Politique et buzz

Je sais pas vous mais en ce qui me concerne, si un jour j’ai envie de me plaindre « en off », je ne choisirai probablement les couloirs d’Europe 1 avec une caméra sous le nez pour le faire. Les médias ont vraiment essayé de nous faire croire à une bourde ? On devrait ainsi imaginer calmement notre premier ministre aussi éveillé qu’une candidate de la Star Ac et manquant de jugement au point de ne pas peser chaque mot prononcé dans ce contexte ? L’évidence d’un coup de communication était peut-être trop forte pour le voir immédiatement. Ou juste on se fout de notre gueule, option qu’il ne faut jamais totalement exclure.

François Fillon Europe 1 buzzFrançois Fillon a donc choisi le net pour effacer les accusations d’absence médiatique qui lui sont faites, il va même jusqu’à remercier sur son blog les internautes qui se sont associés pour lui offrir cette plateforme médiatique. Tout ça après quelques banalités d’usage sur le sujet pendant l’interview diffusée sur les ondes. Au jeu de la com à 2 vitesses, la politique change de visage. Officielle dans les médias, faussement officieuse sur le net avant de retrouver les médias après le buzz.

Sinon, je voudrais pas me mêler mais j’espère vraiment que l’agenda annoncé par Fillon dans sa note vise à continuer à faire rire.

Tout le monde aime mon blog ?

Puisque je chausse dorénavant du 2 sur Technorati sur la nouvelle adresse de PRland, je pensais recevoir nettement moins de propositions de marques ou d’agence ou de blogueurs (je me serais invité quand même hein). Etrangement, ce n’est pas le cas, parce que mon blog il est devenu joli et c’est finalement ce qui doit compter pour les marques… ou les agences ou les blogueurs. Peut-être aussi parce que Google n’aura mis que quelques jours à me retrouver ici, j’étais bien finalement loin des moteurs de recherche (trop forts les robots googlesque). Je mesure du même coup à quel point c’est agaçant de recevoir un mail qui commence par « lecteur de ton blog depuis lontemps » ou « en tant que blogueur spécialisé dans le marketing » alors que j’écris globalement jamais sur le marketing. A tout prendre, je crois que je préfère un contact très personnalisé (Marlène est la plus forte pour rebondir sur une note ou sur un sujet d’intérêt effectif d’un blog) ou à l’inverse un mail franc comme j’en ai reçu un récemment (« on m’a dit que le sujet pourrait t’intéresser » sous-entendu je lis pas ton blog parce qu’on peut pas tout lire mais au moins je l’assume). Evidemment, ça facilite toujours quand l’information vient de quelqu’un que je connais et du coup une invitaiton Facebook suffit dans ce cas.

Pour cette raison, j’ai finalement assez peu répondu présent ces derniers jours aux sollicitations diverses et variées. Je ne relaie ici que celles qui m’ont intéressées :

  • Avec beaucoup de retard, j’ai envie de mentionner CoComment parce que c’est Sarah de l’agence Ballou PR qui m’a invité à découvrir la nouvelle version du service qui s’utilise soit comme une application ou s’intègre à la plateforme d’un éditeur de contenu sur Internet. Plus communautaire et collaborative, la V2 garde la valeur ajoutée que j’avais apprécié dès l’origine et qui constitue le coeur du service : retrouver facilement et suivre toutes ses conversations en ligne. Je continue donc à utiliser sans l’intégrer pour autant sur ce nouveau blog.
  • Je n’étais pas sûr de faire la dernière Fanny’s Party avec la présentation par SFR de son dernier service 3G+ et c’est là encore la conjonction de plusieurs éléments qui m’a convaincu : l’invitation reçue via François, la localisation à 10 mètres de mon bureau et quelques-uns de mes potes qui y étaient. La présentation SFR était bien orchestrée même si je n’ai finalement rien appris sur le service que je ne savais déjà. Les moyens étaient déployés avec un beau buffet et un Open Bar bien sympathiques et des show case nbotamment de David Guetta. En même temps, le son beaucoup trop fort nous a amené à partir en courant dîner en comité réduit dans un lieu plus adéquat pour parler.
  • Sylvain m’a invité à participer à une opération menée par EMI pour démocratiser la musique classique et le jazz. J’attends la sélection de disque choisie dans la liste et un petit player mp3 pour sortir ce blog d’un traitement très variété française.

