Concerts entre amis avec Cocoon et Zazie

C’est visiblement une tendance : la proximité décontractée et souriante d’artistes sur scène. Un peu comme une soirée entre amis où on sortirait la guitare pour passer une bonne soirée. Je viens de vivre l’expérience deux fois coup sur coup.

Vous sinon, vous me voyez, là, derrière mes potes ?

Cocoon à l’Olympia

Mardi soir, j’avais rendez-vous avec Cocoon à l’Olympia. Des places réservées à 2 presque sur un coup de tête, je n’en attendais pas grand chose d’autre qu’un moment dans le cocon enveloppant d’une musique que j’aime écouter chez moi un peu tard pour déconnecter. Le groupe, en particulier les chanteurs Morgane et Mark, ont servi beaucoup mieux, mais alors beaucoup mieux, que ça : une vraie interaction avec le public, des blagues potaches comme on les fait entre potes en guise d’enchaînement, de belles idées de mises en scène dans la simplicité, une belle performance vocale.

Dans l’euphorie, j’ai soudain eu très envie de devenir ami avec cette équipe là qui semble, sur scène et en coulisse, très soudée. Pour finir les soirées en chanson autrement qu’avec un iPod et offrir quelques cours sur Dance Central à Mark qui chante sublimement et fait des merveilles avec sa guitare mais bouge avec un peu moins d’aisance.

Cocoon, je vous kiffe.

Zazie en tournée et bientôt à l’Olympia

Zazie sur scène, je l’ai déjà vue en province, à la Cigale, au Bataclan et à Bercy même, avec les Enfoirés. Ah oui, au fait, je suis super fan de Zazie. Après avoir suivi de près les tribulations de son dernier album (un de ses meilleurs, que le concept et les étranges choix de singles ont pourtant un peu desservi), impossible de rater la tournée qui va avec. Mieux, j’étais invité mercredi soir à la première à Courbevoie. Si je l’ai souvent appréciée dans des salles plutôt petites, avec la spontanéité qui la caractérise, jamais la proximité n’avait été jouée à ce point : dans une mise en scène dépouillée et en très petite formation de 4 musiciens, la salle un peu calme au début n’a pas pu résister aux occasions de chanter sur les tubes alternés avec les nouveaux titres. C’est donc debout et dans une salle éclairée comme entre chaque chanson que nous avons vu à quelques mètres Zazie se promener dans les rangées, accessible, souriante, drôle, comme on l’imagine en vrai. Et visiblement touchée d’avoir réussi à emporter une salle pas exactement acquise d’avance (les abonnements fonctionnent visiblement bien à Courbevoie).

Bien sûr, j’ai regretté quelques choix de titres issus du dernier album : interpréter Pas que beau et ne pas chanter Amour dollar est à peine pardonnable. Et j’aurais aimé une entrée plus percutante. Mais j’ai chanté d’un début à l’autre et comme 100% de la salle, je suis persuadé qu’il y a un moment où elle m’a souri.

Pour les fans, la playlist qui bougera peut-etre à l’occasion de ses concerts parisien à l’Olympia (du 11 au 21 mai) : FM Air, Gomme, Des rails, Les pieds nus, J’étais là, Aux armes citoyennes, Le dimanche, La la la, Zen, Je vous aime, Pas que beau, Cheese, Etre et avoir, Chanson d’amour, A copier 100 fois, L’addition, Rodée, Avant l’amour, Les poupées Zarbie, Rue de la paix, Sur toi, Je suis un homme et 3 p’tits tours.

In bed with IKEA à l’Olympia

Il y a des idées qu’on aimerait avoir eu, de préférence livrées avec les marques assez folles pour les accepter. Parce que le principe de faire gagner à ses clients une nuit suédoise à l’Olympia en format pyjama party n’est pas forcément immédiatement vendeuse sur le papier. Et surtout, parce qu’à l’arrivée, ça restera probablement comme l’une des plus belles opérations de RP de l’année (on en reparlera au moment des prix). Avec le parfait équilibre entre information et story telling, le tout dans une production impeccable.

in-bed-with-ikea

On imagine assez facilement le brief de départ : comment crédibiliser l’offre literie d’Ikea qui peine à s’imposer alors que pour chacun d’entre-nous, alors qu’acheter un bon matelas impose dans l’inconscient collectif de payer le prix fort auprès d’un nombre limité de grandes marques ? Ce qui exclut l’acteur suédois reconnu pour ses prix abordables et sa qualité mobilier et déco, pas au point de se faire reconnaître sur un segment quasiment médical : une literie qui évite le mal de dos. La réponse événementielle fait indéniablement le job pour plusieurs raisons.

