D’American Idol à Nouvelle Star

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C’est un véritable raz de marée : l’émission American Idol a été vue par presque 35 millions d’américains sur la Fox alors qu’elle n’en est qu’aux étapes de castings, pourtant réputées plus faibles en audience que la deuxième partie de la saison consacrée aux shows éliminatoires.

L’adaptation française est attendue sur M6 dans le courant du mois de février. Même si Nouvelle Star ne réalise pas les mêmes scores pharaoniques, le programme a su s’imposer après un démarage timide en 2003.  Les audiences moyennes sont ainsi passées de 3,2 millions de téléspectateurs l’année de sa création à 4 millions en 2004 puis 4,3 millions et même des pointes à 6,5 millions en 2005. Un succès largement soutenu par les coups de gueule du jury, en particulier Marianne James, qui n’hésite pas à se révolter contre les choix du public à travers leurs votes. Les bafouillages de Castaldi réussissent presque à ne pas gacher la qualité du programme. L’équipe reste inchangée en 2006 et conserve son jury qui associe à Marianne James (qui a intégré l’émission en 2ème année), Manu Katché et le duo André Manoukian-Dove Attia fidèle depuis l’origine.

L’une des particularités de Nouvelle Star est de voir les challengers transformer plus facilement que les gagnants leur participation en succès voire en carrière. Ainsi, la victoire de Jonathan Cerrada en 2003 a moins marqué que le succès du premier album du finaliste Thierry Amiel, écoulé à plus de 200.000 exemplaires : le lauréat a disparu alors que Thierry Amiel va sortir un deuxième album qui bénéficie déjà d’un très bon bouche à oreille. En 2004, Nouvelle Star 2 a permis à Amel Bent, qui n’était même pas arrivée en finale face au gagnant Steeve Estatof, de cartonner avec sa Philosophie et l’album très R&B qui a suivi. Myriam Abel, la gagnante de la dernière édition, offre 2 premières à l’émission : couronner une candidate pour la première fois et cartonner avec son premier titre, Donne, qui truste les premières places du top 50 depuis sa sortie. A noter quand même le succès du titre sorti par le finaliste Pierrick Lilliu.

En cadeau, le clip du dernier titre du premier album de Thierry Amiel Paradoxes


Clip – Un Jour Arrive
Vidéo envoyée par PRland

Pense-bête : Six Feet Under

Six_feet_underC’est ce soir à 22h40 que Jimmy débute la diffusion des 12 épisodes de la 5ème et ultime saison de Six Feet Under (Six pieds sous terre) qui aura compté en tout 63 épisodes. Quelle autre chaîne que HBO pouvait oser une série sur une famille de croque-mort et surtout la rendre aussi passionnante jusqu’à en faire une série culte incontournable ? Pour ceux qui veulent en savoir plus, un spécial Séries en coulisses sur Jimmy après la diffusion du premier épisode ce soir et surtout, le site officiel avec toutes les infos sur les acteurs et l’équipe, les résumés, les bandes-annonces et même un jeu.  Si ce pense-bête peut servir à éviter aux fans de rater la diffusion de cette dernière saison ou à ceux qui sont passés à côté jusque-là de la découvrir…

Talkdigger

Je viens de trouver l’engin que je cherchais pour identifier ou lister simplement toutes les communautés en ligne qui pointent sur ce blog ou sur lesquelles j’ai laissé un message. Je l’ai trouvé alors je partage quitte à passer pour un abruti auprès de tous ceux qui l’utilisent peut-être depuis déjà très longtemps… Ca s’appelle Talkgigger, il suffit d’entrer l’url de son blog pour que la recherche s’exécute en quelques secondes sur technorati, googleblog, bloglines, blogdigger, msnsearch, google, yahoo et digg. Grâce à ça, je suis tombé sur plein de liens à côté desquels Technorati était passé.

