Cool consistency

Je me suis lancé hier dans une grande opération de mise à jour de mon agrégateur RSS qui consistait à supprimer et ajouter des flux selon mes habitudes de lecture (en évolution) depuis quelques semaines. Bien sûr, j’aurais du le faire au fur et à mesure, mais voilà j’avais quasiment 1 mois de retard à rattraper d’un coup. D’aucuns penseront qu’il faut probablement mener une vie d’une platitude extraordinaire pour qu’un tel épiphénomène motive une note. Ceux qui se sont retrouvés dans cette situation (et sont donc aussi mal organisés que moi) comprendront pourquoi ça m’a au final occupé toute une soirée.

Maîtrisant super bien le menu "favoris" de mon navigateur et revendiquant le "copié collé de raccourci" le plus rapide de tout l’ouest, j’anticipais 10 petites minutes consacrées à l’intégration de la vingtaine de nouveaux blogs concernés. C’était sans compter sur la grande inconnue, hurlée sous forme de question à intervalles réguliers de 10 minutes : "mais où est ce pxxxxxx de flux RSS sur ce blog ????". A gauche, à droite, en haut, en bas, ça dépend et dans l’absolu ce ne serait pas très grave si un repère homogène permettait de s’y retrouver. Du "syndiquez ce site" à "Abonnez-vous à ce blog (XML)" de Typepad à leurs équivalents en anglais en passant par les logos Atom et XML divers et variés par presque autant de déclinaisons qu’il y a de blogs (ce qui nous fait quand même un potentiel de 22 millions), pas facile facile de s’y retrouver rapidement.

Rss_2Du coup, ce matin après une courte nuit, j’adore forcément l’idée exploitée et commentée ici par Steve Rubel d’un logo unique et standard donc universel pour le flux RSS…

Calle Santa Rita

Parmi les nombreuses rencontres aussi virtuelles qu’inattendues provoquées par ce blog, l’une de celles qui me touchent le plus me vient d’Argentine, portée à bout de bras par Luis de Buenos Aires. Elle a fait suite à un message sur Marie Laforêt il y a 3 mois dans lequel je révèlais ce que je croyais alors être un subtil mélange de passion dévorante unique et connaissance quasi universelle de la dame, sa vie, son oeuvre. Naïf que j’étais.

La première réaction de blogueur impudique que je suis fut de publier ici nos échanges, après autorisation de Luis obtenue immédiatement. Ce que je ne ferai pas aujourd’hui pour profiter encore longtemps du plaisir égoïste de lire des messages touchants qui ne regardent finalement peut-être que moi. Luis m’a fait découvrir la carrière moins commerciale de Marie, celle que je ressentais mais ignorais. D’anecdotes en photos, de liste de morceaux inédits en fichiers mp3, il m’accompagne dans la Reconnaissance de celle que j’avais tant aimé. Pour ne pas fâcher la SACEM, je ne joins pas ici le titre "l’automne rêve aux lilas" : dommage, le morceau vaut le détour ne serait-ce que pour la performance vocale qui fait voler en éclat la théorie d’une Marie "plus interprête que chanteuse".  

Il est des moments où je déteste le temps que je ne maîtrise pas assez pour échanger plus souvent avec Luis et lui dire à quel point je suis content de le compter parmi mes amis. Que ce message en soit au mons un témoignage.

Nouvaux médias et RP : accelérer l’intégration

Steve Rubel a lancé au début du mois d’octobre une grande initiative, GoingTheDistance, dont l’enjeu est d’accélerer la transformation en actions concrètes de l’intégration des nouveaux médias qui reste encore partielle. Pour motiver la participation des acteurs clés du secteurs, Steve a créé un espace spécifique au sein de TheNewPR/Wiki

Depuis mai 2004, TheNewPR/Wiki s’attache à identifier, analyser, anticiper l’évolution des Relations Publiques dans le monde. Il a été initié par Constantin Basturea et profite de la contribution de quelques-uns des plus grands experts des RP (majoritairement US quand même…). J’ai eu la surprise de me retrouver il y a quelques jours intégré dans une liste encore très réduite de CEO blogueurs, sans avoir la moindre idée de la façon dont je me suis retrouvé là…  Sympa mais ça me gène, Ginistry qui s’y est mis quand même un peu avant moi n’y est pas encore, il va falloir que je me colle moi-même à compléter la liste des mes concurrents en France ?

