Incertitudes…

Après l’annulation du picnic d’un jeudi marqué par des prévisions « d’averses intermittentes » avérées, le mystère reste entier pour jeudi prochain. Météo France parle pour l’heure d’une « semaine agitée sans réelle amélioration jeudi ». On va donc tout miser sur la mention « tendance à confirmer » qui l’accompagne.

Alors on prépare le violet, on clique sur la bannière pour s’inscrire et on attend sagement le mail de confirmation ou d’annulation jeudi midi.


Les picnics de l'été saison 2 - 6ème épisode

Recommandé par des Influenceurs

Le premier jour du reste de ta vie

C’est mon coup de coeur ciné depuis très longtemps. Le premier jour du reste de ta vie vient se classer direct dans mon top 10 et c’est rare que ce soit aussi limpide dès la sortie de la projection.

Avec un générique inventif, à la fois ludique et rythmé et avec ce je ne sais quoi d’émouvant que porte le Super 8, le ton est donné pour les deux heures qui suivront. Le réalisateur Rémy Bezançon réussit ensuite un coup de maître en proposant mieux qu’un film choral : les 5 héros ont chacun droit à leur chapitre, à l’occasion de 5 jours décisifs dans la chronique d’une famille ordinaire. En concentrant sur 5 journées les moments forts de chacun, entre 1988 et 2000, il nous plonge dans un univers familial qui nous renvoie inévitablement aux joies et aux douleurs de notre propre enfance, adolescence et vie d’adulte.

Le film nous balade de la comédie au drame, en permanence. Avec du vrai rire et de vraies larmes, aucun doute. La bande son, composée par Sinclair et truffée de morceaux aussi connus que réjouissants (notamment le Nouveau jour de Daho dont est tiré le titre du film), incarne quasiment un sixième personnage à part entière qui renforce ou tempère chacune des émotions.

Le premier jour du reste de ta vie doit incontestablement beaucoup à son casting, mieux qu’impeccable.

Jacques Gamblin, dans le rôle du père de famille gros fumeur et fan de guitare électrique, est égal à lui-même, à la fois terrien et lunaire.

Zabou Breitman, en mère désorientée par le départ de ses enfants et en pleine crise de la cinquantaine approchante, retrouve enfin un rôle à sa mesure. Ce que je pense de sa mesure, je l’avais dit ici il y a longtemps déjà. Elle hérite de quelques-unes des scènes qui resteront dans les mémoires collectives, j’en suis sûr.

Pour camper les 3 « enfants » à l’âge adulte, trois vraies découvertes : Déborah François, Marc-André Grondin et Pio Marmaï sont beaux, terriblement attachants, toujours justes dans des rôles complexes. On n’a d’ailleurs pas fini d’entendre parler de Marc-André, jeune acteur canadien lumineux aux faux airs de Gaspard Ulliel, puisqu’on le retrouvera bientôt dans bouquet Final avec Depardieu, le dernier film de Jean-Paul Salomé Le Caméleon et il sera le Regis Debray choisi par Steven Soderbergh dans la deuxième partie de Che : Guerilla.

Emportés par leur talent et la force du montage et des dialogues, on remarque à peine les quelques clichés (c’est le grand frère qui protège les petits, la plus jeune traverse une crise d’adolescente sévère…) et on passe un moment d’une qualité réellement exceptionnelle. Le film finit en nous laissant des larmes plein les yeux et on sort pourtant heureux, avec l’irrépressible envie d’appeler ses parents pour leur dire qu’on les aime.

Ca fait beaucoup de raisons de foncer voir ce film, étrangement distribué en plein été quasiment sans promo. Entre X Files et Le premier jour du reste de ta vie, j’ai fait mon choix.

Un anniversaire sans Facebook

Trois ans, comme dirait Larusso, c’est l’âge de la maturité (personne se souvient de Larusso, c’est ça ?). C’est en tout cas un anniversaire qui compte pour moi, parce que mon objectif initial était de dépasser les 3 mois et que 800 notes plus tard, j’y suis toujours. Et pourtant, voilà un anniversaire que Facebook ne verra pas et qui devrait donc passer quasiment inaperçu : ce blog a été créé le 5 août 2005.

Pour le fêter dignement, j’ai décidé d’offrir enfin un texte court, peu de mots, et surtout l’image à colorier si souvent promise.

Comme on se refait pas, j’ai gardé les mots pour d’autres lieux d’expression : un peu de série et de Madonna, c’est le cadeau que je me fais pour une joyeuse quatrième année.

Toujours lecteur de blog

Dans la catégorie des blogueurs que je lis sans oser les commenter, il y a Loïc qui, avec son blog Abstrait ≠ Concret, nous embarque dans son univers en maniant la rupture de ton, le sérieux et le décalé, sans jamais frôler le ridicule. Avec une dextérité dont je suis devenu très fan. Mon admiration est teintée de jalousie : sans certitude de disposer du talent minimum requis pour commenter, je m’abstiens d’y mettre un grain de sel trop policé, je lis et je me tais.

Je n’ai découvert Abstrait ≠ Concret qu’il y a quelques semaines, ce qui m’a offert ce moment de plaisir si particulier qui consiste à partir à la découverte de quelqu’un qu’on ne connait pas, remonter dans les morceaux d’histoire qu’il choisit de livrer depuis quelques mois. Dans une mécanique proche d’une week-end passé à dévorer une saison entière d’une nouvelle série télé, devenant instantanément accro et à l’affût des prochaines saisons, on se surprend à surveiller la prochaine note, regrettant des délais parfois trop longs.

C’est le soin qu’a apporté Loïc à la description de son blog qui m’a d’abord donné envie de lire, la promesse de vision d’un monde dans le Monde, nourri de sujets originaux, sans course au scoop : « Bien entendu, cela demande beaucoup de travail à son auteur afin de pouvoir éclater le lecteur. Parfois pourtant, malgré tous les efforts consentis, il échoue dans sa quête d’originalité…« . Mais surtout, la volonté de diversité qui me plait le plus dans les blogs : « Pour cette raison, vous ne trouverez pas que des news divertissantes et plaisantes à lire dans cet espace, mais également des textes d’ordre plus personnels, bien entendu agrémentés d’états d’âme variés, ainsi que des chroniques culturelles sur des sujets, bien souvent volontairement sans actualité. »

Dès le départ en février dernier, Loïc a tenu la promesse : Nicolas et Carla ont précédé les Musclés et Dorothée, la tektonik, des films délirants, une pub pour la marque très sexe Ann Summers, l’ignorance des jeunes face à la Shoah et Nicolas avec ou sans Carla encore. Finalement, le sujet Sarkozy ne reviendra pas si souvent, celui de la Chine oui. Peu importe, c’est son regard porté qui me plait, même lorsqu’un triptyque improvisé sur le combat animalier émerge d’on ne sait où en juillet 08, c’est dire.

Le Blog Day ne semblant pas remontrer le bout de son nez en 2008, j’avais envie de ne pas perdre de vue le plaisir que recouvre la lecture de nouveaux blogs. Tout simplement, sans rien en attendre.