Merci Ingrid

Télé loisirsIngrid Chauvin a été élue meilleure comédienne dans le cadre du concours Télé Loisirs qui sera remis ce soir dans le cadre du Festival de Luchon. Elle trouve du coup difficilement le temps d’animer (?) son “blog” lancé il y a un mois, avec déjà un long silence entre le 30 décembre et le 23 janvier. Parmi les autres “blogs de stars” disponibles sur plurielles.fr, celui de Brigitte Lahaie, Nathalie Vincent, Olivier Lapidus et Christine Haas.

Ca fait quand même pas mal d’occasions de rire ce week-end grâce à Ingrid alors merci.

Télévision démocratique ou lynchage médiatique ?

Janvier 2006 : pour la première fois, la télévision française donne un large écho à une enquête judiciaire particulièrement exposée. En diffusant les témoignages des acquittés d’Outreau devant la commission d’enquête parlementaire, les chaînes inaugurent “une pratique radicalement nouvelle en France qui marque l’irruption de la vie démocratique à la télévision” selon l’AFP.  A part LCI et Public Senat/LCP-AN (qui retransmettent intégralement en direct), les “grandes” chaînes anticipent mal le niveau de l’émotion nationale suscitée par les témoignages et sont réduites à diffuser de (larges) extraits dans le cadre des JT.

Au premier jour des auditions, la chaîne Public Sénat a recensé plus de 10 000 connexions à son site Internet, deux fois plus qu’habituellement. La chaîne de l’Assemblée nationale, LCP-AN, voit son audimat exploser et annonce 300 % d’augmentation de la fréquentation de son site. La rediffusion de ces auditions sur le canal commun aux deux chaînes, le soir même à 22 heures, leur a permis de se placer en deuxième position des télévisions les plus regardées via la Freebox, le bouquet ADSL de l’opérateur Free. Au regard le l’émotion suscitée, les grandes chaînes se disent “intéressées” par une diffusion en intégralité et en direct de l’audition annoncée de celui qui cristallise toute la haine provoquée par ce désastre judiciaire.

1er février : TF1 annonce la diffusion de l’audition du juge Burgaud sur son antenne suivi aussitôt par France 2. Les chaînes rivales se réclament d’une nouvelle mission citoyenne, les observateurs doutent des motivations réelles des télés.

Comment résumer la perception de ce déferlement médiatique -en particulier télévisé- d’un nouveau genre ? En version courte : un sentiment contrasté, mêlant la force rassurante de la transparence et une gêne extrême.

Malaise et contradictions parfaitement étayées par Daniel Schneiderman sur Big Bang Blog. Bien sûr, il ne s’agit pas de remettre en cause l’accès à l’information. Evidemment, les victimes méritent tout notre soutien. Mais je m’inquiète du risque évident de dérive d’un traitement judiciaire-spectacle dont on a déjà largement vu les dérives aux Etats-Unis. Je m’inquiète encore plus des montages forcément réducteurs d’extraits choisis de façon potentiellement orientée, le tout avec la puissance dévastatrice des images. Et surtout, je déteste la façon dont les médias télévisés s’exonèrent de toute responsabilité sur les erreurs du passé (désastre juridique ET médiatique ?) et se positionnent aujourd’hui comme ceux qui “donnent accès” et “analysent”, “mettent en perspective”, le tout sous couvert de devoir moral. Sur son blog, François Jost fait partie de ceux qui s’interroge sur l’éthique des médias de façon extrêmement percutante. Au final, je ne vois pas comment ne pas se poser la question : n’y a-t-il pas un risque (fusse-t-il infime) de sacrifier une nouvelle victime “innocente” ? Confronté au 13 acquittés, les chances de s’expliquer dans la sérénité se révèlent forcément très faibles. Je n’ai pas envie de prendre part à une nouvelle erreur collective mais un peu mienne et je refuse de fermer les yeux. Plus de questions que de réponses.

