Auto suggestion

Depuis quelques semaines est apparu un système de recommandation un peu gonflant sur le site Twitter : le « Who to follow » ou « Suggestion » en français. Sans doute utile pour les nouveaux arrivants mais polluant pour les plus anciens qui se voient en général recommander des gens qu’ils ont choisi de NE PAS suivre. Par exemple, je n’ai définitivement pas envie de suivre Patrick Sebastien qui m’est recommandé 40 fois par jour si je ne le supprime pas manuellement.

Ce serait donc chouette que ça s’arrête. Mais comment sélectionner de nouveaux followers reste sans doute un sujet. Les moyens possibles sont multiples : les Follow Friday #FF, les personnes en conversation avec vos contacts, les recommandations directes par vos contacts ou tout simplement la bio…  J’ai choisi un autre camp.

Pour m’éviter de remonter dans l’historique des timelines histoire de statuer sur l’intérêt pour moi d’un nouveau following potentiel, je regarde en général les listes qui me donnent une première idée rapide de l’identité et des centres d’intérêt de la personne.

En même temps, si je fais l’exercice pour moi (histoire de ne vexer personne), je ne suis pas immédiatement sûr de la pertinence de ma méthode.

Parmi les dénominations exotiques sous lesquelles je suis listé, il y a  surveillance de dortoir, madmen, voix de la raison, offrir un mojito, scooby gang extended cut, moches en vrai, parigourdin mais cool, timeline de guedin, nouvelle -ba – star, open, zombie apocalypse team, beaucoup mieux que Glee, regarde à gauche, curating, pr stands for papy rémy, vus nus sur chatroulette, allez Andy dis moi oui, ketchup baby, gazon, frères Mickey…

Il y a aussi des éléments perturbateurs qui sont intéressants mais qui me définissent assez mal : geek, arty, littéraire, it crowd, racaille numérique, journalistes, célébrités, politique…

Pour être honnête, les termes qui reviennent le plus souvent sont RP, marketing, web, consultant, blogueur, livetwitteur, agence… plus proches de la réalité dans la vraie vie mais reflet d’une réalité assez peu exprimée sur Twitter.

Au final, je peux en déduire que mes « twitto-listeurs » sont un peu dingues mais surtout que mis bout à bout, le système de liste dit globalement assez bien qui je suis pas seulement sur Twitter.

Et vous, est-ce que vous vous reconnaissez dans vos listes ?

Media Sociaux et ROI : regardons la vérité en face

En lisant les excellents billets de Greg et Nicolas sur le ROI des médias sociaux, je n’ai pu m’empêcher de penser qu’il fallait bien finir par admettre la dure réalité. Si les entreprises ont en 2010 encore du mal à comprendre la véritable valeur ajoutée des médias sociaux après plusieurs années de pédagogie, c’est forcément que nous sommes, nous agences, un peu mauvais. La bonne nouvelle est que ce n’est pas une exclusivité française. Nulle part dans le monde, les professionnels de la communication n’ont réussi à définir des metrix suffisamment percutant lorsqu’on parle de ROI. Et pourtant, à l’instar du WOMMA, tout le monde cherche activement. Chacun dispose de ses tableaux de rationalisation très complexes qui ne convainquent personne.

Et lorsque comme moi, on croit à la filiation des stratégies digitales avec les RP, plaçant au coeur des dispositifs l’influence entre les pairs et quelques référents, on a de quoi être inquiet : 150 ans après la formalisation de la discipline, les indicateurs de performance restent terriblement pauvres. Le plus souvent, la mesure adoptée est également la plus mauvaise : une équivalence publicitaire des retombées dans les médias. Chacun en comprend les limites mais personne n’a trouvé mieux. 150 ans…

Trouver des metrix simples et signifiants est donc notre mission à tous. Alors je me suis dit aussi que m’auto flageller ne suffirait pas, je devais proposer. Voici donc une piste.

Depuis toujours, le rêve des professionnels des RP était de disposer des budgets permettant de réaliser des études de perception voire de comportement auprès des cibles avant et après une campagne. Sans jamais les obtenir, les budgets.

La bonne nouvelle est que nous disposons dorénavant d’outils permettant de mesurer par extrapolation la perception des consommateurs / citoyens à travers leurs conversations sur le net. Pour un prix limité puisque l’écoute fait partie intrinsèque de tout programme digital digne de ce nom. Dès lors, fixer des objectifs liés à l’augmentation des conversations en volume par les cibles et de la part de voie positive au global serait un premier pas qui fixe des objectifs plus sensés que le nombre de fans sur une page Facebook.

