Sauvé !

Merci à mes 15 fidèles lecteurs de s’être manifestés en 3 jours pour sortir ce blog de l’exil que je lui ai bêtement imposé tout seul sans même devoir recourir à un plan B. Ce que je retiens de l’expérience (en me nourrissant des commentaires évidemment) :

  • Faire vivre un blog n’a de sens qu’en y prenant du plaisir, sans se laisser perturber par ses audiences. D’ailleurs je ne comprends pas tout aux miennes, leurs évolutions, ce que ça signifie et ce n’est finalement pas le plus important. Pour mettre de la couleur, en fin de message, je mets en image la progression sur a semaine et en particulier dans une période où je n’ai pas posté (entre mardi et aujourd’hui), moi pas tout comprendre…
  • Ce plaisir se nourrit quand même en premier lieu des commentaires et enchanges liés. Il y a une dimension affective avec ceux qui commentent, je tiens  mes lecteurs sans même les avoir jamais rencontré pour la plupart. La qualité d’un blog se lit sans doute beaucoup à travers la qualité de ses commentateurs et je me trouve plutôt gaté sur ce point. Tout l’enjeu est de ne pas se laisser emprisonner par un besoin vital de commentaire…
  • L’"interdiction" de bloguer me créé une frustration au bout de 2 jours, moi qui pensait ne pas être accro… J’ai un peu regretté la (fausse bonne ?) idée du fishing mais il fallait que je teste ça aussi. Je ne le ferai plus.
  • Il me reste à trouver l’équilibre entre la gestion de mon blog et la visite des autres blogs dont j’ai largement profité au cours de ces derniers jours. Là il y a du boulot considérant le temps limité que je peux y consacrer chaque semaine…

Stats_dec_05_1 

Lecteur ô mon lecteur dis moi…

Désolé par avance pour la note trop longue, sans images, avec plein de parenthèses (c’est une spécialité que je partage assez largement avec pas mal d’autres blogueurs)… Si vous manquez de courage, de temps, d’alca-seltzer : allez directement à la dernière phrase, le reste franchement a un intérêt très limité. Si vous ressentez le besoin de savoir comment on en est arrivé là ou que votre côté masochiste exprime une envie frénétique de se faire flatter, il faudra compter 5 bonnes minutes de circonvolutions au bas mot (vues et revues, tout blogueur y passe un jour ou l’autre) avant de retomber de toute façon sur la fameuse dernière phrase. A vous de voir, je vous aurai prévenu…

Je me suis intéressé de près pour la première fois aujourd’hui aux statistiques de ce blog avec pour objectif de comprendre qui passait sur ces pages (dans l’hypothèse fragile où quelqu’un d’autre que moi et les quelques commentateurs que j’ai déjà remercié ici passerait par là) et ce qui les y amenait la première fois voire les fidélisait… Tout ça pour revenir à la motivation originelle de ce lieu : comprendre comment ça marche en m’immergeant dans la blogomachin.

La bonne nouvelle est que c’est faisable (de mesurer), grâce aux outils statistiques que j’ai intégré dès l’ouverture de ce blog (malin) tout en m’efforçant aussitôt de les ignorer dans les mois qui ont suivi, histoire de ne pas tomber dans un égocentrisme encore plus violent que l’exercice du blog ne l’imposait déjà. La mauvaise nouvelle est multiple (façon positive de le dire) : les différents outils ne sont pas forcément concordants (OK ça on le savait déjà mais je suis un débutant en la matière je rappelle), les analyses ne couvrent que les derniers jours (mon excès de zèle m’oblige donc à tout recalculer aujourd’hui à la main, c’est malin), l’identité des visiteurs s’arrête souvent à la localisation géographique de leur serveur (bon, ça donne une idée quand même) et se résume à une adresse IP (trompeur, j’y reviendrai).

