Quand Will&Grace vous gagne

On sait qu’une excellente série US ou anglaise diffusée en VF et mal programmée peut perdre de sa force ou même devenir insipide. Les exemples sont multiples, en particulier pour les sitcoms : Absolutely Fabulous, Friends, Mariés 2 enfants… Tous les accros d’une série découverte en VO ont un jour été déçu par sa diffusion sur les chaînes hertzienne.

WillgraceJ’avais moins eu l’occasion de faire la démarche inverse : anticiper le potentiel et la force d’une série très moyenne découverte en VF dans une programmation douteuse. C’est chose faite avec Will & Grace. Diffusée dans l’indifférence quasi générale (et dans le désordre !) sur TF1 le samedi après-midi il y a quelques années, la série bénéficie depuis la rentrée 2005 d’une vraie programmation le mardi sur Jimmy. Et passe du statut de production moyenne à série culte. Will & Grace fait indiscutablement partie de ces séries qui n’ont aucune chance de résister à l’exercice du doublage (et les comédiens voix français n’y sont pour rien). Les effets comiques reposent souvent sur des effets de voix ou des jeux de mots intraduisibles, les 4 comédiens récurrents sont tous excellents (en particuliers Sean Hayes et Megan Mullally qui sont pourtant censés jouer les faire-valoir de Will et Grace), des guests stars sont prêts à tous les excès dans l’autodérision qui repose parfois sur des tics de langage. Et surtout, c’est totalement politiquement incorrect, gonflé à tel point qu’on se demande comment un grand network comme NBC peut diffuser ça en prime time depuis presque une décennie. Aux Etats-Unis, la 8ème saison est en cours de diffusion, en France c’est la saison 4.

Quand on y pense, ça veut peut-être dire que des séries comme Madame est servie ou Une nounou d’enfer sont excellentes en VO et qu’on est passés à côté de grands moments de télévision. Ou pas.

Avant que l’ombre…

Ce papier du Monde, qui dévoile quelques-unes des surprises du spectacle et donc à ne lire que si vous n’avez pas acheté il y a presque un an une place pour l’un des concerts restants jusqu’au 29 janvier, synthétise assez bien l’expérience unique du concert de Mylène Farmer à Bercy. Sans en être un fan inconditionnel, Mylène Farmer est sans doute la seule artiste francophone pour laquelle je ne raterais un spectacle que pour raison de grave force majeure. La barre était pourtant particulièrement haute cette fois-ci : un délai de plusieurs mois entre la vente des billets et le concert, des effets d’annonce savamment orchestrés pour un show "gigantesque, conçu pour Bercy, intransportable", une stratégie presse maligne avec une interview dans 7 à 8 qui a marqué les esprits… Et pourtant, on n’est pas déçu. J’ai eu la chance d’assister au premier concert, qui nous a même épargné les agaçants sanglots sur scène pour privilégier une émotion contenue beaucoup plus touchante. L’exploitation maligne de l’espace réussit le tour de force d’allier show gigantesque et communion intimiste (sans rire). Avec en prime quelques moments de légereté absolue, même en cas de plantage sur un titre, qui évite à l’ensemble de ressembler juste à une mécanique bien huilée mais intègre une vraie dimension humaine. On redécouvre le dernier album que j’avais franchement trouvé moyen. On est totalement bluffé par quelques effets de scènes inédits. Je suis ouvert à toute invitation pour y retourner !

Dircom mieux payés que les Directeurs Marketing ?

A mon avis, cette étude sort juste pour contredire ce que je racontais ici : CB News relaie l’enquête menée par Maesina International Search en association avec Hewitt. Les conclusions ? Une embellie pour les fonctions marketing en interne (avec une hausse d’environ 5% sur tous les postes en 1 an), un salaire de plus en plus indexé sur un variable (sauf pour les dircoms "faute de pouvoir mesurer aussi précisémment la performance" – au secours !). Mais surtout le Directeur de la Communication mieux rémunéré que le Directeur Marketing.