En parlant de ça, l’album de Daho est en boucle dans mon iPod, en effet de niveau de son album Corps et Armes qui reste quand même mon préféré. Et j’attends le rendez-vous avec Elodie Frégé vendredi prochain avec impatience.

Prison Break saison 3 dès le 29 novembre sur M6

Proposer une série en quasi temps réel, avec seulement quelques semaines de décalages avec sa diffusion originale, sur une chaîne hertzienne française, ça ressemble à s’y méprendre à une fausse bonne idée. L’objectif avoué est de combattre le téléchargement illégal des séries. Il faut certes tout essayer. Mais cela entraîne quelques contraintes fortes. En tête de liste, la diffusion au mieux d’un seul épisode par semaine pour coller aux rythmes américains alors que les téléspectateurs français sont très habitués à des cadences de 2 voire 3 épisodes par semaine. La rareté pourrait créer une frustration source de désintérêt. Le risque est d’autant plus fort que la décision intervient au moment où la grève de scénaristes annoncées aux US risque de faire prendre un retard considérable aux tournages des prochains épisodes. L’absence de VM (version multilingue) sur la 6 pourrait également provoquer un manque d’intérêt de tous ceux qui ont déjà commencé à télécharger le saison 3 pour effacer complètement le décalage et surtout accéder à la VO tout en échappant au terrible générique français du même coup. Quelle chaîne osera la première tenter la VO sous-titrée en prime time ?

C’est qui Monsieur Dream ?

L’histoire commence cet été. Une agitation inhabituelle bouscule la blogosphère parisienne. « Monsieur Dream serait monté à la capitale ». Wow, ça a l’air d’être énorme mais je me rends pas compte. J’ose sur Twitter poser la fatidique question : « euh, c’est qui Monsieur Dream ?? ». Je me prends en retour l’équivalent du stade français option rouleau compresseur : « quoiaaaaaaaa ? tu connais pas Monsieur Dream ???????? ».  D’emblée, ça m’énerve. Forcément, jaloux de nature que je suis, je supporte assez mal qu’une popularité se construise sans moi. Pire, l’unanimité concernant l’indéniable talent du jeune homme renforce mon agacement. Il aurait gagné un concours de Loïc Le Meur : ça va pas aider à me le rendre sympathique cette histoire là… Heureusement, mon oeil critique aiguisé va immanquablement repérer les faiblesses d’un talent que je qualifierai de « naissant », histoire de mettre perfidement tout ça sur le compte de la jeunesse. A l’attaque !

Monsieur Dream a 18 ans et ce qu’on remarque en premier, ce sont ses Podcasts, avec du coup sa chaîne dédiée sur Dailymotion. Enfin, dans son monde de djeun’s à lui, on dit qu’il est poudcasteur, coule, en ticheurte en plus. OK, il se débrouille plutôt bien, le format est assez inventif, avec le bon rythme, un angle à chaque fois, c’est même souvent drôle. Il ose s’attaquer à l’inattaquable iPod, c’est gonflé, je pense qu’il ne s’est pas rendu compte sur le moment mais quand même. Pour l’effet boomerang, c’était sûr mais on dirait qu’il a les épaules. Faut dire qu’il triche parfois pour m’influencer en s’attaquant à mes sujets de prédilection : jouer la carte Prison Break, c’était gagné d’avance, un peu facile… 

J’avoue, la deuxième couche avec le plan tatoué dans le dos, ça m’a fait marrer. Ca commence même à provoquer des parodies tellement ça ne fait pas rire que moi ? D’accord, mais ça ne suffira pas à me convaincre mon jeune ami. Quoi d’autre ?

