Le brand content : une nouveauté créée en 1937…

Il est toujours étonnant de lire ou entendre que les marques font face à un nouvel enjeu qu’elles ont pourtant très bien résolu il y a plus de 70 ans. Le brand content – ou branded content ou encore brand entertainement- serait ainsi une nouvelle exigence imposée par le net aux marques qui doivent offrir à leur public des contenus divertissants, sans mise en avant systématique des produits. Un bouleversement pour les marketeurs du monde entier qui feraient face à l’une des plus grandes mutations d’un monde publicitaire qui ne séduit plus en format 30 secondes et bannière.

Pourtant, ces mêmes marketeurs ont tous appris à l’école ce que les lessiviers ont inventé entre les deux guerres pour réunir et rendre captif leurs consommateurs autour de « nouveaux » médias. Avec une agilité qui leur a permis de fidéliser un public de plusieurs millions de femmes au foyer – leur coeur de cible – pendant des décennies.

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Quoi de neuf en 2011 ?

J’avais pensé vous proposer mon petit calendrier des grandes tendances qui se profilent pour 2011. Le problème, c’est que le web en pullule depuis 10 jours, on n’en peut plus, donc je m’abstiens.

J’étais donc sur le point de me rabattre sur ce qui nous attend en matière de séries pour la rentrée de janvier après celle de septembre qui n’aura pas marqué les annales, à l’exception de Boardwalk Empire et dans une moindre mesure The walking dead. Problème : Allo ciné vient de faire le boulot très bien.

Ce que j’en retiens à découvrir dès leur lancement (attention ça commence dès demain) :

  • The cape sur NBC le 9 janvier qui était annoncé pour octobre 2010
  • Off the map sur ABC le 12 janvier
  • Harry’s law (David E Kelley avec Kathy Bates !) sur NBC le 17 janvier
  • Perfect couples sur NBC le 20 janvier
  • Gods of the arena, prequel de Spartacus sur Starz le 21 janvier
  • Portlandia sur IFC le 21 janvier
  • Mr Sunshine (annoncé en 2010) sur NBC le 9 février
  • The killing US sur AMC en mars
  • Body of proof sur ABC le 29 mars
  • The Borgias sur Showtime au second trimestre
  • Games of thrones sur HBO en avril
  • Mildred Pierce (mini série avec Kate Winslet) sur HBO en avril
  • Happy ending sur ABC le 13 avril
  • Enlightened sur HBO premier semestre
  • Je passe un peu vite sur la production française mais ne peut m’empêcher de m’arrêter sur l’inénarrable retour d’Hélène et ses garçons dans Les mystères de l’amour sur TMC.

    Bref, confisqué de mes deux sujets de rentrée, je me vois contraint de me complaire dans l’écume des choses avec quelques phénomènes peut-être aussi éphémères que bruyants dans mon monde cette semaine :

    • Comment créer un mouvement de foule vers un service qui capitalise sur l’intelligence collective en permettant des débats d’opinion par le biais de questions – réponses ? En jouant sur un faux système d’accès sur invitation pour la V2 (en fait disponible très facilement) et en modérant ardemment les questions posées pour en assurer la précision et la pertinence -en anglais, Quora réussit un bon coup et entraîne tout Twitter dans son sillage.  Reste à espérer une abondance de réponses, de points de vue, de débats qui se font un peu attendre sur les thèmes qui m’intéressent.
    • Rien de neuf derrière la capacité à diffuser en temps réel sa vidéo sur le web, le livestream est déjà adopté par les ados du monde entier. La particularité de Twitcam est son processus de connexion et son système de chat qui se font via Twitter et ouvre donc le livestream à des publics plus bigarrés. Si l’ensemble a été lancé en 2009, c’est assez récemment que j’ai vu ma timeline s’enflammer pour des programmes en direct qui exposent les membres de Twitter à leurs followers et leurs questions. J’ai peu participé et pas du tout animé ma propre Twitcam, l’exercice me paraissant quelque peu exposant. Mais il y a un je ne sais quoi qui me dit qu’en tant que marketeur, il y a forcément des choses à faire, par exemple pour annonce rune nouveauté à quelques happy fews et répondre à leurs questions. Wait and see.

    La semaine prochaine réserve deux actus qui me plaisent bien et dont je reparlerai forcément. D’abord le lancement de Off TV mardi prochain, un nouveau format de communication pour Universal ambitieux, qualitatif et ultra connecté comme le montre la version béta d’ores et déjà disponible sur simple demande sur le site. Ensuite, on me dit que la V2 de Wizee, plateforme de blogs pour personnalités de tous horizons garanti sans fake, arriverait en milieu de semaine prochaine, on vérifiera auprès de Cyril Paglino, l’un de ses deux co-fondateurs.

