Give it to me

Je savais que ce concert là était fait pour Bercy. Je l’avais vu de loin au Stade de France il y a un an, j’en étais revenu persuadé d’être passé à côté d’un excellent spectacle pour cause de mauvaise adéquation avec le lieu. J’en ai reçu le meilleur ce soir, au POPB, avec une Madonna d’abord en service minimum puis finalement bluffante d’énergie. Dans une version qui a légèrement évolué, remplaçant 3 titres et une scène médicalisée qui laisse la place à un hommage à Michael Jackson.

Entre temps, le concert de Buenos Aires a été diffusé sur Sky 1. La Madonne, toujours aussi pro, a visiblement tout réenregistré en studio pour corriger ses désormais célèbres ratages vocaux. Parmi les meilleurs moments en live, Devils wouldn’t recognize et Give it to me ne livrent pas toute leur magie en vidéo contrairement à She’s not me et surtout au remix de Like a prayer qui replongent réellement dans l’ambiance du show.

A nous deux velib’

Je dois probablement faire partie des premiers abonnés velib’ et après une belle relation de deux ans, je pense qu’il est aujourd’hui important de faire le point sur notre relation. Pour repartir de plus belle. Toi et moi.

Tout a commencé par une rupture : mon ancien vélo, régulièrement outragé, dépecé et tailladé au niveau des pneus, a fini seul, abandonné au pied d’un arbre lorsque le rutilant service velib a débarqué. Ont alors pu débuter quelques mois de lune de miel avec tes nouveaux vélos tout neufs disponibles partout et quand je veux, je remarquais alors à peine les défauts. Et si la violence urbaine continuait à s’exprimer sur quelques vélos, celui d’à côté me tendait le guidon. C’était le temps du bonheur.

Il faut regarder la vérité en face : au fil du temps, notre relation s’est dégradée. Rien de très grave mais plein de petits détails qui font notre quotidien et qui m’agacent prodigieusement. Tu as fait des efforts, tu as même fait des enquêtes pour comprendre en quoi tu pouvais t’améliorer. Le problème est que je ne me retrouve pas dans les enseignements de la dernière en date qui m’explique que tout va bien, que tout le monde est content et regrette juste un trop plein de vandalisme.

En 2 images tu comprendras facilement ce que je te reproche aujourd’hui :

velib-station-vide

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C’est bien beau de remplacer les remorques de régulation par des bus de régulation : ça ne marche pas. Et je suis un peu fatigué de trouver des stations vides le soir pour rentrer du travail ou inversement de parcourir tout Paris pour rendre mon velib quand toutes les stations environnantes sont pleines.

Pour corser cette tension face à des stations trop vides ou trop pleines, tu as oublié d’évoluer avec ton temps. Pire, tu as régressé. Alors que quelques applications iPhone intégraient l’indication des stations velib à proximité (dismoioù par exemple), on n’y trouve plus que des infos sur Lyon et Bruxelles. Intéressantes, c’est pas le sujet, mais nettement moins utiles quand on est un peu perdu en plein 18ème. S’il est un service qui devrait faire preuve de la plus grande modernité en termes de mobilité, c’est bien toi. Ton site internet mobile est tout sauf pratique et ergonomique.

Sans support technologique, on pourrait s’attendre à un système d’indicateurs dans la ville très au point pour diriger vers la station velib la plus proche, je ne l’ai pas encore trouvé. S’il existe, ça veut dire qu’il faut qu’on parle plus, toi et moi.

Je passerai sous silence les quelques fois récentes où tu m’as carrément laissé tombé (encore il y a 10 jours) en plantant toutes les stations parisiennes à 1h00 du matin, à un moment où j’avais vraiment besoin de toi. Et ces petites touches d’énervements que tu pourrais facilement éviter, par exemple en faisant en sorte que le numéro d’abonné utile pour s’identifier sur les services web soit celui qui est inscrit sur la carte et pas un numéro indiqué sur le papier reçu il y a deux ans lors du premier abonnement.

J’ai vraiment envie qu’on continue toi et moi, mais il va falloir faire des efforts. Tu peux me parler aussi si tu veux, je n’ai peut-être pas été parfait non plus de mon côté. Refaisons un point dans 6 mois.

C’est la faute à Twitter

Pourquoi un seul post par semaine sur ce blog qui était autrefois animé plus de 3 fois par semaine minimum ? Pourquoi une utilisation sporadique de Facebook et de ses status ? Pourquoi n’y a-t-il quasiment plus de lien sur cet espace et Technorati appartient-il du coup à un autre âge ? Pourquoi certains de mes clients me grillent de plus en plus souvent l’exclu des infos et court-circuitent en même temps les journalistes ? Tout ça, c’est « la faute à Twitter ».

