Wake Up Call

Le mois qui vient de s’écouler avait tout pour être normal. Un début d’été parisien comme je les aime, les verres en terrasse avec les amis, des spectacles légers dont j’ai envie depuis longtemps, des albums que j’attends, des séries annoncées comme des événements. Tout était parfait.

Rien ne s’est passé comme prévu. Et je n’en ressors pas tout à fait le même.

Un monde très noir

Dans le passé, dans le présent et dans le futur, l’optimisme n’est pas de mise.

La série « Chernobyl » assure la première petite claque du mois. Tour à tour thriller politique, drame du quotidien oppressant, ambiance gore terrifiante, difficile de ne pas suffoquer. Le jeu en vaut la chandelle, la mini-série de HBO (diffusée en France sur OCS) est une véritable petite pépite.

Avant de basculer sur la saison 3 de « The Handmaid’s Tale », dont on connait déjà la noirceur stylisée de rouge, une nouvelle dystopie est annoncée pour combler les lacunes de « Black Mirror ».

Très vite, on comprend que « Years and Years » va nous balader dans les 10 prochaines années en faisant le pont sur le nucléaire du traumatisme précédent et en élaborant notre futur sur les peurs bien réelles d’aujourd’hui. Montée des extrêmes, nouvelles dynamiques géopolitiques (et nouveaux réfugiés qui vont avec), effondrement des systèmes financiers ou encore dérives de la technologie sont notamment au programme. La série de la BBC et HBO, découverte à Canneseries et diffusée en France sur Canal +, est à mon goût encore meilleure que « Chernobyl ». Elle réussit à insuffler de l’humour (très british) et des bulles festives dans une succession de prédictions aussi terrifiantes que crédibles. Et surtout, même en couvrant en accéléré 10 années en 6 épisodes, on s’attache aux personnages instantanément. L’amateur de séries est comblé, le citoyen est terrassé.

Heureusement, côté musique, on peut légitimement attendre un peu d’air. Je vois enfin le « Fashion Freak Show » de Jean-Paul Gaultier, je suis embarqué mais ne peux m’empêcher de voir de grands morceaux de ma vie de ces 40 dernières années défiler sur scène. Exactement au moment où Mylène Farmer décide de boucler une boucle très émouvante pour moi, avec un spectacle qui montre la dureté du monde d’aujourd’hui.

En annonçant un nouvel opus aux accents portugais, je comptais sur Madonna pour venir réenchanter ce monde. Las, elle sort l’un des albums les plus politiques de sa carrière, je l’aime tellement qu’il tourne en boucle. Elle attend les tous derniers jours du mois pour sortir un clip majeur, God Control, véritable court-métrage qui déstructure une ère de 40 ans de clips qu’elle avait contribué à inventer. Et créé un objet frontalement militant.

Le combat doit continuer

C’est donc sur fond d’un monde qui s’écroule et d’une canicule qui rappelle que l’horloge du temps est en marche que je découvre sur la chaîne Histoire l’excellent documentaire de Benoit Masocco (CAPA) « L’étincelles, 50 ans de luttes LGBT ». Les 50 ans de Stonewall permettent de revenir sur des combats pas si lointains et sur la nécessité de ne pas s’endormir sur des acquis bien fragiles. Tout le monde devrait voir ce reportage, historiquement passionnant, il a fait sur moi l’effet d’un électrochoc.

Pas particulièrement fan des communautarismes quels qu’ils soient, de l’identité sexuelle en bandoulière et encore moins des démonstrations outrancières qui vont énerver au 20h de TF1, je n’en avais pas compris l’utilité majeure. En me désignant de facto parmi les « Nantis de la liberté », Robert Badinter m’a bousculé dans la clôture de ce doc et fait réfléchir à la façon de contribuer à la lutte, prendre ma part. Assurer ma première Gay Pride parisienne sur un char n’était finalement pas si anecdotique et répondait à une première étape d’une ambition nouvelle : m’exposer plus pour mieux participer à la cause de ma communauté dont je suis forcément plus proche que je ne le pense moi-même.

C’est donc avec une énergie bâtie sur la colère que j’entreprends ce mois de juillet. Je compte bien en faire ressortir des projets utiles.

Ah oui, rien à voir. Il y a une semaine, j’ai eu 50 ans.

Madonna a l’épreuve du temps

« Madame X » a perturbé la presse, les fans, le monde de la pop. Ce qui est toujours mieux que l’indifférence, dirons-nous.

Si on met de côté ses productions très moyennes des années 2010 (« MDNA » et « Rebel Heart »), mes albums préférés de Madonna sont ses pires échecs. « American Life » (5 millions en 2003), « I’m breathless » (6,5 millions en 1990, tiré de « Dick Tracy ») et « Erotica » (7 millions en 1992) sont des albums que j’écoute encore aujourd’hui régulièrement alors que je n’écoute plus vraiment « True Blue » (25 millions en 1986), « Like a virgin » (21 millions en 1984) ni même ceux que j’ai tant aimé à leurs sorties « Ray of light » (20 millions en 1998) ou « Confessions on a dance floor » (12 millions en 2005).

