Twitter anime ma semaine

Que serais-je sans Twitter ? Quelqu’un qui n’aurait sans doute jamais vu une course hippique de sa vie ni eu les honneurs d’une invitation chez Europe 1 (tôt le matin) et TF1 (le soir)… Même pas sûr que la soirée d’inauguration d’un grand hôtel serait passée par moi ni que j’aurais été invité au débat en petit comité avec une Ministre  sur « l’éthique et le numérique ». A se demander si j’ai eu une vie avant Twitter…

Dimanche dernier, c’est grâce @Laouffir de France Télévision que j’ai pu profiter d’un déjeuner à Lonchamp avec vue direct sur les courses. En vidéo, j’en ai retenu quelques moments décalés mais j’ai appris plein de choses grâce à une visite des coulisses et l’accueil de France Galop a été parfait.

Lundi soir, je visitais l’Hôtel Seven qui ne m’a pas laissé indifférent, j’en ai parlé .

Mardi soir, TF1 recevait 150 téléspectateurs sélectionnés sur le web et invités via Twitter (donc) grâce à @TF1etvous (et le petit coeur de Manu qui continue donc à battre). Dans la salle, l’équipe de direction très en forme avec l’oeil qui frise (Nonce et Laurent en particulier), Harry et surtout Jean-Pierre et Laurence tout en sourire, Evelyne Dhéliat radieuse, avec laquelle on a parlé de La maison de TF1 des étoiles plein les yeux, une proximité assez incroyable entre les décideurs et « stars » de la chaîne avec leurs téléspectateurs.

Après une fête de mon agence sous le signe du lavage de voiture et une vague micro sieste, direction Europe 1 à 6h00 du matin pour retrouver @guybirenbaum qui a exaucé un de mes rêves en m’invitant dans les coulisses d’un prime time de la radio, véritable machine de guerre, sur Europe 1. J’en ai parlé .

Mercredi soir, le débat sur « Ethique et numérique » c’est transformé en débat sur « la neutralité du net », nous étions 12 à y participer. Autour de la table @nk_m et quelques collègues du web avec des préoccupations parfois très techniques, parfois très initiées, parfois très citoyennes pour un échange parfois confus mais pas inutile. Le serial liveblogueur Laurent @Lilzeon en a fait un compte-rendu précis ici.

J’ai calmé le jeu jeudi et vendredi mais la semaine prochaine promet encore pas mal de nouvelles aventures…

La vérité sur l’audience d’un blog

La question la plus stupide pour vérifier l’influence et l’impact d’un blog, par exemple en amont d’une opération marketing menée par une marque, est de demander son audience. Son page rank ou le nombre d’abonnés au flux RSS, je comprends, le nombre de fois où il est linké sur Twitter, d’accord, l’audience de la home page, éventuellement, l’audience moyenne par article et la qualification de cette audience, bien sûr, un indice lié à un mix de critères, plus raisonnablement. Mais demander à un blogueur l’audience de son blog pour justifier auprès de services marketing du choix d’un blogueur sélectionné est stupide et qu’une agence participe à ce fonctionnement est irresponsable.

Rien de nouveau, mais puisque je continue à recevoir cette demande là régulièrement et puisqu’il semble rester quelques lecteurs marketing très sérieux pour ce blog qui ne l’est pas toujours, j’ai décidé que j’allais en faire une démonstration  illustrée. Avec le seul blog dont je connaisse en détail le lectorat : le mien.

Donc si on me demande le nombre de visiteurs, je peux répondre sans mentir (source Stat Counter à l’appui, sachant que Google Analytics est encore plus généreux) :

– 600 visiteurs uniques par jour en moyenne / 15,000 VU par mois

– 800 visites par jour en moyenne / 24.000 visites/vues par mois

Oui mais voilà, si on regarde un tout petit peu dans le détail, sur les 500 dernières visites, seules 32 arrivent sur la home page, 23 sur l’un des derniers articles et 312 sur des billets consacrés à Abercrombie & Fitch.  Soit 62% tout de même.

La raison ? : Google est un excellent fournisseur de lecteurs pour PRland, mais exclusivement sur des requêtes ayant trait à A&F (particulièrement marquant ici, 10% sont habituellement réservés à d’autres requêtes).

Evidemment, tous ces visiteurs ne verront jamais les autres articles en général et celui que j’aurais écrit sur la marque en particulier.

