Il est d’usage de considérer les blogs d’opinion ou d’experts comme des espaces de libre parole dont la seule limite est fixée par la confidentialité "légale" ou "contractuelle" des informations relayées. Certes, mais j’y ajouterais une limite dont les contours sont bien moins simples à définir et reposent sur le bon sens, le tact, la diplomatie avec les contraintes d’un réseau professionnel à préserver. Autant de critères subjectifs, politiquement corrects, souvent ennemis du débat d’opinion. Libre à chacun de placer le curseur là où il le souhaite. De plus, et c’est sans doute un point clé de la différence que je fais entre un blogueur et un journaliste : quelle est la la légitimité de chacun à critiquer (dans le sens premier du terme) publiquement son environnement ? Mon sens du suicide professionnel restant à ce stade très limité, j’évite d’exposer sur ce blog tout ce que je ne dirais pas à une assemble de 500 personnes, c’est la règle que je me suis fixé.
J’ajouterais un deuxième niveau qui s’appuie sur une approche que je mets en pratique systématiquement : la démonstration par l’exemple. La théorie non illustrée perd selon moi toute sa force. Or un exemple digne de ce nom est précis, étayé de noms, lieux, date… Toute opinon basée sur des faits mettant en cause son entourage professionnel devient donc difficile à manier.
Suis-je condamné à aligner sur mon blog des faits positifs, donc des opinions fades et finalement sans grand intérêt ? Aiguiser un sens critique acceptable sur un blog, c’est là que se situe mon challenge du moment. J’y travaille mais cette rubrique sera dans un premier temps l’occasion d’effleurer tous les thèmes que j’aurais aimé approfondir sans pouvoir le faire faute d’exemples publiable selon mes critères.