Sériemania estivale et calendrier de rentrée

Après avoir fait la course en tête pendant plusieurs semaines, Desperate Housewives vient de se faire ravir la première place du sondage de l’été de ce blog par Grey’s Anatomy.

Sondage séries

En réussissant à fidéliser quelques 3,5 millions de fidèles jusqu’à très tard dans la nuit et plus de 4 millions hier soir, “la série médiacle du 21ème siècle” selon Etienne Mougeotte réussit un exploit mérité. Mais les femmes au foyer désespérées n’ont certainement pas dit leur dernier mot puisque la deuxième saison arrive sur Canal.

C’était mon choix pendant cet été : parler plus de séries et moins de RP. Le sondage en est l’illustration et restera actif jusqu’à la rentrée. J’y ai volontairement mis en avant des séries un peu moins exposées (The West Wing, Medium…) et laissé de côté des cartons d’audience qui sont parfois mérités (Lost), parfois pas (Les Experts Miami). Evidemment, pour faire les choses bien, il m’aurait fallu un nombre de cases que même la V3 de Post-It Express risque de ne pas offrir.

Il me faut donc un peu plus de place pour faire un tour exhaustif de mon classement des séries mais également pour s’intéresser aux nouveautés bientôt diffusées en France.

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Snakes on the plane : un tournant dans le marketing cinéma ?

Cette semaine, un événement a marqué le marketing cinéma, en pleine évolution depuis quelques mois. Alors que le film Snakes on the plane (des serpents dans l’avion) avait généré un buzz énorme, persistant et inédit sur le net depuis plus d’un an avant sa sortie, laissant augurer un succès triomphal en salle, il n’a rapporté “que” $15.25 millions de dollars ce premier week-end après sa sortie le 18 août. Il ne se classe en première position que grâce aux previews organisées par le distributeur (qui a investit $1.4 millions de dollars) et en bénéficiant d’une période creuse.  Parmi les commentaires de différents analystes, on peut retenir celui-ci : “les gens étaient plus intéressés par le marketing que par le film en lui-même. Le studio n’est pas à l’origine du buzz. C’est en fait le rêve de tout marketeur, mais quand le marketing se transforme en notoriété mais ne pousse pas le public à quitter son ordinateur pour aller dans les salles, ça devient un problème”.

Si on assiste aujourd’hui à un déploiement quasi systématique d’outils événementiels et communautaires, souvent plusieurs mois avant la sortie en salle, la mésaventure de Snakes on a plane va-t-elle modifier les moyens déployés par les studios pour promouvoir leurs films ? Voici un retour sur le buzz Snakes on a plane et sur les développements marquants en terme de marketing cinéma pour les films à sortir aux US.

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Redif : übersexuel, le futur des hommes ?

C’est pas parce que je suis pas parti en vacances que je vais pas me faire une petite redif de l’été, non mais. Et finalement, c’est un peu moins une solution de facilité qu’il n’y paraît : choisir un ancien message, selon quels critères ? Je me suis arrêté sur la première note (publiée en octobre 2005) pour laquelle j’ai passé du temps à faire quelques recherches et que, pour la première fois, j’ai vraiment pris du plaisir à écrire pour ce blog. Allez, dès demain, j’arrête les vacances…

Marian et l’übersexualité

Ubersexuel_1 Si vous êtes un homme et que vous ne connaissez pas Marian Salzman, vous risquez de vous coltiner une sérieuse crise d’identité, tôt ou tard. Parce que Marian, elle est super forte : elle connait le futur des hommes, rien de moins. C’est à elle qu’on doit le terme "Metrosexual", le Guardian l’a dit, timesonline aussi. Bon, pour remettre les choses à leur place, elle avoue elle-même ne pas l’avoir inventé mais repris de son créateur (Mark Simpson) lors d’une interview avec un journaliste du Daily Telegraph qui a tellement aimé qu’il en a fait son titre. Peu importe, sur un coup de chance (un malentendu ?) mais avec un incontestable talent de business woman, Marian, elle a réussi à faire de David Beckham tout sauf un joueur de football viril.

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Lecture 2.0 ?