Bon, à vous maintenant.

Mon pari Posterous

Longtemps que je cherchais un vrai service de blogging mobile qui réussirait à combler les lacunes de Twitter (très communautaire et mobile mais pas très pratique pour accéder aux images et vidéos). Puisqu’il est d’usage de se demander ce qui, après Second life, …/…, puis Facebook …/…, puis Twitter saura faire preuve d’attractivité pour les utilisateurs et les médias, je pense que Posterous est the next big thing. On me l’avait présenté comme une plateforme de blogging de plus, je m’aperçois depuis quelques jours que c’est beaucoup plus que ça.

posterous

Les fanatiques de réseaux communautaires diront que ce n’est pas nouveau (voir Tumblr, Twittpix et plein d’autres) : en fait, ce n’est pas tout à fait vrai.

D’autres diront que c’est techniquement simpliste : c’est justement ce qui en fait une pépite de mon point de vue, la simplicité ! Tous ceux qui peuvent envoyer un email de leur téléphone peuvent dorénavant poster en un clic des images en temps réel. Ca marche à tous les coups, plus de prises de tête avec le chargement d’une image qui prend des heures avant de planter parce que trop lourde.

Mais surtout, à l’usage, Posterous permet bien d’autres choses :

  • C’est un hub potentiel pour poster en même temps sur tous les autres réseaux (Twitter, Facebook, blog, FlickR, YouTube, Friendfeed…) grâce à la fonction « autopost ».
  • Il permet d’importer en un clic (« Share on Posterous » dans la Tool Bar du navigateur) une image trouvée sur une page web
  • Il ne s’arrête pas aux photos puisqu’il accueille vidéo et fichiers sont qu’il intègre automatiquement dans le message
  • Depuis son lancement en 2008, il permet les commentaires sur chaque billet
  • Il sera bientôt possible en Europe (comme dès aujourd’hui aux US) d’envoyer ses images par MMS

Bref, il ne manque plus qu’une communauté très active sur Posterous et dans un an, ce sera passé au 20h00 de TF1 (rendez-vous en août 2010). Paut-être même sans l’aide d’Ashton, Britney, Lance, Demi et les autres.

Mon Posterous est ici.

C’est la faute à Twitter

Pourquoi un seul post par semaine sur ce blog qui était autrefois animé plus de 3 fois par semaine minimum ? Pourquoi une utilisation sporadique de Facebook et de ses status ? Pourquoi n’y a-t-il quasiment plus de lien sur cet espace et Technorati appartient-il du coup à un autre âge ? Pourquoi certains de mes clients me grillent de plus en plus souvent l’exclu des infos et court-circuitent en même temps les journalistes ? Tout ça, c’est « la faute à Twitter ».

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Lawrence Lessig

Selon Wikipedia, ce juriste américain de 48 ans, auteur prolixe, est « l’une des voix les plus écoutées dans les débats sur les limites du droit d’auteur et sur le développement mondial de l’Internet ». Forcément intéressant en cette période marquée par Hadopi. En ce qui me concerne, c’est le format encore plus que le fond des présentations qu’il réalise dans les grands rendez-vous internationaux qui me scotche à chaque fois. Tellement que, malgré leur durée dépassant souvent les 60 minutes, je n’en rate pas une.

Celle-ci, intitulée Getting the Network the world needs », est issue d’un keynote à San Diego en mars 2009. Elle s’intéresse à la façon dont les consommateurs sont passés de l’état de spectateurs passifs à productifs au cours des deux dernier siècle. Sa théorie opposant la Read Only Culture (RO) à la Read-Write (RW) Culture est intéressante. Pour bien connaître le cas de Kodak, je mesure à quel point c’est bien vu du côté de la photo. Elle illustre assez bien comment une longue présentation bien orchestrée devient accessible, y compris à un public pas complètement fluent en anglais.

La fête à Mickey

S’il est une marque qui sait tenir dans la longueur sa relation communautaire avec les medias sociaux, c’est bien Disneyland Paris. Tout avait commencé en juin 2007 avec la découverte en exclusivité de l’attraction Crush’s Coaster puis en janvier 2008 la Tour de la terreur. Dimanche dernier, on a pu assister dans des conditions exceptionnelles au pré-lancement de La Fête Magique de Mickey qui a débuté le 4 avril et animera l’année 2009. Au programme : de multiples nouveaux spectacles, une piste de danse intergalactique et un DJ lunaire à Discoveryland, le Playhouse Disney Live parfait pour faire rêver les tous petits, un train entièrement redécoré aux couleurs de Minnie… Comme pour compenser l’absence de nouvelle attraction majeure cette année, des nouveautés sont dissimulées à tous les recoins du Parc, suffisamment pour donner envie à ceux qui connaissent le parc par coeur comme moi de revenir.

la-fete-magique-de-mickey Merci Richard.

