Télé7.fr

Pfff. J’adore le début de ce billet : pffff. Moi lecteur de Télé 7 Jours de la première heure (chez ma grand-mère déjà…), toujours lecteur assidu (de l’exemplaire que je reçois gratos au bureau, faut pas exagérer quand même), moi qui ai toujours respecté Jean-Marc Morandini pour son honnêteté professionnelle (ok là je rigole), personne ne m’a informé de la nouvelle version du site tele7.fr. OK ça a l’air pas mal, communautaire et moderne sans rien révolutionner pour autant (oui je suis vexé, ça se sent, non ?). Le zapping exportable, c’est marrant. Je me demande comment Canal + a trouvé l’idée…

Fuel For Life Factory : le premier parfum personnalisable par Diesel

A moins d’avoir séjourné ces deux derniers mois du côté de la planète Mars, il y a assez peu de risque d’être passé à côté du lancement du premier parfum Diesel, Fuel For Life : une occupation de terrain gigantesque initiée sur le net, puis en télé, affichage, en activation commerciale via des PLV géantes en magasin… L’ensemble déclinait une campagne détournant les codes habituels -très formatés- des parfums en osant le style retro-moderne. Une campagne qui a payé puisque, de la bouche même de Renzo Rosso, on apprend que Fuel For Life est devenu numéro 1 des ventes aussi bien sur le masculin que le féminin en 2 semaines.

Etant quelque peu impliqué dans cette phase de lancement, je m’étais interdit d’en parler à l’époque. Je peux aujourd’hui me rattraper puisque c’est l’équipe interne L’Oréal qui a brillamment pris le relais pour la dernière étape en date d’un lancement qui aura marqué l’année 2007 . Résultat : la Fuel For Life Factory, lancé le 22 octobre, est déjà largement relayée sur les blogs francophones mais aussi anglais, italiens, allemands, espagnols ou russes. C’est également l’occasion pour la presse de revenir sur la success story du lancement.

Le principe : 20.000 exemplaires du parfums sont proposés en version personnalisable parmi une combinaison de 150.000 possibilités de flacons en choisissant parmi 10 coloris de poche, 10 coloris de lanière ainsi que 10 types de logos gravés. Le tout sur un site permettant de visualiser le flacon en 360°, Le customisable ayant un prix, il faudra compter 80 € pour profiter de l’édition limitée forcément destinée à devenir collector.

De mon côté, j’ai choisi le mien, noir et or. Chic et moderne. Retro-moderne ?

Les nouvelles baleines

Octobre 1991 : me voilà fraîchement débarqué à Paris pour plonger dans le merveilleux monde de la communication. Je me sais promis à une belle légèreté, loin des grenouilles que ma fac de sciences option biologie m’avait obligé à décérebrer pendant 2 ans. Parmi mes premiers cours, je note comme une bouffée d’oxygène une session de décryptage des médias, animée par un journaliste plus connu dans l’univers de la presse cinéma. Le concept est simple : porter un regard sur le fonctionnement de la presse et de son traitement de l’information au fil des ans. Le premier cours, en nous invitant à feuilleter les quotidiens du mois publiés trois ans plus tôt, a changé à jamais ma perception de ce que je n’appelerai plus de l’information. Deux baleines m’auront coupé l’arrivée d’air pour longtemps.

Octobre 2007 : les couvertures de ces mêmes quotidiens, représentatives de ce que nous servent tous les bulletins d’information audiovisuels et les news mags, m’apparaissent de plus en plus compliquées à supporter. Pire, le système médiatique qui s’inscrit -sous la pression financière- de plus en plus fortement dans une logique commerciale, provoque un effet d’entraînement qui ne libère pas l' »espace de liberté » et de gratuité qu’est le net : on y trouve les mêmes quelques sujets porteurs omni-présents, au détriment de ceux qui ne font pas vendre. Faute d’image. Faute de people. Faute de discernement. La faute à qui ?

C’est une information qu’on ne trouvera pas à la une de nos journées qui a ramené à ma mémoire cette semaine deux baleines que j’avais presque oublié. En provoquant une colère que je sais vaine, naïve, inutile. J’aurais aimé la lire en une cette semaine, ça n’arrivera pas.