Ce matin, j’ai vraiment lu un magazine en ligne. Business 2.0 est en effet proposé gratuitement en ligne dans une version « ActiveMagazine » qui permet littéralement de feuilleter les pages (pub incluses) mais également d’accéder directement à un article. L’application est développée par la société Olive Software qui propose un tutorial (en anglais) mais l’ensemble est totalement intuitif. Ponctuellement, c’est plutôt ludique et pratique, au quotidien, je ne me sens pas encore prêt à me passer complètement de la version papier.

Business_20_1

 

Au passage, le magazine propose un intéressant mapping des starts up  qui compptent dans le monde, avec un zoom en France sur netvibes et wikio.

Start_up_mapping

Vu chez Cyril qui l’avait vu chez Vincent (ça c’est de la lecture 2.0 !).

Retour au source depuis le Vanuatu

En arrivant à Paris, il y a 15 ans, j’ai inconsciemment fait un gros effort pour perdre mon accent franc-comtois et toutes les expressions de ma région d’origine qui faisaient marrer tout le monde. Je l’ai perdu rapidement à tel point que c’est difficile pour moi aujourd’hui de faire l’exercice de le reprendre, ne serait-ce que pour en faire profiter mes amis parisiens… Mon seul référent a longtemps été Laurence Sémonin et son personnage La Madeleine Proust (bientôt de retour à l’Olympia).

Ludovic Koh LantaGrâce à un participant de la 6ème édition de Koh Lanta, on a maintenant droit 2h00 par semaine (le mardi soir à partir de la semaine prochaine) à un cours intensif avec un florilège d’expressions lancées avec l’accent adapté que je trouve beaucoup plus sympathique que drôle finalement.

Ludovic, 28 ans, fromager à Montbéliard dans le Doubs, porte haut les couleurs de ma région avec droiture et simplicité, même en interview. Alors merci Ludo.

L’événement Prison Break

Prison Break 2

Ce sera l’un des événements de la rentrée en matière de série : Prison Break débarque sur M6 chaque jeudi en prime time à partir du 31 août à raison de 3 épisodes par semaine. Soit quasiment 1 an jour pour jour après sa première diffusion aux Etats-Unis sur le réseau Fox le 29 août 2005 et 10 jours après le lancement de la saison 2 aux Etats-Unis dès le 21 août. La première saison compte 22 épisodes alors que 13 étaient initialement prévus.

Prison Break 1Prison Break fait partie de ses séries dont la qualité ne réside pas dans l’originalité du scénario : le frère d’un homme injustement condamné à mort pour meurtre provoque volontairement sa propre incarcération pour organiser leur évasion de la prison ultra sécurisée River Fox.

L’épisode pilote soulève du coup bon nombre d’inquiétudes chez le téléspectateurs : la comparaison avec Oz est immédiate et forcément déceptive. Comment une série tout public conçue pour le prime time pourrait-elle rivaliser avec le réalisme et la violence de la géniale création d’HBO, réseau cablé qui peut se permettre nettement plus de liberté.

Il faut attendre la fin de l’épisode pilote pour commencer à identifier quelques-uns des secrets qui font de Prison Break un immanquable : la série construit sa mythologie autour de révélations, coups de théatre et retournements de situation, en égrennant des pistes et des indices dans chacun des épisodes : chaque détail compte et jouera son rôle dans l’intrigue. Et surtout, les scénaristes réussissent le tour de force de ne rien laisser de côté et de répondre à l’ensemble des questions soulevées au cours de la saison 1, sans atténuer l’attrait pour une deuxième saison. On est loin de X Files ou plus récemment Lost dont les mystères trouvent leurs dénouements avec une telle parcimonie qu’ils finissent par lasser. Autre tour de force : alors que la série devait s’arrêter après 13 épisodes, 9 épisodes supplémentaires ont été commandés par la Fox, ce qui aurait pu provoquer un étirement en longueur des intrigues : il n’en est rien bien au contraire, la deuxième moitié de la saison s’avère encore meilleure que la première !

