Il est des moments où la blogosphère se charge de rappeler qu’elle n’est finalement que le reflet de la vraie vie, même dans ses plus mauvais côtés. Elle ne trouve pas mieux la limite entre le débat et l’irrespect. Pire, elle utilise parfois la polémique pour attirer l’attention, l’insulte en guise de marketing. Tiens, par exemple, les blogs francophones ont été agités depuis 2 jours par un message énervé suite à une attaque, provoquant une avalanche de commentaires sur le blog, sur d’autres blogs, un nouveau message et son lot de commentaires, et encore un autre un peu dépité… Le défi du jour était de ne pas croiser le chemin de ces guerres intestines, j’ai échoué, ce qui explique le présent message.
Les exemples sont multiples, en France et ailleurs, et celui du jour n’est par pire qu’un autre. Je me souviens avoir réagi une fois en osant un commentaire à la suite d’un message qui m’avait d’autant plus agacé qu’il était issu d’un blog que j’aime bien. Je l’ai regretté aussitôt, trouvant le débat stérile, et me suis promis de ne plus jamais participer à ça. Comme dans la vraie vie, on peut être déçu par des gens qu’on aime bien à priori et qui finissent par tomber dans un manque d’élégance souvant autant désespéré que désespérant. Il pourrait même arriver qu’on se déçoivent soi-même à devenir le spectateur indécent de débats sans idée. Je respecte ceux qui y participent sur les blogs mais j’ai fait mon choix : si je n’aime pas un blog, je ne le lis pas, si un message sur un blog que j’apprécie me déçoit, je l’ignore et passe au message suivant. Et surtout, j’ai décidé que l’audience de ce blog (que je n’ai plus consultée depuis le lancement de cette version) n’avait aucune espèce d’importance (elle est probablement proche de l’inexistant d’ailleurs). Il ne continue à m’intéresser que pour deux raisons : utiliser le plus pratique des bloc-notes que j’ai trouvé (c’est l’idée d’origine, non ?) et initier de nouvelles rencontres en partant à la découverte de personnes que je n’aurais sans doute jamais rencontré dans la vraie vie.
Même si c’est ringard, dépassé, totalement hors de propos et même si ça ressemble à des oeillères, j’aime les gens et suis bien décidé à continuer, tant pis si la blogosphère ouvre malgré moi une fenêtre sur un monde qui n’est pas toujours celui qui m’intéresse. Et puis il n’est jamais totalement impossible que ça finisse avec un zeste d’humour par prendre les quelques pas de recul nécessaires…