Les salaires médians en K€ bruts annuels sont les suivants :

  • Directeur Marketing : 110 (+ 5,2% vs 2004)
  • Directeur de la Communication : 113 (+ 6,9% vs 2004)
  • Responsable des Relations Publiques : 76 (+ 4,8%)

L’histoire (en tout cas CB News) ne dit pas si cette position n’est pas au prix d’une fonction de moins en moins internalisée voire cumulée Directeur Marketing / Dircom. Evidemment, l’étude ne prend pas en compte les salaires en agence.

Pense-bête Golden Globes

Golden GlobesLes Golden Globes seront retransmis ce soir en direct sur Paris Première à 2h00 du matin (mais Paris Première nous gâte pour patienter). La liste des nominés dans la catégorie Cinéma est : la seule vraie surprise est l’absence parmi les meilleurs acteurs de Jake Gyllenhaal qui paye sans doute sa participation au très controversé (mais excellent) Jarhead. Le grand favori est pourtant  Le secret de Brokeback Mountain dont Gyllenhaal est l’un des 2 acteurs principaux. La liste des nominés dans la catégorie Série est ici. Le grand favori est Desperate Housewives avec par exemple 4 nominations pour la meilleure actrice. Parmi les attendus dans la salle et sur scène pour remettre des prix : Adrien Brody, Penelope Cruz, Eric Bana, Drew Barrymore, Catherine Deneuve, Leonardo DiCaprio, Clint Eastwood, Harrison Ford, Jamie Foxx, Evangeline Lilly, Nicollette Sheridan, Hilary Swank, Emma Thompson, John Travolta, Denzel Washington et Renee Zellweger.

BlogJet test

Pour poster avec une interface réellement conviviale et souple, mon choix s’est porté sur BlogJet (merci Pierre pour le tuyau).

                             Blogjet

Même pour une utilisation basique, telle que la mienne, Blogjet une plus grande liberté avec les images, les textes et couleurs, les smileys  et la possibilité d’associer du son avec les textes, le tout avec une interface aussi simple que celle d’un traitement de texte de base. Parfait pour moi en tout cas ! 

Marketing viral et cinéma

Ce sera probablement le blockbuster du premier semestre, attendu le 17 mai 2006, date d’ouverture du Festival de Cannes 2006 (on se demande vraiment quel film va bien pouvoir ouvrir le Festival de Cannes cette année hum). J’avais déjà parlé du Da Vinci Code ici mais le site vient d’intégrer la bande-annonce du film (en français, c’est déjà doublé donc, 5 mois avant la sortie, hum hum). Pour les puristes, le trailer original est sur la plateforme Apple (d’ailleurs idéale pour repérer en avant-première et souvent en exclusivité les bandes annonces des films US).

Les sites avec mise en ligne de bandes annonces et autres teasers participent à un marketing viral qui m’agace souvent dans l’univers du Cinéma (même si finalement j’y participe à mon niveau en rédigeant cette note) et dont on remarque qu’il rencontre déjà ses limites (King Kong surmarketé battu au box office par le relativement discret Monde de Narnia en France où ce dernier a réalisé le meilleur démarrage de l’histoire pour un film Disney…).

Ceci dit, pour revenir au Da Vinci Code, le film de Ron Howard semble ne pas trahir le "roman" de Dan Brown, tout ceux qui ont aimé le livre (je me suis laissé dire qu’ils étaient nombreux) risquent de se précipiter, avec ou sans marketing viral.

Superficiel et léger

Comme si la perspective du déréglement climatique et réchauffement de la planète, du partage toujours plus inégal des richesses ou encore des pandémies successives ne suffisaient pas, Jean-Claude Chesnais, Directeur de Recherche à l’Institut National d’Etudes Démographiques (INED), prédit dans l’édition du Monde datée du 11 janvier 2006 (à la Une) qu’"il pourrait manquer 200 millions de femmes sur terre en 2025", déséquilibre notamment provoqué par les pratiques d’avortements discriminants en Chine et en Inde.

