Finalement l’Asie…

Bizarrement, c’est à San Francisco que je commence à trouver assez crédible une prédiction qui m’a été faite il y a quelques mois : mon avenir serait en Asie. C’est sans doute le continent qui m’attire le moins, le seul que je n’ai jamais visité, et pourtant, après deux jours de réunions internationales, je commence à y croire.
Lorsque j’ai rejoint un nouveau groupe de communication l’année dernière, je dois avouer que j’ai considéré sa force de frappe en Asie, sensée être unique et inégalée, comme un sympathique argument commercial. Avec la pratique, j’ai pu mesurer la différence avec ce qui j’ai connu avant. Mais c’est en rencontrant les équipes, en découvrant leur travail et l’impressionnante liste de clients qu’ils accompagnent que je prends réellement conscience d’une réalité qui dépasse largement l’impact de la jolie carte qui conclut traditionnellement la présentation de l’agence. C’est d’ailleurs surtout à ça que servent les réunions internationales, ça tombe donc plutôt bien. Nos équipes représentant la région Asie – Pacifique ont la qualité très enviable d’être des faiseurs sans passer par la case donneurs de leçons. C’est donc en tout simplicité qu’ils partagent leur savoir faire en matière de coordination multi pays, d’approches stratégiques, de management et de relations client tout en restant très à l’écoute de ce qui se fait ailleurs pour n’en prendre que le meilleur. Ce qui m’a frappé, c’est la façon dont les expatriés européens et américains en Asie ou en Australie avaient adopté cette attitude qui rend le travail en équipe vraiment passionnant. Proximité avec la Silicon Vallée oblige, les marchés technologiques étaient à l’honneur. Mais c’était aussi l’occasion de parler Corporate Social Responsability, Développement Durable, communication de crise ou encore Influence Digitale avec des points de vue différents que celui des américains qui occupent souvent le terrain dans ce type de meeting. Accessoirement, n’identifiant pas de d’autres groupes couvrant les RP présents de façon aussi équilibrée sur les 3 continents, je suis plus que jamais heureux du choix que j’ai fait il y a quelques mois.
La force de frappe existe vraiment, la construction des ponts d’un continent à l’autre prend forme, celui qui rejoint la France à l’Asie pourrait m’attirer un peu plus que prévu initialement…   

A tous ceux qui prennent des nouvelles de moi

C’est à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle : un blog permet de garder le contact avec sa "communauté", son "réseau" professionnel et personnel. C’est vraiment bien notamment pour rester en connexion avec ceux qui partent loin et qu’on aurait peut-être perdu de vue. Depuis quelques jours, j’en mesure aussi l’effet pervers. En croisant des ex clients, collègues et même un ex boss, en parlant avec des amis et même avec ma famille, j’ai entendu une bonne dizaine de fois : "j’ai lu que t’étais super occupé, je veux pas t’embêter, t’inquiète pas je prends des nouvelles de toi sur ton blog". Souvent, je découvre à cette occasion qu’ils connaissent l’existence de mon blog dont je ne parle quasiment jamais. Ils ont cru comprendre que ça me servait de moyen facile pour donner des nouvelles à tout le monde histoire de ne pas m’embarasser d’emails, de coups de fil ou même de vrais moments sympas dans la vraie vie. Ils se trompent. Certainement de ma faute. J’ai forcément envoyé des signaux qui le laissaient penser. J’ai cru parler ici de ma vie de blogueur, j’y ai juste parlé de moi.

Donc à tous ceux qui sont ici pour prendre des nouvelles : les 6 derniers mois ont certes été chargés et laissé assez peu de place à la vraie vie mais ça change, les renforts arrivent, l’été sera cool. L’inverse n’est en fait même pas une option en fait. Le Festival de Cannes qui se profile en sera en avant-goût, je viens d’annuler le seul rendez-vous professionnel que j’avais calé pour le week-end prolongé. Donc on s’appelle, on s’email et on se voit, bientôt, un peu à l’ancienne en fait.

Pour ce qui est de ma vie de blogueurs, pas mal d’événement cette semaine : après l’invitation à l’avant-première du Cirque du Soleil mercredi, il y avait 2 événements immanquables jeudi soir. D’abord, l’invitation par la rédaction de Latribune.fr à une rencontre avec les 20 blogueurs publiés sur le site. On a été somptueusement reçus, l’objectif était clairement de nous motiver à proposer des projets pour continuer l’expérience. Avec commentaires autorisés sur les notes cette fois j’espère. Je le ferai sûrement. Ensuite, direction le 19ème dans un loft pour découvrir les derniers écrans Full HD de Samsung. Encore une fois super bien reçus, format impeccable, très envie de raprtir avec l’un des modèles d’expo et le loft qui va avec. Tous les détails chez Damien. Merci à Buzz Paradise et Heaven pour le vrai bon moment.

