Mon conseil du jour pour décrocher un job dans les RP

Si vous recherchez un emploi dans les Relations Presse et que lors d’un entretien, on vous demande ce que vous appréciez le moins dans les RP, évitez de répondre “faire des relances”. Même en minimisant, à la lueur du regard abasourdi de votre interlocuteur, par un “enfin, j’en fais quand même parce qu’il faut bien…”. Si votre objectif est vraiment de décrocher un job, évitez. C’est le genre de remarque qui peut me faire stopper un entretien au bout de 5 minutes. Vraiment. Ou alors, éventuellement, développez en précisant que “vous détestez faire des relances au kilomètre” mais que vous adorez “construire un relationnel avec les journalistes en les contactant avec systématiquement 2 ou 3 idées de sujets ou d’angles construits méthodiquement en fonction de l’info, de grandes tendances identifiées et des centres d’intérêt du journaliste parce que vous lisez scrupuleusement tous ses derniers papiers avant de l’appeler”. C’est un peu long mais ça peut séduire.

J’ai un scoop pour la totalité des candidats -tout droit sortis de l’école- que j’ai rencontré récemment pour des postes junior : faire des relations presse, ça consiste en premier lieu à appeler des journalistes ! Inutile de penser à “faire de la stratégie”, “construire des dispositifs stratégiques” ou ”concevoir la stratégie de la stratégie” si vous ne connaissez pas vos cibles, leur contraintes, leurs centres d’intérêt du moment.

Alors oubliez le traumatisme de stages où on vous a demandé de contacter une liste de 500 journalistes “pour vérifier qu’ils ont bien reçu le communiqué de presse” et apprenez à aimer les “relances” (on a toujours pas trouvé de mot plus adapté).

Rendez-vous pour le prochain conseil du jour qui s’intéressera aux raisons pour lesquelles lire la presse, écouter la radio, regarder la télévision (et pas que la Star Ac), surfer sur Internet c’est utile pour faire des Relations Presse…

On s’en fout

La série Charmed s’arrête. C’est vraiment balot, surtout pour les “actrices” : Alyssa Milano était classe et bonne actrice, Rose Mc Gowan était belle et bonne actrice et Holly Marie Combs avait du charisme et était bonne actrice. Ah ah ah, c’est bon de rire parfois…

Si ma nièce et mon neveu tombent sur cette note, je suis un homme mort. Est-ce que c’est une bonne idée d’offrir à des pré-ados l’intégrale de Desperate Housewives pour les consoler ?

RP 2.0 ?

A force d’entendre parler du Web 2.0, j’ai eu ce matin une idée stupide : essayer de comprendre ce à quoi cette nouvelle terminologie correspond exactement… Je suis donc parti à la recherche d’informations : de l’article fondateur de Tim O’Reilly  (traduit ici, merci JB) à ceux du SOA Web Services Journal et en particulier de Dion Hinchcliffe. J’ai compilé les multiples façons dont le Web 2.0 a été schématisé. J’ai vraiment passé une journée merveilleuse (…).

Ma première réaction serait de penser que le web est un territoire où des petits malins assez doués markètent une évolution (du statique au dynamique) en révolution et réussissent, malgré le flou artistique qui règne autour d’un concept assez peu cadré à en faire parler à peu près partout.

Si révolution il y a, elle est sans doute au moins autant liée à l’évolution du web qu’à la transformation profonde des citoyens et consomateurs qui ont pris les choses en main pour s’exprimer, faire entendre leur voix dans la société et auprès des marques qu’ils “utilisent”. Passer du statut de spectateur à acteur, de (sur)consommateur (Generation Y) à créateur de contenu (Generation C), décidés à échanger en communauté plutôt que de recevoir l’information d’une source quasi unique. Et si le Web 2.0 n’était qu’un élément facilitateur de cette mutation ?

Comme on ne se refait pas, c’est encore une fois l’impact sur le traitement de l’information que je retiens de cette mutation. Sébastien Bailly dans un post récent résume bien le nouveau contexte dans lequel nous sommes “tous des leaders d’opinion” en puissance. Avec, selon nos centres d’intérêt, la capacité à capter, analyser faire évoluer puis diffuser à notre propre communauté une information. Un émetteur est donc condamné à passer par le prisme de multiples caisses de raisonnance pour faire entendre sa voix et, dans la plupart des cas, il ne le sait pas encore.