La face immergée de l’iceblog

Le nombre de réactions provoquées par la note concernant Nip/Tuck m’a littéralement sidéré. Rien de très visible sur ce blog, juste de nombreux emails pour me demander comment j’avais vu ces épisodes non diffusés en France ou me faire simplement savoir que ça leur avait donné très envie de ne rater leur diffusion sous aucun pretexte. Et surtout, de plus en plus de remarques de mes potes, collègues, contacts professionnels qui en oublient souvent qu’ils me révèlent au passage tout simplement… qu’ils connaissent l’existence de mon blog et s’y intéressent. Ceux qui me lisent et ont eux-même un blog doivent mesurer le sentiment contrasté de fierté, d’impudeur, d’énergie, de gêne, de plaisir, de stupeur, de douceur et de responsabilité qu’on peut ressentir dans ces moments là. Le challenge : continuer à bloguer sans penser aux lecteurs, aux implications, sans créer de cadre trop contraint dans ce qui doit rester un espace de ma liberté. J’y veille mais ces commentaires, sous quelque forme que ce soit, sont tellement touchants que je serais presque destabilisé. Vite une note sur les RP, ça devrait calmer tout le monde !

Navigation à vue

Depuis une semaine, présentations multiples sur les blogs avec arrêt sur l’image d’un film qui bouge tellement vite qu’on s’étourdit. Passer en revue leur histoire, leur stade de maturité, leur environnement (RSS, podcasting…), les perspectives en volume et évolutions sur le fond, les expériences menées par des marques, des entreprises, des PDG, les enjeux pour le business, le tout en 1h00, relève du challenge. A chaque fois, pas assez de temps, difficile de faire des choix, le sentiment de faire découvrir un monde insoupçonné et des questions ou débats qui se rejoignent : les blogs sont-ils voués à disparaître tôt ou tard ? Comment mettre la main sur les blogs intéressants ? Sont-ils bien écrits ? Les blogs d’opinion ne parlent-ils pas que de blogs ? Comment mesurer la crédibilité d’un blog ? Lire un blog, est-ce que c’est aussi lire les commentaires ? Est-ce qu’un blogueur raconte forcément sa vie ? Est-ce que vous conseillez de lancer un blog ? Combien de temps ça prend de gérer un blog ?…

A chaque question, des théories, des pistes, rarement une réponse unique. Pour ce qui touche aux blogs existants, j’aime assez mettre à disposition une boîte à outils qui permet à chacun de se créer sa propre bulle, de se construire son propre chemin de découverte. Quant à lancer son propre blog, pour soi ou son entreprise, je lance invariablement en guise de réponse un "je ne sais pas" qui surprend toujours quand "on fait dans le conseil aux entreprises". C’est en fait une façon de rappeler que ce n’est pas parce qu’il s’agit de blogs qu’on doit s’interdire d’appliquer les même règles de bon sens que dans d’autres domaines : lancer un blog peut-être mais pour dire quoi, à qui, avec quels objectifs ? Est-on prêt à en accepter les règles du jeu ?

Le jeu de navigation d’un blog à l’autre via les liens est souvent difficile à illustrer. Il semble évident mais ne l’est pas. Le faire ici me semble un moyen adapté à travers une histoire sans importance de ma vie quotidienne de blogueur. Comment un blogueur découvre d’autres blogueurs à l’occasion de la publication d’une analyse pertinente sur les blogs ?

Parmi les blogs que je lis, ceux de Nico et Adam. Ces deux-là renvoient hier avec leur note respective "Faim et fin d’un monde" et "A lire absolument" vers le billet "Premier bilan" sur un blog que je ne connais pas : Faim d’un monde de Laurent Javault. Forcément, je ne peux pas ne pas cliquer sur le lien. Je lis l’analyse de Laurent (passionnante) qui s’arrête certes sur les blogs mais tellement bien, les commentaires (qui prolongent intelligemment le sujet), apprécie au passage la qualité sur le fond mais également la forme, ai très envie de commenter mais ce que j’ai envie d’exprimer y est déjà, au moins en filigrane et en très bien dit, j’y reviendrai peut-être plus tard… Je vais visiter le blog de quelques commentateurs (que je connais déjà ou moins, comme celui de Claire que je dois prendre le temps de mieux découvrir et commenter ce week-end) : le contenu de leur commentaire créé un lien avec moi, me donne envie de les lire aussi. Je fais le tour des derniers messages de Laurent et décide très vite de l’intégrer parmi les blogs que je lis à chaque nouvelle note grâce à mon leteur RSS. Le tout en une quinzaine de minutes.

Nip/Tuck Saison 3 : gore attitude

NiptuckLes fans -dont je suis- attendaient l’annonce de la programmation de la saison 3 de la série la plus culottée du moment : Nip/Tuck revient, en VOST, sur Paris Première, le 30 décembre à 23 h 10 puis chaque mercredi à partir du 11 janvier. Pour ceux qui suivent la série, inutile d’en dire plus. Une petite visite sur le site officiel de la chaîne cablée FXNetworks s’impose quand même pour profiter du jeux Cut the Beat et découvrir le portail et le blog du Carver (tapez "Main Menu" puis "The Carver"), personnage terrifiant apparu en saison 2 et forcément au coeur de l’intrigue de la saison 3.