Jeudi, j’inaugurais aussi un menu fleur à l’occasion de l’ouverture de la terrasse du palace contemporain qui déchire mais que je peux pas citer parce que c’est mon client. Il faut abolument que je trouve une bonne occasion d’y inviter mes potes blogueurs cet été. Je vais trouver.

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Si j’étais née fille…

…je boirais du jus de goyage ou de papaye et même, des fois, du kir royal qui me rendrait pompette, je serais douce, j’éclaterais de rire sans faire de bruit, je compterais les gens dans les soirées, je secouerais la tête pour faire descendre les acides de fruit. J’énerverais les autres filles, c’est sûr.

Les filles douées en amour – Florence Foresti
Voilà Greg, c’est fait, je vais pas aller jusqu’à faire tourner hein.
Sinon, je précise juste au passage que je suis un fan de la première heure de Florence Foresti (de Greg aussi mais c’est pas le sujet).

L’homme en assemblées

C’est la période alors forcément, j’y pense. Si vous n’êtes ni actionnaire ni co-propriétaire et que votre métier ne vous amène pas à en côtoyer, vous êtes encore un pur et un naïf mais vous ne le savez pas. Vous ignorez qu’en prenant de l’âge, vous deviendrez aigri et insupportable. Vous n’avez pas idée de l’agressivité naturelle qui sommeille en chacun d’entre nous. Si vous ne me croyez pas, trouvez d’urgence un moyen d’assister à une assemblée générale (AG) ou de co-propriétaires.

Actionnaire Laissez moi vous présenter un actionnaire individuel au cours d’une Assemblée Générale : son objectif dans la vie est de se plaindre en posant des questions tellement longues qu’on ne les comprend pas avant de s’extirper de la salle en grognant pour plonger sur le buffet qu’il dévaste tout en le critiquant. L’actionnaire individuel est sans doute quelqu’un de bien dans le fond mais il fait tout pour le cacher au moment où on lui donne un pouvoir : celui de demander des comptes à la direction générale d’une entreprise qui lui en doit, justement, des comptes. C’est aussi l’occasion de briller en public. Je jure ici que je refuse de devenir un jour un vieil actionnaire.

Copropritaire Le co-propriétaire est un loup pour l’homme. Un pitbull même. Un peu comme si tout être humain détenait l’incroyable capacité de se transformer en Marc-Olivier Fogiel pendant 2h00 une fois par an. Il hausse très vite le ton, s’emporte, devient insultant dès que possible, coupe la parole de tout le monde, n’hésite jamais à écraser le voisin d’en face pour rien, pour le plaisir. J’ai assisté à ma première réunion de co-propriétaire il y a 8 ans. Je ne suis intervenu que pour dire que j’étais totalement dévasté par le spectacle qui s’offrait à moi et suis parti avant la fin. Je ne me suis toujours pas habitué mais je tiens aujourd’hui jusqu’à la fin et j’en sors épuisé.

Pour la musique d’accompagnement de ma prochaine assemblée, j’hésite entre 2 titres écrits par Zazie (qui doit être à la fois actionnaire et co-propriétaire) : je suis un homme et Drôle d’animal (pour Calogero).

Est-ce que je suis le seul à ne pas m’habituer au côté le plus sombre mis en lumière chez l’homme en assemblées ?

Deux ou trois choses…

… que je n’ai pas eu le temps de faire dernièrement, comme ça, pour rien , en passant et dans le désordre, forcément :

  • Appeler régulièrement ma famille à qui je pense pourtant tous les jours
  • Regarder les 10 derniers épisodes de la saison 3 de Desperate Housewives, de la saison 2 de Prison Break, de la saison 3 de Grey’s Anatomy, de la première saison de Dexter…
  • Dire à tous ceux que j’aime que je les aime
  • Poster des messages un peu plus que de temps en temps sur mon blog
  • Aller dans ma salle de sport
  • Assurer pour organiser une farewell
  • Ne pas espérer des journées de 32 heures
  • Déménager
  • Profiter de la séance de massage qui m’attend depuis 3 mois
  • Lire autre chose que la presse et les blogs
  • Prendre des vacances
  • Appeler des amis qui ont pourtant en ce moment besoin de savoir que je pense à eux
  • Aller chez le dentiste
  • Fixer un déjeuner avec tous ceux à qui ça fait 6 mois que je dis “on déjeune le mois prochain”
  • Prendre un vrai week-end
  • Ne me fâcher avec personne
  • Aller au cinéma
  • M’émerveiller devant l’intelligence probable d’une campagne présidentielle que je trouve finalement totalement insipide
  • Jouer au tarot
  • Etre capable de dîner avec des amis un vendredi soir sans m’effondrer de fatigue entre l’apéritif et l’entrée
  • Faire des conneries comme un gosse
  • Profiter de ma santé tant qu’elle est bonne, j’en ai bien mesuré la fragilité autour de moi depuis quelques semaines
  • Faire autre chose que travailler ou y penser

C’est surtout l’occasion de demander à ceux qui ont de bonnes raisons de m’en vouloir de m’excuser. Je reviens bientôt. Enfin, comptez deux ou trois mois quand même.

