Mois : juillet 2007

Journée quasiment ordinaire. RAS. Réveillé à 5h00, j’entretiens activement le jet lag histoire d’éviter de ressembler à Doc Gyneco en arrivant au bureau lundi pour une réunion client. Je checke mes mails, Twitter, FaceBook, Pownce, je m’inscris à upcoming Yahoo, résiste à MySpace, rédige une petite note sur mon blog, téléphone au bureau, tout ça très rapidement, évidemment. Bref, après plus de 2h30 de vie connectée, je fonce prendre mon petit-dej puis dans la micro salle de sport de l’hotel histoire de l’éliminer (le petit-dej, pas la salle). Je crois vaguement reconnaître Gérard Miller qui sort quand je rentre (no offense), je me dis que je dois pas être très réveillé, juste avant de foncer tête baissée dans Laurent Ruquier. Je fais genre je suis pas français et je vous ai pas reconnu, je me concentre sur la fonte pendant 1h30. En courant sur mon tapis roulant, je regarde un reportage sur je ne sais quelle télé locale qui explique que l’explosion de FaceBook n’y change rien, MySpace reste le réseau social de prédilection dans le monde avec plus d’un américain sur 4 utilisateurs et des lancements prévus dans une dizaine de nouveaux pays dont la Chine. Je me dis qu’il faudra que je reconsidère ma position sur le sujet, peut-être que c’est vraiment Madonna qui voulait y devenir mon amie. Je retrouve des collègues dans le lobby de l’hotel et on part faire un tour sur le port bizarrement plutôt calme. La seule vraie attraction réside dans un réveil qui offre un décompte des derniers jours de pouvoirs pour le Président Bush.

De retour à l’hotel,  je checke mes mails, Twitter et tout le reste
puis décide de partir faire du shopping au Mall qui se trouve à 5
minutes à pied. Il y a foule, j’adore. Toutes les marques que j’aime
sont là, je passe 3h00 dans l’enfer de l’achat compulsif en particulier
dans deux magasins.

Parmi les us et coutumes tellement exotiques de nos amis américains, je
remarque des castings sauvages pour enfants et, alors que le soleil
brille encore largement, le restaurant au sous-sol du Mall est bondé à
18h30. Pas de iPhone à l’horizon dans le Mall, à croire que tout le monde s’en tape en dehors de Twitter.

Je balance en chemin quelques photos en moblogging. Je rentre les bras chargés, jette les sacs en vrac pour me jetter sur mon Mac, me prendre la tête sur la connexion Wifi de l’hotel qui ne marche pas. J’allume pour la première fois la télé et patiente presque calmement devant une avant-soirée spéciale Will & Grace et la découverte d’une série déjantée, Psych, sur USAnetwork. 
Après un détour par Burger King, je réponds aux quelques mails d’amis qui me parlent un peu comme si un grand malheur venait de dévaster ma vie entière parce que je ne suis pas dans le spécial blog marketing de Stratégies que j’ai pas vraiment vu passer depuis là où je suis. Je leur réponds qu’ils devraient venir faire un tour sur le blog, qu’ils se rendraient compte assez rapidement que ça n’a rien d’un blog marketing au sens où Stratégies l’entend probablement et que la rédaction a donc plutôt bien fait son boulot (sous toute réserve, j’attends de voir la liste des blogs retenus).  Tiens, cette notre m’éloigne encore un peu plus de Stratégies qui va peut être finir par me retirer mon label "Les favoris de Stratégies". Ceci dit, si la rédaction de Stratégies m’entend, c’est sans doute la moins bonne période de l’année pour sortir un dossier sur le sujet, à un moment où  (presque) tous vont partir en vacances. D’ailleurs, j’en ai profité pour prendre une des clés pour le gardiennage de la maison de Damdam pendant son absence. Juste avant de déconnecter, je viens de trouver le site qui va m’économiser 8h00 de boulot la semaine prochaine pour identifier quelques blogs influents dans des pays que je n’ai pas vraiment eu le loisir d’expérimenter jusqu’à ce jour.
On se donne donc rendez-vous tout l’été pour ceux qui restent, ici, chez Damdam et aussi dans la vraie vie, réservez vos jeudi soirs, on précise le rendez-vous très vite.

Bizarrement, c’est à San Francisco que je commence à trouver assez crédible une prédiction qui m’a été faite il y a quelques mois : mon avenir serait en Asie. C’est sans doute le continent qui m’attire le moins, le seul que je n’ai jamais visité, et pourtant, après deux jours de réunions internationales, je commence à y croire.
Lorsque j’ai rejoint un nouveau groupe de communication l’année dernière, je dois avouer que j’ai considéré sa force de frappe en Asie, sensée être unique et inégalée, comme un sympathique argument commercial. Avec la pratique, j’ai pu mesurer la différence avec ce qui j’ai connu avant. Mais c’est en rencontrant les équipes, en découvrant leur travail et l’impressionnante liste de clients qu’ils accompagnent que je prends réellement conscience d’une réalité qui dépasse largement l’impact de la jolie carte qui conclut traditionnellement la présentation de l’agence. C’est d’ailleurs surtout à ça que servent les réunions internationales, ça tombe donc plutôt bien. Nos équipes représentant la région Asie – Pacifique ont la qualité très enviable d’être des faiseurs sans passer par la case donneurs de leçons. C’est donc en tout simplicité qu’ils partagent leur savoir faire en matière de coordination multi pays, d’approches stratégiques, de management et de relations client tout en restant très à l’écoute de ce qui se fait ailleurs pour n’en prendre que le meilleur. Ce qui m’a frappé, c’est la façon dont les expatriés européens et américains en Asie ou en Australie avaient adopté cette attitude qui rend le travail en équipe vraiment passionnant. Proximité avec la Silicon Vallée oblige, les marchés technologiques étaient à l’honneur. Mais c’était aussi l’occasion de parler Corporate Social Responsability, Développement Durable, communication de crise ou encore Influence Digitale avec des points de vue différents que celui des américains qui occupent souvent le terrain dans ce type de meeting. Accessoirement, n’identifiant pas de d’autres groupes couvrant les RP présents de façon aussi équilibrée sur les 3 continents, je suis plus que jamais heureux du choix que j’ai fait il y a quelques mois.
La force de frappe existe vraiment, la construction des ponts d’un continent à l’autre prend forme, celui qui rejoint la France à l’Asie pourrait m’attirer un peu plus que prévu initialement…