Métro-rétro-übersexuel, what else ?

En mai dernier, j’ai eu le plaisir d’être invité à écrire un papier pour Menstyle.fr. Le support ne laissant pas la place aux commentaires, je le reprends ici quelques mois plus tard.

Fini le machisme ou l’androgynie. Les années 2000 auront vu défiler bon nombre d’archétypes masculins marketés, incarnés par des célébrités plus ou moins rémunérées pour l’occasion.

Les métrosexuels David Beckham et Jude Law, assumant beaucoup (trop ?) leur part (excessive ?) de féminité se sont opposés aux rétrosexuels Russel Crowe ou Sebastien Chabal, très ancrés dans leur virilité tendance néandertal. Le tout avant de trouver un terrain d’entente éphémère dans l’aseptisée übersexualité d’un George Clooney qui conserve sa virilité en prenant soin de lui. La publicitaire Marian Salzman en a fait son terrain de jeu avant de se faire écraser par le rouleau compresseur L’Oréal. La multinationale tente en ce moment d’imposer un nouveau code à coup d’études quanti et quali appuyées par des spécialistes (psychanalystes, coachs, sociologues, journalistes modes…). La masculinité d’aujourd’hui serait donc incarnée par le Novocasual, comprendre l’homme « débarassé du carcan imposé par des modèles machistes ou ultra féministes » qui « reste lui-même en toute circonstance » mais « jongle avec 100 vies », toujours « décomplexé par rapport à la beauté » (euh, c’est à dire ?). Patrick Dempsey, le Dr Mamour de Grey’s Anatomy, en est son incarnation (et pour la voix haut perchée, on fait quoi ?). Voici donc un joli concept fédérateur probablement plus pensé pour vendre davantage de crèmes de jour et gels pour les cheveux que pour la dimension sociologique d’un homme moderne qui se cherche encore un peu.

Je continue à penser qu’il manque le profilage d’une nouvelle génération d’hommes pourtant déjà très répandus, à la fois moins caricaturaux et beaucoup plus extrêmes. N’ayant pas sous la main des batteries de sociologues, j’ai décidé de mener l’enquête avec les moyens du bord.

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