J’ai donc une mauvaise nouvelle pour Madonna (qui me lit, j’en suis sûr, laissez-moi) : je sais déjà que « Madame X »  aura sa place parmi mes albums préférés. Peut-être même la première place, ce qui pourrait annoncer le pire échec de sa carrière.

Engagé, déroutant, fouillis, quasi expérimental… La presse n’a pas su gérer l’extrême modernité alors qu’elle avait pointé (à juste titre) le manque de renouvellement des 2 derniers opus. Elle salue l’engagement mais reproche le manque de tube évident, comme si un peu de facilité était en mesure de rassurer tout le monde. A la première écoute, j’aurais sans doute écrit la même chose. Deux semaines plus tard, l’album tourne en boucle et j’en aime chaque titre. Certains encore plus que d’autres.

La liste de mes préférés est longue. Elle va encore évoluer. Si je devais tenter TOP 10 à date :

  1. « God Control », la rencontre du fight d' »American Life » et du disco de « Confessions ». Inventif, puissant, somptueux.
  2. « Extreme Occident » : un des titres intégrant un mélange d’accords classiques et de sons hispaniques qui détonnent sur un album pop en 2019. Sans vraiment savoir pourquoi, « Extreme Occident » me touche particulièrement, plus que les autres.
  3. « Killers Who Are Partying » : l’inspiration portugaise y est bien évidente. La force du message fonctionne, peut-être aussi parce que la voix de Madonna n’est pas transformée. Enivrant.
  4. « Dark Ballet » : le titre qui aurait fait le tube le plus évident s’il n’était pas complètement twisté à mi-parcours (entre effets classiques et robotiques). En deuxième position de l’album, il provoque ce sentiment d’expérimentation sur les titres qui suivent, même si c’est ici qu’il se joue le plus fort. Culotté.
  5. « Looking For Mercy » : encore une fois des accords classiques (décidément très présents). Ca marche sur moi mais j’accepte qu’on me juge pour ça.
  6. « Future » : le reggaeton de l’album. Un titre qui me fait danser dans la cuisine le matin restera forcément un incontournable pour la vie.
  7. « Crave » : une ballade pop comme je les aime qui me fait retrouver du pur Madonna avec le petit featuring (Swae Lee) qui va bien . Et c’est pas mal non plus que la Queen rappelle au Monde qu’elle aussi, elle sait faire.
  8. « Faz Gostoso » : une autre inspiration portugaise, évidente dès le titre, qui fonctionne particulièrement bien sur moi sans doute aidé par mes quelques mois de vie à Lisbonne
  9. « I Don’t Search I Find » : un titre qui aurait complètement trouvé sa place dans l’album « Ray Of Light ». Pas forcément le plus inventif donc, mais efficace.
  10. « Medellin » : le premier extrait de l’album, qui m’a paru très faible à la première écoute ne figure toujours pas parmi mes coups de cœur mais a trouvé son sens au sein d’un album aussi inventif.

« Come alive », « Batuka », « Crazy » et « Bitch I’m Loca » ferment la marche, mais ça peut bouger, les derniers seront les premiers, un jour.

Pour tout le reste, l’imagerie et le look, les faussetés sur la scène de l’Eurovision, cette façon bizarre de bouger, le nouvel arrière-train, sa volonté de choquer avec des facilités (oulala, elle a léché l’orteil de Maluma…), Madonna m’a un peu perdu. Sur Instagram, elle a lâché la rampe il y a bien longtemps en prenant un malin plaisir à se montrer sous ses pires angles. Et pourtant, dès qu’elle « joue » les bitchs en interview, je retrouve la personnalité réjouissante, drôle, brillante, moderne et au-dessus du reste du Monde qu’elle restera pour toujours. Il n’y a qu’à voir (en entier) son interview chez le génial Graham Norton.

J’ai choisi de ne pas aller la voir au Grand Rex, par peur d’une performance vocale compliquée sans les renforts d’un grand show. Et je pense malheureusement qu’elle ne chantera pas en playback. Ahah. Je sais déjà que je vais le regretter et que, là aussi, elle va inventer. Mais comme pour tout le reste, j’ai le droit de changer d’avis, hein.

L’horloge

Mylène Farmer et moi, c’est une relation compliquée à expliquer. Du choc de 1989 aux larmes de 2019, il faut plus que quelques mots pour raconter comment les 7 concerts d’une chanteuse que j’apprécie assez modérément ont marqué ma vie.