J’imagine que les résultats n’intéressent finalement que moi donc je vais épargner ceux qui sont arrivés jusque là le fastidieux exercice des courbes de croissance, Bar Graph et autres camemberts. Je m’arrête juste en vrac sur ce qui m’a un peu surpris ou carrément scotché. On va dire que j’utilise ici la fonction "bloc-note" qui me permettra dans quelques années de m’amuser de "tant de naïveté quand j’étais encore un nain du blog"…

  • Si on met de côté les entrées directes (via l’adresse du blog ou lecteur RSS), le plus grand créateur de trafic sur ce site est Google France + Canada + Belgique (à presque 80%), les autres moteurs de recherche ayant un rôle tout à fait anecdotique (mais que fait Yahoo ?). D’accord ça n’étonne que moi mais après tout, c’est mon blog je dis ce que je veux !
  • Les mots clés sur les moteurs de recherche générant un trafic recèlent quelques surprises : là où mes sujets de prédilection me préparaient pompeusement à des entrées du type "entreprise et blog", "RP et tendances", "responsabilité du blogueur" ou "intégration des nouveaux médias dans les stratégies marketing", la réalité est un poil différente… On a beau le lire chez ses collègues blogueurs, ça surprend toujours. Donc, le top 10 des sujets de recherches renvoyant le plus souvent ici sont :
    1. Marie Laforêt / Marie chante Laforêt
    2. übersexuel/übersexualité
    3. Succès des séries
    4. Desperate Housewives
    5. Mademoiselle Agnès
    6. Eric Maillard
    7. Gahoo!yoogle
    8. Call centers
    9. Alien/Thierry Mugler
    10. Lofteurs

Pas sûr que j’anticipe un changement rapidement : depuis quelques jours, "vibromasseur" et "sex toys" remportent un vif succès… Bref ça fait réflechir sur la pertinence de s’intéresser à la fréquentation en volume (évidemment, la plupart de ces visiteurs là ne restent pas -50% moins de 5 secondes- et ne reviennent pas), la mesure de popularité en nombre de liens sur Technorati prend ici son sens (nombre limité pour moi à 12, 9 ou 5 selon les jours, je comprends rien). Le nombre de visiteurs réguliers (plus d’une fois par semaine) est sans doute le meilleur critère de succès d’un blog mais difficile à mesurer puisqu’un seul et même visiteur peut se connecter depuis des postes différents (j’avais dit que j’y reviendrais). Je les estime néanmoins à une quinzaine en me référant aux adresses IP. Et ben moi je trouve ça énorme si on considère que ma famille n’a pas été informée de ce blog (j’ai pas honte mais j’attends juste qu’il y ait 2 ou 3 trucs vraiment intéressant dedans pour qu’ils soient fiers)…

  • Les commentaires que je laisse sur d’autres blogs renvoient un niveau non négligeable de visiteurs mais de façon suffisamment disparate pour qu’un blog n’émerge pas en particulier plus qu’un autre. Même l’effet Lemeurisation n’a pas vraiment été perceptible (en même temps, je n’étais jamais rentré dans mes stats à l’époque, ça évite la déception.)
  • Difficile de ne pas laisser ses propres visites polluer les stats (qui jouent forcément sur la moyenne du temps passé par blogueur et du nombre de pages consultées) : le constat est lapidaire, je suis probablement le premier lecteur de mon blog mais également son premier commentateur.
  • Près de 10% des visiteurs qui consultent plusieurs pages ne sont pas localisés dans un pays francophone (principalement en amérique du nord et du sud). Ou bien j’attire naturellement la sympathie des communautés francophones à l’étranger ou bien c’est une histoire d’hébergement de serveurs. Je préfère la première option alors je la choisis, et hop.
  • Les posts générant le moins de message ne sont pas forcément les moins lus. Par exemple, la note sur l’Echosystème marque et entreprise a généré pas mal de visites mais pas un seul commentaire. Les commentaires ne constitueraient donc pas un indicateur performant des sujets intéressant les visiteurs ? En même temps, les messages concernés provoquent parfois des emails plutôt que des commentaires. Bon je sais pas quoi faire de ça moi.