La meilleure solution pour se laisser convaincre de la qualité est de faire tester et donc de trouver une raison bon esprit de faire passer 1 nuit dans le lit à une sélection d’invités. La réponse 360 implique les responsables des points de vente qui invitaient (presque) tous à jouer et gagner une nuit à l’Olympia et n’ont pas manquer d’assister à l’événement. L’animation magasin ciblait des clients de toutes la France dont le voyage à Paris était pris en charge. Le programme décalé avait de quoi attirer les médias notamment audiovisuels qui ont répondu nombreux à l’appel. Et enfin, la dimension internet n’était pas oubliée en faisant participer quelques blogueurs dont j’ai eu la chance de faire partie.

Très sincèrement, à un moment où j’ai réduit considérablement mes participations à des opérations de marques qui manquent le plus souvent d’inventivité à forte valeur ajoutée informative, j’ai accepté celle-ci pour de mauvaises raisons : la référence à Madonna du nom de l’opération et la curiosité de voir comment pouvait atterrir dans la réalité un programme qui risquait de transformer l’Olympia en dortoir de mauvais goût.

A l’arrivée, l’expérience était assez magique : le concert Abba (la suède toujours) par un orchestre symphonique confortablement installé dans un lit -avec l’ambiance qui monte jusqu’à sauter vaillamment sur des sommiers qui ont résisté- restera longtemps dans ma mémoire.

Même si Millenium n’est pas exactement ma tasse de thé, avoir la chance de découvrir les opus 2 et 3 en exclu dans les mêmes conditions était tout aussi réjouissante. L’information sur la gamme Sultan et les idées reçues à combattre étaient présentées de manière suffisamment claire pour que personne ne les ignore (Kakemonos et films sur écran au bar) sans pour autant imposer un discours marketing qui aurait forcément paru déplacé. Evidemment, on a un peu l’impression de passer la nuit dans un loft sous surveillance avec caméras au coucher, caméras au réveil, probablement caméras entre les 2. Mais le tout était pris en charge par des journalistes et caméraman qui s’amusaient visiblement avec nous (big up aux supers souriants journalistes de LCI et à la journaliste de BFM TV qui s’est lancée dans une superbe bataille d’oreillers).

in-bed-with-ikea-2

Et heureusement, les pyjamas Ikea fournis pour l’occasion se sont révélés particulièrement seyants, dans un esprit très black Cosmos 1999.

In bed en Pyjama Ikea

La réalisation était absolument impeccable, l’esprit excellent, l’annonceur présent et impliqué, Manon Orcel et Nicolas Lanter de l’agence Les Favoris – 14 septembre (qui assuraient la partie web du dispositif conçu par Ubi Bene) des hôtes parfaits, souriants, participatifs et disponibles. La visite des coulisses de l’Olympia par Jean-Michel Boris justifiait à elle-seule la présence dans les lieux.

Et surtout, la nuit fut excellente sur un matelas qui a tenu toutes ses promesses, même pour une colonne vertébrale de quadra (pour une fois que je suis dans la cible). Bravo à Ikea qui semble avoir compris ce que créer du contenu pour communiquer veut dire.

Et pour terminer en musique, un Money money money très sautillant.

Thomas Dutronc à l’Olympia

Thomas Dutronc a probablement été ma découverte de l’année. Pour autant, son CD Comme un manouche sans guitare n’a jamais tourné en boucle dans mon iPod mais a accompagné pas mal de mes balades dans un Paris qu’il prétend ne plus aimer. Le rendez-vous sur scène était attendu, sans trop savoir à quoi m’attendre justement, depuis que mes amis les tortues m’avaient offert la place pour mon anniversaire, histoire de me consoler d’une opportunité de rencontre manquée. Un petit lecteur en haut à droite de ce blog était là pour marquer mon impatience.

En vrai, 2h00 de Thomas Dutronc sur scène, je n’étais pas sûr de ne pas trouver le temps long. Aurait-il la présence sur scène que recquièrent les titres qu’il défend ?

Je savais qu’il y serait question de jazz manouche, que l’esprit de Django Reynhardt planerait, que guitares et violon se mêleraient. Mais je n’avais pas anticipé le niveau de performance et la complicité évidente des musiciens, l’humour tout au long du spectacle, l’inventivité de la mise en scène. Même si les paroles de l’album sont truffées de poil à gratter bien mis en image dans les vidéos, je ne m’attendais pas à un numéro de stand up pareil, particulièrement dans la première moitié du spectacle.

Malgré un Olympia toujours aussi peu magique à mes yeux (on a eu droit à la version sauna cette fois-ci), j’ai passé un excellent moment, j’ai beaucoup ri sur les fausses impros et les délires entre et pendant les chansons, je suis resté scotché en particulier devant le violoniste tout simplement exceptionnel.

Evidemment, le chanteur est un peu énervant : un bonne tête d’ado à 35 ans, musicien et visiblement acteur, intelligent avec son Bac C à 17 ans, il a pris le meilleur de ses parents. Faudrait voir à en laisser un peu aux autres… bordel !

MERCI pour le cadeau.