Chanter, c’est plus que du sport

Après l’expérience réjouissante de l’aqua cycling, le Club Med Gym Waou a eu la bonne idée d’inviter les participants à tester une nouvelle activité de la salle d’Auteuil dont on ne savait rien. C’est donc en tenue de sport, le mental préparé aux douleurs musculaires les plus intenses que nous avons fait connaissance avec notre coach du jour : Corinne Rocca. C’est elle qui nous a révélé son terrain de prédilection et notre champ d’expérimentation surprise du jour : le chant. Convaincu depuis longtemps de l’effet bien-être d’une activité que j’ai pratiqué plus de 10 ans, j’ai plus de doutes sur l’exercice de style qui consiste à mettre plus ou moins artificiellement le chant sur le terrain du sport, probablement pour justifier son arrivée au Club Med Gym. Ca s’appelle d’ailleurs « Chanter c’est du sport ». C’est d’autant plus dommage que le cours tient vraiment la route et n’a absolument pas besoin de cet artifice. J’aurais préféré « Atelier bien-être par le chant ».

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Corinne, chanteuse du groupe Sound of Jack, a raté l’opportunité de prendre nos têtes en photo quand on a appris la nouvelle. Comme je pense qu’on doit se préparer à affronter un cours de chant en groupe un peu plus tôt que 2 minutes avant, je ne suis pas certain que l’effet « surprise » était une bonne idée, mais c’était drôle. Même si le travail des abdos qui tonifie le ventre est une réalité un peu surdramatisée ici, notre coach explique l’ensemble des bénéfices bien plus effectifs avec une passion communicative : amélioration de la respiration, travail sur la posture, relaxation, bonne humeur grâce à la production d’endorphines et même anti-ride. Et bien sûr, un travail musculaire : celui des cordes vocales.

Elle nous rappelle aussi que chanter aide à l’affirmation de soi, au lâcher prise et constitue un support utile à tous ceux qui doivent prendre la parole et faire porter la voix au travail. En une seule séance de 90 minutes, on a très facilement vu les barrières tomber, l’appréhension laisser la place au plaisir au fur et à mesure que les exercices de respiration et de techniques vocales nous emmenaient vers l’interprétation de 2 titres (couleur café et les cactus).

C’est presque étonnant que le Club Med Gym n’y ai pas pensé avant, c’est une évidence : la démocratisation du chant comme outil de relaxation et de bien-être a toute sa place dans ses murs, inutile de surjouer sa dimension sportive. J’ai juste passé un excellent moment qui ne me vaut même pas de courbature aux abdos.

Pour tous ceux qui ont envie de se lancer dans l’aventure, il en coutera 180 € pour les adhérents et 220 € pour les non-adhérents pour 5 séances. Dans l’environnement toujours plus haut des gammes des Waou, Auteuil se révélant au moins du niveau de Porte Maillot, très ouvert et avec une grande piscine (merci à sa directrice pour la visite du club).

Dialogue de sourd

A la base, je ne suis pas un marketeur. Mon truc, c’était plutôt la biochimie. Je me suis rattrapé depuis en survolant les bases Kapferiennes lorsque j’ai intégré une école de com et en ne quittant jamais mon petit David illustré bien avant de rejoindre l’agence qu’il a créé. On va donc considérer que ce qui suit est teinté d’une naïveté assumée.

Avec la montée en puissance de la dimension « influence » dans les stratégies globales et l’élargissement des leaders d’opnion à l’ensemble des parties prenantes, mes interlocuteurs sont devenus de moins en moins RP et de plus en plus marketeurs. Depuis, j’avoue m’étonner assez souvent du dialogue de sourd que des marques tendent à entretenir avec leurs consommateurs. En oubliant de se demander ce que ces mêmes consommateurs attendent réellement. Niant au passage les fondements du marketing. C’est ce qui colore en tout cas parfois quelques-unes de mes conversations professionnelles. Tiens, ça  m’est arrivé encore cette semaine.

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La journée de la jupe avec Adjani au cinéma

J’en avais fait le pari, j’en étais sûr, plus en tout cas que le réalisateur Jean-Paul Lilienfeld qui dans les commentaires qu’il a laissé ne pensait pas que c’était possible. La journée de la jupe, téléfilm que diffusera Arte le 24 mars, sortira le lendemain au cinéma. Et c’est largement mérité. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, la bande-annonce ne dit pas tout.

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Le mystère Twitter

Depuis quelques mois, la presse tente de comprendre et mettre à portée du grand public cet étranger outil de microblogging qu’est twitter. Libé avait ouvert le bal en France avec une couverture sur le phénomène dans le monde politique l’été dernier. Très (trop ?) anglé donc réducteur pour un service encore aussi peu démocratisé. Le dernier papier en date dans Les inrockuptibles de cette semaine ne réussit toujours pas à produire l’article de référence qu’on attend.

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Si la presse peine à comprendre le phénomène, c’est qu’il n’est pas simple et qu’aucun utilisateur ne l’explique finalement de la même façon. Les bénéfices sont vécus différemment selon son usage souvent lié à la taille et la typologie de sa communauté. Ils s’étendent du pur communautaire – parfois nombriliste mais toujours avec une connexion permanente avec ses réseaux- au partage de l’information brute en temps réel – de l’anecdotique à la grande histoire.

Il m’aura fallu plusieurs mois et une taille critique du nombre de mes followers pour mesurer la dimension polymorphe de l’outil : il est bien question de garder à distance le lien avec ses contacts voire ses amis mais aussi de s’appuyer sur la communauté pour être alerté ou mieux comprendre un fait d’actualité. C’est à la fois le partage en direct des impressions ressenties devant Koh Lanta ou le soutien à un ami pris dans les intempéries du sud ouest. C’est à la fois le fil d’infos des grands newsmag en ligne et l’accès direct à certains de leur redacteur en chef.

Repérer l’info qui compte n’est pas un enjeu : elle est immédiatement pointée du tweet par plusieurs membres de sa communauté. Pour mesurer vraiment ses atouts, il s’agit de vivre l’expérience plus que 2 jours, le temps d’écrire un papier. Il faut constituer sa communauté et s’y faire accepter, démontrer sa régularité sans tomber dans l’excès et utiliser l’espace comme un laboratoire pour y pratiquer des tests in vivo.

Pas simple donc pour les journalistes de vulgariser Twitter pour leurs lecteurs sans tomber dans la caricature. Courage, le plus dur reste à venir, les commandes sur le sujet risquent de pleuvoir dans les mois qui viennent.