Peut-être est-ce l’influence de la formation déjà évoquée ici, mais pas que… Il suffit de poser la question autour de soi pour s’en convaincre : dans la grande majorité des cas, en tout cas dans mon entourage francophone, les employés n’ont pas le sentiment d’être bien managés. C’est à mon avis un état de fait du à une réalité constatée : les managers sont accompagnés dans leur évolution et formés sur tout sauf le management à proprement parlé. Comme si la mission de manager (de sprojets ou des hommes) était innée, spontannée, évidente. Or elle ne l’est pas. Bien sûr, lorsqu’il s’agit des gérer des groupes de plusieurs personnes, une formation est envisagée. Mais combien de salariés se sont-ils vus proposé une formation la première fois qu’ils ont du manager une personne ? L’une des réalités la plus communément partagée semble être "la volonté de ne pas reproduire les erreurs de son propre management" comme seule support à ses prises de décisions en la matière. A y regarder de plus près, ça explique pas mal de dysfonctionnement dans les organisations françaises. Sans atteindre la perfection, on a encore une fois pas mal de leçons à aller chercher chez nos amis européens…
3 réponses sur “Management, le mal français”
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Alors que le management est une arme très puissante de motivation et de bien-être… mais c’est peut-être parce qu’il est très complexe qu’on n’ose pas vraiment s’y atteler.
Restent que les conseils en coaching se portent bien. Mais ça s’adresse aux « hauts dirigeants », il faudrait pouvoir descendre d’un ou plusieurs crans…
Pour paraître beaucoup plus business que je ne le suis dans la réalité, je crois assez à la théorie qui démontre que le succès futur d’une entreprise se mesure beaucoup mieux (en terme de ROI) à la satisfaction de ses employés qu’à sa rentabilité ou même son taux de croissance présent. La fin du management par les chiffre et le début d’un vrai management des hommes ?
J’ai trouvé cet article très intéressant, je pense en effet qu’il y a un problème typiquement français lorsqu’on aborde les questions de management ou marketing.
J’ai eu d’excellents cours de ressources humaines qui m’ont amené à créer un dossier sur la conduite du changement. J’inclus à ce message un extrait de ce dossier pour exprimer mon point de vue :
« Le rôle des managers est crucial dans la conduite du changement : « tous les spécialistes s’accordent à reconnaître que le rôle principal des dirigeants pour les années à venir sera la maîtrise des changements ». Leur rôle est de persuader les salariés de la nécessité du changement et de les aligner sur un même projet. En effet « la cohésion et la focalisation auront raison des inerties. » La nécessité du besoin passe par certaines questions fondamentales : Pourquoi le changement ? Quelle est sa finalité ? La réponse à ces questions déterminera l’engagement des salariés. S’il est vu comme inévitable par les acteurs du changement, le processus de changement permettra de contrer les inerties et d’entraîner l’adhésion.
Malheureusement, les managers ne reçoivent pas de formation spécifique pour les préparer à la conduite du changement et ne sont quelquefois pas à même de prendre conscience des blocages pour les dépasser. Ainsi les périodes de changement entraînent des crises qui confrontent dirigeants et subordonnées, ces derniers se sentant délaissés et impuissants car, en France, la forte distance hiérarchique ne favorise pas la coopération, la prise de décision en commun. Contrairement à un pays comme l’Allemagne où on favorise la coopération, le dialogue et le compromis. Cela peut expliquer l’inertie de la France quand il s’agit de prendre des décisions sur des sujets controversés comme le régime des retraites ou la réforme de l’éducation. »
De plus, je pense que le management doit s’intéresser avant tout au facteur humain et non aux performances de l’entreprise.
Mais je ne suis qu’une étudiante en langues donc mon avis n’a pas vraiment de poids.