Il parait qu’en fait, son truc, c’est surtout le dessin BD style. Enfin, des « gribouillis de marge » qu’il les appelle. Déclinés en stickers quand même. Mais moi, la BD, c’est moyen mon truc alors ça compte pas. Je suis plus branché mots, et là ça dit quoi ? En fait, à y regarder de près, je dirais qu’il manie plutôt bien les mots aussi, avec presque pas de fautes dedans. D’accord, je m’incline Cyprien alias Monsieur Dream est multi-talent. Cerise sur le gâteau, il n’hésite pas à se moquer de son maître de blog LLM, je finirais presque par trouver ce type attachant.

Par chance ça devait s’arranger assez vite en le rencontrant : il est forcément imbus de lui-même, totalement satellisé, gravement égocentré, en dehors de toute réalité. J’avoue que l’espace d’une soirée de pic nique d’été, je l’ai cru. J’ai résisté un peu avant de me rendre à l’évidence insupportable : Cyprien est plutôt tourné vers les autres qu’il n’hésite d’ailleurs jamais à réunir en initiant notamment des rencontres de blogueur dans le sud. Il ressemble à s’y méprendre au monsieur des vidéos.

Forcément, les médias, toujours sur le coup, commencent à s’intéresser au phénomène avec encore plus de retard que moi. Bonne nouvelle, le monsieur réussit à s’en moquer. En même temps c’est juste FHM… Mais son courage iPodesque commence à lui ouvrir les portes de la télé de Paris Première à I>Télé.

Qu’il succombe parfois au pêché d’auto-contemplation me parait assez inattaquable, on attend toujours le premier blogueur qui ne passe pas par cette case là. Qu’il risque d’imploser temporairement, grisé par les flatteries de sa cour de plus en plus fournie, c’est indéniable. Ce jour-là, avec mon pote Ron, on l’appelera pour lui parler de l’effet Nathalie R., ça devrait le repropulser au sol.

Parce qu’il faut regarder la vérité en face, je crois bien que je suis fan de Monsieur Dream.

Journal de bord

Ce week-end, moins de connexions internet pour d’autres horizons.

  • Un bon moment de télé grâce à mademoiselle Agnès et Loïc Prigent qui continuent à exploser les codes de la mode à la télé dans un Habillé(e)s pour l’été réjouissant, irrévérencieux et utile pour préparer son shopping. Je vais réflechir encore pour les nuisettes, les fleurs et le look Marlène Marlon Dietrich Brando… Incontournable pour une remise à jour efficace de 6 mois de tribulations entre people de la mode. Rediffusion sur les chaînes de Canal + toute la semaine.
  • Après la rencontre avec Max Boublil et après une séance de révision people au Starbucks plus tôt le matin, on est allé juger sur pièce et sur scène samedi soir le talent du jeune homme. Au final, plutôt une bonne surprise, c’est efficace bien qu’inégal, rythmé mais court, avec quelques vrais bons moments. Des débriefs probables sont à venir chez Mathilde, Miss3bla, Eric et Romain. Et hop, on ajoute l’option lacets aux enveloppes.
  • Seule incursion sur le web totalement égocentrée, juste le temps de mesurer à quel point la forme compte autant que le fond sur les blogs. Depuis la mise en ligne de PRland dans son nouveau format il y a moins d’un mois, le nombre d’abonné au flux RSS a progressé de plus de 50% en passant de 350 à plus de 550. Tellement plus précieux qu’un Page Rank Google qui n’amène que très peu de vrais lecteurs et qui ne me manque donc pas (j’imagine que ça prendra quelques mois avant de retrouver le niveau 5 du précédent blog). Concours de circonstance ou lien de cause à effet, des médias ont décidé sans que je ne demande rien de me proclamer « blogueur de référence » alors que c’est exactement le type de catégorisation qui m’a toujours agacé. Ceci dit, la popularité dans ma boulangerie grâce à Direct 8 et Paris Match a quelque chose de ravissant. Et encore, j’ai une pensée pour Cyrille et Emmanuel qui vont profiter de quelques jours de notoriété absolue dans leur quartier après leur 20h00 de TF1 vendredi soir.
  • A force d’égocentrisme, c’est un peu de loin que je suis mollement la guerre que se mènent par blogs interposés Christophe Barbier (L’Express) et Franz-Olivier Giesbert (ex-Le Nouvel Observateur – Le Point, merci Marc).
  • Alors que j’attends avec impatience la sortie du dernier Daho lundi prochain, qu’Elodie Frégé nous attend en concert dans quelques jours, que l’album de Vanessa commence à me plaire vraiment, je suis tombé sur le clip de Jenifer qui revisite l’univers de Chaplin de façon élégante, avec visiblement de gros moyens pour mettre en image un virage musical qui semble comme annoncé ne pas prendre le chemin de la facilité. Côté international, c’est Amy Winehouse qui retient mon attention suite à son concert visiblement raté pour cause d’alcoolémie et de service minimum : cette voix incroyable me semble (malheureusement) promise à un destin qui marquera l’histoire de la musique. On peut toujours rêver que l’histoire s’en souvienne plus que de Britney Spears…
  • En regardant les scores d’audience de la série NCIS en France (plus de 6 milions de spectateurs vendredi avec la quatrième saison inédite) et aux Etats-Unis (plus de 17 millions de téléspectateurs en moyenne pour la 5ème saison), je m’étonne de la relative discrétion des fans et des médias comparée aux séries tendances du moment. Lacune de RP ou boycott ?
  • Ma baleine de la semaine ne semble pas décidée à s’échapper : l’Arche de Zoé

