C’est un peu les quartiers d’été, l’heure est à la légèreté. Depuis le début du mois, je parle plus de séries télé ou de clip de vieilles chanteuses que de l’”évolution de fond d’un marketing en pleine mutation” ou de “l’impact sociétal à portée internationale de l’avénement des réseaux sociaux”. Je sais, je sais, c’est pas nouveau, la dimension intelligente que je voulais donner à ce blog à l’origine a quelque peu vrillé depuis un moment déjà. Je vais donc assumer et accepter de ne mettre à contribution mes neurones ici que de manière extrêmement ponctuelle. Je passerai sous silence mon incapacité notoire à travailler le graphisme de ce blog, il faut se rendre à l’évidence, je sais pas faire. Je débute en photoshop, c’est dire ! Au mois d’août peut-être ? Toute âme charitable qui éprouverait le moindre plaisir à éduquer un handicapé du graphisme sous typepad est la bienvenue bien sûr, je saurai mon montrer reconnaissant (dans le respect total de la bienséance évidemment).
Ce préambule étant fait, me voici libéré pour évoquer Trankil Emile l’événement du jour : le retour de Koh Lanta.
La télé réalité me gonfle globalement. Je me suis “comme tout le monde” retrouvé scotché il y a 5 ans devant Loana et Jean-Edouard barbotant dans une piscine au milieu d’un loft de 225 m² truffé de 26 caméras. Et je me suis réveillé le lendemain de la clôture de l’émission en me disant “comme tout le monde” que je venais de me laisser happer par une daube intergalactique qui ne méritait même pas de s’y arrêter 15 secondes. Avec un oeil pro, je reconnais aujourd’hui à quel point ce format a dessiné durablement une nouvelle écriture télévisuelle déclinée à quasiment toutes les autres émissions. Il n’y a qu’à voir à quel point ça ne choque plus personne de se faire expliquer par écrit (avec des bandeaux) ET par oral (avec une voix off) ce qui est en train de se passer à l’image (qu’on aurait globalement pu comprendre tout seul). N’empêche, les batailles de polochon des élèves de la Star Ac, les faux couples qui s’envoient même pas en l’air dans l’Ile de la Tentation et les simili people qui viennent “pour l’aventure humaine et les associations ahah” se rouler dans la boue de la 7ème Compagnie ou se friter dans la jungle des Sortez moi de là, je m’en tamponne à peu près autant que de mon premier communiqué de presse.
Avec Koh Lanta, c’est pas pareil. Pourquoi, je sais pas. J’aime bien le côté instituteur de Denis Brogniart, les machinations de la production pour créer-de-la-tention-entre-les-candidats-qui-doivent-se-friter-sinon-il-ne-se-passe-rien m’amusent, la victoire finale des plus faibles sur le papier n’est plus une surprise mais continue à me ravir, les gentils qui se révèlent méchants et l’inverse participent à faire ressembler le tout à certaines séries que j’aime tant. Je sais bien que le montage n’y est pas pour rien mais qu’importe. Et puis, l’air du rien, ça fait bien du voyage pour quelqu’un qui passe depuis plus de 5 ans ses étés à Paris. On dirait bien que je suis pas le seul à apprécier, Koh Lanta est l’émission de télé réalité la plus ancienne (6ème édition), avec quelques 7 millions de spectateurs en moyenne, la prochaine édition est déjà signée alors que celle-ci ne fait que commencer. Pour un Koh Lanta revival, wikipedia a fait le boulot.