Les 850 visiteurs uniques, 1.000 pages vues sont atteints à chaque fois qu’un nouveau poste est publié, ce qui permet d’estimer à 250 visiteurs systématiques pour chaque nouveau billet dans la journée suivant la publication.

La réponse honnête à la question de l’audience de mon blog ? Je dirais que chaque article est vu 500 fois en moyenne. Ce dont je suis très fier. Mais ce qui ferait aussi tomber de haut un « annonceur ».

Evidemment, le système publicitaire repose sur une autre logique et un widget dans la colonne de droite bénéficiera bien de 24.000 vues potentielles par mois.

En conclusion, je suis clairement un influenceur. Pour Abercrombie & Fitch (je dis ça, je dis rien). Pour le reste, il faudrait rentrer dans le détail de la typologie de lecteurs -dont les meilleurs indicateurs sont dans les rubriques visiteur / derniers lecteurs à droite- pour valider la pertinence avec les cibles de la marque. Mais ça devient une mission d’agence à part entière.

Alors, c’est quoi l’audience de votre blog ?

Media Sociaux et ROI : regardons la vérité en face

En lisant les excellents billets de Greg et Nicolas sur le ROI des médias sociaux, je n’ai pu m’empêcher de penser qu’il fallait bien finir par admettre la dure réalité. Si les entreprises ont en 2010 encore du mal à comprendre la véritable valeur ajoutée des médias sociaux après plusieurs années de pédagogie, c’est forcément que nous sommes, nous agences, un peu mauvais. La bonne nouvelle est que ce n’est pas une exclusivité française. Nulle part dans le monde, les professionnels de la communication n’ont réussi à définir des metrix suffisamment percutant lorsqu’on parle de ROI. Et pourtant, à l’instar du WOMMA, tout le monde cherche activement. Chacun dispose de ses tableaux de rationalisation très complexes qui ne convainquent personne.

Et lorsque comme moi, on croit à la filiation des stratégies digitales avec les RP, plaçant au coeur des dispositifs l’influence entre les pairs et quelques référents, on a de quoi être inquiet : 150 ans après la formalisation de la discipline, les indicateurs de performance restent terriblement pauvres. Le plus souvent, la mesure adoptée est également la plus mauvaise : une équivalence publicitaire des retombées dans les médias. Chacun en comprend les limites mais personne n’a trouvé mieux. 150 ans…

Trouver des metrix simples et signifiants est donc notre mission à tous. Alors je me suis dit aussi que m’auto flageller ne suffirait pas, je devais proposer. Voici donc une piste.

Depuis toujours, le rêve des professionnels des RP était de disposer des budgets permettant de réaliser des études de perception voire de comportement auprès des cibles avant et après une campagne. Sans jamais les obtenir, les budgets.

La bonne nouvelle est que nous disposons dorénavant d’outils permettant de mesurer par extrapolation la perception des consommateurs / citoyens à travers leurs conversations sur le net. Pour un prix limité puisque l’écoute fait partie intrinsèque de tout programme digital digne de ce nom. Dès lors, fixer des objectifs liés à l’augmentation des conversations en volume par les cibles et de la part de voie positive au global serait un premier pas qui fixe des objectifs plus sensés que le nombre de fans sur une page Facebook.

Bon, à vous maintenant.

Presse ou quand un faux débat cache un enjeu de marque

La mutation de la presse est inéluctable. Pas une semaine ne passe sans qu’elle n’entraîne des mouvements dont la lisibilité est plus ou moins immédiate (voir en ce moment le rachat du Monde). La fausse question autour de laquelle se fonde les conversations depuis des années est : la presse écrite est-elle vouée à la disparition, au moins dans son format papier ? Il me semble que la vraie question est enfouie alors qu’elle devrait vivre dans le radar de tous les observateurs de nos métiers : comment les marques média vont-elle réussir le pari de créer de la valeur dans un univers ou la volatilité est désormais de mise ?

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Car c’est bien le paradoxe auquel est confrontée la presse. Qu’elle ne soit plus disponible dans ses formats papier à court ou moyen terme est finalement davantage un problème pour les NMPP ou Relais H (qui appartient à Hachette il est vrai) que pour les éditeurs qui ne peuvent y voir que des économies substancielles d’impression et de distribution. L’accès via le net sur des terminaux mobiles (tel iPad) est donc bien une opportunité de premier ordre pour rationaliser le business model des titres aujourd’hui disponibles dans nos kiosques. Mais dans son accès via le net, elle doit faire face à l’ingratitude des internautes, volatiles et reproduisant peu l’attachement à leurs journaux préférés, préférant confier à Google News les clés d’entrée vers les informations en fonction de leur recherche.

