rendu accessible dans le monde entier par des « stars » qui émergent parfois en quelques jours par les effets d’entraînement dont seuls les médias sociaux ont le secret, avec la complicité des médias traditionnels qui s’engouffrent dans ces mirages.
Beaucoup de filles et presqu’ autant de garçons ont inventé un nouvel idéal pour toute une génération dont on peut redouter qu’elle ne perde quelques repères au passage.
Une vie sublimée
Tant de perfection de vie est étourdissante. Surtout par sa capacité à formater une nouvelle normalité pour de jeunes internautes à la recherche de nouveaux modèles inspirants. Loin du glamour d’Hollywood des années 50 ou des couvertures photoshopées de magazines étalant des mannequins inaccessibles des années 90. Les médias sociaux en général et Instagram en particulier dessinent les nouveaux contours d’un quotidien fantasmé où la beauté physique constitue le critère minimum juste après la jeunesse, les amis sont aussi nombreux que lumineux, les fêtes s’enchaînent, le soleil est omniprésent, les problèmes n’existent pas, l’effort se résume à des visites fréquentes dans les salles de sport ou à des joggings dans des lieux paradisiaques, même les animaux de compagnie sont sublimes…
A la clé, des millions de « followers », des dizaines de milliers de « likes » et de commentaires comme pour valider l’attrait de ce bonheur permanent forcément factice. Les fans se bousculent, les marques y trouvent leur intérêt, tout pourrait aller bien dans le meilleur des mondes.
L’envers du décor
En novembre 2015, la jeune adolescente australienne Essena O’Neill a décidé de réécrire l’intégralité des commentaires de ses « instantanés » pour en raconter les dessous, en décrivant par exemple comment elle n’a pas mangé pendant une semaine pour réaliser le meilleur cliché en maillot de bain.
Cette croisade luttant contre les faux-semblants, certes un brun louche car trop marketée, a constitué selon moi l’événement sur les médias sociaux le plus intéressant depuis très longtemps. En criant haut et fort ce dont tout le monde se doutait : tout cela n’est qu’un leurre qui finira par faire imploser ceux qui en jouent ce jeu.
Pendant quelques jours, les médias du monde entier ne parlaient plus que de ça. Ses vidéos qui se sont enchainées, aussi surjouées qu’intrigantes. L’inévitable débat lancé par ses concurrentes a gentiment agité la toile. Avant de passer quelques jours plus tard au sujet suivant, puis celui d’après. Ce qu’il en reste aujourd’hui ? Tout au plus un épiphénomène isolé.
Loin de ralentir la tendance, les « Perfect life girls » se sont encore multipliées et ont investi Snapchat qui accueille désormais ces pourvoyeurs de bonheur factice.
Les garçons aussi
A l’instar du top model allemand Andre Hamann ou du personal trainer Marc Fitt, les hommes se sont également emparé d’Instagram pour prendre leur part de vie rêvée. Des stars s’y sont créées, le couple gay Nick et Justin en constitue l’un des exemples les plus célèbres en prétendant que le bonheur absolu peut aussi exister à deux, dès lors que chacun atteint le même niveau de perfection.
Parmi les phénomènes scrutés, il faut citer le très médiatisé Dr. Mike, mi-médecin, mi-model, « sexiest Doctor alive » selon People magazine, qui élève encore le niveau en ajoutant à la beauté, à la vie de rêve, à un husky aussi sublime que lui, aux séances de sports entre amis glamour et aux soirées VIP, 3 suppléments pas inintéressants : l’intelligence, l’argent… et la générosité. Rien que ça.
Dernier fait d’arme du Docteur devenu star : une invitation à un rendez-vous amoureux à New York, tout frais payé, pour le meilleur donateur au bénéfice de l’association qu’il défend. Peu importe la cause, on peut penser que les dons continent à abonder depuis le 13 janvier et les $25,000 déjà annoncés. L’histoire ne dit pas si les généreux internautes sont constitués d’une grande majorité de femmes ou pas.
Si cette tendance inquiétante pouvait finalement créer des vocations philanthropes, tout ne serait finalement pas si grave. Go, Doctor, Go !
La tendance notée il y a un an se confirme : quand on est un mec, pour être sexy, il vaut mieux avoir au moins 40 ans. Cette année, en tête de liste de l’homme le plus sexy au monde selon le magazine People, le comédien australien et bientôt chanteur Hugh Jackman, suivi du british Daniel Craig 007.
Ca fait plein de bonnes nouvelles d’un coup : le vainqueur est l’acteur principal de l’un des films que j’attends le plus cette année (Australia, j’y reviendrai), ne pas être américain ressemble à un avantage et mon grand âge l’année prochaine me permettra de concourir !
Dernière minute : on me dit dans l’oreillette qu’il faut être une star internationale et accessoirement être sexy pour avoir une chance. Pffff.
Depuis que la mairie de Paris s’est déclarée opposée à l’ouverture de magasins de prêt-à-porter sur les Champs-Elysées, c’est une véritable déferlante… Après l’autorisation donnée à H&M pour un magasin conçu par Jean Nouvel sur 2820 m², c’est au tour de Abercrombie & Fitch et Dolce & Gabbana d’obtenir l’agrément de la CNEC.
Le premier, que j’attends avec impatience depuis les premières annonces, ouvrira au 23 de l’avenue un magasin de 1211 m² et le deuxième sera basé au 12/14 du Rond Point des Champs-Elysées avec une surface de 1 500 m². Pas sûr que la protection du commerce de proximité défendue par la Mairie soit au rendez-vous mais super pratique pour faire une course le midi entre deux rendez-vous quand on travaille dans le coin (ben quoi ?).