Le 22 novembre 1989, dans ma province natale, j’ai 20 ans. Depuis quelques mois, je dépense l’argent de poche gagné en jobs d’étudiant dans les concerts qui passent par le Palais des Sports de Besançon. Je ne fais pas le difficile, j’aime voir des artistes en live et profite sans rechigner de ceux qui acceptent de passer par la discrète capitale franc-comtoise. Du côté des français, j’ai la joie de profiter des performances de quelques artistes que j’aime : Daniel Balavoine, Etienne Daho, France Gall, Francis Cabrel… Je vais aussi voir sans grande conviction des français qui font partie du paysage et sont souvent des phénomènes du moment qui m’intéressent peu : Patricia Kaas, Indochine, Jeanne Mas… Peut-être un jour aurai-je une bonne surprise.

En 1989, Mylène Farmer est une des plus grosses vendeuses de disque en France. La mémoire étant bizarrement sélective, mes quelques souvenirs précédant cette période sont cabossés. Je n’ai quasiment pas vu passer son premier hit « Maman a tort », mais j’ai en tête « On est tous des imbéciles » découvert dans l’émission de Jacky « Platine 45 ». Très mauvais titre, échec cuisant, mais émission qui vaut le coup d’oeil 34 ans plus tard, tant il est impossible d’imaginer le phénomène à venir.

Personne n’a pu passer à côté du clip de « Libertine », avec des moyens inédits en France, je me souviens très exactement du jour où je l’ai découvert en intégralité dans le Top 50 de Marc Toesca. Pourtant, c’est le titre et son clip précédents qui m’avaient vraiment marqué : « Plus grandir » est mon premier coup de coeur pour la chanteuse, il regroupe tout l’univers qu’on retrouvera plus tard… et déjà le temps qui passe. Je danserai et chanterai comme tous le monde sur les tubes qui suivront.

J’arrive donc au concert ce 22 novembre 1989 avec quelques titres que j’aime bien, des clips qui m’ont marqué mais aussi avec un énorme doute sur la capacité scénique d’une jeune femme à la voix fragile. Je ne m’attends à rien.

Je n’oublierai jamais le début du spectacle, des bruits inquiétants mi-enfants, mi-animaux, couverts par celui d’une horloge lorsque les grilles sont ouvertes. Je reconnais le premier titre du premier de ses deux albums écoutés en boucle, sans qu’ils me passionnent, pour préparer le concert. A l’apparition en clair obscur de la chanteuse, je réalise autour de moi l’effet qu’elle a sur ses fans. Un effet que je vois en vrai pour la première fois et qui me sidère.

La suite voit se succéder tantôt des chorégraphies  inédites, tantôt et le plus souvent, l’univers (et les acteurs) des clips. Des clips qui ont continué à marquer : « Pouvu qu’elles soient douces », « Tristana », « Sans logique », « Sans contrefaçon », « Ainsi soit je »… Son énorme futur succès « Désenchantée » n’existe pas encore mais l’univers est déjà installé, populaire, puissant. Je suis transporté à chaque tableau. Les larmes coulent sur scène, tout est millimétré, le show est à l’américaine, l’émotion en plus. Elle est à son comble à la clôture du spectacle sur un titre de la chanteuse de mon enfance : « Je voudrais tant que tu comprennes » de Marie Laforêt se finit en sanglot sur scène et le sentiment d’avoir pris une grosse claque de mon côté.

Pendant 30 ans, je n’ai plus jamais raté un concert de Mylène Farmer. J’ai à chaque fois été cueilli par la créativité, les moyens mis au service de l’innovation (ah le fameux rideau d’eau pour « Avant que l’ombre…. »), la justesse d’une voix finalement pas si fragile que ça, cette façon de mêler grand show ‘à l’américaine » et proximité « so French ». Son incapacité à communiquer entre deux titres autre chose que de vagues « merci » murmurés et les larmes tellement systématiques qu’elles peuvent énerver n’ont jamais gâché le plaisir. Les albums sont passés à chaque fois avec un peu plus de distance avec mes goûts mais les révisions d’avant concert sont devenues de plus en plus simple tant la liste de classiques que tout le monde connait s’est allongée.

Dire que je n’aime aucun titre de Mylène Farmer serait mentir. « Je te rends ton amour », « Sans logique », « Comme j’ai mal » ou encore « California » font partie de mon panthéon.

Prétendre que le personnage n’a pas continué à m’intriguer n’aurait pas de sens. En cultivant sa face sombre tout en multipliant les sourire de plus en plus présents (voir même l’humour comme dans le clip de Besson « Que mon coeur lâche »), en nourrissant le mystère par la rareté, elle réussit à faire de chacune de ses sorties un événement.

Mais mon seul moment de communion véritable est celui des concerts, tous les 5 ou 6 ans. Le retour sur scène de 2019 s’annonçait donc comme des retrouvailles, une fois de plus. Le show s’annonçait gigantesque, je savais que j’allais encore être emporté.