Pour le reste, moins de surprises. Par exemple, les visites les plus longues sont logiquement issues de recherches sur la base de mots clés en lien avec les sujets les plus souvent traités ou par le biais d’un renvoi depuis un commentaire ou un lien sur un autre blog. Ou encore : plus on poste souvent, plus les nombre quotidien de visiteurs est élevé (ouahh trop fort la découverte !).

Pour résumer (oui c’est bientôt fini…), c’est compliqué et finalement pas si simple de tirer des outils de statistiques des enseignements utiles à la qualité de son blog. Je comprends d’un coup beaucoup mieux une des démarches souvent pratiquée par les blogueurs et qui se révèle sans doute plus efficace pour mesurer leur popularité : celle qui consiste à faire ce que les anglos-saxons appellent du "fishing" que je traduirais maladroitement par "tendre des perches pour recevoir des éléments de réponses rassurants en retour" ou en plus court "aller à la pêche aux compliments". Sauf à disposer d’outils statistiques performants (avec investissement à la clé), mieux vaut s’adresser directement à son lectorat en lui demandant ce qu’on veut savoir. Bien sûr, la démarche est pernicieuse et n’est pas sans risque : elle nécessite un enjeu personnel et expose à la violence de l’indifférence (pas de réponse). Donc finalement, pour aller jusqu’au bout de la recherche, c’est peut-être malin de l’appliquer ici.

Ce qui suit contient du fishing, ma façon de remercier ceux qui auront lu intégralement ce (peut-être dernier) message et qui seront donc les seuls à comprendre l’allusion : Amis blogueurs, internautes et autres (?), si vous passez régulièrement par ce blog (depuis longtemps ou depuis peu ou même depuis aujourd’hui mais que vous pensez revenir, 1 fois par semaine ou 3 fois par jour, par dépit ou par envie, en secret ou officiellement), manifestez-vous par un commentaire, quel que soit son format (signé ou pas, violent… ou pas, vide ou bavard, avec ou sans parenthèse) mais MANIFESTEZ-VOUS : j’attendrai le temps qu’il faudra mais si vous êtes moins de 15, j’arrête de bloguer et je vous envoie des bons vieux emails, ce sera plus simple…

MAJ – Pareil en moins confus : pour que ce blog vive, postez…

La grand messe du 20h00 has been ?

Laurent, étudiant expatrié aux US le temps d’un semestre d’échange et stagiaire à CNBC, décrypte sur son blog "les Etats-Unis à travers leurs médias" avec des analyses intéressantes, notamment du regard porté par les médias américians sur l’actualité en France (voir les émeutes en banlieue). Au-delà, et pour me rapprocher du sujet de prédilection de mon blog, l’évolution des médias y est abordée, en particulier à travers le traitement de l’information. C’est ainsi que le mois dernier, Laurent s’interrogeait sur la fin du journal télévisé traditionnel : la fin du modèle "homme tronc" pour un style nettement moins académique semble être en passe de s’imposer. En France, les stars restent dans ce modèle figé (sur toutes les chaînes) et les tentatives sont encore timides : Christophe Hondelatte l’année dernière (dont Elise Lucet a repris le flambeau cette année) au 13h00 de France 2 ou encore Marie Drucker sur France 3 qui a abandonné le prompteur (mais bon, Pernaut l’a fait avant elle) et débute le journal debout, bref, pas encore de révolution.

Si l’évolution américaine annonce les prémices d’une évolution en France, il ne faut pas oublier que le modèle a été dynamité chez nous bien avant l’arrivée du prompteur il y a plus de 30 ans avec Yves Mourousi qui s’est permis des audaces qui nous manquent aujourd’hui. Son digne successeur se fait toujours attendre, non ?

