Parmi tout ce qu’on entend sur le travers des blogs et des blogueurs, il y a une chose qui m’agace particulièrement : bloguer détournerait les jeunes de la lecture des livres et de la vraie littérature. Critique à mon avis injuste ne serait-ce que parce que les blogs participent à une culture de l’écrit plutôt supérieure à d’autres médias jeunes.
Certes la schéma réducteur “bloguer = moins lire” m’agace mais, manque de bol, dans mon cas, c’est un peu vrai. Coup de bol (?), je ne suis plus à proprement parler un “jeune” donc je me place d’emblée hors concours. En tout cas, factuellement, consacrer du temps à bloguer se fait au détriment d’autres activités et dans mon cas, c’est plutôt tombé sur la lecture (mes proches ont tendance à déplorer que ce ne soit pas tombé sur Desperate Housewives, on les comprend). Je continue à acheter environ un livre par semaine mais la pile “à lire” grandit…
Dans la série “je rattrape le temps perdu en lisant des livres achetés il y a plusieurs semaines”, je me suis enfin plongé mercredi dans Les Enfants du Plastique de Thomas Clément, livre dont j’avais suivi la génèse ici et que j’ai acheté deux jours après sa sortie le 2 février dernier (le temps que la FNAC le sorte des cartons…). Du coup, avec ce temps de latence, j’arrive après que tout le monde en ait parlé (et pas que la blogosphère) donc tout le monde se fout un peu de mon avis. Je vais le donner quand même parce que je fais ce que je veux mais je vais faire court : c’est dans la veine de son blog, plus que drôle (il y a certains passages vraiment tordants), parfois touchant, souvent cynique, un peu fataliste, suffisamment méchant, toujours jubilatoire. Le business de la musique en ligne de mire, l’industrie du disque est le pretexte, l’évolution de la société, et pas que de consommation, sans doute le vrai sujet ambitieux. En prime, Thomas nous gratifie sur son blog de bonus qui prolongent certains des thèmes clés de son premier roman. C’est pour quand le deuxième déjà ?…