Les fans -dont je suis- attendaient l’annonce de la programmation de la saison 3 de la série la plus culottée du moment : Nip/Tuck revient, en VOST, sur Paris Première, le 30 décembre à 23 h 10 puis chaque mercredi à partir du 11 janvier. Pour ceux qui suivent la série, inutile d’en dire plus. Une petite visite sur le site officiel de la chaîne cablée FXNetworks s’impose quand même pour profiter du jeux Cut the Beat et découvrir le portail et le blog du Carver (tapez "Main Menu" puis "The Carver"), personnage terrifiant apparu en saison 2 et forcément au coeur de l’intrigue de la saison 3.
Pour ceux que le phénomène Nip/Tuck n’a pas encore traversé, si vous cherchez du politiquement correct, si vous pensez que "Sous le Soleil" atteint les limites de l’érotisme à la télé ou que la violence de "Six Feet Under" dépasse le seuil du supportable, un conseil : continuez à éviter la série. Ne vous laisser pas abuser par la présence trompeuse au générique de Julian McMahon (rescapé du gentillet "Profiler" et insipide "Charmed"), vous risquez un choc anaphylactique d’une rare violence. L’une des marques de fabrique de Nip/Tuck, qui met en scène les aventures de deux chirurgiens esthétiques, est une tendance appuyée à proposer en gros plan et sans détour des opérations chirurgicales sanguignolantes. L’autre signe reconnaissable est la capacité à traiter, sur fond d’images lechées, des thèmes totalement trashs aptes à choquer le plus déjanté des fils cachés de Marylin Manson et Courtney Love (ok faut que je vérifie l’info sur d’éventuels enfants cachés de ces deux là…).
Si bon nombre de sujets ont déjà été abordés au cours des 2 premières saisons (homosexualité féminine, triolisme, transexualité, violeur en série…), la saison 3 place le curseur un cran plus loin (si tout va bien, la saison 4 devrait passer en crypté le samedi soir sur Canal…). Dans le désordre, chaque épisode apporte son lot de nouveaux thèmes jusque là inexplorés ou revisités en plus gore. Une nouvelle héroïne fait son apparition : Gina, digne représentante des plus grandes bitchs que la télé américaine ait faite, affiche parmi ses nombreux talents la capacité à s’envoyer en l’air dans une cabine de chantier avec l’ensemble des ouvriers qui compte forcément dans leurs rangs une lesbienne peu farouche. Un nouvel héros fait également, et de façon visiblement plus durable, son apparition dès le 3ème épisode : bisexuel assumé, l’une de ses premières répliques donne le ton "j’aime les femmes et en même temps, mais alors vraiment en même temps, j’aime les hommes". L’épisode suivant verra Sean, l’un des deux chirurgiens, mettre en pratique ses talents de proctologue sur son collègue Christian. Matt, fils de Sean, aura au préalable vérifié un épisode plus tôt son penchant pour les transexuels en testant un "pré-op". Parmi les malades, le cabinet verra passer une cinglée qui utilise le sperme de ses enfants comme crème de nuit, une néo-nazie, une greffe du visage (diffusé il y a 1 mois aux Etats-Unis, bien avant de faire la une des journaux du monde entier).
Evidemment, listé de cette façon, difficile d’imaginer un quelconque attrait autre que le voyeurisme pour cette série. Grave erreur : c’est intelligent, subtil, bien écrit, bien joué et bien réalisé. Le premier épisode de la saison 2005/2006 nous permet de retrouver Christian dans la facheuse posture où on l’avait laissé quelques mois plus tôt. Christian est pris au Piège du découpeur. "The Carver" est le violeur en série masqué dont le mode opératoire est de paralyser ses (toujours esthétiquement parfaites) victimes avant de les défigurer en dessinant un sourire au couteau tout en les violant. L’enjeu de la saison sera de découvrir la véritable identité du monstre masqué. Et évidemment, ce premier épisode donne immédiatement le ton, accrochez-vous…
Hello! Joli résumé de cette série culte… juste une petit détail : Gina n’est pas une nouvelle héroïne dans la série! Je te rappelle qu’on la voit dans la première saison, puisqu’elle a une liaison (et un enfant) avec Troy!
A+
SysTooL