Pour ceux que le phénomène Nip/Tuck n’a pas encore traversé, si vous cherchez du politiquement correct, si vous pensez que "Sous le Soleil" atteint les limites de l’érotisme à la télé ou que la violence de "Six Feet Under" dépasse le seuil du supportable, un conseil : continuez à éviter la série. Ne vous laisser pas abuser par la présence trompeuse au générique de Julian McMahon (rescapé du gentillet "Profiler" et insipide "Charmed"), vous risquez un choc anaphylactique d’une rare violence. L’une des marques de fabrique de Nip/Tuck, qui met en scène les aventures de deux chirurgiens esthétiques, est une tendance appuyée à proposer en gros plan et sans détour des opérations chirurgicales sanguignolantes. L’autre signe reconnaissable est la capacité à traiter, sur fond d’images lechées, des thèmes totalement trashs aptes à choquer le plus déjanté des fils cachés de Marylin Manson et Courtney Love (ok faut que je vérifie l’info sur d’éventuels enfants cachés de ces deux là…).

Si bon nombre de sujets ont déjà été abordés au cours des 2 premières saisons (homosexualité féminine, triolisme, transexualité, violeur en série…), la saison 3 place le curseur un cran plus loin (si tout va bien, la saison 4 devrait passer en crypté le samedi soir sur Canal…). Dans le désordre, chaque épisode apporte son lot de nouveaux thèmes jusque là inexplorés ou revisités en plus gore. Une nouvelle héroïne fait son apparition : Gina, digne représentante des plus grandes bitchs que la télé américaine ait faite, affiche parmi ses nombreux talents la capacité à s’envoyer en l’air dans une cabine de chantier avec l’ensemble des ouvriers qui compte forcément dans leurs rangs une lesbienne peu farouche. Un nouvel héros fait également, et de façon visiblement plus durable, son apparition dès le 3ème épisode : bisexuel assumé, l’une de ses premières répliques donne le ton "j’aime les femmes et en même temps, mais alors vraiment en même temps, j’aime les hommes". L’épisode suivant verra Sean, l’un des deux chirurgiens, mettre en pratique ses talents de proctologue sur son collègue Christian. Matt, fils de Sean, aura au préalable vérifié un épisode plus tôt son penchant pour les transexuels en testant un "pré-op". Parmi les malades, le cabinet verra passer une cinglée qui utilise le sperme de ses enfants comme crème de nuit, une néo-nazie, une greffe du visage (diffusé il y a 1 mois aux Etats-Unis, bien avant de faire la une des journaux du monde entier).

The_carver Evidemment, listé de cette façon, difficile d’imaginer un quelconque attrait autre que le voyeurisme pour cette série. Grave erreur : c’est intelligent, subtil, bien écrit, bien joué et bien réalisé. Le premier épisode de la saison 2005/2006 nous permet de retrouver Christian dans la facheuse posture où on l’avait laissé quelques mois plus tôt. Christian est pris au Piège du découpeur. "The Carver" est le violeur en série masqué dont le mode opératoire est de paralyser ses (toujours esthétiquement parfaites) victimes avant de les défigurer en dessinant un sourire au couteau tout en les violant. L’enjeu de la saison sera de découvrir la véritable identité du monstre masqué. Et évidemment, ce premier épisode donne immédiatement le ton, accrochez-vous…

Les vertus de la discrétion

D’un côté : Starting Over, lancé sur TF1 à la rentrée dans un grand battage médiatique, avec en toile de fond les déboires d’Evelyne Thomas, n’en finit plus de s’écrouler et s’apprête à disparaître des grilles en fin d’année.  En face, sur France 2 : la chaîne publique cartonne avec un jeu lancé dans la plus grande discrétion en 2003 avant d’être confié à Marie-Ange Nardi à la rentrée dans l’indifférence quasi-générale : Tout vu, tout lu. Le 28 novembre dernier, l’emission se payait même le luxe de battre un nouveau record d’audience pour la chaîne dans cette case horaire : presque 2 millions de téléspectateurs et 23.1% de part d’audience, quand sa concurrente plafonne à 1,8 millions à la même heure. Et alors me direz-vous ?

Je trouve qu’il y a plein de bonnes nouvelles dans cette histoire là.