Je ne pense pas avoir déjà vu autant de moyens sur un spectacle. La setlist est intelligente, les orchestrations des classiques et les chorégraphies sont modernisées intelligemment, les nombreuses références résonnent. Dans la salle, un public de tous les âges, tous les styles, loin des caricatures souvent montrées.

J’avais entendu parler de la fin du spectacle, j’ignorais son effet sur moi.

En jetant au feu son personnage de scène sur le titre qui débutait le premier spectacle, j’ai eu ce sentiment bizarre de voir 30 ans de ma vie partir en fumée. C’est excessif et ridicule mais c’est littéralement ce que j’ai ressenti. Le texte de Baudelaire sur la puissance inexorable du temps devient une boucle qui semble avoir été pensée il y a 30 ans, abyssale. Pour la première fois, les larmes n’étaient pas sur scène mais sur mes joues.

Même si aucune annonce officielle n’est faite, il semble assez évident que ce spectacle sera le dernier grand show de Mylène Farmer. Elle fera d’autres choses, sortira des disques, confirmera son talent de comédienne, continuera le dessin, l’écriture… Je suis un peu jaloux des fans qui profiteront de leur idole autrement. Ca me concernera sans doute assez peu.

En assistant à la dernière représentation du 22 juin (je n’ai pas pu résister), j’aurai à l’issue forcément le sentiment d’être définitivement privé d’un moment que j’attendais et qui comptait finalement beaucoup plus que je ne le pensais.

Mon coup de coeur pour « Nouvelle Page »

Je n’ai pas toujours aimé Jenifer. Surtout pas pendant et juste après la Star Ac (oui, je suis de la génération qui se souvient bien). Puis j’ai apprécié l’artiste, sa voix et ses fragilités, mais je passais à côté de sa musique. J’ai commencé à l’écouter au moment où ses albums ont plafonné à 100.000 ventes. « Appelle-moi Jen » et son rap devenu culte sur « Je danse », « L’amour & moi » (en particulier ses titres « Sur le fil » et surtout « Orage en vue » passé inaperçu),  ses reprises de France Gall  de qualité malgré l’ambiance polémique, « Paradis secret », un vrai coup de coeur dans l’indifférence générale. Ce qui m’a alors donné envie de découvrir ses albums précédents et de tomber sur en particulier sur « Lunatique », son dernier vrai gros succès, dont j’aime tous les titres.

J’ai donc plongé sur son dernier album dès sa sortie et la bonne nouvelle est qu’on est nombreux à l’avoir fait cette fois ci. Les chiffres de vente de la première semaine ne sont pas encore disponibles mais le bouche à oreille est positif, les indicateurs Spotify, iTunes et YouTube sont bons, on peut croire au succès de cet album.

Ce que les gens aime

Titre par titre, je n’ai encore une fois pas les mêmes goûts que tout le monde, si je me réfère aux chiffres Spotify au 31 octobre :

1. « Notre Idylle » : 869 474 – c’est le premier single soutenu par un clip et une rotation radio depuis fin août
2. « Les choses simples » (avec Slimane) : 47 272 – l’effet duo Slimane joue forcément
3. « Encore et encore » : 56 054 – il m’a fallu du temps pour comprendre l’engouement, le titre est en fait référencé dans 2 grosses Playlist Spotify… et 
il est poussé comme deuxième single depuis cette semaine
4. « Comme c’est bon » : 48 841
5. « Hey Jen » : 35 800
6. « Des je t’aime qui se perdent » :  33 164
7. « Respire » : 32 896
8. « Reste » : 29 959
9. « L’amour.0 » : 29 599
10. « Post mélancolie » : 26 523
11. « Un petit tour » : 23 775
12. « Pour nous retrouver » : 22 86
13. « Derrière les soleils » : 22 041
14. « Nostalgique d’hier » : 21 392
15. « Les choses simples » (proche et intime) : 20 688
16. « Mystère » : 19 581
17. « Ton absence » : 18 662
18. « Baby blues » : 18 211
19. « L’été qui s’en va » : 17 865

Ce que j’aime

La promesse d’un retour aux sources dans cet album m’inquiétait, il est tenu mais avec dans la grande majorité du temps le twist qui fonctionne bien sur moi. Voici donc le classement subjectif de l’ensemble des titres de l’album, à un moment où j’ai de toute évidence plus envie de danse que de mélancolie. Mais, soyons clairs, je les aime tous, même le dernier du classement #EcoleDesFans.  Commençons par là.

19. L’été qui s’en va : en parlant de mélancolie, on y est. Digne du Jenifer d’il y a 16 ans sortie StarAc, celle que je n’aimais pas mais que le public adorait donc bon… Ceci dit, Spotify et moi, on est d’accord sur ce coup là.

18. Derrière les soleils : voir plus haut, même motif, même « punition » ^^

17. Pour nous retrouver : ça bouge bien, c’est sympa, un petit côté funk frais mais il n’en reste pas grand chose.

16. Encore et encore : quelle drôle d’idée de sortir ce titre en second lead. Même commentaire que pour les titres 18 et 19. On comprend l’envie du retour au source au moment où ça cartonnait, le principe de l’écouter alangui sur une peau de bête au coin du feu mais c’est tellement pas le meilleur titre de l’album.