Pour compléter la reflexion, quelques déclarations des responsables des chaînes concernées :

Le Monde – 21 janvier 2006

"Nous n’avions jamais vu cela. L’émotion suscitée par le dysfonctionnement de la justice dans cette affaire a provoqué une curiosité que l’on n’imaginait pas. La décision de retransmettre ces auditions était donc amplement justifiée et a permis de montrer que les chaînes parlementaires sont devenues indispensables à la vie démocratique de ce pays." Jean-Pierre Elkabbach, PDG de Public Sénat

"Au début, ne sachant pas quelle serait la teneur des propos, on n’avait pas prévu de diffuser ces auditions sur la longueur, raconte. Mais, très vite, on a été frappés par la qualité des discours, et par le fait que ces gens ressemblent à n’importe quel Français…/…on nous reproche souvent, à nous les médias, de déformer, de tronquer les choses. Là, pour la première fois, nous avons eu l’occasion d’aller à la source, de diffuser les témoignages sans filtre". Valérie Lecasble, directrice générale d’i-Télé

"Sur une telle affaire, qui a marqué au fer rouge l’opinion publique, il y a un devoir moral de suite de la part des médias et des politiques" Richard Michel, président de LCP-AN

Le Monde – 27 janvier 2006 :

"Notre démarche n’est pas de faire la chasse au juge Burgaud et de suivre la meute, mais plutôt d’offrir aux téléspectateurs une information citoyenne" Jean-Pierre Elkabbach, président de Public Sénat

“Nous avons arrêté les retransmissions des acquittés d’Outreau pour ne pas donner l’impression d’un lynchage médiatique” Jean-Claude Dassier, directeur général de LCI (chaîne tout info du groupe TF1).

“Il est évident que le public est en demande d’explications et, à travers cette curiosité, se posent toutes les interrogations sur le fonctionnement de la justice. Pour autant, il ne s’agit d’accabler personne. Notre démarche se fera d’une manière pédagogique et avec le recul nécessaire." Arlette Chabot, directrice de l’information de France 2

“Nous ne sommes pas LCI ou La Chaîne parlementaire, dont c’est vraiment la vocation. Dans la journée il est possible de casser l’antenne, en revanche le soir c’est impossible. Il est inimaginable d’enlever le journal télévisé…/… Nous ne souhaitons pas que la diffusion de l’audition du juge Burgaud apparaisse comme celle du type que l’on met à l’antenne de TF1 pour qu’il soit lapidé par la France entière…/… Le caractère fortement événementiel de cette affaire d’Outreau correspond à ce que nous voulons offrir sur TF1". Robert Namias, directeur de l’information de TF1.

[Avec l’audition des acquittés] "le processus d’identification a totalement marché…/… Il est évident que l’affaire d’Outreau et la prise de parole qu’elle a entraînée suscitent un intérêt tout-public…/… Il y a un débat qui s’ouvre dans la société française. Le service public doit parler au plus grand nombre, mais pas à n’importe quel prix." Yves Calvi, Mots Croisés sur France 2.

2 février 2006 – dépêche AP

La politique de la chaîne est de diffuser tous les événements importants…/… [cette audition] concerne tout le monde et ne doit pas être réservée à ceux qui ont les chaînes du câble…/… On a vu à quel point les auditions des acquittés avaient soulevé à la fois de l’émotion et des questions…/… [La retransmission en direct] correspond à une attente des citoyens d’explications" Arlette Chabot, France 2.

"On prendra l’antenne un peu avant 16H15 pour mettre en perspective" le passage devant la commission, puis TF1 retransmettra en direct les images de l’audition "vraisemblablement jusqu’à 19H00", a déclaré Robert Namias à l’AFP.

Skype dans le tiercé gagnat du Readers’ choice 2005

Pour la 5ème année consécutive, Interbrand a publié les résultats du Readers’ choice qui classe les marques qui ont eu le plus fort impact sur les lecteurs dans le monde et par continent. Ainsi en 2005, Google retrouve sa première place perdue l’année dernière au profit d’Apple. Skype réalise une entrée fracassante en 3ème position. Firefox prend une inattendue 8ème place. A l’exception de Starbucks et Ikea, toutes les marques présentes dans le top 10 sont des marques technologiques ou Internet.

