Le tremblement de terre qui a frappé, samedi 27 mai, la région très peuplée de Yogyakarta a fait plus de 5.100 victimes. Plus de 4.000 édifices ont été détruits et les estimations font état de 20.000 blessés. 450 répliques se sont déjà produites, dont la plus forte deux heures après la catastrophe (6.3). Le séisme pourrait entraîner l’augmentation de la masse de magma qui gonfle actuellement le volcan Merapi. Celui-ci montrait, lundi 29, des signes d’activité croissante (expulsion de 78 nuées ardentes et de masses nuageuses composées de gaz). Des coulées de lave ont dévalé les pentes sur une distance de 2,5 km.
Plan France lance un appel au don
Présent dans la province de Yogyakarta depuis 1969 avec près de 80 collaborateurs, Plan a apporté, dès les premières heures, une assistance immédiate aux populations touchées et mobilisé une équipe d’experts en matière de secours d’urgence. Plus de 1 million d’euros ont déjà été débloqués par l’ONG.
Craignant une éruption du volcan Merapi – parmi les plus actifs au monde – de nombreux habitants se trouvaient déjà dans des centres d’évacuation. Le nombre de déplacés risquant d’augmenter suite au séisme, Plan a commencé à distribuer aux populations touchées les premiers besoins de bases, à savoir : 5 000 nattes, 5 000 couvertures, 6 500 toiles de bâches, et 5 000 kits médicaux.
La situation est critique : l’activité du volcan Merapi est croissante, les pluies sont torrentielles et les hôpitaux sont débordés.
Les membres de Plan se mobilisent également pour distribuer tentes, kits d’hygiène, eau et nourriture. Des kits récréatifs pour les enfants et du matériel scolaire seront aussi disponibles dans les camps d’accueil.
Actuellement, les collaborateurs de Plan installent des centres pour les enfants dans les régions affectées. Un travail sur le traumatisme subi peut déjà y être entamé et les enfants sont protégés contre toute forme d’abus.
En effet, l’expérience montre que les statistiques relatives aux abus augmentent souvent après une catastrophe naturelle. Plan travaille en coordination avec d’autres organisations afin d’assurer une plus grande efficacité : la collaboration entre Plan, la Croix Rouge, OCHA, Save the Children, Oxfam et d’autres organisations, a été intensifiée pour faire face aux conséquences du tremblement de terre. La coordination de l’aide se déroule donc de manière efficace.
Les équipes de Plan, présentes en Indonésie depuis 1969 et composées de 222 membres, coordonnent des programmes qui bénéficient à 54.000 enfants parrainés (soit 540.000 enfants au total), leurs familles et leurs communautés. Plan participe également à la reconstruction de l’Indonésie suite au Tsunami.
Pour faire un don en faveur des victimes du séisme :
- Par téléphone : 0 825 02 3000
- Sur le site : www.planfrance.org (vos dons en paiement sécurisé)
La France et l’Europe se mobilisent
La Délégation à l’Action Humanitaire (Ministère des affaires étrangères/coopération), après avoir réuni samedi 27 mai le groupe opérationnel interministériel d’urgence, a envoyé dans la nuit de samedi à dimanche une mission d’évaluation de 5 personnes (1 de la DAH, 2 médecins de la Santé, 2 secouristes de la Sécurité Civile) qui coordonne l’action des différents ministères (Défense, Santé, Intérieur) ; parallèlement une équipe médicale de 42 personnes (Santé et Sécurité Civile) est partie pour la ville de Klaten, où elle est arrivée lundi. Un avion cargo a quitté la France le 30 mai à 4h du matin avec 40 tonnes de fret dont des kits médicaux d’urgence, six stations de potabilisation, des matériels de survie et de l’alimentation. L’action de la France s’inscrit dans un cadre de coopération avec les autorités indonésiennes (notamment Bakornas-Sécurité Civile) et en lien constant avec le BCAH (Nations-Unies) et l’Union Européenne.
La Commission européenne a débloqué 3 millions d’euros en urgence. La santé, les abris et la logistique sont les trois principaux domaines d’intervention couverts par cette décision, qui prévoit également des fonds pour du transport et des objets de première nécessité.