Il s’agit donc bien de recréer de l’attachement aux marques médias dans des univers digitaux très opportunistes. Et continuer demain, avec une présence potentiellement limitée dans la vie réelle, à exister dans ce que la marque média doit apporter : une identité forte, une clé et un contrat de lecture très lisibles, une crédibilité inébranlable, un lien avec une rédaction, une confiance réciproque… Pour ça, la presse dispose d’une force de frappe sur laquelle les autres marque ne peuvent pas s’appuyer : le produit (de l’information issue d’un travail de journalistes très incarnés pour les lecteurs) est une machine identitaire qui nourrit la marque à chaque publication. Cet avantage ne peut être considéré comme se suffisant à lui-même dès lors que le business de demain se construira de moins en moins sur la valorisation d’un nombre et d’une typologie de lecteurs pour attirer les annonceurs.

La marque média de demain bénéficiera du contenu de sa production mais aussi de ses activités (conférences – tel Les Echos conférences, formations, événements, partenariats…) pour la mettre au service de business nouveaux et lucratifs sur mobile ou avec d’autres marques par exemple. La valeur de la marque média se monnaiera au delà même de son support central : racheter Le Monde est sans doute acheter une marque, pas une manne publicitaire pérenne. Peut-être même jusqu’à survivre à son journal ou magazine d’origine (voir l’ex masculin Max).

Les cas d’école marketing digitaux de demain se trouveront probablement parmi ceux de ces médias qui auront investi au bon endroit et au bon moment sur des stratégies de marque digne de ce nom. A ce stade, les journalistes, passés maître dans l’art du Personal branding, semblent l’avoir compris mieux que les éditeurs mais tout n’est pas perdu.

Demain on se parle de télé ?

Photo : Melle Tam

Première édition des Bees Awards

Je n’ai pas hésité beaucoup quand Bastien Beauchamp m’a proposé de participer au Jury des Bees Awards, Premier événement international destiné à récompenser les meilleures initiatives en matière de médias sociaux.

D’abord parce que, aussi étonnant que ça puisse paraître, un événement couvrant le monde entier, spécifiquement dédié aux médias sociaux n’existe pas encore. Et parce que j’ai confiance en Bastien que je connais justement via les médias sociaux. Mais surtout parce que c’est l’occasion de voir ce qui se fait de mieux dans des catégories aussi bien de forme (« Meilleure micro-blogging platform ») que de fond (« Meilleur éditorial »), tactique (« Meilleur 140 caractères ») que stratégique (« Meilleure campagne »), partout dans le monde.

Officiellement, le fait que l’événement de remise de prix se déroule à San Francisco le 9 novembre est un détail, bien sûr. Je compte en revanche défendre l’idée de la création d’un Prix pour les meilleurs indicateurs de performance en année 2.

The Bees Awards Launch from BeesAwards on Vimeo.

J’aurai forcément l’occasion d’en reparler mais pour toutes les infos, et notamment pour présenter des candidatures, c’est sur le site que ça se passe. Pour suivre l’actu, Facebook et Twitter sont vos amis.

Ce serait sympas de lire quelques dossiers français histoire de pouvoir fanfaronner auprès des autres membres du jury. Je dis ça, je dis rien.

The true Personal Branding

Mise à jour juin 2010 : merci à Blogbang et Media junkie pour l’invitation.

Je m’étais dit : tiens, je vais aller choper sur Internet les multiples présentations détaillées qu’il existe forcément un peu partout sur le Personal Branding histoire de gagner du temps. Deux heures plus tard, après avoir lu un nombre incalculable de stupidités en tout genre, surtout en français, me voilà. Des larmes de sang à peine séchées sur les joues. Même pas une petite définition francophone sur Wikipedia à se mettre sous la langue, incroyable.

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Certes, le Personal Branding consiste à considérer que chaque personne est une marque. Mais je ne crois pas qu’il s’agisse d’un travail introspectif proche du bilan de compétence comme beaucoup de spécialistes semblent le décrire. Et encore moins de se vendre partout et tout le temps avec mise en avant marketée de ses atouts sur le mode tête de gondole. Je ne suis même pas sûr qu’il soit question de ne se montrer qu’au meilleur de soi-même comme le prône mon très cher Big IdeaL pour les marques traditionnelles. Certes, les médias sociaux sont passés par là et ont modifié en profondeur les moyens donnés à chacun de participer à la construction de sa propre image. Mais tout en disséminant quelques pièges qu’il faut éviter pour ne pas sombrer dans le ridicule.