L’Europe contribue en plaçant Nokia et Ikea dans le top 10. En Asie, les marques d’électronique grand public trustent sans surprise les premières places et plus globalement l’ensemble du classement. Les Etats-Unis présentent le classement le plus people en classant Donald Trump 24ème, Martha Stewart 21ème, Oprah Winfrey 9ème et Lance Armstrong 5ème. L’Europe considère moins naturellement les people comme des marques en classant uniquement David Beckham en 37ème place. Parmi les bonnes surprises, Medecins sans Frontières figure dans le classement européen et le cirque du soleil dans le classement américain.

A noter que la méthodologie ne permet pas de déterminer si l’impact est jugé positif ou négatif par les votants.

Readers' choice 2005

Table 2005

Readers' choice 2004Readers' choice 2003

Readers' choice 2002Readers' choice 2001

Ce n’est pas une fatalité

J’ai reçu ce matin une newletter qui a retenu mon attention. Elle s’intéresse au syndrome du déficit d’attention. Les causes me rappellent quelquechose, l’environnement résonne (je scrute tous les boutons d’ascenseurs depuis ce matin), les symptômes me parlent, il va falloir que je mette en pratique les conseils proposés de toute urgence. En attendant de trouver le temps de dormir, de me nourrir de façon équilibrée et de faire du sport tous les jours, je commence dès aujourd’hui à me rapprocher de mes collègues… Chers collègues qui me lisez, pas d’inquiétude en me voyant me rapprocher, rien de grave, je suis juste en train de combattre le syndrome.

Eric Jones

Ceci n’est pas une rubrique régulière, je répète, ceci n’est pas une rubrique régulière. Juste le résumé d’une semaine presque ordinaire. Ca me fera marrer quand j’aurai 87 ans, sûrement…

Lundi : Levé 6h00. Rendez-vous puis déjeuner avec mon ex-boss et une ex-collègue devenus clients récemment. Cours de chant raté. Rush et pizza au bureau. Rentré 22h00. Dessert : 200 Dragibus. Couché minuit.

Mardi : Levé 7h00. Com de crise pour un client toute la journée. Séance de sport ratée. Rush et pizza au bureau (épisode 2). Rentré 22h30. Dernière soirée avant célibat de 2 semaines. Couché 1h00.

Mercredi : Levé 7h00. Rendez-vous avec d’autres ex-collègues qui deviennent eux aussi nouveaux clients. Je commence à avoir un problème d’espace-temps. Soirée Netizen (comme tout le monde) puis soirée Neuf TV où je croise nettement plus de têtes connues (ou reconnues). Dîner fixé avec une copine la semaine prochaine. Rentré 2h00. Couché 2h30.

Jeudi : Levé 6h00. Déjeuner avec ex-collègues et néanmoins clients depuis 3 ans. Longtemps qu’on s’étaient pas retrouvés tous ensemble pour parler d’autre chose que de boulot. On parle du “bon vieux temps”. Retour bureau. Soirée agence sur un bateau. Rentré pas tard pour cause de taf le lendemain. Couché 1h00.

Vendredi : Levé 5h30. En vrac pour répétition puis présentation prospection un peu compliquée. Rush mais pas de pizza au bureau. Rentré 22h00. Couché 22h01.

Samedi : Levé 8h30. Enfin un week-end pour me refaire une santé : plus de 2h00 de sport, exceptionnellement pas de chocolat viennois au Starbucks du coin, passé voir l’excellente expo Willy Ronis à Paris à l’Hotel de Ville, visionnage des séries ratées cette semaine, envie de voir personne (ce sera pour demain), soirée zapping variétés pas variées (partout Chimène Badi,  Tina Arena, Julie Zenati, Anggun, je sais même pas pourquoi je zappe), téléphone famille, couché minuit.