La même édition fait un tour d’horizon des sujets prospectifs tendances du moments en s’intéressant notamment à la télévision sur mobile, la voiture hybride, l’übersexualité et aux aliments qui prennent des couleurs.

J’avais à peu près parlé de tout ça ici, rapidement de notre futur et de celui de nos enfants, plus régulièrement du reste. Là aussi il est peut-être temps de rééquilibrer…

Oriented

Moins de 3 jours sans poster de message et je me sens presque obligé de m’excuser, à mon avis il y a là-dessous un truc qui doit s’analyser très bien chez un spécialiste…

Pour les mauvaises langues, non, je n’ai pas épuisé le peu de capacité intellectuelle qui me reste après les fêtes dans la note précédente sur les RP. En fait, je concentre mon énergie en rédaction de notes pour autre chose que mon blog et je ne peux pas en dire plus à ce stade. Et puis je rencontre des blogueurs dans la vraie vie, l’air de rien ça prend plus de temps que de poster un commentaire. Entre les 2, accessoirement, je bosse.

Dès que j’ai le temps, je reviens avec un petit message de derrière les fagots, j’ai plein d’idées mais j’hésite quand même entre plusieurs options :

  • Une nouvelle complainte sur la mécompréhension des RP (caliméro oriented)
  • La série américaine du moment qui déchire tout et dont je n’ai pas encore parlé ici (Golden Globes oriented)
  • La guerre avec mes voisins depuis que mon fournisseur officiel en Madonna’s remix sévit (Julien Courbet oriented)
  • Pourquoi "comprendre et décrypter la révolution blog" sur papier –Netizen dans les kiosques le 26 janvier- révèle une tendance intéressante (blogobulle oriented)
  • Comment Marie Colment est devenue irremplaçable pour se réveiller intelligemment en s’amusant (Canal + oriented)
  • Pourquoi et comment je fais un max de lobbying pour faire en sorte que tout le monde vote Vinvin, parce que moi j’ai épuisé toutes mes adresses email à ce jeu là (fan oriented)
  • Se taire parce que finalement de quoi je me mêle ? (fishing oriented)

I’ll be right back (Terminator oriented).

RP et paradoxes

Le marché des RP est étonnant et recouvre un certain nombre de paradoxes, en particulier en France. Je ne connais pas d’acteurs du marché pour lequels ces paradoxes n’impactent pas leur vie professionnelle et personnelle. S’il fallait les résumer en quelques points (et ne pas produire une note indigeste de 60 pages), je dirais pour décrire les RP qu’elles constituent une discipline :

Incontournable et contournée

Que ce soit pour de bonnes ou de mauvaises raisons, les RP sont devenues un passage obligé pour les entreprises et les marques. Les mauvaises raisons peuvent être de plusieurs ordres, la pire étant probablement : "pour cause de limitation budgétaire qui ne permet pas d’investir dans une campagne de pub, on fait des RP". Il n’en reste pas moins qu’elles restent le plus souvent mal considérées au sein des organisations, entre la dernière roue du carosse et l’activité fun qu’on prend en charge pour se faire plaisir. Bien sûr les choses changent, doucement.

Sur-évaluée et sous-évaluée

Selon les cas, on attend des RP qu’elles veillent à la réputation de la marque, de l’entreprise, qu’elles fassent vendre, qu’elles résolvent des situations de crise, qu’elles définissent la stratégie visible de l’entreprise, qu’elles constituent un effet levier pour faire passer des lois ou qu’elles investissent tous les champs de la communication interne. Or, si elles y participent, elles ne font certainement pas tout. Dans le même temps, il est communément acquis que les RP ne coûtent pas cher comparées à d’autres disciplines. Certains pays sont en la matière plus mal lotis que d’autres, la France se situe au niveau de la moyenne basse européenne. L’impact se fait sur les budgets en interne, dédiés aux agences et évidemment les salaires. Je trouverais assez normal de rémunérer des professionnels des RP de haut niveaux au moins autant que des experts marketing, ce n’est malheureusement pas le cas.