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Samantha Who ? comédie de l’année sur ABC

Lancée le 15 octobre par ABC à 21h00, la nouvelle série Samantha Who ? représentait l’un des plus gros challenges du network américain qui propose pourtant énormément de nouveautés cette année. Même si les rumeurs sur la qualité du sitcom étaient encourageantes, les annonces de guests à venir (Eddie Cibrian et Kiele Sanchez) participaient à un buzz positif et la locomotive Dancing with the Stars aide,  la performance réalisée au niveau de l’audience reste exceptionnelle : avec près de 15 millions de téléspectateurs, il laisse sur place Heroes qui progresse pourtant à plus de 11 millions et se place au niveau des CSI : Miami, Criminal Minds, Mon Oncle Charlie et NCIS. Surtout, il devient le meilleur lancement de la rentrée et profite d’un joli succès critique pour une comédie. Forcément, ça m’a donné très envie de regarder.

Faute d’être original, le pretexte de la série est assez malin : l’héroïne (Sam) se réveille totalement amnésique après 8 jours de Coma et découvre qu’elle n’était malheureusement pas une personne très fréquentable. Elle va tout mettre en oeuvre pour se rapprocher de la jeune femme qu’elle voudrait être. Le casting est parfait : Christina Applegate (l’ado gourde de Mariés, deux enfants et la deuxième soeur  de Rachel dans Friends après Reese Witherspoon) est somptueuse, son entourage est au niveau, en particulier sa mère, interprétée par Jean Smart, déjà excellente dans la saison 6 de 24. Barry Watson (7 à la maison), Jennifer Esposito (Collision) et Melissa McCarthy (Gilmore Girls) sont au diapason. Une très bonne surprise : l’absence de rires enregistrés dans une série qui ne vise pas le rire à chaque phrase mais recelle quelques répliques déjà cultes et des scènes d’anthologie (les alcoliques anonymes et un flashback détonnants dans ce premier épisode).  La bande-annonce ne rend pas justice à la série mais donne le ton et le rythme.

Tout le monde est d’accord : le plus dur reste à faire, maintenir le niveau sur la mécanique de l’amnésie est périlleux, les exemples d’effondrement au fil des épisodes sont nombreux (cette année, c’est Bionic Woman qui s’est écroulé dès le deuxième épisode). Mais retrouver enfin une sitcom d’aussi bonne facture que Friends devient urgent, Samantha Who ? a toutes les cartes pour prendre la place.

Mout-Mout d’Eric et Ramzy sur Canal +

Eric & Ramzy ont manqué pendant leur absence de plusieurs mois. Ils préparaient pour Canal + une série d’animation déjantée qui débarque en clair demain dimanche à 20h15. En 13 minutes chaque semaine, Moot-Moot propose les aventures d’une famille de moutons qui vient d’emmenager dans la ville de Mootown : le père et mari cocu (Eric), la mère et femme émancipée (Ramzy), le fils ado en révolte (Fred sans Omar) et la fille de 7 ans super mature (Audrey Vernon). C’est évidemment l’occasion de taper en format sceynettes sur tous les travers de notre société, avec le ton loufoque auquel le duo nous a habitué. Pour les impatients, le site de Canal propose moults extraits  qui donnent le ton, repérés grâce à l’envoi mystère (de la laine dans un carton) reçu de l’équipe de Nouveau Jour la semaine dernière.

Mout-Mout Canal +

Fan du duo depuis toujours, j’ai vu leurs spectacles, adoré leur premier film – La Tour Montparnasse Infernale -, oublié très vite le deuxième et je reste admiratif de leur talent comique hors cadre exposé à chaque apparition en tant qu’invité dans les émissions à l’occasion de promos. On se souvient en particulier de leur échappée au Festival de Cannes en plantant l’émission Vis Ma Vie ou de leur pétage de plom dans une séquence culte des enfants de la télé. Vivement la promo du DVD Moult-Moult !