En terme de RP, les médias traditionnels continuent de constituer une caisse de raisonnance plus puissante que d’autres relais d’opinion. Mais l’équilibre change, d’autres groupes augmentent leur part de voie, les communautés au sens large deviennent incontournables, les flux d’information semblent durablement bouleversés. Faute d’avoir trouvé le schéma qui synthétiserait ce qui fonderait un modèle RP 2.0, c’est donc armé d’un powerpoint et d’un talent très discutable pour le graphisme que je m’y suis collé.

Des RP 1.0…

RP 1.0

… aux RP 2.0

RP 2.0

  MAJ (9 mars 06) : voir les 7 principes marketing 2.0 selon Google vu par Jean-François Ruiz

 

Réussi

Si un jour 13 ème rue devait faire du télé-achat, du documentaire ou une émission de sport, ça donnerait quoi ? La dernière campagne apporte une réponse à cette entêtante (?) question et ça fait surtout plaisir de découvrir 3 créations inventives et franchement drôles pour la chaîne du câble qui cartonne. J’avoue un petit faible pour la savane et le biathlon et j’attends avec impatience les prochaines déclinaisons qui vont forcément arriver.

13eme rue tele achat13eme rue documentaire13eme rue sport

En chanson

Une chanson française de pur variété française, intelligente et touchante, chantée par une australienne ? Suffisamment rare pour tomber dans la facilité de copier ici les paroles avec (j’espère) l’aimable autorisation de Columbia / Sony BMG et de l’auteur Elodie Hesme.

J’ai vécu heureuse dans mes palais d’or noir et de pierres précieuses
Le Tigre glissait sur les pavés de cristal
Mille califes se bousculaient sur mes carnets de bal

On m’appelait la Cité pleine de grâce dieu comme le temps passe

On m’appelait capitale de lumière dieu que tout se perd

Je m’appelle Bagdad
Et je suis tombée
Sous le feu des blindés
Je m’appelle Bagdad
Princesse défigurée
Et Shéhérazade
M’a oubliée

Je vis sur mes terres comme une pauvre mendiante
Sous les bulldozers les esprits me hantent
Je pleure ma beauté en ruine

Mes contes des mille et une nuits n’intéressent plus personne
Ils ont tout détruit

Je m’appelle Bagdad
Et je suis tombée
Sous le feu des blindés
Je m’appelle Bagdad
Princesse défigurée
Et Shéhérazade
M’a oubliée

En musique, c’est encore mieux et c’est ici.

En bref

J’aurais vraiment aimé m’y arrêter plus longtemps. Faute de temps, c’est dans un style quasi télégraphique que je survole les actus médias “légères” qui ont retenu mon attention aujourd’hui, soit dans le désordre :

  • Dernier mercredi serein : Dr House commence ce soir sur TF6, mon hard disk drive se charge de capter ça (immanquable). Gros problème à partir du 8 mars : 13ème rue a la bonne idée de programmer la série (immanquable) du moment : Véronica Mars le mercredi soir à la même heure. Certes, elle sera prochainement programmée sur France 2 (le site de 13ème Rue le met d’ailleurs étrangement en avant) mais quand même, on est à 2 doigts du cas de conscience (et qu’on ne me dise pas qu’il y a quand même plus grave dans la vie) : comment faire pour enregistrer 2 programmes à la fois ?? L’un ou l’autre va forcément proposer une petite rediffusion un autre jour dans sa grille, il va falloir plonger sur Télé Cable Satellite Hebdo… Je reviendrai sur Véronica Mars mais pour tous ceux qui comme moi ont reconnu l’inestimable (et d’ailleurs inestimée) valeur de Buffy et les Vampires, le lien entre les 2 séries ne s’arrête pas à la liste des guests. Mais forcément, j’y reviendrai, donc. Et pour ceux qui ne peuvent pas attendre, le site officiel est .
  • Jacques Froissant révèle sur son site et sur Agoravox que TF1 prépare une chaîne par (et pour ?) les blogueurs. A suivre de près.
  • Alors que toutes les majors expliquent à quel point les singles choisis comme locomotive des albums de leurs “stars” doivent impérativement être rythmées et joyeuses pour avoir avoir une chance d’être programmées en radio, c’est une balade semi-dépressive qui se classe première francophone des rotations radio  pour la semaine du 11 février (Un ange frappe à ma porte – va comprendre, Charles…).
  • Le numéro 2 de Netizen est attendu en kiosque demain au moment où le groupe Emap annonce la mise en vente de ses 43 magazines et fait la une des journaux, de Libé au Nouvel Obs en passant par La Tribune et L’Expansion. Guillaume nous donne l’info en temps réel sur son blog. Nous on s’apprête à refaire les fichiers et, c’est moins léger, on s’inquiète pour nos copains chez Science & Vie ou FHM entre autre.

