Florence Foresti forever

Je ne me lasse pas de son humour qui dépasse même nos frontières (et les méandres de la traduction) pour embarquer Dustin et surtout Sean, réputé comme un dur à cuir niveau rigolade, pendant la remise des Césars. De loin le meilleur moment de la soirée. Un petit revival histoire de se détendre avant la semaine qui vient… Enjoy.

La journée de la jupe avec Adjani au cinéma

J’en avais fait le pari, j’en étais sûr, plus en tout cas que le réalisateur Jean-Paul Lilienfeld qui dans les commentaires qu’il a laissé ne pensait pas que c’était possible. La journée de la jupe, téléfilm que diffusera Arte le 24 mars, sortira le lendemain au cinéma. Et c’est largement mérité. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, la bande-annonce ne dit pas tout.

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Réjouissances cinématographiques

Le cinéma m’a donné en une semaine deux bonnes raisons de me réjouir, avec néanmoins à chaque fois un petit bémol.

D’abord, les nominations au César sacrent parmi les plus nommés Le premier jour du reste de ta vie, l’un de mes films préféré de ces dernières années. Dans les catégories Meilleur film, Meilleur réalisateur, Meilleur acteur (Gamblin), Meilleur jeune espoir masculin (Marc-André Grondin) et féminin (Déborah François), Meilleur scénario original, Meilleur musique (pour Sinclair mais on n’oubliera pas le rôle de Daho jusqu’au titre du film) et meilleur montage. Je regrette seulement l’absence de Zabou qui mérite largement sa place parmi les meilleures actrices.

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Ensuite, la sortie demain du Bal des actrices pour lequel sa réalisatrice Maïwenn a assuré une promo aussi décoiffante que son film est plébiscité par la critique. Elle a balancé allègrement le nom des actrices qui ont décliné des rôles par manque d’humour sur elles-même devant des journalistes souvent médusés d’obtenir aussi facilement des réponses. Evidemment, tous les passages où on apprend qu’Adjani n’a pas un sens de l’auto-dérision surdéveloppé me gênent, faute de me surprendre. J’ai été surpris en revanche de constater qu’aucun journaliste ne jouait sur le fait que Maïwenn a interprété Adjani petite dans l’Eté meurtrier il y a 25 ans. En tout cas, ce bal là rentre en tout cas dans ma liste de films à voir vite (et j’ai un peu de retard sur ce terrain).

Le premier jour du reste de ta vie

C’est mon coup de coeur ciné depuis très longtemps. Le premier jour du reste de ta vie vient se classer direct dans mon top 10 et c’est rare que ce soit aussi limpide dès la sortie de la projection.

Avec un générique inventif, à la fois ludique et rythmé et avec ce je ne sais quoi d’émouvant que porte le Super 8, le ton est donné pour les deux heures qui suivront. Le réalisateur Rémy Bezançon réussit ensuite un coup de maître en proposant mieux qu’un film choral : les 5 héros ont chacun droit à leur chapitre, à l’occasion de 5 jours décisifs dans la chronique d’une famille ordinaire. En concentrant sur 5 journées les moments forts de chacun, entre 1988 et 2000, il nous plonge dans un univers familial qui nous renvoie inévitablement aux joies et aux douleurs de notre propre enfance, adolescence et vie d’adulte.

Le film nous balade de la comédie au drame, en permanence. Avec du vrai rire et de vraies larmes, aucun doute. La bande son, composée par Sinclair et truffée de morceaux aussi connus que réjouissants (notamment le Nouveau jour de Daho dont est tiré le titre du film), incarne quasiment un sixième personnage à part entière qui renforce ou tempère chacune des émotions.

Le premier jour du reste de ta vie doit incontestablement beaucoup à son casting, mieux qu’impeccable.

Jacques Gamblin, dans le rôle du père de famille gros fumeur et fan de guitare électrique, est égal à lui-même, à la fois terrien et lunaire.

Zabou Breitman, en mère désorientée par le départ de ses enfants et en pleine crise de la cinquantaine approchante, retrouve enfin un rôle à sa mesure. Ce que je pense de sa mesure, je l’avais dit ici il y a longtemps déjà. Elle hérite de quelques-unes des scènes qui resteront dans les mémoires collectives, j’en suis sûr.

Pour camper les 3 « enfants » à l’âge adulte, trois vraies découvertes : Déborah François, Marc-André Grondin et Pio Marmaï sont beaux, terriblement attachants, toujours justes dans des rôles complexes. On n’a d’ailleurs pas fini d’entendre parler de Marc-André, jeune acteur canadien lumineux aux faux airs de Gaspard Ulliel, puisqu’on le retrouvera bientôt dans bouquet Final avec Depardieu, le dernier film de Jean-Paul Salomé Le Caméleon et il sera le Regis Debray choisi par Steven Soderbergh dans la deuxième partie de Che : Guerilla.