Le retour de Dorothée

C’est l’événement du week-end. Chez Michel Drucker, toujours au taquet quand il s’agit d’orchestrer un retour. Dorothée revient, à l’occasion d’un livre et d’une émission à la fin de l’année sur la TNT à Paris avec toute sont équipe. Dans le public, lors de l’enregistrement de mercredi, il y avait tous ceux de ma génération, visiblement très en forme pour célébrer un come-back teinté de transformation. Des témoins ont cru voir la réincarnation d’Edith Piaf, c’est dire.

Alors évidemment, pour la grande majorité de mes copains blogueurs tout juste post-pubères, Dorothée, ça veut pas dire grand chose. Tout au plus un Club Dorothée qui trustait les programmes jeunesse de la une jusqu’à il y a 10 ans, en alignant des niaiseries japonaises. Mais pour ceux qui l’ont suivi des Visiteurs du mercredi en 1975 à Récré A2 jusqu’en 1975 en passant par l’animation de Réponses à tout, des prouesses de speakerine plutôt marrantes, Dorothée, c’est mieux que ça. C’est celle qui nous a offert Goldorak et Candy. Qui a revisité les vieilles chansons françaises avec notamment Zabou. Qui a inventé avec Jacqueline Joubert un format de programmes intelligents pour les plus jeunes. Qui a tourné avec François Truffaut et Robert Enrico. Qui a rempli plusieurs fois Bercy. Probablement la seule star des enfants après l’élimination de Chantal Goya au jeu de la Vérité. Et avant sa propre élimination par overdose (plus de 20h00 de programmes par semaine !) mais aussi probablement par manque de créativité et renouvellement.

Dorothée 2007Dorothée 2007

Dorothée a 54 ans. Ne l’ayant pratiquement pas revue depuis 10 ans (à part un début de retour déjà chez Drucker dans l’émission de Chantal Goya en décembre 2005), forcément, la mesure du temps est un peu violente. Et le look a en effet l’austérité d’une Piaf. D’après ce qui bruisse sur le net, la deuxième partie de l’émission est émouvante, lacrymale même, avec Faustine Bollaert en larmes dans les bras de son idole. Des vidéos de fans circulent déjà. J’avoue, je jeterai peut-être un oeil en passant dimanche soir…