A nous deux velib’

Je dois probablement faire partie des premiers abonnés velib’ et après une belle relation de deux ans, je pense qu’il est aujourd’hui important de faire le point sur notre relation. Pour repartir de plus belle. Toi et moi.

Tout a commencé par une rupture : mon ancien vélo, régulièrement outragé, dépecé et tailladé au niveau des pneus, a fini seul, abandonné au pied d’un arbre lorsque le rutilant service velib a débarqué. Ont alors pu débuter quelques mois de lune de miel avec tes nouveaux vélos tout neufs disponibles partout et quand je veux, je remarquais alors à peine les défauts. Et si la violence urbaine continuait à s’exprimer sur quelques vélos, celui d’à côté me tendait le guidon. C’était le temps du bonheur.

Il faut regarder la vérité en face : au fil du temps, notre relation s’est dégradée. Rien de très grave mais plein de petits détails qui font notre quotidien et qui m’agacent prodigieusement. Tu as fait des efforts, tu as même fait des enquêtes pour comprendre en quoi tu pouvais t’améliorer. Le problème est que je ne me retrouve pas dans les enseignements de la dernière en date qui m’explique que tout va bien, que tout le monde est content et regrette juste un trop plein de vandalisme.

En 2 images tu comprendras facilement ce que je te reproche aujourd’hui :

velib-station-vide

station-velib-pleine

C’est bien beau de remplacer les remorques de régulation par des bus de régulation : ça ne marche pas. Et je suis un peu fatigué de trouver des stations vides le soir pour rentrer du travail ou inversement de parcourir tout Paris pour rendre mon velib quand toutes les stations environnantes sont pleines.

Pour corser cette tension face à des stations trop vides ou trop pleines, tu as oublié d’évoluer avec ton temps. Pire, tu as régressé. Alors que quelques applications iPhone intégraient l’indication des stations velib à proximité (dismoioù par exemple), on n’y trouve plus que des infos sur Lyon et Bruxelles. Intéressantes, c’est pas le sujet, mais nettement moins utiles quand on est un peu perdu en plein 18ème. S’il est un service qui devrait faire preuve de la plus grande modernité en termes de mobilité, c’est bien toi. Ton site internet mobile est tout sauf pratique et ergonomique.

Sans support technologique, on pourrait s’attendre à un système d’indicateurs dans la ville très au point pour diriger vers la station velib la plus proche, je ne l’ai pas encore trouvé. S’il existe, ça veut dire qu’il faut qu’on parle plus, toi et moi.

Je passerai sous silence les quelques fois récentes où tu m’as carrément laissé tombé (encore il y a 10 jours) en plantant toutes les stations parisiennes à 1h00 du matin, à un moment où j’avais vraiment besoin de toi. Et ces petites touches d’énervements que tu pourrais facilement éviter, par exemple en faisant en sorte que le numéro d’abonné utile pour s’identifier sur les services web soit celui qui est inscrit sur la carte et pas un numéro indiqué sur le papier reçu il y a deux ans lors du premier abonnement.

J’ai vraiment envie qu’on continue toi et moi, mais il va falloir faire des efforts. Tu peux me parler aussi si tu veux, je n’ai peut-être pas été parfait non plus de mon côté. Refaisons un point dans 6 mois.

8 réponses sur “A nous deux velib’”

  1. Complètement d’accord avec toi !!!

    Les Vélib sont très mal entretenu et la distribution des stations laisse à désirer… Surtout quand on habite dans les hauteurs de paris…

  2. heureux de voir que je ne suis pas le seul à pâtir du lassé-aller de mon partenaire à 2 roues dans une relations qui s’annonçait pourtant sur le très long terme…

    Et pour parfaire la métaphore amoureuse, notons le lancement de http://velibataire.com/ site de rencontre autour de la bicyclette sus-nommée qui réussit astucieusement à dédramatiser la rencontre physique par une tite balade guidon en main tout ça.

  3. J’adore le titre de ta note, qui me fait penser à « A nous deux, Manhattan ! »

    (mais qui s’en souvient encore ?!)

  4. Merci à ceux qui ont noté la coloration discrètement romantique de cette note !

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