    Enfin, hors catégorie, mon nouvel exercice est de tenter de chanter juste et en rythme dans mon iPhone, sur fond d’effets de voix en harmonie, sur les titres de Glee. Avec Smule Glee, Le résultat est assez bluffant après des efforts aussi denses que pour les chorégraphies de Dance Central sur Kinect. Je vous tiendrai au courant de mes progrès si ceux qui chargent l’application (pour 0,79 Euros) se dénoncent.

    L’homme le plus sexy du monde rajeunit

    People me fait un sale coup cette année. Après 25 années de célébration de la maturité qui m’aidaient à avancer dans l’âge, cette année, c’est le drame. En 2007, en 2008 et en 2009, le magazine élisait dans l’ordre Matt Damon (37 ans), Hugh Jackman (40 ans) et Johnny Depp (46 ans) en tête d’un classement peuplé de quadras et plus.

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    Premier bilan des séries de rentrée

    J’avais promis un petit bilan en octobre à l’occasion d’un tour d’horizon des nouveautés attendues pour la rentrée. La cuvée 2010 / 2011 étant riche en nouveautés, je n’ai pas encore eu le temps de tout voir. Angie a eu la bonne idée de me tenir au courant de ses découvertes, ce qui m’a guidé dans le choix des priorités. Une certitude : dans une telle profusion, il faut faire des choix et il y a malheureusement assez peu de place pour une seconde chance.

    D’abord, il y a un certains nombre de surprises, positives ou négatives :

    « No ordinary family » ne m’a pas passionné, j’ai décroché assez vite de « The event », on est d’accord avec Angie pour se dire que « Blue bloods » et « Undercovers » sont assez peu passionnants. Je n’y reviendrai que si le bouche à oreille devient positif en cours de saison.

    Dans la catégorie bonne surprise inattendue, je me moquais quasiment de « Hawai Five-0 » qui est en fait l’une des productions les plus efficaces que j’ai vu cette année : casting impeccable, modernisation à la Mission Impossible… La seule mauvaise idée est d’avoir laissé l’esprit léger (et la musique !) du générique de l’original alors que le remake est beaucoup plus sombre. Je n’avais même pas relevé dans ma sélection « Nikita » sur The CW : comme toutes les séries de la chaîne, on ne peut pas vraiment s’ennuyer ne serait-ce que face au casting hyper sexy : Nikita porte le maillot de bain rouge mieux que personne, la petite touche à la Alias fait plaisir et c’est une bonne surprise de retrouver des anciens d’Urgences (Shane West) et de 24 (Xander Berkeley). Pas inoubliable mais vraiment agréable. Un peu comme la plupart des séries de la chaîne dont vous pouvez suivre les acteurs sur Twitter.

    NIKITA Pictured: Maggie Q as Nikita Photo Credit: Jordin Althaus/The CW ©2010 The CW Network, LLC. All rights reserved.

    Du côté des envies confirmées : « Boardwalk Empire », dont je savais dès le générique que c’était gagné,  « The whole truth » avec le bon croisement de la méthode Bruckenheimer appliquée à la drama judiciaire et « Better with you » qui m’a fait rire.

    Pour les anciennes séries, je reste fidèle à « Sons of anarchy », « Dexter » …. et « Desperate Housewives » qui ne change rien mais continue à me plaire pour son exercice de style du Story Telling à chaque épisode. Dans la catégorie « Inassumable mais je m’en fiche », il y a Glee dont l’épisode spécial Brittney Spears vaut le détour. Angie conseille « House » et « Gossip girl » mais là, j’avoue que j’attendrai la diffusion sur TF1 (en multilangue, merci encore TF1 au passage).

    Il me tarde de découvrir The Cape, je vous laisse… Si vous avez découvert des immanquables, n’hésitez pas, on a du pain sur la planche !

    L’inextricable mesure de l’influence

    Sebastien, un ami d’enfance, m’a appelé hier soir en hurlant à la mort au téléphone « t’avais raiisooooon !!!« . D’emblée, j’ai bien sûr adoré l’idée.

    Alors que chaque année, il m’appelle en septembre pour connaître la liste des nouvelles séries américaines qu’il faut selon moi surveiller, le tout enchaîné de débriefs dans les mois qui suivent, il garde tout au fond de lui cette petite réserve « je sais même pas pourquoi je te demande encore, toi t’es fan de Buffy. Ahah ».  S’il me fait une confiance quasi aveugle sur mes goûts en matière de série, il n’a jamais compris ma passion pour Buffy. Il partage ça avec Stéphanie, une amie commune, qui adore Les frères Scott que je déteste.