Guide des nouveaux médias pour CEO à convaincre

Dans la troisième édition de son magazine qui vient de paraître, le cabinet de recherche en technologie Forrester Research propose The Skeptical CEO’s Guide to New Media (pdf). A la fois très simple d’accès, vulgarisateur et mesuré dans ses propos, ce guide va à l’essentiel en quelques points clés qui devraient raisonner à l’oreille à tout chef d’entreprise sceptique sur le sujet. Il vise à fournir des clés pour répondre à des interrogations incontournables telles que : ces nouveaux médias ne forment-ils qu’une mode éphémère ou s’inscrivent-ils dans le long terme ? Les CEO doivent-ils encore attendre ou sont-ils en train de se laisser dépasser par des concurrents déjà engagés ?…

Parmi les éléments de réponse : il n’est pas trop tard mais mieux vaut prendre le temps d’appréhender ces nouveaux médias de la bonne façon si on veut mettre toutes les chances de son côté pour optimiser l’impact. La mauvaise nouvelle : si l’exploitation de ces nouveaux médias implique un investissement financier faible, l’erreur serait de sous-estimer le temps incompressible à y consacrer… Pas forcément bouleversant mais bien vu dans le format et la synthèse pertinente.

Le guide couvre non seulement les blogs, le RSS, le Podcasting et les Wikis mais aussi le P2P et le Metatagging en décrivant média par média : ce que c’est, ce que ce n’est pas, en quoi c’est utile, son niveau de "branchitude " (hype-ometer), les coûts associés, son niveau de maturité et la typologie de ceux qui l’animent aujourd’hui (ownership), toujours dans une perspective business of course.

Crédibilité de l’information

Le sujet est récurrent mais j’ai lu plusieurs notes intéressantes sur le sujet récemment, dont celle de Xavier. La théorie de la transparence organisée (traçable, compréhensible et exhaustive) me plaît assez mais la vraie question soulevée touche à mon avis encore une fois moins à la crédibilité des blogs qu’à celle des médias traditionnels. Se cache-t-il derrière la signature d’un journaliste ou d’un expert (dans le cadre d’une tribune libre) tout la traçabilité nécessaire ? La mention "publi-rédactionnel" en caractère 2 en bas à gauche d’une page rédigée par un journaliste de la rédaction constitue-t-elle une clé de lecture suffisamment compréhensible pour un lecteur ? La reprise intégrale des communiqués de presse par les versions on-line de grands quotidiens ou par des portails garantit-elle l’exhaustivité (indépendance) de l’information ?

Les blogs sont en grande majorité des espaces personnels d’opinion. Derrière "je pense que", tout est permis, l’information est amenée par le prisme de l’avis personnel. Je viens ici de citer ma source (Xavier) et de le commenter avec mon avis (prudent, sous forme de questions). Cela soulève-t-il réellement un problème de crédibilité ? Le "je pense que" est un confort dont la presse ne devrait pas disposer : l’avis personnel n’est à mon avis surtout pas sa mission en dehors de l’éditorial. Ceci dit, comparez le traitement des infos de politique intérieure par le Figaro, Libération, France Soir et cet après-midi le Monde, vous devriez aisément relever à quel point le "je pense que" se lit (entre les lignes) à chaque article. Ca s’appelle peut-être une ligne éditoriale mais dans ce cas, la transparence ne devrait-elle pas imposer de préciser clairement la ligne éditoriale en première page de chaque quotidien ? En la matière, un média qui s’annonce basé sur le journaliste citoyen comme Agoravox fait nettement mieux que la plupart des médias traditionnels en mettant en avant de façon très claire sa politique éditoriale, idem pour ChampG dès la page d’accueil.

Bonnes vibrations 2006 avec Jalouse

JalouseEdité par le groupe Jalou et positionné par la régie du groupe EMAP comme un "féminin jeune" qui s’adresse à "des jeunes femmes libres", le magazine Jalouse fait parler de lui depuis vendredi au moment de la mise en kiosque de son dernier numéro proposé, en édition limitée, avec un… vibromasseur. Pour 1 € de plus, les lectrices ont droit à ce cadeau étiqueté "interdit aux moins de 18 ans", une vraie première dans l’histoire de la presse magazine grand public en France.  La dépêche AFP reprend les propos d’Olivier Jungers, DG en charge et du marketing du groupe Jalou : "Les sex toys sont dans l’air du temps. Avant nous, Sonia Rykiel a fait sortir les vibromasseurs des sex-shops. Seule la moitié de notre tirage est livrée avec ce sex toy, afin de laisser le choix aux lectrices, mais aussi aux diffuseurs qui peuvent user de leur droit Jalouse2 de réserve et refuser de le proposer". De son côté, Libé relaie l’opinion du Syndicat de la presse Magazine et d’Information à travers la voix de sa directrice : «le vibromasseur est aujourd’hui un objet de consommation courante» (sic). On se souvient que le magazine avait déjà "innové" il y a 5 ans dans son édition datée décembre-janvier 2001 en proposant avec humour de dénuder les éphèbes proposés en couverture (déclinée en 4 versions) en "grattant la pastille" portant la mention "nu si découvert".

