Avec l’association des thématiques Musique et Star Ac, on peut craindre le pire. Et pourtant, il y a quelques bons moments dans ce week-end…
La troisième saison de la Star Academy est la seule que j’ai suivi vraiment, intégralement. J’étais passé complètement à côté de la première saison, j’avais vaguement suivi la deuxième pour Nolwenn et par intermitence toutes les autres. Sauf la troisième donc. Y compris les quotidiennes, en profitant des rediffusions nocturnes. Presque par devoir professionnel, au début, avec ennui. Puis petit à petit en me prenant au jeu. Cette année là, ma favorite était incontestablement Sofia, son vibrato, sa beauté, ses qualités de danseuse, son caractère bien trempé. Je n’avais absolument rien compris à la victoire d’Elodie Frégé. Je la trouvais aussi charismatique qu’un ectoplasme, l’oeil éteint, la voix fragile, ayant fait oeuvre d’une et une seule bonne prestation (sur l’Aigle Noir) en 4 mois.
A sa sortie, j’ai donc soigneusement rangé son premier album, reçu d’un ami attaché de presse, dans le range disque sans même l’écouter. Ce n’est qu’à la vue du clip de Catherine Breillat sur le titre Je te dis non que mon intérêt a débuté. Parce que bien loin des titres polissés auxquels les gagnants de la StarAc nous ont habitués sur leur premier album. Parce que composé par Elodie Frégé elle-même.
En 2006, à la sortie de l’album Le Jeu des 7 erreurs, j’ai été immédiatement scotché par le titre fer de lance, La ceinture, de Benjamin Biolay. J’ai donc chargé l’album sur mon iPod et suis tombé sous le charme de la quasi totalité de l’album. Avec quelques titres qui se détachent : Chez moi, Douce Vie, Fous de rien. Je n’ai découvert que plus tard qu’ils étaient tous composés et écrits par Elodie. Mais aussi La fidélité écrite par Lanzman et Le velours de vierges de Gainsbourg. Les critiques ont été bonnes sans plus, les ventes aussi (disque d’or quand même). Un succès en demi-teinte donc.
Hier soir, j’ai enfin eu la chance de voir Elodie en concert et j’y ai passé un excellent moment, pas l’ombre d’un début de déception. Vraie proximité aidée par la taille de la salle, une voix impeccablement juste, un violoncelle magique. En prime, sa reprise des bêtises dont j’avais beaucoup entendu parler mais encore jamais entendu. Une seule déception, le titre Chez moi est malheureusement passé à la trappe. En plus d’une première partie de qualité (c’est Mathilde qui en parle le mieux), j’ai eu la surprise d’y revoir Vincent Baguian, aphone mais égal à lui-même, pour le même titre que je l’avais vu pratiquer avec Zazie au Bataclan, également présent sur son excellent dernier album.
Pour rester sur la Star Ac deux minutes, j’en ai vu ce soir pour la première fois l’intégralité d’un prime de cette cuvée. Ca ressemble à s’y méprendre aux éditions précédentes. Mais l’émission valait quand même le détour ne serait-ce que pour la visite du fameux groupe allemand Tokio Hotel dont on sait qu’il fait fureur auprès des jeunes… mais quand même, il faut le voir pour le croire.
Une horde d’adolescentes en larme, déguisées en andogyne avec une coupe qui devrait être passible de peine de prison, hurlant avec le groupe sur des paroles en allemand dont on connait la musicalité, ça m’a fait ma soirée.
Ah oui, pour boucler mon week-end, j’ai aussi chargé l’album de Jenifer dont le premier single me parait assez prometteur, l’écoute sera pour demain. Suis pas sûr de mon coup mais là encore, je pense que les choix sont un peu moins formatés qu’à l’habitude.
En cadeau, les bêtises revues et corrigées.