Emportés par leur talent et la force du montage et des dialogues, on remarque à peine les quelques clichés (c’est le grand frère qui protège les petits, la plus jeune traverse une crise d’adolescente sévère…) et on passe un moment d’une qualité réellement exceptionnelle. Le film finit en nous laissant des larmes plein les yeux et on sort pourtant heureux, avec l’irrépressible envie d’appeler ses parents pour leur dire qu’on les aime.

Ca fait beaucoup de raisons de foncer voir ce film, étrangement distribué en plein été quasiment sans promo. Entre X Files et Le premier jour du reste de ta vie, j’ai fait mon choix.

Mon Top 10 ciné

Sur une idée de Mathilde, inspirée par le petit, voici en exclusivité mondiale mon Top 10 des meilleurs films de tous les temps. Classés dans 10 catégories, histoire de corser l’affaire et accessoirement de mettre plusieurs films par catégorie parce que 10, c’est trop dur…

Catégorie « L’enfant qui sommeille en moi, sort de ce corps » : Le Monde de Némo et plus globalement tous les Pixar

Catégorie « Passez moi un kleenex (et 4 culots de 0 neg) » : ex aequo Se souvenir des belles choses, Dancer in the dark, Camille Claudel et l’Eté meurtrier (quand Isabelle pleure, je pleure, toujours)

Catégorie « Fabuleuses fables » : l’intégrale de Tim Burton, en particulier Big Fish

Catégorie « Oui j’ai un côté midinette et j’temmerde » : Mina Tannenbaum, Ma saison préférée, Working girl et Beignets de tomates vertes

Catégorie « Baston parce que je suis un mec quand même » : Die Hard

Catégorie « Humour crétin  » : tous les Monty Pythons et tous les films Terry Gilliam, Brazil pour n’en retenir qu’un

Catégorie « T’es complètement con, ça fout les j’tons ton truc » : L’intégrale de Alien et Shining

Catégorie « Arrête de jouer avec ta caméra, je vais gerber » : Tous les films de Lelouch des uns et les autres à Il y a des jours et des lunes en passant par Partir Revenir, La belle histoire et Itinéraire d’un enfant gâté.

Catégorie « je les connais par coeur mais je me les passe en boucle dès que j’ai un coup de mou » : La tour Montparnasse infernale et la cité de la peur

Catégorie « on croyait que c’était un nanar mais finalement c’est d’la balle » : Le Beauf

Je mets hors catégorie donc hors Top 10 tous ceux qui me scotchent au siège parce qu’ils fonctionnent sur un coup de théâtre (genre Le sixième sens, Les autres, Identity…). Et j’ai bien recompté, c’est un Top 10, je ne vois pas où est le problème. D’autant qu’il y en a plein qui vont me revenir dans les jours qui viennent.

Je suis censé faire tourner là ?

Wall-E et Presto… ou la magie Pixar

Dire que j’ai failli rater ça… C’est en dernière minute que j’ai pu me libérer pour répondre à l’invitation d’Allociné qui promettait les 20 premières minutes du dernier Pixar Wall-E. C’était à l’occasion de l’annonce de l’évolution du site vers plus d’ouvertures aux contributions (j’y reviendrai).

Au final, une semaine avant sa sortie aus US, plus d’un mois avant son arrivée sur les écrans français et alors que toute la presse est sous embargo, nous avons pu assister avec toute la communauté super active du « site cinéma, DVD, Série TV et VOD » à mieux que l’intégralité du film puisque même le traditionnel court-métrage qui précède le film faisait partie du voyage… et c’est un grand cru ! Chaque film Pixar est un moment particulier (ça marche à chaque fois), c’était pas gagné d’avance mais ça se confirme cette année encore.

Presto : le lapin, le lapin, le lapin !

Presto, court-métrage Pixar

En 5 minutes, le magicien malmené par son lapin affamé réussit à nous plonger dans une pure comédie hilarante, à un rythme totalement délirant. Rien que pour la tête du lapin, dents au vent, en manque de carotte, véritable chat potté des temps modernes, on sait déjà qu’on n’est pas venus pour rien.

Update 7 juillet 2008 : La version intégrale tourne depuis hier sur les blogs, ici, ou encore .

Wall-E : créer de l’émotion avec l’improbable

Wall-e by Pixar

Prenez des robots vieille école qui n’ont rien d’humain et ne parlent pas, une blatte, une terre apocalyptique, des humains dégénérés en obèses décérébrés, secouez : il ne se passe pas grand chose si on n’intègre pas la potion Pixar, celle qui réussit par un mouvement de métal, un bruit, une image à créer une émotion qui vous fait passer du rire aux larmes en 1/4 de secondes.