Jalouse l’a dit, l’année 2006 sera l’année du sex toy ou ne sera pas (je sais pas encore ce qu’on va faire de cette tendance là en RP mais on y réflechit…).

La mort vous va si bien

Jock_ewing_3Les scénaristes des séries a succès ont toujours intégré le décès de l’un des personnages principaux pour insuffler une nouvelle dynamique après quelques années ou sous la contrainte du départ (voir décès) de l’acteur incarnant le héros concerné. Les "scenarii" des soaps de la grande époque (Dallas, Dynastie, Côte Ouest…) sont truffés de ces rebondissements qui tombaient en première saison dans le pire des cas (Jock Ewing dans Dallas, Sid Fairgate dans Côte Ouest…) ou après plusieurs années (Pam Ewing, Bobby Ewing, Valene Ewing, Lucy Ewing, Eric Ewing, pas tous les jours rose de s’appeler Ewing), quitte à revenir plus tard sous Cte_ouest_4 les traits d’un autre acteur (sans explication : Ellie Ewing, Steven Carrington…) ou par le truchement d’un coup de théâtre aussi crédible que le mariage entre Michael Jackson et Lisa-Marie-fille-de-Presley (Le rêve de Pam pour le retour de Bobby dans Dallas, l’arrivée du sosie de Ciji Dune-Lisa Hartman dans Côte Ouest…).

Teri_bauer_3 Avec les années 2000 et sous l’impulsion de nouvelles séries dont la qualité rivalise directement avec le meilleur du cinéma, une nouvelle tendance est apparue : la mort de l’un des héros est devenu un élément intégré très tôt dans l’histoire et, selon certains, participe pleinement à la mythologie d’une série. 24 (24 heures chrono) en a d’ailleurs fait l’une de ses marques de fabrique dès la première saison (dont l’issue était marquée par l’assassinat de Teri Bauer, femme du héros) et depuis dans chacune des saisons qui ont suivi. D’autres succès télé ont exploité la technique, d’Ally Mc Beal à Oz.

Boone_lost_1Cette année, les séries les plus "hype" du moment exploitent la technique jusqu’à en faire un élément de teasing pour inviter les spectateurs à suivre les deuxièmes saisons. Ainsi, Lost a perdu l’un de ses personnages clés (Boone dans l’épisode 20) en saison 1 et JJ Abrams avait annoncé très tôt qu’il fallait s’attendre à voir disparaître l’un des personnages féminins principaux en saison 2. Ce qui vient d’être mis en pratique dans l’épisode diffusé la semaine dernière aux US et que j’ai vu aujourd’hui (ne cliquez ici que si vraiment vous voulez vous gâcher la surprise et savoir qui meurt et dans quelle condition). De son côté, le créateur de Desperate Housewives, Marc Cherry, laisse courir des rumeurs concernant la disparition de l’une des 5 héroïnes au cours de la saison 2, alors que le mari de Bree a déjà fait les frais de cette nouvelle tendance en fin de saison 1.

Au-delà des aspects marketing, il se cache sans doute d’autres raisons nettement plus business, qui donnent en particulier tout pouvoir aux producteurs et scénaristes et placent les acteurs dans une toute nouvelle posture : aucun n’est assuré de voir son personnage s’inscrire dans la durée et rend nettement plus difficile la flambée des salaires qui atteignaient des sommes indécentes dans les années 90. Et les nouvelles stars des séries sont dorénavant au moins autant leurs créateurs, qui incarnent réellement leur oeuvre (voir Marc et JJ) que leurs acteurs dorénavant fragilisés.

