Courage

J’ai eu comme un sentiment de lassitude cette semaine. En lisant des articles sur les marques et les médias sociaux, en assistant à des conférences sur le sujet ou en répondant à de lancinantes questions lors d’interviews.

Je crois qu’on a tous bien compris : les entreprises devraient écouter ce que leurs « clients », consommateurs et citoyens, ont à leur dire, ne jamais sous-estimer la puissance de ces acteurs, même isolés, du web, considérer les nouveaux influenceurs alors que les leaders d’opinion d’avant sont défiés, faire preuve d’humilité et être prêt à une interaction co-créative…

Bien compris.

L’intelligence individuelle l’a intégré, jusqu’à la saturation qui empêche l’écoute. La force d’inertie collective des grandes organisations continue à cultiver l’autisme, depuis des années.

Cette semaine j’ai compris que je me trompais, comme les autres. L’enjeu numéro 1 n’est plus la pédagogie, la sensibilisation, le conseil avisé, l’accompagnement du changement, la créativité qui détourne l’attention. L’enjeu numéro 1 est LE COURAGE.

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Parce qu’il en faut du courage pour admettre qu’on s’est trompés, qu’on ne sait pas tout, qu’on peut apprendre de tout le monde. Parce que le mea culpa est douloureux même lorsqu’il est inexorable. Parce que la perte de pouvoir vertigineuse fait peur. Mais je crois qu’on a assez tourné autour du pot, qu’on est suffisamment passé par les politesse d’usage. Si vous voulez empoigner ce monde qui bouge si vite, il va falloir être fort, prendre des risques, changer les modèles, s’exposer y compris individuellement.

Pour tout le reste, on est plusieurs à être là. Pour le courage, la balle est dans votre camp.