Leave Orangina alone

En découvrant ce week-end la pub orangina sur les abribus et au ciné (je sais, elle est sortie en novembre…), je me suis senti très vieux : j’étais dérangé, presque choqué. Ce qu’on pourrait décrire comme un music hall exotique avec des animaux se transforme en orgie zoophile dans la jungle, un truc à vous donner la nausée. Pourtant, on est à l’évidence dans la tentative d’humour mais sur moi, ça marche pas.

Pub Orangina

En y regardant de plus près (notamment sur les blogs ici ou par exemple) et en écoutant les réactions, je suis rassuré, on est plusieurs à être d’accord : cette campagne est insupportable. Parce l’histoire publicitaire de la marque, à son apogée à l’époque Chabat, et le gamin qui sommeille en nous restent suffisamment présents dans notre esprit pour qu’on n’ait pas vraiment envie de voir un esprit bon enfant devenir un ovni déplacé.

Qu’on ne vienne pas s’étonner si les commandes d’Orangina dans les brasseries se raréfient (pas envie de se prendre une claque). Fallait laisser Orangina tranquille, rendez-nous le produit de notre enfance.

Si vous tenez vraiment à vous faire du mal, c’est ici sur youtube.

Mousse party Sony

C’est la journée de tous les écarts sur ce blog : non seulement je publie 75 notes le même jour mais en plus je parle de mes clients. Que fait la police ?

N’empêche, je pouvais pas rater ça : c’est à quelle heure la mousse party ?

Lancement de Whatever Lola Wants

Après avoir observé régulièrement les activités online du marché du cinéma, j’étais ravi de participer pour la première fois avec mon agence au lancement d’un film, en l’occurence pour Pathé. Whatever Lola Wants figure au rang des sorties de la semaine. Après une projection en avant-première il y a une dizaine de jours, c’est une rencontre avec le réalisateur Nabil Ayouch et la chorégraphe Mélinda Gillet (coach de la très prometteuse Laura Ramsey) qui a été proposée à une sélection de blogueurs passionnés de cinéma ou de danse orientale.

Réunis en petit comité samedi dernier, c’était l’occasion d’oser toutes les questions, profiter de ces formats très décontractés qui n’accompagnent que les événements blogueurs pour échanger des points de vue, raconter et partager ses émotions. Par chance, le réalisateur est aussi attachant que son film et la chorégraphe a une histoire incroyable qu’elle raconte avec passion. Du coup, l’affiche signée trône dorénavant dans mon bureau comme un ado accroche les posters de Tokio Hotel dans sa chambre…

Whatever Lola wants de Nabil Ayouch avec Laura Ramsey

L’objectif est, comme le dit Nabil Ayouch lui-même, de redonner aux spectateurs la possibilité de reprendre la main sur ce que les critiques ciné ont sans doute un peu fortement préempté : des avis, forcément subjectifs. Et de contourner quelques idées reçues. Catégoriser le film dans un segment « pour les filles seulement » se révèle par exemple un peu rapide au regard des réactions des garçons qui semblaient les plus impliqués.

Pour profiter de la rencontre, c’est ici (on sait, je suis arrivé en retard…). Pour profiter du film, c’est dès ce mercredi, 16 avril, en salle. Pour la BO, c’est immanquable avec Natasha Atlas, le clip est ici. Quelques témoignages , ,  et .

Laissons faire les professionnels

Après m’être consacré pendant plus de deux ans aux séries sur ce blog, j’ai un peu passé la main depuis quelques mois, pour cause de grève des scénaristes et manque généralisé de réel intérêt des nouveautés aux US. A part Dirty Sexy Money et Les Tudors que je suis avec plaisir sur Canal en ce moment, rien de très excitant sous le soleil mais ça reviendra probablement la saison prochaine.

De toute façon, en croisant au MIPTV Alain Carrazé, dont le blog sur le site de Canal plus est un vrai régal, et en relisant le chat de Martin Winckler sur le site de Metro, je me dis que c’est pas mal de laisser la main aux professionnels 2 minutes.

Blog Alain Carrazé Canal PlusChat Martin Winckler Metro

Farniente

Après une semaine un peu intense, entrecoupée de Cannes puis de Bruxelles, j’ai le sentiment paradoxal d’avoir enfin passé 2 jours à ne rien faire. Pourtant, dans le désordre, j’ai fait du shopping au BHV Homme (je déteste le shopping et le BHV Homme aussi d’ailleurs), souffert pendant 2h00 de sport, j’ai croisé en bas de chez moi Sinclair et Vincent Delerme, chanté l’intégralité des Enfoirés 2008, mangé une côte de boeuf et des patates chez des amis qui savent recevoir, lu la presse people au Starbucks, participé à un blog junket pour un film Pathé, regardé Ca balance à Paris sur Paris Première, dîné dans le resto désert de la capitale, vu un film totalement ennuyeux mais plein de soleil (Les randonneurs à Saint-Tropez), déjeuné dans le boui boui en bas de chez moi, enquêté pour les vacances de dans bientôt… Pfffiouuu.
Mais j’ai pas travaillé, pas avancé sur mon emmenagement, pas lu mes mails, pas monté mon bureau. Il parait que c’est plutôt une bonne nouvelle mais j’en sors un peu culpabilisé.