Evidemment, ça a été l’occasion de profiter abondamment des incontournables dont on ne se lasse jamais (en plus de Nemo et de l’ascenceur en folie, il y a le train de la mine, Space Mountain, Aerosmith…) et de plonger dans un univers jeu vidéo du côté de Buzz L’Eclair que j’avais raté jusque là. Avec toujours l’esprit colonie de vacances qui va bien.

Il en restera également un souvenir ému pour l’ambassadrice Prisca dont j’ai fait encadrer la carte de visite magique, le mystérieux David sans lequel Buzz l’Eclair serait resté au rayon « pas pour moi » et notre chef des taxis préféré qui a rendu le voyage aux aurores sympathique. Il y a aussi la toonification, dont chacun peut profiter sur le site disneylandparis.fr et à laquelle chaque participant a eu droit.

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Deux toutes petites dernières infos dans leur format officiel avec une dédicace spéciale pour mon coach.

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Business et Media sociaux : le point de vue de Forrester et moi

Je relisais hier une présentation que j’avais faite avec Loic Le Meur en août 2005 sur ce qu’on appelait dans mon agence d’alors les « media personnels ». Il y était beaucoup question de blogs mais on y parlait aussi largement du phénomène « trop peu scruté » des forums, de l’explosion des podcasts, de la révolution des flux RSS. On expliquait que les gens prenaient les rênes, court-circuitaient les filtres marketing. On disait aussi à un public de Directions Générales et Directions Marketing de grands groupes que leur environnement changeait vite et qu’ils allaient dans les deux ans faire évoluer drastiquement leur façon de considérer le mix media, impliquer les consommateurs et clients, mesurer le succès d’une campagne sur Internet et probablement, comme l’avait annoncé Business Week 3 mois plus tôt, modifier en profondeur leurs business…

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Loïc et moi, on se trompait. Peu importe que ce soit sur le nom de la révolution qui ne s’appelerait ni « blogs » ni « media personnels » mais « media sociaux », sur l’explosion très survalorisée des podcasts ou sur le manque d’anticipation du phénomène de micro-blogging. Avec autrement plus de dommages, 4 ans plus tard, force est de constater que les investissements des entreprises ont ridiculement peu évolué face à un bouleversement dont tout un marché a depuis appris à découvrir les subtilités et l’incroyable force de frappe.

Par un presque concours de circonstance, il se trouve qu’en août 2005, je lançais aussi mon blog qui allait bouleverser plus que ma vie professionnelle et je commençais à travailler pour Forrester…

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Twitter addiction

C’est le buzz du moment. Très symptomatique des mises en abymes dont les réseaux sociaux ont le secret : on parle de Twitter sur Twitter. Et sur plein de blogs aussi (j’ai relevé celui de François, Greg, Jérémie…)

En l’occurrence, on échappe à la énième tentative d’explication pédagogique sur les raisons du succès actuel du micro-blogging et on a droit à un dessin animé plutôt drôle, aussi bien vu que flippant. On y révèle une maladie des temps modernes qui ne saurait tarder à émerger : l’addiction à Twitter, dans sa forme sévère, qu’on appelera donc Twouble.

J’y ai surtout appris que c’était une grosse baleine blanche qui expliquait mes longues minutes de solitude devant la Nouvelle Star au moment où Twitter ne m’accepte plus parce que j’ai envoyé trop de messages (genre). Je la déteste la grosse baleine…

Traduction réalisée par lepost.

Chronique d’une semaine rock’n roll presque ordinaire

Sans rire, les semaines sont denses, heureusement que je ne dors plus que 3 heures par nuit (?). Mais en cette semaine de Cesars, j’ai réussi à compresser tout ce qui m’entoure.

Les journées se ressemblent, calées entre 8h30 et 19h30 avec de moins en moins de minutes pour respirer (et pour fumer du coup aussi, c’est la bonne nouvelle). A part que mon expression fétiche du moment est « à la serpe » et que même le moindre déjeuner devient une réunion de travail productive, je ne vois pas ce que je peux en raconter ici. Sauf peut-être la dimension parfois Rock’n roll qui va se nicher jusque dans le hall d’accueil de mon bureau.

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