15. Baby Blues : on a dit que j’étais pas en kiff mélancolie donc bon. En revanche, je reconnais que c’est efficace. Il se passe exactement ce qu’on attend dans la dernière partie, ça vaut une quinzième place.

14. Comme c’est bon : autant acheter un album de Christophe Mae, on reconnait en 2 secondes le style et je suis moyennement fan.

J’aurais pu placer les 12 suivantes ex-aequo tellement je les aimes toute. L’exercice a été compliqué, comme personne ne l’attendais, je me suis dit que ça valait le coup de me forcer. Ahah.

13. Un petit tour : le refrain reste en tête, simple et efficace.

12. Post Mélancolie : j’ai pas arrêté de danser depuis la 14, c’est le type de retour au source qui me plait

11.  Mystère : la patte Christophe Mae ne gâche cette fois pas le plaisir et produit en version Jen, ça marche bien.

10. Nostalgique d’hier : la première fois que je l’ai entendue, j’ai pensé aux bals perdus de Bourvil (la référence est directe) et la mélancolie nostalgique a cette fois marché sur moi. J’adore la chanter.

9. Reste : ce titre qui aurait pu être très StarAc doit beaucoup de sa 9ème place à l’interprétation de Jenifer qui casse sa voix comme j’aime

8. L’amour.0 : je pensais que ce titre là cartonnerait dans les écoutes Spotify. Pas tant que ça en fait. Je le voyais pourtant un single potentiel.

7. Des je t’aime qui se perdent : on revient à un titre qui bouge, en tête en 2 secondes, ça marche parfaitement, musique et texte.

6. Notre Idylle : j’ai aimé le titre dès le 29 août. Parfait choix de lead pour l’album. Le titre est à mon avis loin d’avoir fini sa carrière. Les 3 millions de vues sur YouTube seront bientôt dépassées.

5. Respire : voilà ce qu’aurait été mon choix en deuxième single de l’album. Texte sympa d’Yseult. Ce sera sans doute pour le printemps.

3. (ex æquo) Les choses simples (duo avec Slimane) et Les choses simples (proche et intime) : j’aime les 2 versions pareil, le titre du gagnant de The Voice  a notamment la qualité de ne pas ressembler trop a du Slimane (que j’adore par ailleurs), il semble avoir vraiment fait l’exercice d’écrire pour Jen.

2. Hey Jen : j’aime bien que le titre « à message » de l’album, qui aurait pu être lourd et plombant, soit aussi bon. Un tube en puissance.

Mon titre préféré de l’album est loin devant, en boucle depuis une semaine, je représente sans doute une part non négligeable de son nombre d’écoutes (incroyablement trop limité) sur Spotify.

1. Ton absence : je n’ai aucun argument. A sa première écoute, ce titre là m’a embarqué. Ce ne sera pas un tube mais c’est dès maintenant mon coup de coeur absolu de l’année.

Je sais que, quoiqu’il arrive, cet album restera celui qui a accompagné une nouvelle vie loin de Paris, il sera associé pour toujours à mes endroits préférés de Lisbonne, aux séances quotidiennes de sport, aux ballades à se perdre dans les ruelles.

Bizarrement, je ne l’ai jamais vue en concert, je n’en ai même jamais eu l’idée. J’espère que ses dates et les miennes nous feront nous croiser à Paris ou ailleurs <3

Maurane

Il y a une semaine, j’ai perdu un peu plus qu’une artiste dont la voix me transporte. J’ai perdu celle qui m’a permis de vivre des émotions inoubliables et avec laquelle je gardais un lien rare, précieux, toujours inattendu. Notre rencontre déjà avait été hors norme.

En 2011, alors que Maurane se lance dans la promotion de son onzième album studio « Fais moi une fleur », je suis invité par mon ami qui travaille chez Universal à « la rencontrer pour lui poser 2 ou 3 questions ». Je prends ça comme un cadeau.

Ce n’est qu’en arrivant sur place avec mes quelques questions griffonnées sur un papier à propos de son dernier album que je comprends que tout est en place pour un entretien filmé d’une heure, sans montage, dans les conditions du direct. L’artiste pense sans doute avoir à faire à un intervieweur qualifié, cette rencontre va être un gâchis gigantesque, j’en suis sûr. Je réfléchis rapidement à une façon de m’en sortir, à un angle. Quelle autre solution que de revenir sur chaque moment de sa carrière ?

Je me souviens juste avoir commencé en disant exactement l’inverse de ce que je pensais (une heure, c’est beaucoup trop court) et en faisant comprendre d’emblée mon incompétence, pour créer une possibilité de stopper ce désastre avant qu’il ne commence vraiment (je suis un blogueur et on va donc parler de moi). Et ensuite, je ne sais plus ce qui se passe.