Dimanche : Levé ? J’ai 150 ans au bas mot. Des courbatures à peu près partout. J’annule mon brunch prévu de longue date. Je profite de cette interruption involontaire de mobilité pour rester scotché sur mon PC et visiter des blogs que je ne connaissais pas, commenter, poster une note rédigée il y a longtemps sur les blogueurs mais pas destinée à être bloguée. Envie de participer à l’opération Couvrons nous menée par Fred de Mai, oublié ma cam au bureau, j’essaierai avant mardi (date limite). Je plonge sur la saison 4 de Scrubs que j’ai pas vu (tiens il faudra que je poste une note un jour sur cette série tordante avec bande sonore tendance Comics). Pas de sortie en boîte ce soir, pourtant quasi rituelle le dimanche soir. Levé tôt demain…

Les blogs et la nature humaine

Les blogs constituent un superbe reflet de la nature humaine et de ses contradictions. C’est ma réponse à la question “comment définir les blogs ?” mais c’est aussi le type d’affirmation péremptoire qui, faute de démonstration, n’a aucune chance d’émerger du vide absolu. La définition forcément partielle qui suit revisite avec un éclairage différent les caractéristiques saillantes de ce qui fait un blogueur. Mais elle vise surtout à démontrer les fondements de cette réponse. Le tout sous forme de jeu parce que c’est quand même le week-end… Pour participer, il suffit de remplacer le mot “blogueur” par “homme” dans le définition que je propose.

Egosystèmes

C’est de notoriété publique : le blogueur parle de lui. La démarche fait figure d’évolution de ces fameux carnets intimes qu’on cachait sous l’oreiller, en secret ; elle est en réalité bien différente. Le blogueur n’aime pas disséquer les méandres de son nombril à l’abri des regards, il aime le faire en public et inviter les autres à participer activement à la contemplation. Il croit d’ailleurs y parvenir. L’égocentrisme est source de naïveté. Il dissimule au blogueur une réalité qu’il n’est pas prêt à supporter : ceux qui le lisent et qui le commentent s’intéressent moins à lui qu’à eux-mêmes. Normal, ce public actif est composé principalement d’autres blogueurs, tous équipés du même nombril en quête d’attention.

Castes’ in

Les blogueurs cherchent à intégrer ou à fonder, selon leur nature profonde, une communauté . Une communauté loin d’être en tous points comparable à d’autres communautés (en ligne : forums, newsgroup… qui restent du coup plus que jamais actives en se basant sur des centres d’intérêts communs). La communauté des blogueurs recèle une différence majeure : elle se compose d’intervenants identifiés, exposés, dévoilés donc immanquablement classés selon des critères culturels au sens large donc selon des classes sociales. Elle détermine ses leaders et ses suiveurs. Elle facilite des rapprochements naturels mais organise aussi des exclusions en guise de revers de médaille. Castes et réseaux composent ainsi l’environnement du blogueur.

Le pouvoir citoyen

Erigés en porte-drapeau d’un nouveau courant baptisé journalisme citoyen, les blogueurs mettent surtout en pratique un besoin irrépressible de démontrer qu’ils savent -ou croient savoir. Ils s’inscrivent dans une réalité qui a fait ses preuves depuis longtemps : l’information et le savoir font le pouvoir. La course au scoop, le débat d’idée ou l’expertise pointue dissimulent une recherche constante d’influence. Une quête qui force les blogueurs à sortir de leur égocentrisme et même parfois à dépasser les castes. Face à l’adversité, le blogueur est capable d’autant de cohésion et d’ouverture aux autres qu’il sait d’ordinaire s’enfermer dans une coquille faussement protectrice.