Le Personal Branding consiste à s’exposer comme une marque, mais avec une identité publique qui doit ressembler trait pour trait à la personne qui se cache derrière, sans exclure les failles qui font l’humain. En exploitant plusieurs des multiples plateformes disponibles (blog, Twitter, Facebook…), il est possible de donner à voir plusieurs facettes d’une même personnalité, différents sujets d’intérêt.

Plutôt qu’une approche très étudiée des « expertises exclusives et différenciantes » qu’on pourrait mettre en avant, il s’agit de retranscrire aussi fidèlement que possible qui on est et ce qui nous anime en mettant à profit ses talents plutôt qu’en les décrivant: l’écriture, le dessin, la vidéo, la photographie, l’infographie… Le fil directeur qui pose tant de problème à un blogueur débutant est un non sujet : il ne doit à mon avis pas plus résider dans le respect d’une tonalité que dans le choix d’un sujet monolithique. Il est possible un peu comme dans la vie d’être tour à tour expert, drôle, polémique, décalé, consensuel et professionnel, même si la prédominance d’une posture colore l’identité en ligne de chacun.

Mais surtout, je ne pense pas que le Personal Branding consiste à devenir un homme sandwich affichant toutes ses qualités. Ni même une femme sandwich d’ailleurs. Mon ancrage dans les RP me fait croire qu’il s’agit de laisser aux autres le soin de parler de vos talents pendant que vous vous limitez à parler de vous, de vos points de vue, de vos passions. Quelques-uns réussissent à se forger une identité en circuit fermé, en s’auto-proclamant les meilleurs dans tel ou tel domaine. Mais ils finissent toujours par énerver, il n’y a pas de cas où ça ne se voit pas.

Tout ceci n’étant que mon point de vue, j’ai envie de dire qu’il serait rafraichissant qu’on soit pas tous d’accord, ce qui m’aiderait à avancer dans le sujet. En même temps, j’espère ne pas trop me tromper, histoire de ne pas reprendre mon gentil-LOL-fan-de-Lost Personal Branding construit à coup de tapotage de clavier nocturne.

Courage

J’ai eu comme un sentiment de lassitude cette semaine. En lisant des articles sur les marques et les médias sociaux, en assistant à des conférences sur le sujet ou en répondant à de lancinantes questions lors d’interviews.

Je crois qu’on a tous bien compris : les entreprises devraient écouter ce que leurs « clients », consommateurs et citoyens, ont à leur dire, ne jamais sous-estimer la puissance de ces acteurs, même isolés, du web, considérer les nouveaux influenceurs alors que les leaders d’opinion d’avant sont défiés, faire preuve d’humilité et être prêt à une interaction co-créative…

Bien compris.

L’intelligence individuelle l’a intégré, jusqu’à la saturation qui empêche l’écoute. La force d’inertie collective des grandes organisations continue à cultiver l’autisme, depuis des années.

Cette semaine j’ai compris que je me trompais, comme les autres. L’enjeu numéro 1 n’est plus la pédagogie, la sensibilisation, le conseil avisé, l’accompagnement du changement, la créativité qui détourne l’attention. L’enjeu numéro 1 est LE COURAGE.

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Parce qu’il en faut du courage pour admettre qu’on s’est trompés, qu’on ne sait pas tout, qu’on peut apprendre de tout le monde. Parce que le mea culpa est douloureux même lorsqu’il est inexorable. Parce que la perte de pouvoir vertigineuse fait peur. Mais je crois qu’on a assez tourné autour du pot, qu’on est suffisamment passé par les politesse d’usage. Si vous voulez empoigner ce monde qui bouge si vite, il va falloir être fort, prendre des risques, changer les modèles, s’exposer y compris individuellement.

Pour tout le reste, on est plusieurs à être là. Pour le courage, la balle est dans votre camp.

Le chemin qui menait vers vous

Cette semaine, j’ai participé activement au lancement du projet de 2 de mes amis. Parce que le projet me plaît. Parce que l’expérience est inédite. Parce que je suis curieux de savoir si l’interactivité peut apporter une vraie valeur. Et parce que ce sont mes amis, donc.