Marquée par la professionalisation et l’improvisation

Les techniques liées aux RP existent mais l’activité repose globalement sur quelques aptitudes (être vendeur, bon rédacteur, aimer communiquer…) et beaucoup de bon sens. La dérive qui va avec se révèle dans la typologie des professionnels des RP dont le niveau s’étend du professionnalisme le plus pointu (années d’expérience terrain et stratégiques à l’appui) à l’amateurisme le plus total (enfermé dans le placard doré de l’entreprise). Mais sur ce point, par le biais de la multiplication des écoles, des programmes de formation continue, de la montée en puissance des agences, les choses changent, vite.

Mal comprise et perçue comme une évidence

Combien d’entre-nous ont définitivement abandonné l’idée de faire comprendre à leur famille ce en quoi consistait leur métier ? Mes parents continueront longtemps à penser que je fais de la pub, c’est bien comme ça. Dans la vie de l’entreprise, c’est plus compliqué : la situation la plus banale est de devoir expliquer à un patron ou un client un métier qu’il croit connaître (forcément, il lit l’Express et son cousin est le beau-frère d’un journaliste) mais comprend mal (forcément…).

Multiple et unique

Qu’on parle de Relations Publiques ou Relations Presse, de stratégies d’influence ou de bureau de presse, de lobbying auprès de cibles sensibles ou de carnet d’adresse de journalistes ou VIP, d’initiateur de tendances ou d’intégrateur dans les sujets hype du moment, d’événement ou de conférences de presse, on parle de RP. On admettra qu’il s’agit de métiers complémentaires mais différents, somme toute d’un métier mal défini et à géométrie variable. A tel point que chacun défend sa définition des RP, participant ainsi au flou ambiant.

Une sous-représentation dans les médias en France

Influencia_1

Là où des supports tels que Holmes Report et des rubriques consacrées au sujet dans le FT ou le WSJ démontrent à quel point le marché est considéré dans les pays anglo-saxons, les médias français traitent peu le sujet. La PQN ignore (confondant pub et RP), CB News et Stratégies font du service minimum (un supplément annuel toujours très controversé et des newletters qui jouent les passe-plats). Seules exceptions, notables, le magazine Influencia et la newsletter associée qui constituent le seul rendez-vous régulier intelligent sur le métier, avec en prime une clarté, un niveau d’analyse et un décryptage des tendances uniques sur le marché. Si on regarde du côté des prix (dont j’ai déjà parlé ici), des associations (évoquées ) et des événements (dont je parlerai forcément à jour), le constat est encore plus accablant.

Pour être clair, ces paradoxes font aussi le sel de ce métier qui recouvre en plus des aptitudes déjà citées une bonne dose de sens de la pédagogie. On fait pas tous les jours un métier facile mais tellement passionnant qu’on y passerait ses week-ends. D’ailleurs, là, j’y retourne, c’était juste ma pause déjeuner…

Happy moi

Ce matin même, je développais avec un client une grande théorie sur l’absence étonnante de personnalisation des plans et itinéraires en ligne de type Mappy. Il y avait forcément des services faciles à intégrer et tellement évidemment pratique que je m’étonnais de ne pas les trouver (ou d’avoir raté leur disponibilité) : sauvegarder les adresses "favorites", mémoriser des options d’itinéraire, personnaliser les plans avec ses commentaires, optimiser le format des invitations avec plan et itinéraires…

Guillaume vient donner le résultat du test qu’il a pu réaliser du service Mappymoi lancé le 9 janvier et qui semble proposer tous ces services et plus encore (insertion de visuel et textes à chaque envoi, ajoût d’une adresse email ou numéro de téléphone à chaque adresse sauvegardée…). Ca va simplifier la vie et, même si l’annonce date du 4 janvier, je vais pouvoir impressionner mon client (qui a dit pour une fois ?).