J’attends la marque à l’élan le pied ferme mais, même si aucune date précise n’a été transmise, il faudra probablement attendre 2010 pour les 3 enseignes.
L’appli permet non seulement de collectionner ses propres badges mais aussi de créer son badge en à peu près 15 secondes. C’est confondant de simplicité donc totalement efficace. Et tant pis si c’est dorénavant ringard, je continue à trouver de l’intérêt à Facebook…
C’est ma coach tendance qui me dit dans l’oreillette que Deedee a annoncé sur cosmopolitan.fr la nouvelle. Mais moi, toujours aussi peu rigolo de nature, c’est sur La Vie Immobilière que je commence à y croire vraiment : ma marque préférée déboule à Paris, à 2 mètres de mon bureau…
Certes, ce n’est qu’en 2010 qu’ Abercrombie & Fitch devrait s’implanter sur les Champs-Elysées et me permettre de claquer des fortunes entre 2 réunions.
Update 2009 : plus d’info ici.
La déferlante Double Dutch ne fait que commencer en France, le Journal du 20h00 de TF1 s’y est pourtant déjà intéressé à l’approche des championnats du monde qui se sont déroulés début novembre. Le Double Dutch, c’est un sport qui cartonne aux USA et en Allemagne, Hongrie et Belgique, qui balbutie en France mais bénéficie déjà de sa Fédé. En version simplifiée, toutes les filles y ont joué dans les cours d’école : c’est la corde à sauter. Pour l’historique complet, je conseille la lecture de ce billet de Caroline. Très féminin même dans son évolution très physique à 2 cordes, c’est déjà un phénomène dans les cités et il y est beaucoup question de rythmique. Un titre a d’ailleurs participé à sa popularisation aux US dans les années 80.
Ca vous rappelle quelque chose ? On pense naturellement au phénomène tecktonik qui a explosé cette année après avoir vécu 7 années de gros carton moins médiatisé. Son exposition au plus grand nombre (dans la StarAc et aujourd’hui récupéré par Lorie qui se fait un peu massacrer dans les commentaires sur Dailymotion). C’est néanmoins le déclencheur traditionnel pour voir les marques se jeter sur les effets de mode, ce qu’à d’ailleurs fait Nescafé pour Dolce Gusto avec Jamel.
Et parce que depuis quelques jours, grâce à « mademoiselle je mets des chansons dans la tête de tout le monde », je vais très très vite, je ne résiste pas au plaisir de vous en faire profiter aussi (allez, courage, vous n’en prenez que pour 15 jours).
Je lis sur les téléscripteurs qu’un graphisme tendance, c’est bien, mais un contenu qui va avec, c’est mieux ! Voici donc deux infos tendances musicales en signe d’accusé de réception.
La déferlante Tecktonik
La Tecktonik est issue des soirées Tecktonik Killer créées en 2000 par l’équipe artistique de la discothèque Metropolis située en région parisienne. Elles visaient à promouvoir des styles musicaux venues des Pays-Bas et de la Belgique : le hardteck en y intégrant les rythmes technos venus du sud pour fonder le hardteck et le jumpstyle. Quelques années de succès plus tard, la tecktonik est devenue avant tout une danse désarticulée, supportée par une musique commerciale mais aussi une ligne de vêtements, une coiffure, du maquillage, une esthétique metrosexuelle et plus généralement une culture qui fait un ravage parmi les ados français et au-delà.
Ce qui retient l’attention est clairement ce qui est décrit comme « une danse ultra-branchée made in France » par Libération mais qui perd son essence en se popularisant selon L’Humanité et Courrier International. Parce que c’est bien chez les ados que le style fait fureur comme le rappelait Le Monde et même Marie-Claire (c’est dire…).
La déferlante Tecktonik, boostée par un buzz non négligeable sur le net, en particulier sur YouTube et Dailymotion , a déjà envahi nos journaux depuis le début de l’été et ce n’est pas près de s’arrêter : la prochaine StarAc en fera une de ses matières en option avec le slam, des reprises Tecktonik de tubes des années 80 cartonnent et même le désormais très médiatique Perez Hilton traite le sujet… en se moquant au passage très ouvertement de nous autres français.
Yelle – A cause des garçons
Le clip web
La vente de disque en chute libre, les albums considérés comme des outils de promotion pour les concerts, les clips en circulation sur les plateformes d’échange vidéo, des artistes qui assurent leur promotion sur Internet en se passant des maisons de disque, des sites de plus en plus élaborés pour créer le buzz : ce n’est plus une tendance mais un mouvement de fond. La nouveauté du mois consiste à mixer l’atout visuel du clip à l’interactivité du net à l’instar de ce que propose le groupe canadien (quebecois de Montréal) The Arcade Fire pour son titre bible. pour jouer avec le clip, cliquez sur l’image ci-dessous et promenez votre souris…
Après l’identification des grandes tendances de l’année 2007 (disponibles également en images), voici venu le moment d’un peu plus de prospective grâce à Métro qui, à l’occasion de ses 5 ans, nous a invités hier à anticiper notre quotidien en 2012. Le dossier Monde dans 5 ans. Comme ils disent : politique, société, culture, high-tech… tout y passe. Avec en prime l’interview de quelques experts que je mets immédiatement dans mes tablettes…
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