C’est le miracle de ce film qui exploite superbement ce que les génies du Studio d’animation désormais exploité par Disney savent faire le mieux : créer de l’émotion avec le plus improbable. Un jouet, un poisson, une voiture, un rat et désormais des robots et même un cafard ! A regarder de près le générique de fin, on comprend facilement que ce n’est pas le fruit du hasard. C’est finalement avec les humains (voir les Indestructibles) que Pixar réussit le moins.

Les petits gimmicks sont là et Steve Jobs, patron du Studio quand il ne pilote pas Apple, réussit son placement produit avec un iPod et le bruit du Mac, Sigourney Weaver fait une voix qu’on peut s’amuser à essayer de retrouver, des moments cultes devraient envahir les cours d’école (Eve, prononcez Iiiiiiiiiiiive) et le générique de fin qui fait parcourir les siècles aux héros du film (y compris la plante verte dans sa chaussure).

Vous foncerez forcément voir Wall-E en salle le 30 juillet, c’est immanquable !

Personne n’a prévenu le Festival de Cannes ?

On n’est pas encore arrivés, qui est-ce qui m’a déplacé tous ces photographes pour rien ? C’est beaucoup trop tôt – quoi « y a quand même Cate sur la photo ! » ?….

Sinon, rapport aux stars, hier j’ai dîner avec Florence Foresti et quelques amis puisqu’on est quelques-uns à aimer tout ce qu’elle fait (voir les notes de Mathilde, Miss Blablabla, Eric L-tz et très prochainement Blü puisque le mobile est partout dans la pièce). Pour le dîner, on a fait deux équipes, Florence à une table, nous à l’autre, c’est mieux.

Et tout à l’heure j’ai croisé Catherine D. en bas du bureau, ben ça m’a fait plaisir qu’elle m’attende pour partir dans le sud.

Lancement de Whatever Lola Wants

Après avoir observé régulièrement les activités online du marché du cinéma, j’étais ravi de participer pour la première fois avec mon agence au lancement d’un film, en l’occurence pour Pathé. Whatever Lola Wants figure au rang des sorties de la semaine. Après une projection en avant-première il y a une dizaine de jours, c’est une rencontre avec le réalisateur Nabil Ayouch et la chorégraphe Mélinda Gillet (coach de la très prometteuse Laura Ramsey) qui a été proposée à une sélection de blogueurs passionnés de cinéma ou de danse orientale.

Réunis en petit comité samedi dernier, c’était l’occasion d’oser toutes les questions, profiter de ces formats très décontractés qui n’accompagnent que les événements blogueurs pour échanger des points de vue, raconter et partager ses émotions. Par chance, le réalisateur est aussi attachant que son film et la chorégraphe a une histoire incroyable qu’elle raconte avec passion. Du coup, l’affiche signée trône dorénavant dans mon bureau comme un ado accroche les posters de Tokio Hotel dans sa chambre…

Whatever Lola wants de Nabil Ayouch avec Laura Ramsey

L’objectif est, comme le dit Nabil Ayouch lui-même, de redonner aux spectateurs la possibilité de reprendre la main sur ce que les critiques ciné ont sans doute un peu fortement préempté : des avis, forcément subjectifs. Et de contourner quelques idées reçues. Catégoriser le film dans un segment « pour les filles seulement » se révèle par exemple un peu rapide au regard des réactions des garçons qui semblaient les plus impliqués.

Pour profiter de la rencontre, c’est ici (on sait, je suis arrivé en retard…). Pour profiter du film, c’est dès ce mercredi, 16 avril, en salle. Pour la BO, c’est immanquable avec Natasha Atlas, le clip est ici. Quelques témoignages , ,  et .

Il y a longtemps…

… que je n’avais pas pleuré au cinéma. De ces larmes qui font rougir les yeux et mal à la gorge. J’avais oublié à quel point c’était bon.

Il y en avait avec les yeux secs quand la lumière s’est rallumée, ils ne souffrent probablement pas de mon hypersensibilité à la capacité d’émotion d’Elsa Zylberstein et à la reprise de Barbara par Jean-Louis Aubert. Kristin Scott Thomas est parfaite bien sûr, le réalisateur visiblement impliqué dans son histoire et proche de ses acteurs filmés en gros plan, quitte à ne pas en révéler le meilleur. Mais surtout, il y a Elsa et Jean-Louis. Courrez voir Il y a longtemps que je t’aime, ne serait-ce que pour vous mesurer à l’échelle de mon hyper sensibilité.