    Je me suis laissé imposer la saison 6 ce week-end, la totale, en un week-end, tu te rends compte ? Ben c’est beaucoup moins superficiel que ça n’en a l’air. Je me suis laissé scotcher. Et la gamine shootée à la sorcellerie là, c’est énorme. Elle va m’entendre Steph avec ses conseils en bois.

    S’il m’avait lu à l’époque sur lepost, il le saurait depuis longtemps mais passons… Je me contenté de sourire au téléphone en jouant la fausse modestie.

    Je trouve ça chouette, en même temps, c’était pas très grave hein. En revanche, puisque j’apprends que tu as suivi les conseils de Steph plutôt que les miens sur le sujet, je propose qu’on la bute.

    Pourquoi cette « sympathique » anecdote, maintenant, sur mon blog ? Parce que que mes lectures du matin me font mesurer à quel point cette quête de mesure de l’influence au service de la communication provoque un débat stérile sans fin, qui détourne des sujets importants. Le résultat de cette quête est sans doute voué au même tragique destin que la recherche d’une unité de mesure rationnelle pour les RP depuis 150 ans… qui a abouti à de la vulgaire équivalence publicitaire.

    Je suis influent pour Sébastien en matière de série, c’est indéniable, sur une échelle de 1 à 10, je dois être à 9. Faut dire que j’en parle juste plus fort que plein d’autres sans doute beaucoup plus experts que moi autour de lui. Et puis on est ami. Mais quand d’autres facteurs entrent ligne de compte, tels que la réputation et le poids social autour d’une série comme Buffy, je ne le suis plus du tout et tombe à 0/10. Et notre copine Stephanie (qui va morfler d’ailleurs) monte à 9/10 sur ce sujet spécifiquement. La même Stéphanie ne considère d’ailleurs absolument pas mes avis sur les séries pertinents puisque nous n’avons pas les mêmes goûts. En cuisine en revanche, Sébastien est un maître absolu, c’est clairement lui qui m’influence (en me recommandant notamment à continuer à aller au resto plutôt que d’essayer de me lancer dans des grands plats, mais c’est un autre sujet), mais je reste le champion des meilleurs restos de notre région d’enfance.

    Est-ce que je suis influent pour Sébastien ? : oui sur les séries sauf dans certains cas et pas pour la cuisine mais sur les restos dans certaines région indéniablement. Suis-je un influenceur tout court pour Sébastien ? La question n’a pas de sens. Et la réponse courte sera forcément fausse. Même tarif pour la question : Suis-je un influenceur sur les séries ?

    Donc en posant sans fin la question des blogueurs influents, de la presse influente, des célébrités influentes, des experts influents, des lobbys influents… on tourne en rond. Soit on choisit un metrix dont on admettra l’imperfection mais qui rassurera, soit on accepte de faire du cas par cas, d’éviter les généralités, de mettre du sens derrière chaque choix. Je ne lancerai en tout cas pas le groupe de réflexion qui fera émerger une échelle de mesure de l’influence. Tant qu’à faire de l’approximatif, autant le globaliser avec la mesure d’impact de toute action de communication, qu’elle soit publicitaire, événementielle, RP, CRM…

    Et c’est la dernière fois que je répète que Bufy était une bonne série, bordel ! (ça commence à vieillir là…).

    Les séries détrônent les films sur les murs de New York

    Lors de mes visites à New York, ce sont l’omniprésence des marques, les affiches pour les comédies musicales et les actions plus ou moins événementielles pour les films qui m’avaient marquées. Les marques habitent toujours Time Square et les comédies musicales sont toujours à l’affiche sur Broadway. Mais les films semblent relégués au rang de la figuration.

    La vraie révolution m’a paru tellement énorme que j’ai éprouvé le besoin de la valider. Mon goût prononcé pour les séries orientait peut-être mon sentiment. J’ai demandé autour de moi. Mais quand même, les images ci-dessous parlent d’elles-même.

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    Envie de séries

    Soyons clairs, depuis deux ans, j’avais perdu le mojo niveau série. Mes derniers vrais coup de coeur en sont maintenant aux saisons 3 ou 4 (Breaking Bad, Mad Men…), trop de vampires ont été joués à toutes les sauces depuis, trop peu d’innovations ont été proposées  comparé au début des années 2000 qui en regorgeait.

