S’il est un prix qui semblait destiné à récompenser ce premier roman, c’est bien le Prix RFI-Témoins du monde créé pour couronner “un livre de témoignage ou une oeuvre de fiction qui apporte un éclairage personnel sur un grand sujet d’actualité ou de culture”. Car l’histoire bouleversante d’Amir, afghan rongé par le remord pendant plus de 30 ans à la recherche de la rédemption, se révèle un puissant pretexte pour plonger dans l’Histoire récente d’un pays dont l’auteur relève à chaque page à quel point les occidentaux que nous sommes ne le connaîssent pas. L’Afghanistan a été un pays paisible dans lequel 2 enfants pouvaient s’épanouir en toute sérennité. La culture américaine (Steve Mc Queen…) y avait sa place, les femmes y étaient respectées. Puis le pays à vécu des années d’enfer dont il n’est toujours pas sorti. Du régime communiste à celui des talibans en passant par l’occupation soviétique et la guerre civile.
L’écriture est de bonne facture, simple mais efficace. Facile d’accès. Elle sert surtout la force du récit tantôt violent (à la limite du supportable), tantôt poignant (j’avais l’air malin à pleurer tout seul en finissant le livre dans le train moi…). L’inspiration anglo-saxonne est affirmée, ne laissant pas de doute sur la langue d’écriture originelle, pas anglaise mais américaine. La précision des détails sur la culture afghane, les points de vue intimistes ne laisse pas plus de doute non plus sur l’enfance de l’auteur,Khaled Hosseini, passée dans son pays d’origine avant d’immigrer aux Etats-Unis après quelques années passées à Paris. Difficile d’ailleurs de déceler la part d’autobiographie qu’on imagine omniprésente dans les multiples références au jeune Amir. En interview, l’auteur n’en révèle probablement qu’une infîme part.
Enorme succès aux USA, le livre publié en France en 2005 aux Editions Belfond serait en cours d’adaptation au cinéma par Sam Mendes, réalisateur d’American Beauty.
Comme souvent, malgré la critique extrêmement élogieuse, j’ai découvert ce livre parce qu’on me l’a conseillé. Merci Yas, tu es de loin ma meilleure conseillère de lecture !
Un sélection de critiques du livre : l’Express, le Figaro, Alternatives, lelitteraire.com, carnet de lecture et Evène.
Ca me rassure, je ne suis pas la seule à pleurer devant un livre en public. ; )
J’étais certaine que ce livre t’enthousiasmerait, autant qu’il m’avait transportée… alors je suis contente pour toi, « Eric-Jan », « des milliers de fois »… 😉
Je suis fier d’avoir lu ce bouquin l’été dernier, il manque de notoriété car il est à la hauteur de grands livres : écriture, scénario, personnages, situations, émotion… Tout y est.