Je n’ai jamais eu le courage de regarder cette vidéo. Surtout pas lorsqu’elle a été mise en ligne. Je l’ai donc découverte ce matin.

Mon sentiment est en fait qu’avec un bon montage, ça pourrait presque faire le boulot qu’aucune chaîne de télévision française n’a daigné faire depuis sa disparition : revenir sur une carrière de très haut vol, pas suffisamment reconnue. Le plaisir de retrouver ce moment intact, brut, a été supérieur à la honte ou la tristesse. Jusqu’à la dernière minute qui a forcément créé un choc. Vous comprendrez forcément pourquoi en visionnant la vidéo.

Lorsque j’ai engueulé mon ami à la sortie de l’interview, il m’a dit 2 choses restées gravées dans ma mémoire : 1. Je savais que tu t’en sortirais 2. Tu te souviendras toute ta vie de l’émotion de ce moment.

Il avait raison pour le point 2. J’avais oublié les faits, je garde juste l’émotion intacte. Et je réalise aussi qu’avec n’importe quel autre artiste que Maurane, volubile, généreuse et aidante, ça aurait vraiment été un désastre.

La suite aura été constituée d’échanges sur Twitter sur des livetweets décoiffants, des petits signes de sympathie, des routes croisées sur des concerts ou ailleurs. Et d’une semaine passée à Bruxelles dans les coulisses de l’enregistrement d’un album. Rien que ça. Elle avait apprécié notre première rencontre. Contrairement à ce que cette vidéo montre, on avait même fini par se croiser sur le chemin de l’humour aussi (elle savait être tellement drôle).

Ce matin, je préfère être très fier de l’avoir connue que triste de l’avoir perdue.

L’album qui RESISTE au temps

L’un des bénéfices des plateformes de musique en streaming Deezer ou Spotify, qui permettent enfin au marché de la musique de retrouver des couleurs, est de retomber sur de vieux albums avec effet Madeleine de Proust immédiat.

C’est ce qui m’est arrivé aujourd’hui avec l’album « Paris, France » de France Gall paru en 1980.

Je l’avais complètement oublié, cet album. Le redécouvrir aujourd’hui m’a replongé directement dans l’année de mes 11 ans. Autant dire que j’ai passé une journée spéciale. Je n’étais pas encore un ado, je découvrais les joies des colonies de vacances, ma sœur me racontait ses histoires d’amour, j’arrivais au collège, je voulais devenir le roi du monde, mes parents se demandaient ce qu’on allait bien pouvoir faire de moi, j’étais timide tendance introverti, je rendais dingue ma prof de piano, je séchais mes cours de judo… C’est tout ça, « Paris, France », pour moi.

Cet album, tout le monde le connaît, pour une mauvaise raison : l’énorme méga tube qui est resté dans les mémoires collectives, « Il jouait du piano debout ». Inspiré par Jerry Lee Lewis et pas du tout par Elton John comme tout le monde le disait à l’époque, le titre avait tourné tout l’été à la radio, devenant le tube français de l’année.

Je l’avais aimé 2 minutes ce titre, avant que l’overdose ne me gagne. Ce qui m’avait laissé suffisamment de temps pour me faire offrir la cassette. Et de tomber sous le charme de l’intégralité des autres titres.

Ceux qui me connaissent savent ma passion des listes et des classements. J’ai donc passé chaque moment de cerveau disponible aujourd’hui à refaire le classement de mes titres préférés (en dehors de celui que tout le monde connait, donc) :

1. « Plus haut »

J’ai aimé tout de suite cette balade plutôt optimiste qui, à la mort de Michel Berger, prendra une toute autre résonnance. Je regretterai longtemps de ne pas avoir pu voir France Gall interpréter « Plus haut » sur scène, dans l’une de ses nombreuses réorchestration, comme ici à l’Olympia en 1997.

2. « Bébé comme la vie »

Encore un titre qui a pris de la densité au fil des années. Qui rappelle que la vie est courte. « C’est l’heure de dire où suis-je, quel est ce monde là ? C’est fini déjà. » Je me souviens d’un petit sentiment d’urgence qui m’est resté.

3. « Trop grand pour moi »

Un titre assez noir qui m’avait pourtant laissé en mémoire un optimisme dynamisant. C’est plus l’urgence nécessaire pour découvrir un maximum un monde trop grand que la frustration de ne jamais le découvrir ou de me sentir petit et fragile que j’en retiens.

4. « Ma vieille Europe »

Une charge autant qu’une déclaration d’amour au vieux continent qui reste d’une modernité assez incroyable 36 ans plus tard.

5. « Plus d’été »

J’aimais le rythme, la mélodie et, quelle surprise, le sentiment d’urgence absolue qui s’en dégage. La dimension environnementale ne m’avait pas traversé.

