Toujours à l’heure à mes rendez-vous… à partir d’aujourd’hui

Comme tout parisien qui se respecte : 1. je manque de temps 2. je suis toujours en retard à mes rendez-vous 3. les embouteillages en taxi me stressent, le charme du RER atteint ses limites quand je me balade avec portable/videoprojecteur, mon vélo est refoulé à l’entrée du periph’ et la note de frais du transport en hélico n’amuse que moi. 

J’ai expérimenté aujourd’hui pour la première fois le taxi moto avec City Bird qui m’a permis de rejoindre le centre de Paris depuis mon rendez-vous à Plessy Robinson en moins de 30 mn à 18h00 (digne de Pizza Hut sauf que, en l’occurence, la pizza c’était moi). Sans parler du plaisir extrême de doubler les véhicules péniblement coincés dans un bouchon digne de l’heure de pointe (en leur faisant des grimaces, c’est mon côté gamin), c’était agréable de se faire piloter par des chauffeurs cools et rassurants, d’arriver à l’heure à mon rendez-vous suivant et j’ai même pas eu peur (on n’a pourtant pas fait que du 50 à l’heure…). Certes, aucune misenplis ne résiste à l’incontournable casque de sécurité (high tech quand même puisque équipé d’écouteurs et micro pour discuter avec le conducteur pendant le trajet) et réserve donc cette solution à la population très spécifique des spécimens prêts à se balader dans Paris avec une coiffure ridicule. N’empêche, je m’inscris au club, ça va devenir difficile pour moi de m’en passer… Il paraît que c’est en vogue depuis 2 ans, j’arrive donc probablement après la bataille mais si vous ne connaissez pas, je vous le conseille.

Vraie vie

Bon, c’est vrai, moins de post en ce moment mais je vis, je peux pas être partout ! Ces derniers jours, j’ai enchaîné cours de chant, retour à la salle de sport, un déménagement, un dîner avec mes amis, sortie en boîte et accessoirement toujour sun peu de taf à l’agence. I’ll be back… soon…

Marie chante Laforêt

Marie_chante_lafort_1 Hier soir était le grand soir, 36 ans que j’attendais ça. Pour une raison un peu étrange, moi qui n’ai pas l’âme d’un grand fan, le nom de Marie Laforêt a toujours résonné de façon particulière, émotionnelle, un peu bouleversante, aussi loin que je m’en souvienne.

Ce nom est définitivement associé dans ma mémoire à une cassette rouge usée que mes parents ont sans doute longtemps regretté d’avoir acheté et qui a tourné en boucle dans la voiture familiale pendant des années (au point de les dégouter à vie de tout ce qui rapproche de près ou de loin aux chanteuses aux yeux d’or). "Prière pour aller au paradis", "Demain Moby Dick", "la cavale" et "Pegao" étaient mes préférées. Ce nom évoque immanquablement une soirée entière à pleurer (bon, je sais, j’avais 6 ans…) alors que Plein Soleil passait à la télé un jeudi soir et que j’étais au lit pour cause d’école le lendemain.

Il me rappelle le plus beau cadeau de Noël de tous les temps, par ma soeur, un 33 tours multidiffusé sur la platine familiale qui faisait sortir pour la première fois de la voiture "ma" chanteuse, surjouant pour l’occasion le divorce de ses parents dans le titre "Viens, Viens". Puis, au fil d’une production dense dans les années 70, quelques inoubliables pourtant oubliés du grand public : "la légende de Thomas", "J’ai le coeur gros du temps présent", "lettre de France", "la voix du silence"… Puis, la dame se faisant rare, la découverte de titres antérieurs couvrant les années 60, de préférence les moins connus : "la ballade de clérembart", "la tour de babel", "je n’ai rien appris"…. Longtemps je me souviendrai de la tête de mes parents m’entendant abasourdi fredonner avec l’innocence de mes 7 ans "Fais moi l’amour comme à 16 ans", ils auraient sans doute préféré me voir béa d’admiration devant les guignoleries de Chantal Goya. Pour moi, Marie Laforêt signifie aussi dans le désordre grosse émotion théatrale avec Master Class, grands moments d’humour déjanté lors d’interviews légèrement surréaliste (un must avec Philippe Gildas à l’époque des Nuls), la découverte d’autres cultures à travers des films (Tangos l’exil de Gardel) et des voyages au long cours discographiques, un personnage étonnant jusque dans ses révélations sur sa vie privée, la surprise de rencontres pendant mes études à Paris des fans tellement inconditionnels que certains en écrivaient des livres, moi qui me croyais être un ovni….