Dans ce contexte, difficile d’en dire plus sur l’histoire sans risquer un spoiler (révélation avant diffusion) et gacher le plaisir de tous ceux en France qui liront ces lignes. Il n’y aura donc aucune révélation ici, attention par contre aux liens qui risquent de vous exposer à trop d’informations. Néanmoins, en tentant d’analyser les multiples forces de la série (le casting, la mythologie) et les quelques défauts (si il y en a) ainsi que de s’intéresser à l’envers du décor (l’origine, le succès…) et la diffusion en France dans la suite de cette note, la surprise risque d’être atténuée. Donc à ceux qui me font confiance en matière de série : foncez les yeux fermés ! Pour les autres, je vous invite à la découverte des secrets de Prison Break.

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Les cerfs-volants de Kaboul

Les cerfs-volants de KaboulS’il est un prix qui semblait destiné à récompenser ce premier roman, c’est bien le Prix RFI-Témoins du monde créé pour couronner “un livre de témoignage ou une oeuvre de fiction qui apporte un éclairage personnel sur un grand sujet d’actualité ou de culture”. Car l’histoire bouleversante d’Amir, afghan rongé par le remord pendant plus de 30 ans à la recherche de la rédemption, se révèle un puissant pretexte pour plonger dans l’Histoire récente d’un pays dont l’auteur relève à chaque page à quel point les occidentaux que nous sommes ne le connaîssent pas. L’Afghanistan a été un pays paisible dans lequel 2 enfants pouvaient s’épanouir en toute sérennité. La culture américaine (Steve Mc Queen…) y avait sa place, les femmes y étaient respectées. Puis le pays à vécu des années d’enfer dont il n’est toujours pas sorti. Du régime communiste à celui des talibans en passant par l’occupation soviétique et la guerre civile.

L’écriture est de bonne facture, simple mais efficace. Facile d’accès. Elle sert surtout la force du récit tantôt violent (à la limite du supportable), tantôt poignant (j’avais l’air malin à pleurer tout seul en finissant le livre dans le train moi…). L’inspiration anglo-saxonne est affirmée, ne laissant pas de doute sur la langue d’écriture originelle, pas anglaise mais américaine. La précision des détails sur la culture afghane, les points de vue intimistes ne laisse pas plus de doute non plus sur l’enfance de l’auteur,Khaled Hosseini, passée dans son pays d’origine avant d’immigrer aux Etats-Unis après quelques années passées à Paris. Difficile d’ailleurs de déceler la part d’autobiographie qu’on imagine omniprésente dans les multiples références au jeune Amir. En interview, l’auteur n’en révèle probablement qu’une infîme part.

Enorme succès aux USA, le livre publié en France en 2005 aux Editions Belfond serait en cours d’adaptation au cinéma par Sam Mendes, réalisateur d’American Beauty.

Comme souvent, malgré la critique extrêmement élogieuse, j’ai découvert ce livre parce qu’on me l’a conseillé. Merci Yas, tu es de loin ma meilleure conseillère de lecture !

Un sélection de critiques du livre : l’Express, le Figaro, Alternatives, lelitteraire.com, carnet de lecture et Evène

Week-end sauvé

Ils s’y sont mis à 2 pour sauver mon week-end.

FreeboxD’un côté la Freebox qui devait me permettre de rester connecté pendant 4 jours passés au vert dans ma famille à Besançon. Idéal pour checker mes mails, passer des heures sur le net et continuer à raconter ma vie ici. Un peu comme à Paris en somme.

FoudreDe l’autre, un orage lundi après-midi, comme on n’en voit qu’en montagne, violent, bruyant et lumineux. Je n’ai jamais eu peur de l’orage, jusqu’à ce que l’un des éclairs de celui-ci choisisse comme terrain d’aterrissage la cuisine dans laquelle nous nous trouvions. Ne provoquant comme dégat qu’un sifflement constant dans nos oreilles… et la freebox, qui n’y a pas résisté.

J’en ai profité, entre 2 visites familiales, pour enchaîner les parties de tarot, et surtout relire J’irai cracher sur vos tombes de Boris Vian, découvrir Les cerfs-volants de Kaboul deKhaled Hosseini (j’y reviendrai probablement) et 12 épisodes de Prison Break (j’y reviendrai forcément aussi). Et pour vraiment décrocher pour la première fois depuis très longtemps.