6. « La chanteuse qui a tout donné »

C’est la chanson que je chantais devant ma glace. Comme si j’étais un chanteur déjà désabusé, revenu de la gloire, de la scène, du public ingrat.

7. « Parler, parler »

« Parler de tout et de rien, parler de demain matin, même si ça ne change rien, ça fait du bien d’en parler ». C’était tellement pas moi ! Mais j’aimais bien le côté « ça rentre dans la tête et ça n’en sort plus ». Un autre tube de l’album.

« Les moments où j’aime tout le monde » et « La mort douce » sont les 2 seuls titres qui ne m’ont rien évoqué;: sympa, pas dingue, en accéléré sur la cassette qui aura eu du mal à s’en remettre. Et qui a disparu depuis d’ailleurs.

Autant dire que cette redécouverte en streaming m’a ravi. Et m’a rappelé que j’avais très envie de retourner voir la comédie musicale « Résiste » pour son retour à Paris en mai.

Retrouvailles avec Mylène et Zazie

Ca m’était arrivé avec un chanteur il y a près de 2 ans. Ca m’est arrivé avec 2 chanteuses ces 2 dernières semaines.

Au moment où Shy’m est sacrée chanteuse de l’année aux NRJ Music Awards (j’étais dans la salle emporté par le spectacle et terrassé par les goûts bizarres de nos jeunes amis), j’ai retrouvé 2 chanteuses de ma génération qui détesteraient que je dise ça. Des chanteuses populaires que je croyais avoir perdu.

Mon histoire avec Mylène Farmer est compliquée. J’ai d’abord aimé la découvrir sur scène dans son premier concert avant de tomber raide dingue de son premier album « Cendres de lune ». J’en ai aimé tous les titres, l’univers culotté, les clips de plus en plus révolutionnaires. C’était en 1986. Puis j’ai moins accroché à sa musique à quelques gold près en restant fan invétéré de ses concerts et du personnage, même quand ce n’était plus très à la mode de l’avouer. Ce qui ne m’a jamais empêcher de le faire évidemment.

Cette semaine, pour la première fois depuis 30 ans (!), j’ai aimé instantanément un album de Mylène Farmer. J’aime tous les titres, les tubes en puissance et les autres. Eloignée de son pygmalion Laurent Boutonnat, Mylène gagne en modernité et en plénitude, avec un sens de la mélodie qui ne sombre plus dans le cheap. S’il est bien exploité, « Interstellaires » devrait ramener des fans plus jeunes. Les singles envoyés aux radios ne me paraissent pas être les meilleurs ambassadeurs de l’album, mon petit coup de main en mode « bon sens populaire » à ceux qui décident des singles (de rien) :

1. Interstellaires 2. C’est pas moi 3. A rebours 4. Stolen Car (ça c’est fait) 5. Love song 6. Voie Lactée 7. Un jour ou l’autre (non, je ne crois pas à Insondables)

Je suis super prêt pour le concert quand elle veut !

J’avais aimé « Za7ie » : pas le concept de l’album compliqué mais la dizaine de tubes en puissance qu’il cache (et a laissé bien caché avec des choix de singles vraiment étonnants). J’ai aimé Cyclo dont le côté noir m’allait assez bien à ce moment là mais en n’embarquant aucun tube potentiel, il m’avait agacé dans son incapacité à donner une chance à Zazie de revenir en force.

C’est donc avec la joie de retrouver une amie que j’ai découvert « Encore heureux ». En réinventant Zazie dans ce qu’elle a de meilleur. L’optimisme y est encore dissimulé derrière une noirceur apparente, il faut peut-être plusieurs écoutes avant de bien mesurer tout le potentiel de cet album. Mais moi j’y crois. Mes coups de coeurs :

1. Encore heureux 2. Adieu tristesse 3. I love you all 4. Faut pas s’y fier 5. Wi-filles 6. Discogold (pas tellement le nouvel extrait « Pise »)

J’ai déjà mes places de concert en mars !

Non, je n’ai pas encore écouté le dernier Lara Fabian (pour ceux qui se demandent).

La semaine où j’ai retrouvé un ami

De « Mythomane » à « Paris Ailleurs », tous les albums d’Etienne Daho m’ont m’accompagné de l’adolescence à l’âge adulte. Puis il y a eu « Eden », devenu album de chevet dont j’aime chaque titre, dont je connais chaque note, chaque mot, chaque arrangement par coeur.

Pendant cette période, je l’ai vu 3 fois sur scène, impressionné à chaque fois par la chaleur de sa présence, de sa voix souvent moquée alors que je ne connais pas de plus belles cordes vocales masculines.

Puis je me suis éloigné, les 4 albums suivants ne m’ont pas touché, je suis passé totalement à côté.