MIPTV Jour 2 en bref

Je ne reviens pas déçu du MIPTV, impressionné par la dimension prise en quelques années par ce gros marché des contenus audiovisuels dorénavant très ouverts au net et aux marques. Quelques images flashs supplémentaires :

  • Les schtroumpfs sur la croisette, 50 ans très en forme

Schtroumpfs à CannesSchtroumpfs au MIPTV à Cannes

  • Une soirée d’inauguration plutôt japonaise
  • Louis Vuitton en exclu

Diffusé pour la première fois pendant la conférence de Richard Dickson de Mattel, la bande-annonce du nouveau chapitre du site Louis Vuitton avec Londres vu par Keith Richards dont des extraits sont dorénavant disponibles sur YouTube.

Et bien sur les studios et producteurs internationaux en force avec des VIP et des stands aussi prestigieux que possibles pour séduire les diffuseurs.

En direct du MIPTV

Arrivé à Cannes hier, j’ai été bluffé par la taille qu’a dorénavant acquise le MIPTV que je n’avais pas revu depuis quelques années. En courant partout d’un stand en construction à l’autre, d’un Palais des Festival à la zone maritime dédiée à la presse, j’ai pu noter deux ou trois éléments saillants :

  • La rencontre des marques et des producteurs

Ce n’est pas un hasard si le groupe pour lequel je travaille est partenaire officiel pour la deuxième année consécutive : les agences de com sont annoncées, attendues, espérées même pour orchestrer la rencontre entre la production de contenu initiée par les marques et les grandes sociétés de production. Le tour du salon offert aux « nouveaux arrivants » dimanche après-midi invitait à la rencontre, la journée de mardi sera consacrée au sujet, de nombreux signaux forts (couverture de magazine, concours et affichage) indiquent l’ancrage du Branded Content. Pour consulter les différents points de vue tout au long du salon, la web tv est ici.

Ogilvy @ MIPTV 2008

  • Le village du développement durable

Pour une journée au moins, il s’est déplacé du Jardin des Plantes au Palais des Festivals avec un lundi très vert.

Climate Action MIPTVMIPTV Green Program

  • Les producteurs investissent

Ce n’est pas nouveau, c’est le moment ou jamais, mais j’ai quand même été bluffé par le stand d’Universal et l’omni présence d’Endemol qui anime les rue (avec des installateurs de stand top model suedois notamment), occupe un espace gigantesque dans le salon et annonce d’autres surprises cette semaine.

Endemol faux déménageursEndemol mini

L’événement de la soirée est quand même resté une rencontre avec des blogueurs du sud très en forme, on se retrouve du coup peut-être ce soir (je serai près du Carlton si on me cherche…).

ACT Responsible

Parmi les découvertes du Village du Développement Durable (ouvert jusqu’à demain soir au jardin des plantes), une organisation à but non lucratif initiée par AdForum : ACT Responsible.

Act Responsible

La vocation d’Advertising Community Together est de promouvoir la communication responsable et équitable. Le site offre ainsi l’une des plus belles compilations de créations internationales. J’y ai même découvert des réalisations de mon groupe que je ne connaissais pas. Une très belle initiative, pas assez connue malgré les multiples expositions -bientôt pendant les Lions de Cannes, qui mérite soutien et donne envie de se mobiliser, pour éviter toute tentation de Green Washing.

Contes de la télé ordinaire

Après ma première soirée de Jury Alternatif en Live de la Nouvelle Star (rendez-vous mercredi prochain), retour à la « normale » avec enfin ma première soirée télé grâce à ma toute nouvelle offre Numericable. Je zappe vaguement tout en me régalant des Contes de la télé ordinaire de David Abiker, le bouquin exactement conçu pour le type de soirée dont j’avais besoin, sans concentration mais avec distraction.

Contes de la télé ordinaire David Abiker

David Abiker, je suis fan de ses chroniques radio depuis longtemps. Quand je l’ai vu à sa table de dédicace du Drugstore des Champs-Elysées, un tas de Springles négligamment disposés devant lui (je comprendrai en lisant), j’avais pas grand chose à lui dire d’autre que « j’aime beaucoup ce que vous faites ». La phrase m’ayant parue quelque peu téléphonée, j’ai juste relevé une remarque qu’il faisait à l’acheteuse qui me précédait pour défendre l’intérêt de certains blogs.  Je pense que c’est ce qui m’a valu une dédicace assez bien vue de la part de quelqu’un qui ne me connaît pas : « A Eric. Ces Contes de la télé ordinaire qui finiront de lui faire préférer le web, les blogs et ses folies... ».

David et moi, on est de la même génération, c’est sûr. Chacune de ses « 50 historiettes rédigées entre 2005 et 2008 », au ton sucré-salé basculant parfois dans l’acide, résonne dans ma mémoire d’ex téléphage. Il m’avait prévenu que l’ensemble s’appuyait sur des événements qui n’avaient peut-être marqué que lui. Ce n’est pas le cas. C’est drôle, parfois touchant, dérangeant, ça se lit d’un traite (je viens de le faire), mais aussi par tranche de métro ou de bus. C’est absolument immanquable en tout cas.