Taxi driver

En rentrant du bureau un peu tard en taxi, j’ai eu droit sur le trajet à une excellente analyse prospective des enjeux pour les taxis parisiens dans les mois à venir. Le chauffeur, visiblement entrepreneur, m’a expliqué qu’il préparait à combler le vide énorme laissé par les compagnies de taxis en terme de service avec un ensemble d’innovations touchant à la convivialité (un café offert, nombreuses revues et quotidiens du jour disponibles), au confort (accès wifi dans le véhicule “personne n’y a pensé alors que c’est très simple et que ça coûte seulement 50 Euros par mois avec SFR, incroyable non ?”) et au marketing relationnel (des cadeaux en tous genres, du stylo bille au billet d’avion gratuit grâce à des partenaires). Le tout sans aucun surcoût pour le voyageur. “C’est facile et évident, il a suffit que quelqu’un s’intéresse à la population qui prend le taxi tous les jours pour y déceler immédiatement l’énorme potentiel”. C’est mieux et plus percutant qu’un spot de pub diffusé sur écran plat.

La démarche me semble commercialement maligne et vise évidemment à attirer des hommes d’affaire ou touristes sur des trajets longs type aéroports. Je n’ai pas poussé l’intérêt jusqu’à mener une étude de marché détaillée sur l’état des lieux du sens du service dans les taxis.

Vous pouvez dès maintenant réserver des taxis sur le site (en construction) pour tester les premiers services en place.

Disclosure : je n’ai aucun intérêt de près ou de loin dans ce business et j’ai juste apprécié le dynamisme d’un taxi à Paris, c’est pas si souvent. Et en attendant de ressortir le vélo, je suis de très près les évolutions des transports motorisés dans Paris…

Signe des temps

Le lancement par le numéro 1 mondial de l’édition de son premier magazine en ligne constitue à coup sûr une bonne illustration des évolutions d’une société du travail à multiples vitesses. Pas une révolution au regard de sa discutable qualité éditoriale mais un pari audacieux en terme d’image si on considère son objectif avoué. Time Inc lance Office Pirates qui s’adresse en effet “aux hommes qui s’ennuient au bureau”… Le lectorat potentiel se révèle large si l’on en croit l’étude menée auprès des 10.000 employés américains interrogés qui révèlent un temps passé sur Internet de plus de 2 heures par jour pour se distraire (des études avaient déjà relayé la tendance l’année dernière). Les opportunités business ont donc eu la peau d’un tabou pourtant à priori difficile à lever : le temps passé par les employés à surfer coûte peut-être de l’argent aux entreprises mais intéresse forcément les annonceurs qui trouvent enfin avec Office Pirates un relais vers des cibles particulièrement captives. On attend avec impatience la version pour “les femmes qui s’ennuient au bureau” (parce qu’il n’y a pas de raison), par contre, pour tout ceux qui travaillent à l’usine, dans les champs ou dans un camion, il semblerait que le marché se révèle nettement plus étroit, pas seulement parce qu’ils ne sont pas plantés toute la journée devant un ordinateur…

D’affaires classées à Dr House

Cold CaseC’est encore l’une de ces séries américaines qui repose sur une (excellente) idée de départ toute simple, dont la force puise dans une réalisation créative et un savoir-faire dont nous sommes encore loin de faire preuve en France. Cold Case met en scène enquêtes de Lilly Rush et son équipe qui s’intéressent à d’anciens crimes jamais élucidés. Ce point de départ scénaristique nous invite à remonter le temps (jusqu’à 50 ans en arrière), s’attacher aux qualités d’intuition et de déduction de l’enquêtrice et suivre le parcours d’une galerie de personnages toujours surprennants. L’intelligence de la réalisation bénéficie en premier lieu aux reconstitutions historiques, des années 50 à nos jours, dont le sens du détail s’étend de l’excellente bande-son jusqu’au grain de l’image. Son inventivité créé une récurrence en permettant de créer systématiquement par des effets visuels le lien entre les personnages à l’époque du meurtre et au moment de l’enquête.

Canal Plus a débuté la diffusion de la deuxième saison en septembre alors que la saison 3 est toujours en cours de diffusion sur CBS aux Etats-Unis. Pour les retardataires, la première saison, déjà (mal) programmée le dimanche en deuxième partie de soirée l’année dernière sur France 2, est actuellement diffusée sur TF6. Pour éviter les séances de rattrapage, à noter au passage dès maintenant, la diffusion également sur TF6 donc malheureusement en VF de Dr House à ne pas rater tous les mercredis à partir du 1er mars.