Tout m’agace

Il y a des semaines comme ça. Les petits agacements du quotidien passent de la catégorie "sans importance" au rang de "insupportable". Tiens ce matin par exemple, en écoutant la radio, j’entendais un patron abuser de l’expression "entre parenthèse" là où les guillements auraient mieux tenu leur place. A la fois un tic de langage et une faute de français devenue classique. D’habitude, en vrai, je m’en tape gravement. Ben ce matin, ça m’agace. Les piétons qui se jetent sous mes roues de vélo parce que "comme tu fais pas de bruit, t’es rien" ? : pareil. Plus d’eau dans la machine à café en arrivant au bureau ? Idem. Le réseau en panne qui m’empêche d’avancer sur un doc que je dois boucler dans 1h00 ? : même punition. Et il n’est que 8h30… Pour me venger, je viens de décider que j’aurais un avis sur tout, allez, je commence par l’écologie (merci Gregory).

EGOland

Ce blog m’a apporté récemment quelques petits plaisirs qui flattent l’égo. Je déteste globalement lire sur les blogs de mes petits camarades "regardez l’article qui parle de moi et qui dit que je suis le plus grand blogueur du monde" alors je fais de mon mieux pour garder ces petits plaisirs pour moi. Donc, on va dire que les deux informations qui suivent relèvent de l’info et pas de l’égo, ok ?

Continuer la lecture de « EGOland »

Tout ne s’explique pas

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai la gorge serrée instantanément en écoutant ça. J’ai abandonné l’idée de chercher l’explication, c’est comme ça.

Warning

Je me rends compte avec effroi -niveau minimum de la dramatisation quand on travaille un 1er novembre- que l’accès à certains blogs, pourtant officiellement biens sous tous rapports, m’est discrètement interdit au bureau. Quand je dis discrètement, je veux parler d’un ENORME warning qui fout les j’tons avec plein de rouge et de trucs qui clignotent dedans. Manquent à peu près plus que la sirène d’alarme type Miami Vice et la connexion directe au poste de police le plus proche. Un peu comme si j’essayais de découvrir les pratiques les moins avouables de nos contemporains, genre George Michael qui fumerait un joint à la télé ou Paris Hilton (si si ma phrase est finie).

Du coup, je me retrouve vraiment privé de folie et je rate un super post-it, le Professeur Rollin a toujours quelque chose à dire chez Darkplanneur mais je suis pas toujours au courant, c’est à la limite du supportable. Encore un coup comme ça et je bosse pas le 11 novembre hein.

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Télé et politique

J’écris peu ici en ce moment. Pourtant, j’ai plein de choses à raconter sur Bruxelles. Ce sera pour demain, je continue à manquer de temps et puis je parle de l’événement adidas sur People in the city, de télé sur Buzz-Tv, je peux pas être partout hein.

Histoire de la ramener quand même un peu sur le sujet du moment, je fais partie de ceux -visiblement peu nombreux- qui ont plutôt apprécié le (faux) débat DSK, Fabius, Royal. En interdisant la contradiction systématique et la stérile bataille des chiffres, il a permis à chacun de s’intéresser vraiment au fond pour une fois et de donner son point de vue illustré par des propositions concrètes, de façon plutôt pédagogique.

Du coup, les commentaires à chaud des analystes m’ont littéralement sidéré : "ennuyeux", "match nul", "pas de vainqueur", "pas de vraie différence", accompagné du jeu des petites phrases habituelles. Le spécialiste de LCI a même cru bon de préciser que le format n’était pas très adapté à un "prime time". Il aurait préféré confier l’animation à Nikos Aliagas ou quoi ?

La vraie question soulevée est : les médias ne seraient-ils pas les premiers responsables du rejet de la politique général en tirant vers le bas les déclarations des hommes et femmes politiques qui finissent en petite tenue en couverture de Voici ? J’enfonce une porte ouverte peut-être mais j’en ai vraiment mesuré la portée hier soir. Evidemment, je parle ici de médias, pas de politique, forcément.