Alors forcément, la voir chanter sur scène, exploit inespéré après 33 ans d’absence, était un événement attendu, pas un concert de plus.

Je m’attendais très sérieusement à une ambiance de récital type Frédéric François, Franck Michaël ou Pascal Sevran, calme tendance grisonnant, c’est au milieu de salle de concert très agitée et composée principalement de trentenaires scandant "Marie on t’aime", qu’on s’est retrouvés. Paradoxalement, j’ai regretté les grisonnants calmes, on était tellement à partager la même émotion que j’en ai été jaloux (je pensais être un ovni, j’aurais aimé continuer à le penser).

Pour le reste, c’était comme annoncé et plus : simple, drôle, interpreté de façon magistrale, léger, les titres incontournables et les autres. J’ai vécu près de 2h00 dans une émotion indescriptible repassant la voiture familiale sur "Pegao", le vieux vinyl rayé sur "une petite ville", ceux que j’aime qui ne sont plus là, chantant "des larmes plein les yeux" mais joyeux. Le temps m’a paru court, j’aurais voulu les 275 chansons de son répertoire, j’aurais aimé certaines de mes préférées plutôt que les classiques (je n’ai jamais aimé "les vendanges de l’amour"). Mais ma chanson préférée y était (Genève… ou bien) tout droit sortie de son dernier album studio injustement ignoré il y a 12 ans : rien qu’avec ça je me serais levé à la fin pour de longs rappels qui ne se seraient jamais terminés.

Je pourrai dire que j’y étais et garderai longtemps encore cette émotion là. En vrai, je suis un peu un ovni quand même, non ?

MAJ 15/09 : je sens que ça devient branché d’aimer Marie Laforêt, il y a que des bonnes critiques, merde comment je vais gérer ça moi ?

MAJ 23/09 : merci à Stéphane pour les photos du spectacle du 17/09

Du virtuel au réel

La conséquence la plus inattendue de ce blog, c’est le prolongement qu’il trouve dans le monde réel : j’enchaîne cette semaine les rencontres avec des blogueurs, par différents biais. J’avais bien pris en compte tous les conseils qu’on m’avait donné et j’avais bien retenu les leçons de mes blogs précédents : je n’attendais absolument aucun commentaire, aucune réaction, surtout pas de trackback, m’interdisais de m’interesser au niveau forcément nul de fréquentation pendant quelques mois : bref, j’étais psychologiquement prêt. J’avais même naïvement pensé que je pouvais séparer ma vie de mon blog en ne confiant surtout à personne autour de moi son titre (qui n’intègre pas mon nom et complique donc un peu la tâche de ceux qui le cherchent). Du coup, j’avais pas vraiment envisagé le début d’une possibilité d’échanges dans la vraie vie. L’histoire m’aura démontré le contraire. Il ne m’aura fallu finalement que quelques semaines pour comprendre que dissocier les 2 était juste stupide. C’est décidé, j’invite dès ce jour collègues et amis qui s’intéressent au sujet.

Le pouvoir des mots

Il est de ces moments où son moral est en berne, son dynamisme légendaire s’estompe l’espace d’un instant, bref un coup de booster s’impose. A la maison, facile : un épisode d’Ab Fab ou la dernière émission de Graham Norton et ça repart. En soirée, on trouve toujours une fête sympa à Paris pour s’éclater. Au bureau, il y a bien les messengers pour délirer avec des potes pendant quelques minutes mais, en beaucoup plus rapide, j’ai trouvé encore mieux : le dictionnaire impertinent des branchés de Luc Fayard, un petit bijou d’humour à froid par un amoureux des mots. Une définition me suffit en général pour récupérer une humeur joyeuse. Une seule critique pour Luc, à quand la mise à jour avec blog, carnetosphère (tout droit venu de nos cousins québécois), RSS, Podcasting, WiKi… ?

Quand on est en voiture, on a les Grosses Têtes ou Rire et Chansons. Bref, en voiture, on est dans la merde, moi je roule en vélo…

Série Noire

Sale temps pour tout ceux qui comme moi flippent en avion. Après Toronto, La Sicile… alors que le mois de septembre annonce le retour des voyages en nombre pour le boulot. C’est décidé, New York, ce sera pour plus tard, je me contenterai de Genève et peut-être Nice mais en train, tant pis pour la Navette.

MAJ (16/08/2005) : La série noire continue (Chypre hier et aujourd’hui un avion colombien au Vénézuela). Pourquoi les crashs aériens arrivent-ils toujours par série ? Je rends ma carte Fréquence Plus dès aujourd’hui…