Cry me the avenger

Cette nuit j’ai fait un cauchemar. Et je ne fais jamais de cauchemar. Ou alors je m’en souviens plus. Mais là, je revois nettement chaque minute.

J’arrive au bureau en vélo à 7h30 (non non le cauchemar commence juste après), j’ouvre netvibes (euh non c’est encore après) et là : aucun nouveau billet, rien, quetzouille. Premier reflexe très web 2.0 : “putain de version béta” que j’me dis. Je fais un petit tour chez les posteurs compulsifs, chercher l’info à la source : morne plaine. Certains m’expliquent qu’ils sont en vacances, soit. Mais les autres ?

Les bureaux sont déserts (forcément, il est 7h36), le SAMU ne répond pas (les pompiers et la police non plus), je me souviens n’avoir croisé personne sur le chemin dans des rues dignes de Washington DC en heure de pointe : il y a un problème. Et là j’entends vaguement une petite voix qui me dit “c’était vraiment une idée de guignol d’appeler le SAMU, t’es allé cherché ça où ?”, mais j’ignore, j’ai une saloperie de cauchemar à continuer moi.

New avengerJe sors dans la rue et me retrouve en plein milieu de Londres (normal). Coup d’oeil dans une voiture : je reconnais clairement Purdey et Gambit endormis avec un inconnu comme dans le 11ème épisode de la dernière saison de Chapeau melon et botte de cuir. Et là tout s’éclaire : c’est le S95, ce fameux gaz qui avait anesthésié toute la ville sauf ceux qui avaient pris l’antidote. La dernière fois que j’ai vu cet épisode, je devais avoir 8 ans, tout va bien.

Bien sûr, j’aurais pu partir à la recherche des bandits, faire mon Tom Cruise et déclarer au monde (qui s’en cogne tant qu’il dort) que j’allais le sauver, coller des coups de galoches pur Joanna Lumley’s style dans la face du premier truand venu, avec tout plein de musique de John Williams en fond sonore pour sublimer mon courage. Mais non, rien de tout ça. Je décide juste de pleurer. Enfin quand je dis pleurer, je veux dire m’effondrer en sanglot comme le premier gagnant de la Star Ac venu après que Raphie vienne de lui en coller une. Pathétique.

On pourrait penser que je m’inquiète pour mes amis, ma famille. Non plus. La seule pensée qui me vient à l’esprit, c’est “la dernière fois que j’ai pleuré comme ça, c’était au cinéma devant Breaking the Waves” et rien que d’y penser, ça me déprime encore plus et je pleure de plus belle. Je lève la tête, je vois une limousine s’approcher, les portières s’ouvrent, j’ai peur. Je crois que c’est Edina qui est sortie en premier en se vautrant comme une grosse loutre imbibée, tandis que Patsy, qui dormait il y a encore 2 secondes avec 30 ans de moins dans la voiture à côté, s’approche dans un nuage de poudre blanche, visiblement prête à me coller ma raclée.

C’est là que je me suis réveillé en larmes et en sueur en me promettant de ne jamais raconter ça à personne, trop la honte. Voilà, ça c’est fait. 

Sans intérêt

CSI MiamiEst-ce que je suis le seul à me rendre compte que la série “Les Experts Miami” est une grosse daube mal jouée (David Caruso, au secours), mal doublée, mal ficelée, bref, sans intérêt ? Comment se peut-il que les épisodes diffusés le mardi soir attirent près de 7 millions de télépectateurs ? Le seul attrait : c’est la première série à me donner envie de visiter Miami, ses alligators, ses requins, tout ça quoi… L’original, de bien meilleure qualité mais jugée trop violente, ne bénéficie pas d’une diffusion en prime time. Mais l’été est suffisamment riche en série pour faire l’impasse. D’autant que tous les abonnés à Canal Plus peuvent profiter de l’excellent MI5 diffusé à la même heure. OK ça mérite un petit post sur MI5, j’y travaille.