Cette semaine était importante : j’ai recroisé le chemin d’Etienne Daho avec « les chansons de l’innocence retrouvée » comme un ami que j’avais perdu de vue. Un groove symphonique pop rock envoûtant qui m’a embarqué du lever du lit au tapis de course tard le soir. Les sonorités Disco annoncées ne viennent vraiment que dans les remix et on s’en réjouit plutôt.

Etienne Daho signe son meilleur album et sans doute l’un de mes coups de coeur de la décennie, rien de moins.

Dès les premières cordes du « Baiser du destin », j’ai su que c’était gagné. Dès la première écoute de la suite, mon intuition était confirmée avec  « L’homme qui marche » et ses inspirations Gainsbourgiennes tendance Bowie, « Un nouveau printemps » et son rythme pop funk, Nile Rodgers sur « Les torrents défendus » même s’il me touche un peu moins, « La peau dure » purement pop comme on aime et single probable, « Le malentendu »  et sa vision très noire du couple, le duo avec Debbie Harry sur le tubesque « L’étrangère », le planant « un bonheur dangereux » qui résume bien l’esprit de l’album, l’un de mes coups de coeur « En surface » que je chante dorénavant jusque sous la douche (merci Dominique A), les violons sont de nouveaux convoqués pour « Onze mille vierges », le single album titre clôt l’album avec « Bleu gitanes » en rappelant immanquablement le Daho des années 80 que j’ai tant aimé. Au milieu de versions alternatives de l’album version « Deluxe », une surprise supplémentaire arrive avec « Les lueurs matinales » en duo avec François Marry.

Ce n’est sans doute pas un hasard si c’est précisément cet album qui me permet de renouer avec la magie Daho. Perdre son innocence pour la retrouver, ça résonne forcément pour tous ceux des quelques générations régressives qui nous enveloppent. Mais l’album est moderne, la voix de Daho plus belle et subtile que jamais, la magie d’Abbey Road est là, les cordes enlèvent plutôt que d’appesantir…

J’ai souvent entendu le nom de Jean-Louis Piérot autour de moi, si c’est bien le monsieur qui a permis ce bijou qui a illuminé ma semaine en co-signant quasiment tous les titres et en co-réalisant l’album, je trouverai un moyen de le remercier de m’avoir rendu un ami.

Elodie Frégé

J’aime vraiment Elodie Frégé. Et c’est pas nouveau. Ce qui l’est plus, c’est que j’ai maintenant le sentiment que nous devrions être des millions.

Autant j’avais aimé son album précédent avec une conscience absolue de sa capacité limitée à toucher le plus grand nombre, autant je ne comprends absolument pas qu’il n’arrive pas la même chose à Amuse-Bouches qu’à Racine Carrée, dernier opus de Stromae (qui m’a scotché, comme tout le monde).

Pour la critique, je ne ferai pas mieux que tous les autres, de Télérama à RTL pour prendre 2 extrêmes : des rythmes Bossa Nova tendance Yéyé, des textes sensuels mais jamais vulgaires, une voix qui sait désormais porter une frivolité grave mieux que personne.

Si je ne comprends pas que l’album d’Elodie ne soit pas numéro 1 des ventes depuis le 24 juin, jour de sa sortie, c’est que tout a été mis en oeuvre pour que l’album ne passe pas inaperçu : un plan média implacable, de belles prestations à la guitare dans quelques programmes phares, un bon premier single porté par un bon clip gonflé…

L’album cacherait-il des faiblesses derrière ce puissant « Comment t’appelles-tu ce matin ? ». Même pas. Tous les titres de l’album me plaisent, avec un coup de coeur particulier pour « Pique-nique sur la lune » et « Dans l’escalier » en prochain singles. La reprise de Gainsbourg « La fille qui fait Tchic ti tchi » lui sied également à merveille (expression des années 70, laissez-moi).

C’est donc sur la longueur qu’Amuse-bouches finira par cartonner, c’est une évidence, ne résistez pas plus longtemps.

PS : au fait, Elodie, ce matin, je m’appelle ERIC hein.

Ma wishlist 2013

Pas de résolution pour moi en 2013. Plutôt des envies, c’est plus drôle. Un ami m’a appris qu’il fallait exprimer ses rêves à voix haute pour qu’ils se réalisent, avec un peu de chance, ça marche aussi si on les écrit dans son blog. Alors voilà. Evidemment, je n’ai choisi que mes envies les moins accessibles, les moins préparées, les moins probables…

Visiter Tel Aviv

Israel - Tel Aviv

Reprendre des études en fac de philo

Être invité au Festival de Monte Carlo

Rencontrer le casting de mes séries préférées, assister au tournage d’au moins l’une d’entre elles (au choix,  je suis pas difficile)

Dans le désordre et sans exhaustivité :

Breaking Bad
Homeland
Smash
Revenge
Hot in Cleveland
Downton Abbey

 Retravailler pour Pixar

 

 

 

 

 

Ecrire un livre

 

 

 

 

 

 

Bilan dans 1 an ?