Ma première gorgée de bière sur le net

N’étant pas un grand fan devant l’éternel de bière – je bois de la blanche, et encore, sous la menace, c’est dire ! – et voyant trop souvent passer des alertes sur de nouveaux sites tous plus formidables les uns que les autres, j’étais un peu passé à côté d’un site de marque veritablement exceptionnel de qualité. Loin de l’ambiance jeu vidéo ou faussement moderne futuriste et communautaire mais pauvre en contenu qu’on voit trop souvent, Stella Artois a lancé un site scénarisé en y mettant visiblement les moyens. Cliquez et laissez vous transporter (je vous conseille particulièrement de tenter « le défi »).  Le tout s’intègre en plus dans une campagne globale bien orchestrée, avec notamment un blog qui tient le niveau.

Site Stella Artois

C’est en plus une bonne occasion de diriger tous les vrais fans de bière vers Saveur Bière,  le site de Julien et son Club des amoureux de la bière qui m’a donné envie de découvrir la campagne de Stella Artois.

Ma matinale

Comme beaucoup d’autres de ma génération, l’ambiance du matin a longtemps été radiophonique. Branché sur le rythme « information proximité » de la très familiale fréquence RTL pendant toute mon enfance, j’ai très vite basculé, l’adolescence venue, sur les radios libres. C’est l’arrivée de Michaël Youn sur M6 qui m’a converti à la télé à cette heure là. Après une ou deux années de errances matinales, le matin est devenu depuis 3 ans et aujourd’hui encore le seul moment de la journée synonyme de télé. La première fois que je suis tombé sur La Matinale de Canal +, Bruce Toussaint, arrivé pour remplacer au pied levé Thierry Gilardi parti sur TF1, s’entretenait très librement avec la présentatrice de la météo de l’époque (Vanessa Dolmen passée depuis sur France 3) avec un ton que je n’avais jamais entendu ailleurs. Un mélange unique de sérieux et de décontraction très fidèlement reproduit au moment du journal qui voyait toutes les demi-heures se mettre en place une partie de ping ping verbale étonnante avec Stéphanie Renouvin. 

A leurs côtés, Marie Colmant, que je prenais alors pour une allumée juste compliquée à regarder mais drôlement gonflée, venait ponctuer l’entre-journal relayée par un chroniqueur différent du lundi au vendredi. Parmi eux, Léon Mercadet, ex d’actuel toujours là deux ans plus tard, Xavier Leherpeur, déjà en charge de la rubrique ciné, Gilles Delafon, joker en chef de Marie Colmant, Arnaud Viviant et Laurent Seksik (livres), disparus de l’émission depuis. Valérie Astruc animait -moyennement- l’interview politique, Pierre Mathieu se testait sur une émission du matin en écumant les nuits parisiennes et Alessandra Sublet parlait tendances avant de découvrir son incroyable talent sur M6. Ce qui positionne l’émission comme un assez beau vivier pour les autres chaînes.

La Matinale Bruce Toussaint Canal +

Depuis, après quelques 650 émissions : beaucoup de changements par petites touches mais un plaisir gardé intact. Caroline Roux, ex-Europe 1, a renouvelé avec bonheur l’exercice de l’interview politique dans un numéro à plusieurs voix désormais bien rôdé avec Bruce et Léon, Elé Asu -venue de Direct 8- a enfin réussi a se décontracter après un remplacement difficile de la belle Stéphanie exilée dans le désert du midi de Canal, Mouloud a remplacé Pierre en ajoutant le supplément de fond qui manquait, Xavier De La Porte nous raconte l’origine des mots, Daphné Bürki fait comme elle peut pour parler tendances et surtout Christophe Beaugrand a déboulé de LCI et Pink TV pour apporter son grain de folie dans la vie des médias. Et j’ai compris le réel talent de Marie Colmant et Léon Mercadet, totalement partiaux et orientés mais tellement brillants qu’on a envie de le leur pardonner.

Après des débuts jugés très satisfaisant à 3% de part de marché sur une case sinistrée et alors qu’en mars 2007, le programme battait son record d’audience à 7,7% de part de marché sur une moyenne annuelle à 6, c’est une progression de 14% qui a été annoncée par le président du groupe Canal + Bertrand Méheut il y a quelques jours. Dépassant du même coup le Morning de M6… animé par Pierre Mathieu.

