« The handmaid’s tale » a encore frappé

J’avais foi dans la capacité de ma série coup de coeur de 2017 à tenir le niveau en saison 2. A l’heure du bilan, quelques jours après la diffusion du dernier épisode de la nouvelle saison de « The handmaid’s tale »,  le choc reste intact. Le final confirme la qualité d’une écriture qui a su s’affranchir de Margaret Atwood, auteur du roman dystopique dont était adapté la saison 1, pour en tirer le fil encore plus loin.

Comme d’habitude, j’essaie de limiter au maximum les spoilers tout en parcourant quelques-unes des raisons de mon enthousiasme.

En resserrant autour de quelques protagonistes de Gilead, cette saison ne fait pas plus de compromis qu’avant pour créer du confort au spectateur mais réussit à dresser des portraits parfois en quelques coups de crayon (Nick, Janine, Eden, Tante Lydia…), parfois à coup de flashbacks qui éclairent différemment le présent. Les histoires avant-Gilead d’Emily et Moira sont ainsi révélées, chacune bouleversante dans son dénouement. Mais le personnage le plus intéressant de la saison est pourtant ailleurs et inattendu : Serena révèle de multiples facettes, supportée par l’interprétation parfaite d’Yvonne Strahovski. Ses face à face avec l’héroïne June font l’objet de scènes d’anthologie dans lesquelles Elisabeth Moss continue à bluffer.

La saison 3 devrait sans doute donner enfin plus de densité aux maris (Luke Bankole et Fred Waterford) et je parie sur le potentiel de Rita et surtout du mystérieux Commandant Lawrence qui interpelle en quelques scènes majeures dans les 3 épisodes finaux.

Je lis ici ou là des articles qui commencent à craindre que la série ne joue plus avec le malheur des femmes qu’elle ne les condamne, point de vue très bien résumé dans cet article des Inrocks qui spoile à mort au passage (donc ne cliquer ici que si vous avez vu les 2 saisons). J’y vois surtout l’envie du public d’un peu de répit, un peu de douceur, une lueur durable. Je rêve donc que la série n’atteigne jamais son « jump the shark » et continue à creuser son sillon dur, inconfortable, désagréable mais tellement utile.

« The handmaid’s tale » est disponible en France sur le replay de OCS Max.

Ma consommation série reprend, je reviens vite avec un point de vue sur deux autres coups de coeur : « Gods of America » et « Pose ».

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