    Bonne nouvelle : la saison 2010/2011 s’annonce haute en couleur. Un peu comme si la fin des séries de l’âge d’or -telle que Lost- réouvrait enfin une nouvelle envie de série, comme dans le bon vieux temps. C’est pas toujours très original sur le papier mais un petit quelque chose me donne très envie à chaque fois. C’est notamment l’occasion de suivre quelques-uns des acteurs qui me manquent.

    On fera quand même un petit bilan en octobre pour être sûr mais en attendant, voici le tour d’horizon de tout ce qui me rend très impatient. Continuer la lecture de « Envie de séries »

    Les séries avant le temps réel

    Je crois avoir assez saoulé tout le monde avec ça depuis des années : j’aime les séries, je l’ai dit partout (en passant, je le dis aussi dorénavant aux lecteurs du figaro.fr). Je sais que ça va paraître d’un autre temps, mais je dois mon intérêt pour ces programmes de télévision à l’accès aux chaînes du câble dans les années 95. Celles qui permettaient de découvrir pour la première fois des séries en VO : Canal Jimmy en haut de la liste puis Téva, Série Club ou Paris Première.

    le-cameleon

    Pour être honnête, c’est la trilogie du samedi qui dès le début des années 90 m’a vendu du rêve avec X Files, Buffy ou encore Le Caméléon. Mais assez vite, le câble a pris le relais avec de véritables pépites dans des genres très différents : Oz, Dream On, Ally McBeal et The Practice, Sex and the city, Veronica’s closet, Angel  ou Alias qui ont ouvert la voix à l’âge d’or du début des années 2000 et l’arrivée de 24, six feet under, The West Wing, Les Sopranos, Carnival…

    perdusa

    Le principal problème à l’époque était le délai entre la diffusion aux US et la diffusion en France. Plusieurs mois d’attente le plus souvent insupportables. Mon principal refuge à cette époque était le site EDUSA et ses chroniqueurs pour lesquels je vouais une véritable admiration. Mon envie de savoir était plus forte que ma crainte de me faire spoilé mais surtout, Conundrum, Ju et les autres parvenaient à créer une véritable mythologie personnelle à chaque série, pleine d’humour, bourrée de running gag et autres effets de mauvaises foi dont je suis fan.

    J’avoue que lorsque l’accès aux séries via le net en temps réel m’est devenu possible, j’ai perdu de vue EDUSA. Jusqu’à ce que je croise récemment sur Twitter l’une des chroniqueuses du site relifté pErDUSA qui m’a donc fait découvrir que l’esprit de mon site fétiche existait toujours. Moins prolifique qu’à l’origine mais toujours aussi drôle et décalé.

    Déjeuner à Sèvres

    Si on m’avait dit, je ne l’aurais pas cru. Il m’est arrivé un nombre de choses incroyables à Sèvres en déjeunant ce midi. D’abord, j’étais dans une maison entièrement décorée à l’année pour y accueillir des personnages fictifs. J’y ai mangé un tajine. Bruno Salomone m’a gaulé mon Coca-Light. Anémone m’a raconté, en fumant une cigarette, l’homme auquel les plantes parlent et qui voit des serpents fluos. Emmanuel, journaliste à Télé 7 jours, laissait moyennement de la place aux autres pour poser des questions aux acteurs face à nous en général et à Valérie Bonneton en particulier. Un des acteurs présents avait 3 ans. J’ai pris le train depuis Saint Lazare aussi. Le tout en deux heures.
    C’était une plongée tout aussi rafraichissante que furtive dans l’univers d’une série que j’ai vraiment découverte pour l’occasion. Ca s’appelle Fait pas ci, fais pas ça et je raconte tout sur lepost. Jetez un oeil si vous pouvez en avril sur France 2.

    L’exception à la règle

    Il y a bientôt un an que je ne parle plus de série ici, le réservant aux pages du Post.fr. Mais j’ai réalisé aujourd’hui que la série Six Feet Under était trop exceptionnelle pour la traiter au même niveau que la succession de news sur les productions du moment. Pour tous ceux qui, semble-t-il nombreux, auraient raté les 6 minutes qui ont cloturé la série, voici ce qui s’appelle ne pas abandonner ses fans en route, un moment d’émotion très fort qui éclaire la destinée de personnages auxquels ont s’est attaché. Elles me rappellent aussi les années de naissance de 2 des héros qui en font des émotions suffisamment personnelles pour qu’elles ne soient évoquées que sur ce blog et nulle part ailleurs.