Je pense que Monsieur le Président de Canal ne réalise pas à quel point il peut être fier de son équipe : je ne connais personne d’autre capable de m’arracher un sourire le matin en gardant le sentiment d’apprendre 2 ou 3 trucs utiles. Je sais qu’on est quelques blogueurs à se réveiller avec les fous rires réjouissants de ces gens là, j’en connais assez peu qui règlent comme moi leur réveil sur 6h54 au lieu de 7h00 histoire de ne pas rater l’avant-propos de Bruce à cette heure là. Le journaliste vient de confirmer qu’il écrivait des scénarios pour la télé et qu’il débarquait sur Jimmy en janvier pour animer un programme d’anticipation intitulé Breaking News.  Ce type là m’est très sympathique. Comment ça j’en ai déjà parlé ?

Le Web 2.0 pour les nuls

Rendre simples les idées complexes. C’est le grand challenge de tout communicant. Les acteurs du net l’ont compris et favorisent la multiplication depuis quelques semaines de formats qui visent à rendre accessibles à tous les terminologies, parfois obscures pour les néophytes, du Web 2.0.

Frédéric vient de lancer le blog Webilius qui propose dans sa première phase de compiler les meilleures images du web qui expliquent un concept en une seule image plutôt qu’un long texte. En tant que spécialiste international des textes trop longs, je suis très fan de la démarche et je vais forcément aller y puiser pleins d’idées passionnantes.

Webilusweb 3.0

Dans un autre genre, la société Commoncraft, justement spécialisée dans l' »explanation », voit ses vidéos largement relayées depuis quelques mois grâce à leurs mises à disposition sur la plateforme YouTube. Comprendre le RSS, le social bookmarking (voir ci-dessous), le social networking et les wikis devient un jeu d’enfant.

Tendances : tecktonik et le clip web de The Arcade Fire

Je lis sur les téléscripteurs qu’un graphisme tendance, c’est bien, mais un contenu qui va avec, c’est mieux ! Voici donc deux infos tendances musicales en signe d’accusé de réception.

La déferlante Tecktonik

Tendance TecktonikLa Tecktonik est issue des soirées Tecktonik Killer créées en 2000 par l’équipe artistique de la discothèque Metropolis située en région parisienne. Elles visaient à promouvoir des styles musicaux venues des Pays-Bas et de la Belgique : le hardteck en y intégrant les rythmes technos venus du sud pour fonder le hardteck et le jumpstyle. Quelques années de succès plus tard, la tecktonik est devenue avant tout une danse désarticulée, supportée par une musique commerciale mais aussi une ligne de vêtements, une coiffure, du maquillage, une esthétique metrosexuelle et plus généralement une culture qui fait un ravage parmi les ados français et au-delà.

Ce qui retient l’attention est clairement ce qui est décrit comme « une danse ultra-branchée made in France » par Libération mais qui perd son essence en se popularisant selon L’Humanité et Courrier International. Parce que c’est bien chez les ados que le style fait fureur comme le rappelait Le Monde et même Marie-Claire (c’est dire…).

La déferlante Tecktonik, boostée par un buzz non négligeable sur le net, en particulier sur YouTube et Dailymotion , a déjà envahi nos journaux depuis le début de l’été et ce n’est pas près de s’arrêter : la prochaine StarAc en fera une de ses matières en option avec le slam, des reprises Tecktonik de tubes des années 80 cartonnent et même le désormais très médiatique Perez Hilton traite le sujet… en se moquant au passage très ouvertement de nous autres français.
Yelle – A cause des garçons

Le clip web

La vente de disque en chute libre, les albums considérés comme des outils de promotion pour les concerts, les clips en circulation sur les plateformes d’échange vidéo, des artistes qui assurent leur promotion sur Internet en se passant des maisons de disque, des sites de plus en plus élaborés pour créer le buzz : ce n’est plus une tendance mais un mouvement de fond. La nouveauté du mois consiste à mixer l’atout visuel du clip à l’interactivité du net à l’instar de ce que propose le groupe canadien (quebecois de Montréal) The Arcade Fire pour son titre bible. pour jouer avec le clip, cliquez sur l’image ci-dessous et promenez votre souris…

The Arcade Fire Bible