Easy attitude

Vu chez dfromparis et in:fluencia : alors que la quête identitaire bat son plein pour "nous les hommes" avec la métro-hétérock-übersexualité, c’est à une quête comportementale unisexe que nous invite la cabinet de tendance Alchimie : l’"easy attitude". Moi qui devais déjà gérer mes contradicitons d’übersexuel, je dois maintenant faire face à "la volonté d’être à la fois cool et travailleur, de fonder une famille sans renoncer à mes 20 ans…", rien que ça. Et évidemment, ça tombe pile dans ma tranche d’âge cette histoire là. Même si le concept est globalement optimiste, je trouverais assez séduisante l’idée d’être autre chose qu’une cible marketing…

27 ans plus tard

"…Depuis quelques années, ils se retrouvent chaque été, pour une semaine, au Prunus Resort, hotel de luxe et de bord de mer, dont Popeye s’occupe plus ou moins bien en tant que gérant…". "Les bronzés 3 – amis pour la vie" est attendu dans les salles le 1er février prochain. Pour un avant-goût, avec présentation des personnages, extraits de répliques, premières photos, news… ça se passe là.

Les_bronzes_5

On retiendra notamment que, 27 ans plus tard, le marketing est passé par là ! Il reste à espérer que la qualité du film sera à la hauteur de notre attente, la barre est haute.

L’avenir des blogs

Parmi les théories défendues par les plus ardents convaincus de l’avenir des blogs, l’une d’elle prédit que leur durée de vie est paradoxalement limitée : ils seront bientôt tellement intégrés qu’ils ne constitueront plus une catégorie à part entière. Certains imaginent un futur où chacun disposera de son espace personnel en ligne regroupant carnet, photos, vidéos personnelles, boîtes emails, informations administratives, CV, agenda, carnet d’adresse et réseaux, téléphone, musique-vidéo-radio-télé, toute sa vie compilée sur disque dur. Même si on n’en est déjà pas loin, la traçabilité qui va avec est quand même un peu flippante (non non j’ai rien à me reprocher moi pourquoi ?).

En parallèle, pour pousser à l’extrême la nouvelle interaction que créé les nouveaux médias entre chaque individu et son environnement, une autre thèse anticipe un principe qui, lui, me séduit assez : il suffirait à chacun d’entre-nous de faire état d’un besoin pour que les propositions affluent, que les solutions arrivent. Ca a l’air de rien comme ça mais ça change tout. Concrètement, imaginez que je déménage demain : je poste un message sur mon espace personnel et l’ensemble de mes "fournisseurs" actent, du transfert de ma ligne téléphonique par France Telecom à l’installation de mon décodeur par Noos en passant par La Poste, La Mairie pour ma carte d’identité et l’inscription sur les listes électorales ou encore l’envoi de la liste des nounous disponibles pour garder le petit dernier (ben quoi on anticipe on a dit…). Imaginons que mon iPod me plante (là on n’anticipe plus du tout), un petit message et hop monsieur Apple s’occupe de moi (et en profite quand même pour me placer l’iPod nano parce que ça coute pas plus cher que de réparer et que je craque super facilement sur le sujet, bon, ça, c’est fait…). Imaginons que j’organise un dîner : un petit message et hop les invités sont alertés. Bref les possibilités sont infinies et le temps gagné inestimable. Et ce n’est pas que de la science fiction, on en voit déjà les prémices. Regardez l’histoire de Jeff Jarvis avec Dell : mécontent du service client, Jeff envoie des emails sans grand succès, il se plaint sur son blog et reçoit une écoute toute particulière de la part de Dell… et de la blogosphère (voir ce billet et les commentaires qui vont avec).

Tiens, ça me donne envie de faire un test ici histoire de voir jusqu’où ça peut marcher. Ce sera ma prochaine note.