Life is a game

Le blogueur est un grand enfant, il est joueur. Il ressent le besoin d’injecter de la légèreté au coeur de tant de complexité. Il n’hésite pas à reproduire des comportements de cour d’école, à construire des chaînes volontairement stupides, à lancer des idées et débats sans intérêt, uniquement pour le plaisir du jeu. Il profite de ce qui est mis à sa disposition pour inventer des pitreries en image, en sondage, en post-it, en son ou en vidéo. Il assume ce besoin de s’amuser et d’alterner délires et gravité.

Prétendre que cette définition est celle d’un observateur serait dépourvu de toute crédibilité. Je suis ici un blogueur, tout ce qui est écrit doit être lu à travers le prisme du “en tant que blogueur, je pense que…”. Je ne me définis pas comme un citoyen du net mais plus simplement comme un être humain.

Le match de la semaine : le fond et les formes

Cette semaine aura vu se jouer une compétition médiatique autour de la promotion de 2 nouveaux magazines, déjà disponible en kiosque depuis jeudi pour l’un, dès lundi prochain pour l’autre. Un pic d’intérêt suffisamment rare pour être mentionné. Les raisons de cet intérêt reposent sur des motivations assez différentes.

                          Netizen Télé Showbiz

NETIZEN

Carte d’identité : mensuel, journal des “citoyens du net”, notamment destiné à “comprendre et décrypter la révolution blog”. Premier magazine du genre dans le monde, décrit comme un “ovni de la presse” par son équipe fondatrice. Rédacteur en chef : Cyril Fiévet. Edité par les éditions Astrolabe. Tiré à 85.000 exemplaires.

Outil promo : un blog des coulisses, conférences de presse et soirée de lancement, une équipe motivée et sur le pont : Fiévet en presse écrite et Ginistry en télé/radio (20h00 de TF1 notamment), des prescripteurs (les acteurs de la blogosphère) et l’agence de RP de Christophe. Un atout majeur : constitue un levier qui permet de surfer sur la “mode” des blogs en offrant aux médias une actu.

Qui en a parlé ? : tout le monde, un veritable buzz. Les agences de presse (dépêche AFP…), télé (TF1, LCI, Canal +, Public Senat…), radio (France Info, Europe 1…), presse écrite et internet (Le Monde, Libération, France2.fr, ) et bien sûr la quasi totalité des blogs qui comptent. Un véritable déferlement mentionné par Gilles Klein sur son blog.

TELE SHOWBIZ

Carte d’identité : Quinzomadaire, propose une “recette inédite et explosive” mixant programmes télé, actu showbiz et annonce de castings. Evolution du Magazine des castings.  Rédactrice en chef : Adriana Karembeu (dès le numéro 2). Edité par Fox Média. 0,95 Euros. Tiré à 350.000 exemplaires.

Outils promo : Adriana Karembeu ! (Site pas actif). Un atout majeur : à la croisée de 2 sujets qui cartonnent dans la presse française aujourd’hui (Magazine télé + Presse people)

Qui en a parlé ? : des dépêches d’agence (AFP, AP) et les reprises en ligne liées, des télés (+ clair sur canal, Fogiel…), quelques blogs et sites spécialisés (TVNews, A vos postes !, Blog Harry…)

AND THE WINNER IS…

Le match Netizen / Télé Showbizz, c’est aussi le match Cyril Fiévet / Adriana Karembeu. La victoire de Netizen, c’est aussi celle du fond sur les formes. C’est une victoire d’image, pas encore une victoire business : on peut craindre qu’il ne faille encore du temps pour que les annonceurs succombent aux charmes de l’intelligence avec autant d’entrain qu’à ceux d’Adriana (qui maîtrise ceci dit certainement parfaitement les rouages de la télévision slovaque).

MAJ 30/01 : un lien vers la vidéo de Plein Ecran sur LCI (merci Guillaume)+ la découverte dans mon bureau ce matin de Télé Showiz, très haut de gamme, digne, qualitatif, intelligent (non je rigole) avec Adriana en couverture qui a un peu gaulé la place de cette pauvre Magalie qui ne méritait vraiment pas ça. Vivement dans 15 jours pour le numéro 2…