Ma vie de coaché

Depuis un an, je suis activement coaché. Pas parce que c’est tendance à la télévision et dans la presse. Plus prosaïquement, parce que dans mon emploi du temps un peu dense du moment, c’est en fait la seule solution que j’ai trouvé pour m’imposer des sas de décompression. Il est temps de leur rendre un hommage plus engagé qu’un simple lien dans ma blogroll.

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Jean-Hubert, c’est mon chasseur immobilier. Celui qui s’est envoyé pendant quelques mois des centaines d’annonces et des dizaines de visites pour chercher la perle rare répondant à mes critères impossibles pour ne me proposer que le meilleur. Celui qui m’a redynamisé quand l’envie de passer de l’énergie ne serait-ce que sur une simple visite n’y était pas. Celui dont les mondialement reconnus rapports d’activités hebdos me manquent. Je déménage au mois de mars, je suis super content. Je le pousse maintenant à ouvrir une succursale « coaching administratif spécial déménagement » mais c’est pas gagné. Il va falloir s’y mettre à plusieurs pour le convaincre…

Gregory CapraJSport Coaching

Lorsque j’ai du me rendre à l’évidence que payer une carte dans mon (gymnase) club le plus proche pour ne pas y aller me coutait inutilement très cher, j’ai compris qu’il fallait faire un choix. Plutôt que d’arrêter mon abonnement pour attendre tranquillement les premières apparitions de symptômes de seniorité physique, je me suis laissé convaincre d’appeler un « coach sportif », comme ça, « pour voir ».

Grégory est un gars du sud qui parle tout le temps entre deux éclats de rire. Quand on le rencontre, pendant 10 secondes, on se dit « ça va être fun ». Tout de suite après, il attaque la diététique et là ça rigole plus. Petit-déjeuner obligatoire, en-cas à base de fromage blanc à 10h et 16h, repas équilibrés, vérifications téléphoniques surprises à la clé. Comme j’ai peur, je petit-déjeune tous les jours pour la première fois de ma vie. Pour le reste, j’y suis pas. Et je prie tous les jours pour qu’il ne découvre pas ma passion pour les trucs de dingue qu’on peut boire et manger chez Starbucks. Ayant probablement senti assez tôt le côté désespéré de mon cas, il m’a confié à l’un des coachs parisiens avec lesquels il travaille, du coup, on se voit rarement mais il en profite à chaque fois pour fêter les retrouvailles en me brisant chaque parcelle de muscle une par une.

Jean-Seb, c’est le coach de l’équipe fait pour me rendre la session de sport intensif hebdomadaire supportable. Toujours souriant malgré ma mauvaise humeur chronique du jeudi soir tard ou du samedi matin tôt (genre 12h30), il a abandonné suffisamment vite les conseils diététiques systématiques pour que je ne redoute pas trop le rendez-vous. Il réussit je ne sais pas trop comment à m’imposer des sessions complètes sur des groupes musculaires dont j’ignorais l’existence il y a quelques mois à peine. Son truc, c’est de me mettre en échec. Dit comme ça, c’est moyennement engageant mais c’estpour mon bien : c’est le moment où on prend du muscle. Je crois qu’il a compris que je ne visais pas le podium de body-building mais juste un moment de décompression qui me permet de garder la pêche toute la semaine avec 5 heures de sommeil.

Greg, c’est le businessman marketeur très impliqué, Jean-Seb l’entrepreneur super appliqué, je suis certainement leur moins bonne publicité vivante avec mes 70 kg tout mouillé mal nourris mais garder une ligne de jeune homme sans eux deviendrait probablement très compliqué. Je m’apprête à leur confier une mission pour le futur : m’aider à balayer tous ces jeunôts prêts à toutes les bassesses pour monter sur le podium du bogosse du web, je passe mon tour cette année mais une simple photo de moi torse nu devrait régler l’affaire en 2009. Ce jour-là, je me transformerai en meilleur fournisseurs de candidats pour Greg et Jean-Seb réunis.

Cours de chant

Le déplacement du piano à Paris restant une complexité qui s’arrangera peut-être enfin après mon déménagement, j’ai décidé il y a 3 ans de travailler l’instrument le plus simple à transporter : la voix. A l’origine, c’était pour m’aider à la placer lors d’interventions dans le cadre de mon boulot. Je me suis rendu assez vite compte que le bénéfice allait au-delà, notamment dans la gestion du souffle et la capacité inattendue à me décontracter. Après Marielle puis Christophe, c’est Nathalie et Pierre (dont on attend toujours le site web) qui s’occupent de moi à tour de rôle 1 à 2 fois par mois depuis la rentrée dernière. Comme je pratique religieusement mes 10 à 15 minutes d’exercices quotidiens en écoutant le dernier cours chargé sur mon iPod, les deux heures de coaching sont consacrées principalement à l’apprentissage d’un titre enregistré « dans les conditions du direct ». Parfois au piano, parfois sur une PBO (bande orchestre), parfois sur le titre original avec voix. Ma tessiture s’adaptant bizarrement mieux aux registres de filles que de garçons, le choix se révèle parfois compliqué pour trouver les textes qui me correspondent. J’en ai trouvé un la semaine dernière qui m’a ramené quelques semaines en arrière en me rapprochant des mes compères du Canada préférés, par la pensée.

Pour remercier mon coach web préféré (ah oui, y a ça aussi, j’y reviendrai) de m’avoir installé un player audio, j’avais intègré ici le résultat de mon voyage canadien du week-end avec une dame mais fallait venir ici avant ahah…

12 réponses sur “Ma vie de coaché”

  1. Woua. On pourrait croire que trop de coach, tue le coach, mais non. Et pour le souvenir du Canada tu sais ce que j’en pense.
    Bonne nuit

  2. et bien si tu cherches un coach pour faire du bateau, je suis là !
    En tout cas je trouve ça sympa de présenter tous tes coachs, je pense qu’il est jamais simple de faire la démarche d’aller vers un coach. En tout cas ça doit faire progresser tous les jours.
    A quand un coach des sourires et des rêves !

  3. Alors que pour personne ne se trompe, une petite précision. Le gars aux gros biscotos, ça n’est pas moi. Si, si. J’insiste. 🙂

  4. mais ou donc déménages tu ? tu quittes ton quartier village ou tu passe juste quelques rues ?

  5. surtout ne donne pas mon nom a ton coach ….je risque de souffrir 🙂
    faudrait que j’y pense quand meme ….

  6. Euh, finalement je ne sais pas si ce serait chouette de t’avoir à dîner (ou alors sans le coach dans les parage), non que ma cuisine soit nécessairement « grossissante » ou mal équilibrée mais c’est un tue-l’en-vie-de-cuisiner ce mec !

  7. Alors, combien on tenté le coaching finalement quelques semaines plus tard ?

  8. Je vous ai découvert il y a peu, et beaucoup lu.

    Beaucoup lu,beaucoup apprécié, beaucoup appris.

    Juste, merci.

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