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La-haut, au pays des merveilles

J’ai une fois de plus eu le plaisir de découvrir en avant-première le dernier Pixar, avec en prime une visite des studios qui m’a rappelé pas mal de souvenirs professionnels. Difficile de savoir à quoi s’attendre avec cette cuvée 2009 mais c’est comme d’habitude une bonne surprise qui se joue cette fois-ci autant du côté de l’émotion que du rire. A ne pas rater dans les salles donc.

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J’dis ça j’dis rien

C’est fou le nombre de 40 ème anniversaire cette année. Il y a 40 ans, on assistait aux premiers pas de l’homme sur la lune, à la naissance du Big Mac, de la marque KamaSutra, du style Bic 4 couleurs, de la gay pride, de la R12, du marché de Rungis, de Porsche 917, de Woodstock… J’ai envie de dire que tout ça parait à la fois très loin (un autre siècle) et très proche (encore totalement ancré dans notre socio culture).

Et puis, en 1969, le sens de la modernité nous offrait aussi une description incroyablement précise d’Internet.

Voilà voilà. Bien intéressant tout ça.

On va dire que je trouve ça cool d’avoir le même age que KamaSutra.

Je suis le roi du monde de la Corse

Lorsque j’ai été invité par Corsica Ferries à découvrir la Corse en deux jours, j’ai failli dire non puis j’ai dit oui. Lorsque j’ai découvert le programme très sport avec notamment Tyrotrekking et Via Ferrata, j’ai failli dire re-non et puis j’ai dit re-oui. Parce que rien ne me fait peur. Officiellement.

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Bon, au final, j’ai trouvé la descente en suspension sur un câble (Tyrotrekking) carrément facile comparée à la séance d’escalade (Via Ferrata) un peu corsée (ahah). Parce que depuis toujours, j’ai le vertige. Et quand on connait les effets du vertige sur les jambes, on imagine assez facilement la qualité de ma performance à quelques dizaines de mètres du sol.  Ca m’a rappelé le parcours de combattant de l’armée, celui où j’avais découvert la façon dont l’énergie d’un groupe peut galvaniser (merci à mes coachs qui se reconnaitront… en photo plus bas !). Evidemment, je l’ai fait en ronchonnant que les gens, ils étaient complètement « malades de nous lâcher sur des parois à pic », que « je m’appelle pas Indiana Jones » et que « je suis trop vieux pour ces conneries ». Mais après, j’étais fier comme bartabas, bourré d’adrénaline qui donne la pêche.

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Le choc Corse

En plein milieu d’un long tunel, j’ai trouvé mon oasis le temps d’un week-end. Je ne pensais pas qu’il était possible de l’atteindre sans avion (merci Corsica Ferries), d’y vivre un condensé d’autant d’instants magiques aussi forts en aussi peu de temps, de redécouvrir à ce point une Corse que je croyais pourtant bien connaître, d’y mélanger un tel assemblage d’émotions contrastées (de l’éclat de rire à la trouille sportive qui envoie de l’adrénaline). Il va me falloir un moment pour regrouper tout ça et tenter d’en décrire une parcelle. Le temps que ça décante, je suis sûr que certains de mes camarades de voyage trouveront les mots. Ou les images. Ou les deux.

Un big ideaL d’exception

Le big ideaL d’Ogilvy est lancé. Il est l’occasion d’une double exception : un billet en pleine période de totale déconnexion (merci pour vos messages, je reviens bientôt sur Twitter et ici aussi), portant principalement sur le groupe qui m’emploie, ce que je m’interdis habituellement.

Mais l’occasion est trop belle. Parce que le big ideaL cristallise ce qui me fait encore croire en la capacité du marketing de revenir à ses fondamentaux, donner du sens, se concentrer sur l’essentiel, au total, prendre de la hauteur. Ce qui me retient de retourner m’occuper de mes grenouilles décérébrées sur la paillasse d’un laboratoire. A écouter la réaction de mes clients au sortir de la présentation, on est quelques-uns à ressentir une urgence sur laquelle le big ideaL met des mots. 

Alors ce grand idéal, c’est quoi ? C’est ce moment d’exception où la marque au meilleur d’elle-même rencontre un tension socio-culturelle, qu’elle l’adresse, mieux, qu’elle l’enrichit de son point de vue. C’est aussi lorsque la marque admet sa contribution possible à un monde meilleur. Rien de moins. J’ai lu ici ou là que c’était une saine naïveté. Je pense au contraire que c’est une nécessaire exigeance. Sans doute réservée aujourd’hui à un club très fermé qu’on attend de voir s’agrandir.
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