Le chemin qui menait vers vous, c’est un roman feuilleton accessible grâce à une appli iPhone (à télécharger ici) dont les nouveaux chapitres écrits en temps réel seront publiés chaque semaine, en prenant en compte les commentaires des lecteurs (à partager sur l’appli ou le site dédié). Une vraie expérience interactive… si les lecteurs jouent le jeu. L’application est éditée par Blüpan Entertainment.

Le roman étant écrit à 4 mains, l’interaction se joue jusque dans les séances de travail entre William et Laurent Latorre, le co-auteur. Les coulisses d’une des étapes d’écriture à laquelle j’ai pu assister ce matin, c’est pour la semaine prochaine. Les premiers chapitres ont posé le décor (2017, le Président est mort, les ressources pétrolières du monde entier sont épuisées, Guillaume et Laure entament une traversée de la France), sur quel pan de l’histoire les lecteurs vont-ils réellement intervenir ?

Les RP en format interactif, ça se tente aussi du coup. Ceux qui souhaitent recevoir des informations, tout savoir du classement de l’appli, des secrets de l’écriture, de l’édition des prochains chapitres, ou même choper des photos en haute def super prêtes pour le 4 par 3, il suffit de laisser un commentaire ou m ‘envoyer un petit email pour recevoir les infos.

Pour en savoir plus sur ce qui a déjà été écrit sur le net, il suffit de cliquer sur la perle ci-dessous.

eBook Le chemin qui menait vers vous

Dans la lignée du titre de ce billet, mon chemin qui menait vers vous n’a pas été exemplairement simple cette semaine. Ne nous arrêtons pas sur les détails, j’ai vraiment failli cliquer sur le bouton « Delete » de mon compte Twitter juste avant de me souvenir de tout ce qu’il m’avait apporté de bien aussi. En particulier de la bonne vingtaine de nouvelles têtes rencontrées parmi mes followers, au gré de lancements, soirées et autre apéro prétexte. Et aussi des quelques amis que j’y ai trouvé en 3 ans. Je vais juste retravailler l’addiction, en ajoutant à la modération une couche de distance, et ça va bien se passer, j’en suis sûr.

Où t’as mis le gène de l’opening joke déjà ?

Vous connaissez les opening jokes. Non non, ce n’est pas une question. Si vous avez déjà assisté à la présentation d’un américain, regardé les Oscars ou vu un acteur anglophone en interview plateau, vous connaissez forcément les opening jokes. Ces petites phrases d’introduction à une intervention permettant de créer en quelques secondes une connexion entre l’orateur et son audience. Parmi les mystères des temps modernes, il y a cette incapacité des français à pratiquer l’exercice naturellement avec talent. C’est donc tout naturellement que j’ai souffert.

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Petite histoire de la vie quotidienne sur Twitter

Depuis le début de l’année, j’ai eu l’occasion 2 fois de travailler pour des personnalités extrêmement actives sur Twitter. Et de mesurer au passage l’impact de l’explosion du site de micro blogging sur mon métier.

D’un côté, les people, politiques et décideurs ont trouvé dans Twitter à partir de 2008 un canal d’expression direct avec leurs fans, électeurs et parties prenantes, simple à manier, peu chronophage, sans équivalent pour créer de la proximité.

De l’autre, des journalistes, souvent web mais pas que, ont été attirés par cette nouvelle source directe d’info surtout à partir de la fin 2008, jusqu’à créer une véritable communauté qui y vit ses propres histoires et rassemblements comme d’autres l’avaient fait avant.

Au centre, des marketeux et communicants dont je fais partie, qui ont défriché en 2007, tenté des expériences plus ou moins heureuses en 2008 et se retrouvent un peu à compter les points en 2009.

Avec Twitter, la donne a changé : les émetteurs s’expriment directement, sans filtre, rédigent eux-même (en tout cas pour ceux qui comptent vraiment), s’autorisent de la spontanéité. Et c’est évidemment sain, je serais assez mal placé pour m’en plaindre. Ils interagissent avec leur « public », entrent dans le débat d’idées (quitte à les morceler en micro-idées). Les journalistes y voient une belle occasion d’y piocher des petites phrases ou de court-circuiter des barrages de communicants probablement perçus comme lourds.

La tentation de penser que ces nouveaux canaux rendront bientôt inutiles les professionnels des RP qui entourent ces personnalités est forcément présente. Un échange sur Twitter vient de nous en donner une belle illustration.

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