D’abord, même si le jeu n’atteint pas des sommets d’intelligence, son concept se révèle d’emblée plus ambitieux que les 2 coachs qui n’hésitent jamais à plonger dans le ridicule. Pour mémoire, Tout vu, tout lu est "un quiz sur l’information nationale, sociale, économique, sportive, culturelle et étrangère, sollicite la mémoire des candidats sur ce qu’ils ont retenu des journaux d’information. Le jeu est basé sur un système de paris et d’enchères. Trois candidats sont en compétition durant trois manches. La première repose sur des événements qui ont eu lieu il y a un an. Les deux manches suivantes soumettent les candidats à des questions concernant l’actualité des derniers jours".

Ensuite, grâce à l’émission, il y a quand même un bon paquet de fans de Marie-Ange Nardi qui sont sortis de leur dépression post-pyramidesque que la présentation du Millionnaire n’avait pas suffi à consoler : voir un des sites consacrés à la dame ici. Et puis c’est quand même la dernière speakerine à être toujours à l’antenne… (Denise Fabre reste quand même sur le coup).

Surtout, ça démontre bien que les lancements marketés ne font pas le succès d’une émission télé dont la longévité est souvent inversement proportionnelle au bruit médiatique qui l’entoure. Les exemples sont multiples, pour n’en prendre qu’un, on se souvient de la plantade très commentée des niouzes de Ruquier sur TF1, à mettre au regard du succès qui se confirme dans le temps du même Ruquier sur France 2 avec On a tout essayé.

Un vrai Grand Prix RP pour bientôt ?

Mercredi dernier, 7 décembre, étaient remis le Grand Prix Stratégies des stratégies de communication 2006 qui couvrait les éditions d’entreprise, la publicité corporate, la communication événementielle et les Relations Publiques. La soirée, par souci de rythme, mettait en pratique la règle exposée en début de cérémonie : peu de discours, des photos pour les mentions, des remrciements rapides pour les lauréats. Soit, admettons que les illustrations présentées suffisaient à offrir le minimum de contenu requis pour certaines catégories : une création publicitaire, la mise en scène d’un événement ou un concept de magazine. Supposons que chaque spectateur avait révisé les règles du jeu, les critères de sélection du jury, autorisant ainsi à ne surtout pas les rappeler.

Mais que dire de la façon dont les RP ont été traitées ? Sur la base du peu d’informations communiquées, voici comment les prix dédiés étaient compris dans la salle : un Grand prix illustré par une pub, des concepts publicitaires "déclinés" en presse (Gaston Lagaffe pour Synthol, Dove), la tarte à la crème du dossier de presse créatif mais un peu creux (pas de procès d’intention mais la bouteille à la mer ne semble pas avoir reçu un échos extraordinaire dans les rédactions), des créations d’observatoire (Vania, Domoscope Unilever) dont on ne sait pas s’ils ont bénéficié d’une impulsion RP ou globalement marketing et enfin un prix attribué pour un observateur du jury qui ne comptait d’ailleurs pas un seul journaliste… A l’issue de 15 bonnes minutes de démonstrations d’absence totale de fond, les heureux gagnants ont bien sûr rappelé à quel point les RP étaient de plus en plus stratégiques dans l’entreprise. Tous les espoirs ayant porté sur ce temps de parole enfin accordé aux lauréats, nous avons enfin pu apprendre avec bonheur que la clé de la réussite du dispositif développé dans le cadre d’une com de crise était "la transparence totale" puis, se ravisant, au moins "dans tous les cas la vérité", on notera la différence.

Le pire est que je suis sûr que les lauréats on vécu la même frustration. On aurait aussi aimé entendre les 3 groupements impliqués sur le sujet (Syntec RP, IP&C et Synap).

Pour l’année prochaine, deux options. 1. La critique après coup, comme maintenant, le boycott, encore une fois, la révolte vaine. 2. Le courage d’aller au  front, présenter des dossiers, défendre des critères justes, imposer un minimum de justification (quelle solutions RP proposées pour quelle problématique ?), garantir un jury plus représentatif. Qui a envie de se bouger pour changer ça ?

Sorties ciné 2006

Le premier semestre 2006 s’annonce chargé en sortie ciné avec quelques belles affiches, pour la plupart à découvrir dès maintenant avec les sites officiels qui proposent bandes-annonces, teasers, surprises… Les dates indiquées sont celles des sorties en France :

Appelezmoi_kubrick_1 Da_vinci_code Age_de_glace_2  Les_mots_retrouvs_1

D’ici là, vous aurez tous vu King Kong, véritable chef d’oeuvre, je pèse mes mots (vu hier, je m’en remets difficilement…). Pour ceux qui aiment découvrir les bandes annonces très en avance, je vous conseille le site d’Apple, vous y trouverez notamment celle de Superman Returns.